Les travaux du sociologue Baptiste Coulmont ont démontré que le prénom reçu à la naissance, qui est un miroir de la condition socio-culturelle, est corrélé aux pourcentages de résultat du bac. Ainsi 22% des "Joséphine" obtiennent la mention "très bien" contre seulement 3% des "Dylan" ou des "Brandon".
Tous les commentaires (134)
Navré que nos propos aient déplu, choqué, ou autre.
L'anecdote, en l'état, ne sous-entend pas, et parle clairement d'incidence, donc de causalité.
La reformulation qui a été proposée me semble plus juste.
Pour répondre à NOmatters, je pensais opportun de rester générique sur des choses qui ne me semblaient pas être au coeur du problème, mais je vais clarifier mes sous-entendus et les dangers que je vois dans cette erreur de choix de mot.
Dans la vie courante, quand je suis témoin d'un tel raccourci, mon premier réflexe est de me dire que ça occulte vraisemblablement la vraie "cause racine" (même si ce terme simpliste me gêne un peu). Voire, selon le contexte, que ça cherche carrément à détourner l'attention du vrai problème (ce dont je ne soupçonne pas l'anecdote bien sûr). Ou encore, de vouloir faire dans le sensationnel, interpeller, créer un effet supérieur à celui de la réalité factuelle. C'est précisément ce que tu as revendiqué.
Il y a un effet sur internet qui pour sa part a plusieurs noms très précis dont celui-ci : "sensationnalisme". Il y en a d'autres, moins polis. Ca remonte en realité à bien avant internet, mais la formule m'a paru suffisamment offensante pour être réutilisée.
Ensuite, tu reprends une confusion entre corrélation et incidence. Je me méfie, à ce propos, du terme "réalité scientifique". Tu trouveras facilement (en cherchant "spurious correlations") qu'il existe une corrélation assez nette, de 1999 à 2009, entre l'âge de Miss America et le nombre de décès annuels dûs à la vapeur et autres "objets chauds". C'est tout autant une "réalité scientifique" que la corrélation que tu brandis.
Une incidence est une relation de causalité. Il est peu vraisemblable qu'il y en ait une (causalité) dans notre cas. Un "Kévin" fils de médecin aura probablement, à mon avis, de meilleures chances de réussite (dans les conditions de l'anecdote) qu'un "Jean-Edouard" issu d'un milieu très défavorisé. L'exemple est improbable, il me sert juste à introduire l'idée que le milieu socioculturel a davantage d'incidence que le prénom. C'est, à mon sens, sur les inégalités culturelles qu'il faudrait travailler. Pas sur le choix des prénoms, mis en avant ici.
D'autres intervenants ont cité des exemples bien plus pertinents et plus significatifs du danger que représente le raccourci pris par l'anecdote, je pense. Au besoin, j'en ai d'autres.
J'ai également souvent vu sur SCMB des discussions qui s'attaquaient davantage aux personnes qu'aux faits (comme le fait qu'une incidence implique une causalité, ou le fait qu'une corrélation ne démontre pas de causalité, ou le fait qu'on peut manquer le sens des mots d'une anecdote même en la relisant plusieurs fois). Nous parlons bien du fond ici, du sens du texte, de ses implications.
Pour le reste, je ne prétends pas connaître spécialement les statistiques, ni le sujet initial. Mais nous sommes plusieurs à avoir fait part de doutes sur le contenu de l'anecdote. Il apparaît que ça passe très mal.
Vu cette année en sciences économiques et sociales, première fois qu'un cours était politiquement incorrect avec les dylan, brandon et mohamed aux taux de réussite faible.
Alors d'accord, vu la levée de boucliers qui a suivi la publication de mon anecdote, j'aurais mieux fait d'utiliser le terme "corrélation", ou "lien" plutôt que celui "d'incidence". Il faut croire que c'est un choix malheureux, une erreur fatale, au vu du nombre de lecteurs que j'ai gravement outragés.
La formulation manquait de rigueur et pouvait prêter à confusion.
Mais ce qui est extraordinaire, cela dit, c'est que personne n'est tombé dans ce fameux piège que tous dénoncent. Personne n'a confondu ici corrélation et causalité. Mais je crois que ce "grave danger" n'intéresse pas, de toute façon, ceux qui le pointent du doigt.
La seule chose qui intéresse les "gardiens de la science" qui fréquentent ce site c'est de traquer, à chaque nouvelle anecdote, la moindre imperfection ou la moindre imprécision. Le contenu même de l'anecdote n'a plus aucune importance. J'en veux pour preuve, entre autres, ces "top commentaires" qui se bornent à corriger une faute d'orthographe...
Pour info, je ne suis pas universitaire, je n'ai aucun lien avec Philippe, je ne touche aucune rétribution pour mes publications et je fais cela uniquement par plaisir.
(Gerard - Les Bronzes font du ski)
Reflet de ma classe socioculturelle !
;-)
Vous prenez les choses trop personnellement, ce n'est pas grave de se tromper. Tous le monde apprend ici, parfois même celui qui poste l'anecdote. Et heureusement que la communauté est la pour corriger les erreurs et apporter des précisions.
Et puis le débat, la confrontation d'idées et la critique forment le cœur de la science et sont nécessaires au progrès intellectuel, même s'il n'est pas toujours agréable d'essuyer des critiques; d'où l'importance de débattre de façon cordiale.
Bref, merci pour votre anecdote, elle aura fait parler d'elle :)
Et que jte balance de la sociologie par ci et de la vréritude scientifique par loùest pour expliquer pourquoi Norbert a échoué au BAC...
Je ne retiens qu'une chose, le fait que les prénoms ont une conséquence sur nos vies, peut être, je m'appelle Nicolas, et si j'ai remarqué un truc sur ce prénom, c'est que tous les Nicolas que je connais ont un problème de communication, ... DONC
Oui, le prénom que l'on donne à son gamin a une incidence sur sa vie, parce que c'est un effet de mode, les prénoms.
Imaginez si j'appelais ma fille Cunégonde où Gertrude, où mon fils Gaspard où René... Ca partirait pas gagnant direct en primaire, quoi! ^^
je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment, mais en tout cas ton anecdote était vachement intéressante et le nombre de commentaires qui l'ont suivie le prouve, ça bagarre, c'est chouette ;)
Continue à publier par plaisir, je demande que ça et je suis loin d'être le seul :)
C’est quand même dingue. On est sur un site de vulgarisation mais c’est pas pour autant qu’on doit donner de fausses informations.
En faire une histoire d’ego c’est ridicule. Moi non plus je ne suis pas rémunéré pour intervenir ici. Je le fais bénévolement.
Sachez que le biais de confusion est une plaie qui touche tous les non initiés aux statistiques.
Vous vous êtes fait avoir. Pas de quoi en faire un drame. Si vous aviez vraiment un esprit scientifique, vous l’admettriez et passeriez à autre chose. Mais vous préférez en faire une affaire personnelle quitte à vous entêter dans l’erreur.
Quel rapport avec l'anecdote?
J’aimerais bien que quelqu’un me définisse ce que veut dire un prénom français, car personnellement je ne vois pas. Pas la peine de me sortir le calendrier des Saints quand on connait la chute libre du nombre de pratiquants de la religion catholique en France aujourd’hui.
L’idée même d’un « prénom français », c’est une ineptie et ça n’améliorera jamais une société multiculturelle. Je préfère qu’un immigré vive heureux dans mon pays en respectant les lois comme tout citoyen plutôt qu’il se force à appeler ces enfants Jean et Nicolas.
Apparemment Zinédine, c'était suffisamment français dès qu'il marquait des buts...