Les travaux du sociologue Baptiste Coulmont ont démontré que le prénom reçu à la naissance, qui est un miroir de la condition socio-culturelle, est corrélé aux pourcentages de résultat du bac. Ainsi 22% des "Joséphine" obtiennent la mention "très bien" contre seulement 3% des "Dylan" ou des "Brandon".
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Concernant l'exemple de Garance que vous reprenez , vous confirmez mon commentaire : c'est bien le capital socioculturel qui est responsable du résultat et non le prénom. Vous pensez que cet exemple va dans votre sens car vous vous obstinez à confondre causalité et corrélation.
Encore une fois faire une erreur n'a rien de grave, mais refuser bêtement de la corriger alors que tout le monde vous le fait remarquer est ridicule. Il suffirait de remplacer "a une incidence" par "est corrélé" dans l'anecdote et plus personne n'en parlerait...
La majorité des commentaires pinaillent sur la forme et non sur le fond. Alors je me permets de reformuler l'anecdote :
Les travaux du sociologue Baptiste Coulmont ont démontré que le prénom reçu à la naissance est un miroir de la condition socio-culturelle qui a une incidence sur le résultat au bac. Ainsi 22% des "Joséphine" obtiennent la mention "très bien" contre seulement 3% des "Dylan" ou des "Brandon".
Je pensais que cela provoquerait beaucoup de débat (cela a été le cas) et qu'on se dirait "Comment le prénom pourrait avoir une incidence ? C'est ridicule" (cela a été le cas) et qu'on se pencherait sur les véritables causes de l'échec ou de la réussite scolaire. Malheureusement la discussion s'est arrêté là, sur la forme et c'est dommage. Mais je suis certain que si j'avais écrit que le milieu socioculturel influence la réussite scolaire, on m'aurait répliqué "on le sait bien, c'est évident, tout le monde le sait.." et la discussion eut été inexistante.
@Verdant1
Merci, il suffirait de reformuler l'anecdote et plus personne n'en parlerait!
Cependant si nous pinaillons c'est bien parcequ'il s'agit d'un problème de fond puisqu'ici le mauvais emploi du mot "incidence" (qui en lui même peut être vu comme une erreur formelle) change le sens de l'anecdote qui devient donc fausse sur le fond.
Le prénom n'a pas d'incidence sur le résultat au bac, mais l'anecdote dit que si.
Le fait que tout le monde voit l'erreur et comprenne ce qu'a voulu dire l'auteur ne change rien au fait que l'anecdote est fausse.
Vous nous avouez que la formulation servait surtout à faire du sensationnel. Parce que vous nous le dites vous même, le fait que le milieu social influe la réussite scolaire n’est pas vraiment étonnant et c’est plutôt évident !
(Ou mépris au choix)
C'est imparable en effet.
Je pense que nous pouvons arrêter là la discussion, vous semblez vraiment à court d'arguments...
Tu fais des amalgames, preuve en en est avec Vladimir.
Il existe des exceptions partout.
Il y a aussi des Dylan, des Brandon, des Jason, des Stacy riches... donc on fait quoi ?
Les chiffres sont là, donnés par un autre commentaire. Je te sors juste des faits prouvés par des chiffres.
Oui j'aurais pu prendre un autre nom, ben c'est celui là qui est sorti, tant pis.
Le milieu dans lequel je vis est beaucoup plus peuplé de Mohamed que de Dylan.
Et on a pas besoin de dialogue "politiquement correct" pour communiquer. On a de l'humour, c'est tout. Essaie un peu.
Et pète un coup.
A ton avis, dans une pile de CV pour une banque française, la recruteuse va d'abord écarter les Mohamed ou les Jean-Christophe ?
L'auteur veut démontrer que le prénom qui est, à l'origine, une simple étiquette d'identification civile est en fait un marqueur d'identité qui raconte beaucoup de choses sur ceux qui le portent et sur ceux qui le donnent. Il étudie les causes qui amènent une personne, un groupe, à choisir un prénom pour son enfant.
Pour ceux qui est du second point que tu soulèves, à savoir la discrimination en milieu scolaire, le sujet est vaste et j'y reviendrai plus tard, il ne se traite pas à la vite.
Moi, au contraire, je pense qu'il a une grande responsabilité dans l'hétérogénéité des couches sociales et donc dans la qualité de l'enseignement.
Mais je comprends son point de vue, et c'est pas parce que je suis en désaccord que je vais traiter ses idées de médiocre. Tu devrais en faire autant, reste poli et respectueux stp
Faire une comparaison de deux origines ethniques dans une anecdote qui parle de milieux socio-culturel c'est raciste ? Ben dis donc...
Culture, ethnie, couleur de peau, langage, classe sociale... Plus on se ressemble, plus on s'assemble.
Cet agglomérat renforce le sentiment de solitude et de rejet qu'ont les gens qui veulent se "mélanger" : ils sont perçus comme des étranger, comme des intrus, bref, comme des gens différents. Il y a une certaine xénophobie envers ces différences mais pas forcément parce que les autres sont considérés comme mauvais. Les gens veulent aussi protéger leur patrimoine car lorsque les cultures se mélanges, les spécificités disparaissent. C'est ce que tu appelles le fossé culturel dans un précédent commentaire.
Ce n'est pas vraiment de racisme mais de xénophobie dont je voulait parler. J'ai fait un raccourci un peu brutal...
Les parents auront beau éduquer leur enfant à la perfection, il aura toujours plus de mal à réussir s'il vient d'un quartier chaud, d'une couche sociale trop basse.
Je bosse dans l'informatique et dès l'embauche, il y a des discriminations sur l'école. La qualité de l'école joue, mais aussi... son prix ! Donc si tu n'as pas les moyens de te payer une école payante, tu auras beau être une personne très douée, tu auras quand même beaucoup de difficultés. Même remarque sur le diplôme, qui n'est pas un gage de qualité.
Je comprends la logique mais ça veut dire quoi? Que celui qui n’a pas les moyens d’habiter Paris n’aurait pas le droit à certains métiers? (Car ne nous mentons pas, les graphistes, les designers, les journalistes... et surtout les entreprises qui y sont liées ne se trouvent pas à Mantes La Jolie).
D’ailleurs, si on poursuit ce raisonnement, on a qu’à vivre 100% local et mettre plus de frontieres encore.
Il existe bel et bien une influence statistique du prénom sur le résultat au bac. Le prénom a bien une conséquence, une incidence statistique sur le résultat au bac. C'est un fait. Rien de faux là-dedans.
Mais il faut dépasser les apparences pour comprendre les causes sociologiques de cette incidence statistique. Ce qui ne t'intéresse pas du tout apparemment.
Qu'est-ce qu'on fait quand on nomme un nouveau-né ? Quel est le projet des parents quand ils choisissent un nom ? Qu'est-ce qui détermine leur choix ?
Ces questions me semblent un peu plus intéressantes que de pinailler sempiternellement sur la forme.
Après je crois avoir compris ton point de vue, et toi le mien. L'échange tourne en rond. Qu'il ne te plaise pas ou que tu ne le partages pas, c'est autre chose.
L’incidence a une définition précise.
Ce n’est pas une question de point de vue mais de consensus.
Je m’interesse au sujet mais figurez vous que les sociologues ont du mal avec la méthodologie statistique. La plupart des « études »/papier que j’ai pu lire contenaient des biais majeurs. Et vous en êtes le relais.
Manifestement vous n’avez pas de connaissances en statistique. On est plusieurs à vous expliquer pourquoi la formulation laisse grandement à désirer.
Mais là c’est vous qui n’en avez rien à faire. Donc pas d’inversion accusatoire par pitié.
Vous avez admis avoir menti pour rendre l’anecdote plus accrocheuse.
Partant de la tout est dit...
On sait tous à quel point il est vital d’être publié.
Bon je rigole, elle a eu de très bonnes idées que je n’avais pas eues et qui m’ont plu.
Mais c’est effectivement un sujet intéressant et je trouve d’ailleurs que le débat Zemmour/Hapsatou aurait pu mener à des échanges intéressants sur le sujet. Outre le fait que tout le monde donne le prénom qu’il veut à son enfant, on peut se poser la question du pourquoi.
En donnant un prénom à son enfant, que veut-on faire ?
S’intégrer dans un pays avec une culture différente quand on est issu de l’immigration ? Garder sa culture et ces racines en lui donnant un prénom de son pays d’origine si on est issu de l’immigration ?
Là-dessus, nous pouvons observer déjà des dissonances entre les différents peuples ayant immigrés en France (en général et ce n’est qu’une tendance, les asiatiques donnent des noms français et les africains gardent des noms africains par exemple).
Pour les natifs d’un pays :
Faire original en donnant le prénom le moins commun ? Faire simple et traditionnelle en donnant un prénom connu et intemporel ? Donner un prénom ayant une tradition religieuse comme le prénom d’un saint ou d’un prophète ? Donner un prénom de roi, un prénom athée, un prénom d’un personnage antique, d'un ancêtre ? Donner un prénom en réfléchissant aux conséquences sur la vie de l’enfant ou simplement donner un prénom qui nous plait ?
Voilà voilà, le sujet est vaste et mérite de nombreuses études de sociologie. L’anecdote a le mérite de nous le démontrer.