Les travaux du sociologue Baptiste Coulmont ont démontré que le prénom reçu à la naissance, qui est un miroir de la condition socio-culturelle, est corrélé aux pourcentages de résultat du bac. Ainsi 22% des "Joséphine" obtiennent la mention "très bien" contre seulement 3% des "Dylan" ou des "Brandon".
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Relis la conversation, puis demande toi qui en fait une affaire personnelle (et qui a impliqué les populations du Moyen Orient).
Patapé.
Pour le coup, je suis d'accord avec lui, et il critique de manière constructive, en étayant ces dires et en permettant au modérateur de mieux voir ce qu'attendent les lecteurs de ce site.
Il n’y a aucun mal à cela, après tout c’est leur entreprise...
Le Code pénal interdit et sanctionne en sus toute discrimination en raison de la couleur de peau, de la situation de famille, de l’état de santé, des mœurs, des activités syndicales, de l’appartenance ou non-appartenance, vraie ou supposée, à une nation. »
Choisir une personne plutôt qu’une autre à cause de son prénom (et donc son appartenance ou sa non-appartenance, vraie ou supposée à une race ou ethnie), c’est bien de la discrimination.
Quand une entreprise demande à une candidate si elle veut des enfants plus tard (question personnelle et interdite d’ailleurs en entretien), c’est de la discrimination. etc. C’est ce qu’on appelle de la discrimination directe.
Les entreprises se sont donc mises à faire de la discrimination indirecte pour contourner la loi, c’est-à-dire utiliser des critères soi-disant neutres pour discriminer des groupes. Par exemple, instituer une prime d’assiduité sur base du nombre d’heures totales travaillées peut devenir de la discrimination envers les personnes travaillant en temps partiel et en grande majorité des femmes encore aujourd’hui.
Un critère appliqué par l’employeur régulièrement dans le cadre de sa politique d’embauche, de licenciement, de promotion peut également être de la discrimination indirecte (classement des candidats selon le domicile par exemple qui apparaît comme un critère neutre au premier abord).
Donc oui c’est leur entreprise et ils veulent certainement la rendre la plus rentable possible selon leurs propres critères. Mais non ils n’ont pas le droit de faire ce qu’ils veulent et encore moins de discriminer. En tout cas, c'est la théorie..
Je suis très déçu que tu sois déçu et surtout que tes propos soient plein de sous-entendus que tu n'expliques pas.
Quel est le but que l'anecdote poursuit et qui m'aurait échappé ? Qu'est-ce qui est dangereux ?
Il existe une corrélation statistique entre le prénom et la réussite scolaire. C'est un fait scientifique. Il existe bel et bien une "incidence", comme je l'ai écrit, et non pas une cause profonde entre les deux termes. J'ai d'ailleurs pris soin d'écrire: : "le prénom est un reflet de l'origine socioculturelle" (sans tirets, ok Tyb).
Alors qu'est-ce qui est dangereux ? Prétendre que l'origine, quelle qu'elle soit, a une influence sur la réussite scolaire ? Ou se voiler la face et prétendre que tout va bien dans le meilleur des mondes ?
Oui, le capital culturel a un impact fort sur la réussite, c'est ce qu'avaient démontré Bourdieu et Passeron dans "Les Héritiers", il y a quelques décennies déjà, et peu de choses ont changé depuis.
Et si l'on veut s'attaquer aux inégalités, il faut déjà commencer par les repérer.
Ensuite il y a le fait que les Mohamed sont très peu cultivés par rapport aux Julien. La conjonction du faible capital culturel (livresque et apparenté) et du déracinement (donc perte d'un autre type de capital culturel, combinés à une incurie croissante de l'Etat et une yankisation de la société, sans parler de la violence éducative typique et de la grande consommation de télévision dès le plus jeune âge, mène à ce résultat beaucoup plus que le racisme ou la pauvreté. Il y a également un rejet de la France de la part des momo tout à fait tinté de mauvaise fois, attitude que l'on retrouve du reste dans toute une génération quelque soit l'origine des personnes (la mauvaise fois, pas le rejet).
Du reste la chose paraît presque idéale pour un système qui demain nécessitera de par l'automatisation, vraisemblablement peu de main d'oeuvre. On agrandira les prisons si nécessaire voilà tout!
Évidemment il ne s'agit pas de nier les discriminations qui existent bel et bien, mais elles ne sont pas là source des mauvais résultats scolaires de ceux dont tu parles. Si leurs parents les emmenaient à la bibliothèque au lieu de les mettre devant la télé ça changerait pas mal de choses.
... le genre de personnes envers qui je ressens un mélange de mépris et de peine à la foi !
Mon Pseudo parle de lui-même ;-)
Pour moi l'anecdote est bien rédigée et ne sous-entend pas ce que certains lui font dire.
Il y a un effet sur internet, je ne sais pas encore s'il a un nom (anecdote prochaine ?) mais je l'ai souvent vu sur SCMB : il faut attirer la discussion vers un débat/précision pour mieux montrer qu'on les connait, alors que le matériau d'origine les prend pourtant en compte de toute évidence.
Les gens de cette société trouvaient simplement plus classe les gens de Paris intra-muros, des haut de seine (levallois,etc), voir un peu des yvelines (le pecq, le vesinet, St Germain, Versailles...), voilà tout.
En tout cas voilà comment moi je le comprends, et ça n'a rien à voir avec les temps de transport, qui sont les mêmes pour venir du 91, du 93, 94 ou 77...
Un DRH, c'est quoi au fond? Y'a un diplôme de DRH? On en sait rien de ce que c'est ce truc là mais c'est lui qui va décider que Momo-Ahmed, ça sonne pas assez terroir français pour l'entreprise! ^^
Pas compliqué aussi de trouver un prénom non connoté ethniquement qui représente les minorités pauvres, on en a sorti plein : des Dylan, Brandon, Jason ou Sullivan. Pour les filles, des Cynthia, Stacy et compagnie, sans offense aucune.
Et oui j'aurais râlé pour Vladimir, peut-être encore plus parce que j'y aurais vu un amalgame avec l'alcoolisme qui est quand même plus prédominant dans les milieux pauvres - je crois, je peux me tromper.
Pour les immigrés plus riches que les autochtones, il suffit de regarder les Libanais en Australie qui sont issus de l'élite libanaise et n'occupent que des emplois type médecin, avocat, chirurgien, etc. Comme quoi, oui, on peut s'appeler Mohamed et être chirurgien !
Maintenant pas besoin de me répondre à côté pour essayer de brouiller les pistes.
L'anecdote nous a fait une comparaison avec 2 prénoms généralement portés par des personnes caucasiennes donc elle a évité un amalgame ethnique/religieux en plus. T'as choisi comme par hasard de nous sortir un Mohamed, je t'ai repris, fin de l'histoire. Ne compte pas sur moi pour pourrir le fil avec une battle parce que tu es vexé.
Donc oui, il était bien possible de rester correct en reprenant un prénom "pauvre" non connoté et en évitant des amalgames nauséabonds.
Merci, bonsoir.
Mais pour son prénom, si! ^^
Va falloir adapter la loi, où faire des C.V anonymes, ca ça serait plus juste.
...
-Ah mais... c'est vous Emmanuel Delatour?
-Wi missié, ji vien pour poste de tourneur-fraise!
-Mais vous êtes... heuuu... noir?
-Wi missié, mais li tour-fraise il s'en foutre ti sais!
-Effectivement.