La navette spatiale Challenger, qui explosa avec 7 astronautes à son bord en 1986, n'était initialement pas destinée à voler. A l'origine, elle fut conçue pour des tests au sol, notamment des tests de résistance de la structure aux vibrations et aux variations de température. Elle fut ensuite convertie en navette opérationnelle, réussissant une dizaine de missions avant son tragique accident.
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En Europe, le vol n’était tout simplement pas diffusé en direct.
De ce que j'ai lu le scénario d'abandon de mission en cas de perte de contrôle après allumage des booster et avant leur extinction était de tenter la séparation de l'orbiteur et de faire exploser booster et réservoir externe pour protéger les populations.
S'ils ont envisagé ce scénario c'est parce que perdu pour perdu autant ne pas blesser d'autres gens. Et que quitte à tout faire péter autant tenter de sauver l'équipage avant, aussi risqué la tentative soit elle.
Les charges pyrotechniques étant conçus pour exploser l'ancrage haut des booster et les moteurs-fusée pour écarter la tête des booster du réservoir principal il fallait juste s'assurer que la poussée des moteurs-fusée outrepasse la pression appliquée sur la tête des booster à faible altitude/vitesse. Et si oui, pas de risque de collision avec les réservoir/orbiteur qui aurait conservé leur trajectoire et pas de risque de désintégration de la navette non plus.
Ça n'enlève rien au traumatisme vécu par ses élèves, mais peut-être que ça se gère un tout petit peu mieux à cet âge là qu'autour de 4-5 ans.
Dans tous les cas, ça reste un évènement difficile à encaisser :(
Ils ont pourtant tout envisagé, même une capsule éjectable.
Il faut bien se rappeler que les SRB étaient monstrueux, 45m de haut, ils reprenaient la totalité du poids de la navette et son réservoir, et fournissaient 85% de la poussée initiale. Même un minime % de décalage de puissance sur un des 2 SRB était considérés comme non survivable.
On cherche a réduire le poids et le nombre de systèmes susceptibles de défaillir. On automatise tout pour éviter une erreur humaine et parce que la moindre variation de trajectoire, incidence, vitesse.. peut amener à la destruction de l'ensemble.
Dans ces conditions ajouter un système de largage redondant n'était pas pertinent. Il aurait constitué un risque de défaillance additionnel permanent et un système de sauvetage inefficace dans la grande majorité des cas. Il aurait exposé à l'erreur humaine. Il aurait nécessité d'ajouter d'autres systèmes pour tenter de détecter des problèmes improbables donc encore du poids a minima.
Non le plus simple aurait été un meilleur programme de maintenance préventive, changer les joints toriques qui ont claqué, ne pas laisser les intérêts financiers ou médiatiques prendre le pas sur la sécurité, etc. Mais la vérité c'est qu'aller dans l'espace sur un pétard géant est intrinsèquement super dangereux. On parle d'un assemblage de milliers de pièces qui travaillent dans un équilibre instable à la limite de leurs capacités.
Cette discussion m'a fait penser à ça :
youtu.be/pJdrlWR-yFM?feature=shared
Après, quand on est assis sur une bombe, c'est sur qu'on prend des risques, gamin j'avais demandé pourquoi des gens mourraient dans des crash aériens (je connaissais déjà l'existence des parachutes) et puis j'ai fini par comprendre que des fois, l'accident est inévitable, d'où les enquêtes pour faire en sorte que cela ne se reproduise pas comme ça (ils font chier avec le contrôle technique, hein...^^)
Le problème dans l' "affaire" Challenger, c'est que le risque était élevé, pour la mission Apollo 11 le risque de catastrophe était de 1 sur 10 mais tout le monde était au courant, même les chimpanzés dans la capsule, mais pour la navette, elle était sensée être sure à 100%... d'après les responsables du budget, il en était diamétralement autre d'après les ingénieurs.
La politique a gagné, 14 morts (Challenger et Columbia) et un désastre médiatique "navette merdique" ...
Pour le reste, c'est assez paradoxal. Aller dans l'espace a toujours été risqué. Les ingénieurs parlent d'une probabilité de catastrophe d'1/100. Statistiquement à chaque vol réussi le risque augmente. Et à chaque vol le lanceur s'approche de sa fin de vie. Mais le cerveau humain fonctionne par analogie et aura tendance à penser que s'il n'y a pas eu de problème jusque là il est peu probable qu'il y en ait. Ça plus le reste, tout tend vers une fin catastrophique.
Cette navette était sensée être sure d'après les politicards, les ingénieurs ont fait ce qu'ils ont pu... Ont prévenu qu'elle était pas fiable, mais bon, il fallait la construire... c'était dans le programme électoral.
P.S merci pour la traduction automatique :)
Mais je n’en connais pas dans la vraie vie.
Si on te dit que cette année il y aura statistiquement 5 morts à moto sur les routes dans ta région, il y en aura certainement entre 3 et 7. Et si au bout de 10 mois il n'y a pas eu d'accident mortel il y a fort à parier que la fin d'année soit tendue parce que la stat devrait se vérifier. Si la stat est bien faite la probabilité qu'elle ne se réalise pas est faible.
Un peu comme le Concorde. Ça a été l'avion le plus sûr du monde pendant presque 25 ans, et c'est soudainement devenu un des plus dangereux, en 1 crash.