Challenger ne devait pas voler

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La navette spatiale Challenger, qui explosa avec 7 astronautes à son bord en 1986, n'était initialement pas destinée à voler. A l'origine, elle fut conçue pour des tests au sol, notamment des tests de résistance de la structure aux vibrations et aux variations de température. Elle fut ensuite convertie en navette opérationnelle, réussissant une dizaine de missions avant son tragique accident.


Commentaires préférés (3)

L’accident n’est d’ailleurs pas dû à cette conception, mais aux joints toriques des propulseurs d’appoint, qui perdent leur élasticité et leur étanchéité quand il fait trop froid. Les conditions météo le matin du lancement étaient hors du cadre prévu, mais le décollage a quand même eu lieu, pour conserver une cadence de tir élevée et un semblant de rentabilité

a écrit : L’accident n’est d’ailleurs pas dû à cette conception, mais aux joints toriques des propulseurs d’appoint, qui perdent leur élasticité et leur étanchéité quand il fait trop froid. Les conditions météo le matin du lancement étaient hors du cadre prévu, mais le décollage a quand même eu lieu, pour conserver une cadence de tir élevée et un semblant de rentabilité Afficher tout …La rupture du joint ayant occasionné une fuite de gaz chauds du moteur vers le réservoir orange qui a explosé sous l’effet de ce chalumeau.
Si la fuite avait été localisée sur une autre portion du segment, non dirigée vers le réservoir orange, la suite des événements aurait été différente !

a écrit : L’accident n’est d’ailleurs pas dû à cette conception, mais aux joints toriques des propulseurs d’appoint, qui perdent leur élasticité et leur étanchéité quand il fait trop froid. Les conditions météo le matin du lancement étaient hors du cadre prévu, mais le décollage a quand même eu lieu, pour conserver une cadence de tir élevée et un semblant de rentabilité Afficher tout Effectivement, les ingénieurs avaient prévenu les responsables qu'il y avait un risque élevé mais... j'ai pas besoin de vous faire un dessin.

Pour l'histoire, rajoutant à la mort tragique des sept astronautes, était dans la navette la première civile à tenter l'aventure. Une maitresse d'école il me semble.

Y'a un épisode de "Danger dans le ciel" qui détaille boulon part boulon l'origine tout ce qui s'est passé, c'est effrayant (c'est toujours effrayant, cette émission.)


Tous les commentaires (52)

L’accident n’est d’ailleurs pas dû à cette conception, mais aux joints toriques des propulseurs d’appoint, qui perdent leur élasticité et leur étanchéité quand il fait trop froid. Les conditions météo le matin du lancement étaient hors du cadre prévu, mais le décollage a quand même eu lieu, pour conserver une cadence de tir élevée et un semblant de rentabilité

a écrit : L’accident n’est d’ailleurs pas dû à cette conception, mais aux joints toriques des propulseurs d’appoint, qui perdent leur élasticité et leur étanchéité quand il fait trop froid. Les conditions météo le matin du lancement étaient hors du cadre prévu, mais le décollage a quand même eu lieu, pour conserver une cadence de tir élevée et un semblant de rentabilité Afficher tout …La rupture du joint ayant occasionné une fuite de gaz chauds du moteur vers le réservoir orange qui a explosé sous l’effet de ce chalumeau.
Si la fuite avait été localisée sur une autre portion du segment, non dirigée vers le réservoir orange, la suite des événements aurait été différente !

a écrit : L’accident n’est d’ailleurs pas dû à cette conception, mais aux joints toriques des propulseurs d’appoint, qui perdent leur élasticité et leur étanchéité quand il fait trop froid. Les conditions météo le matin du lancement étaient hors du cadre prévu, mais le décollage a quand même eu lieu, pour conserver une cadence de tir élevée et un semblant de rentabilité Afficher tout Effectivement, les ingénieurs avaient prévenu les responsables qu'il y avait un risque élevé mais... j'ai pas besoin de vous faire un dessin.

Pour l'histoire, rajoutant à la mort tragique des sept astronautes, était dans la navette la première civile à tenter l'aventure. Une maitresse d'école il me semble.

Y'a un épisode de "Danger dans le ciel" qui détaille boulon part boulon l'origine tout ce qui s'est passé, c'est effrayant (c'est toujours effrayant, cette émission.)

a écrit : Effectivement, les ingénieurs avaient prévenu les responsables qu'il y avait un risque élevé mais... j'ai pas besoin de vous faire un dessin.

Pour l'histoire, rajoutant à la mort tragique des sept astronautes, était dans la navette la première civile à tenter l'aventure. Une maitress
e d'école il me semble.

Y'a un épisode de "Danger dans le ciel" qui détaille boulon part boulon l'origine tout ce qui s'est passé, c'est effrayant (c'est toujours effrayant, cette émission.)
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Et tous ses élèves sur la scène d'observation du pas de tir ont pu observer leur maîtresse partir en confettis.
Cela a du faire le beurre de certains psychologues pendant quelques années.

a écrit : …La rupture du joint ayant occasionné une fuite de gaz chauds du moteur vers le réservoir orange qui a explosé sous l’effet de ce chalumeau.
Si la fuite avait été localisée sur une autre portion du segment, non dirigée vers le réservoir orange, la suite des événements aurait été différente !
Tu pense que la phase d'accélération aurait pu être interrompue? Genre on largue boosters et réservoir et on retourne sur le tarmac? (vraie question, hein)

Si c'est vrai, c'est encore plus tragique "snif"

a écrit : Tu pense que la phase d'accélération aurait pu être interrompue? Genre on largue boosters et réservoir et on retourne sur le tarmac? (vraie question, hein)

Si c'est vrai, c'est encore plus tragique "snif"
Non il y aurait eu un déficit de poussée. L’orbiteur se serait retrouvé sur une orbite plus basse.
Je pense que ce type de scénario avait été prévu par la Nasa mais je n’en ai jamais trouvé trace.

Il y a des videos où on voit bien le jet de gaz chaud dirigé sur le réservoir orange.

La première fois que j'ai entendu parler de cette catastrophe, c'était dans un épisode de Punky Brewster (no comment...), les élèves, en classe, suivaient le lancement en direct, sur une petite télé cathodique (re no comment).

Ça a clairement choqué toute une nation (et une bonne partie du monde)

a écrit : Tu pense que la phase d'accélération aurait pu être interrompue? Genre on largue boosters et réservoir et on retourne sur le tarmac? (vraie question, hein)

Si c'est vrai, c'est encore plus tragique "snif"
Tout ce que je dis est à vérifier (car je ne suis pas ingénieur aérospatial!), mais les boosters du lanceur utilisait des ergols solides, donc la réaction ne peut pas être interrompue ou modulée contrairement aux ergols liquides. Il s'agit d'une technologie bien moins coûteuse, toujours dans l'optique de rentabilité des vols spatiaux. Il existait en effet un système de désamarrage de la navette avec son lanceur, mais qui n'était pas destiné à la séparer en cas de problème. Si la navette avait eut le temps de se désamarrer, la poussée des découpleurs latéraux auraient probablement juste causé une collision avec les boosters ou les réservoirs (on a déjà tous vécu ça sur Kerbal, je crois;) ). Il n'existait en réalité aucune procédure efficace en cas d'avarie du lanceur, car la navette spatiale devait être un lanceur quasi-infaillible. Je me souviens que, lors de l'accident de Columbia, les chances d'accident catastrophique étaient évaluée à 1/1000 par les responsables politiques de la NASA, et à ... 1/100 par les responsables techniques.

a écrit : Et tous ses élèves sur la scène d'observation du pas de tir ont pu observer leur maîtresse partir en confettis.
Cela a du faire le beurre de certains psychologues pendant quelques années.
La maîtresse n’est pas vraiment partie en confettis car l’habitacle n’a pas été détruit par l’explosion (je te l’accorde, à ce moment là, ce n’était pas évident).
L’enquête a révélé que les astronautes n’étaient pas morts du choc de l’explosion mais certainement lors de l’impact de la navette sur l’océan.
Une bouteille d’oxygène a été utilisée lors des 2 minutes de chute libre de Challenger.
Autre fait, la fuite s’est bouchée toute seule et la mission aurait pu continuer mais un fort vent de travers a « cassé » le bouchon composer de poudre d’aluminium fondu et à réouvert la fuite.
Le réservoir a explosé, les boosters ont continué de monter et la navette est tombée dans l’océan.

fr.m.wikipedia.org/wiki/Challenger_(navette_spatiale)

a écrit : La maîtresse n’est pas vraiment partie en confettis car l’habitacle n’a pas été détruit par l’explosion (je te l’accorde, à ce moment là, ce n’était pas évident).
L’enquête a révélé que les astronautes n’étaient pas morts du choc de l’explosion mais certainement lors de l’impact de la navette sur l’océan.
U
ne bouteille d’oxygène a été utilisée lors des 2 minutes de chute libre de Challenger.
Autre fait, la fuite s’est bouchée toute seule et la mission aurait pu continuer mais un fort vent de travers a « cassé » le bouchon composer de poudre d’aluminium fondu et à réouvert la fuite.
Le réservoir a explosé, les boosters ont continué de monter et la navette est tombée dans l’océan.

fr.m.wikipedia.org/wiki/Challenger_(navette_spatiale)
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Tu me l'enlèves du clavier ;)

a écrit : La maîtresse n’est pas vraiment partie en confettis car l’habitacle n’a pas été détruit par l’explosion (je te l’accorde, à ce moment là, ce n’était pas évident).
L’enquête a révélé que les astronautes n’étaient pas morts du choc de l’explosion mais certainement lors de l’impact de la navette sur l’océan.
U
ne bouteille d’oxygène a été utilisée lors des 2 minutes de chute libre de Challenger.
Autre fait, la fuite s’est bouchée toute seule et la mission aurait pu continuer mais un fort vent de travers a « cassé » le bouchon composer de poudre d’aluminium fondu et à réouvert la fuite.
Le réservoir a explosé, les boosters ont continué de monter et la navette est tombée dans l’océan.

fr.m.wikipedia.org/wiki/Challenger_(navette_spatiale)
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En crêpe chantilly alors

a écrit : Et tous ses élèves sur la scène d'observation du pas de tir ont pu observer leur maîtresse partir en confettis.
Cela a du faire le beurre de certains psychologues pendant quelques années.
Comment on appelle un phobique des fusées ? ;)

a écrit : Et tous ses élèves sur la scène d'observation du pas de tir ont pu observer leur maîtresse partir en confettis.
Cela a du faire le beurre de certains psychologues pendant quelques années.
Si je ne me trompe pas de tragedie d'après de récente recherche, la cockpit de la navette n'aurais pas explosé avec les boosters car plus résistant. Malgré la violence de l'explosion les occupants serait sortie indemnes de l'explosion même si gravement blessé mais n'aurais quoiqu'il arrive pas survécu au crash dans l'océan.

a écrit : Tout ce que je dis est à vérifier (car je ne suis pas ingénieur aérospatial!), mais les boosters du lanceur utilisait des ergols solides, donc la réaction ne peut pas être interrompue ou modulée contrairement aux ergols liquides. Il s'agit d'une technologie bien moins coûteuse, toujours dans l'optique de rentabilité des vols spatiaux. Il existait en effet un système de désamarrage de la navette avec son lanceur, mais qui n'était pas destiné à la séparer en cas de problème. Si la navette avait eut le temps de se désamarrer, la poussée des découpleurs latéraux auraient probablement juste causé une collision avec les boosters ou les réservoirs (on a déjà tous vécu ça sur Kerbal, je crois;) ). Il n'existait en réalité aucune procédure efficace en cas d'avarie du lanceur, car la navette spatiale devait être un lanceur quasi-infaillible. Je me souviens que, lors de l'accident de Columbia, les chances d'accident catastrophique étaient évaluée à 1/1000 par les responsables politiques de la NASA, et à ... 1/100 par les responsables techniques. Afficher tout Effectivement, la navette avait plusieurs moyens de palier à des défauts ( “abort mode”), mais une fois que les boosters à poudre (“SRB”) étaient allumés à T=0, il n’y avait rien de possible jusqu’à ce qu’ils aient épuisés toute leur poudre, à environ T=2m.

Lors des tests des 2 premières navettes, 2 sièges éjectables étaient disponibles pour les pilotes essai (mais démontés par la suite) Et après l’accident de Challenger un meilleur dispositif d’évacuation en parachute a été mise en place. Mais aucun de ces systèmes n’auraient pu permettre à l’équipage de survivre à un défaut alors que les SRB brûlaient encore, tel que pour Challenger.

Je ne suis pas très reportage 'Netflix qui font pas mal de sensationnalisme, mais je vous recommande celui sur Challenger qui est en une petite dizaine d' episodes, qui est super bien documenté, bien monté, et pédagogique du surcroît. Vraiment si le sujet vous interresse regardez le.

a écrit : Effectivement, les ingénieurs avaient prévenu les responsables qu'il y avait un risque élevé mais... j'ai pas besoin de vous faire un dessin.

Pour l'histoire, rajoutant à la mort tragique des sept astronautes, était dans la navette la première civile à tenter l'aventure. Une maitress
e d'école il me semble.

Y'a un épisode de "Danger dans le ciel" qui détaille boulon part boulon l'origine tout ce qui s'est passé, c'est effrayant (c'est toujours effrayant, cette émission.)
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Donc, il n'aurait pas fallu que la maîtresse décolle... ^^

J'ai 25 ans je suis devant la télé on regarde le décollage et ...... j'ai toujours une pensée pour l'institutrice qui a disparue sous le regard de ses parents qui étaient la et ses élèves

a écrit : Tout ce que je dis est à vérifier (car je ne suis pas ingénieur aérospatial!), mais les boosters du lanceur utilisait des ergols solides, donc la réaction ne peut pas être interrompue ou modulée contrairement aux ergols liquides. Il s'agit d'une technologie bien moins coûteuse, toujours dans l'optique de rentabilité des vols spatiaux. Il existait en effet un système de désamarrage de la navette avec son lanceur, mais qui n'était pas destiné à la séparer en cas de problème. Si la navette avait eut le temps de se désamarrer, la poussée des découpleurs latéraux auraient probablement juste causé une collision avec les boosters ou les réservoirs (on a déjà tous vécu ça sur Kerbal, je crois;) ). Il n'existait en réalité aucune procédure efficace en cas d'avarie du lanceur, car la navette spatiale devait être un lanceur quasi-infaillible. Je me souviens que, lors de l'accident de Columbia, les chances d'accident catastrophique étaient évaluée à 1/1000 par les responsables politiques de la NASA, et à ... 1/100 par les responsables techniques. Afficher tout Tu as raison quand tu dis qu'on ne peut pas éteindre les booster, en revanche ils auraient pu tenté de les détacher prématurément. Actionner les charges pyrotechniques et les moteurs-fusée pour séparer les booster du réservoir externe puis probablement faire exploser les booster grâce aux charges explosives prévues à cet effet. Mais pour ça il aurait fallu qu'ils sachent qu'il y avait un problème.

a écrit : Tu as raison quand tu dis qu'on ne peut pas éteindre les booster, en revanche ils auraient pu tenté de les détacher prématurément. Actionner les charges pyrotechniques et les moteurs-fusée pour séparer les booster du réservoir externe puis probablement faire exploser les booster grâce aux charges explosives prévues à cet effet. Mais pour ça il aurait fallu qu'ils sachent qu'il y avait un problème. Afficher tout Ca aurait pu être tenté, oui.
Mais la fonction n’existait pas, les charges pyrotechniques n’étaient pas conçues pour ça, et il y avait donc un risque que les boosters restent attachés aux supports du réservoir simplement par leur force de poussée. Et bien sûr un risque de collisions des boosters avec le réservoir, et, s’ils passaient, le réservoir et la navette allaient se retrouver en plein dans le panache des SRB.
Il vaut mieux tenter quelque chose que de ne rien tenter, je suis d’accord avec toi, mais les chances de succès n’étaient pas lourdes.
On parle souvent d’une certaine pré-simulation qui aurait (peut-être) indiqué que la navette aurait 75% de chance de survie si on larguait les SRB, mais ça n’a jamais été confirmé. D’ailleurs, la fonctionnalité de largage des SRB n’a pas été ajoutée aux modifications apportées aux navettes restantes, car on estimait que c’était sans espoir.

Car surtout, il ne faut pas oublier non plus que la navette n’a pas explosée avec le réservoir, mais a plutôt été désintégrée par les forces aérodynamiques inouïes qu’elle a subie, et qu’elle aurait aussi subie en grande partie en cas de séparation réussie.

a écrit : Tu as raison quand tu dis qu'on ne peut pas éteindre les booster, en revanche ils auraient pu tenté de les détacher prématurément. Actionner les charges pyrotechniques et les moteurs-fusée pour séparer les booster du réservoir externe puis probablement faire exploser les booster grâce aux charges explosives prévues à cet effet. Mais pour ça il aurait fallu qu'ils sachent qu'il y avait un problème. Afficher tout C'est la question que je me posais, mais la réponse de KSteel m'a amené à une raison logique:

On ne peut pas éteindre les boosters, les larguer allumés et c'est la catastrophe assurée.
Le seul truc qui, peut être (et c'est encore une question vu que je ne travaille pas à la NASA), c'est, aurait il été possible de larguer la navette en laissant tout le reste continuer à monter, à condition d'être conscient que ca allait exploser de toute façons?
Y'avait il une petite, infime chance de sauver l'équipage?