A une époque, on pouvait racheter un assassinat

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Au début du Moyen Âge, il était possible de racheter un assassinat. Pour le meurtre d’un berger, on payait trente écus, celui d’un bijoutier cent cinquante écus et celui d’un évêque quatre cents écus. En 595, Childebert II, arrière-petit-fils de Clovis, décréta qu’un assassinat serait puni par la peine de mort.


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a écrit : Je ne comprend vraiment...

Tu soulignes en quoi la perte d'un d'un ingénieur de 35 ans est plus préjudiciable à sa famille que la perte d'un sans emploi de 50 ans, puis tu dis qu'il est plus injuste de mieux indemniser la famille du premier ?

Mais pour qui est-ce injust
e ? Pour la famille du sans emploi, ou pour celui qui doit verser l’indemnité ? Afficher tout
Quelquechose de logique n'est pas forcément juste, en tout cas pas à mes yeux.

Exemple:
J'ai une voiture neuve, quelqu'un me rentre dedans et elle part à la ferraille, on me la rembourse à 80%
J'ai un vieux tacot de 25 ans mais qui marche très bien, quelqu'un me rentre dedans et il part à la ferraille, on me le rembourse au prix de l'argus, c'est à dire même pas le poids de la ferraille et je suis dans la merde parce que j'ai pas un rond pour racheter un tacot.

C'est logique, mais c'est pas juste, quoi! ^^

Dans le cas de l'ingénieur, c'est logique que le préjudice financier soit supérieur d'un coté, mais je trouve injuste qu'une vie vaille plus cher qu'une autre, c'est mon point de vue, quoi.

a écrit : Petite correction: le Childebert dont parle l'anecdote est Childebert II, roi d'Austrasie. Il s'agit donc de l'arrière petit-fils de Clovis, et pas de son fils (Clovis avait bien un fils nommé Childebert, mais il s'agissait de Childebert Ier)

Sinon, la loi salique était extrêmement
précise dans les amendes liées aux différents «outrages» ou crimes: trancher le doigt d'un homme coûtait moins cher si le doigt était encore rattaché à la main par un bout de chair, toucher la femme d'un autre coûtait plus ou moins cher selon la zone touchée et ainsi de suite, ce genre de précision à outrance peut parfois être drôle, puisque des amendes étaient prévues pour tous les cas de figures, certains étant complètement loufoques. Afficher tout
Oui tu as tout à fait raison. Je me suis emmêlé les pinceaux avec les prénoms.

a écrit : Je ne comprend vraiment...

Tu soulignes en quoi la perte d'un d'un ingénieur de 35 ans est plus préjudiciable à sa famille que la perte d'un sans emploi de 50 ans, puis tu dis qu'il est plus injuste de mieux indemniser la famille du premier ?

Mais pour qui est-ce injust
e ? Pour la famille du sans emploi, ou pour celui qui doit verser l’indemnité ? Afficher tout
C'est juste qu'une famille de victime d'un cadre touche plus qu'une famille de victime de chomeur.
Mais c'est injuste de se dire que la vie d'une personne a moins de valeur qu'une autre.

C'est comme ca que j'ai compris ce que nico voulait dire

a écrit : Voici le texte de lois avec les condamnations :
ledroitcriminel.fr/la_legislation_criminelle/anciens_textes/loi_salique.htm

Chose étrange, le fait de couper les cheveux à un enfant hors de la volonté des parents est également punis. Mais pour quelle raison ?
Dans la culture franque, les cheveux étaient un attribut de puissance et de pouvoir, au moins pour les rois (pour déposséder un roi du pouvoir, il était rare que ses adversaires le tuent, le plus souvent ils se contentaient de le tondre et de l'envoyer dans un monastère). C'est pour cela que les rois mérovingiens étaient surnommés les rois chevelus. Je m'avance un peu, mais c'est sûrement le même principe: les cheveux avaient une grande importance symbolique pour les Francs, les couper chez un enfant sans l'accord des parents pouvait donc être assez grave.

Cette « compensation » existait également dans la péninsule arabique avant l’avènement de l’islam, le coupable devait indemniser la famille de la victime en leur cédant plusieurs chameaux.

a écrit : À noter que le Moyen Âge occidental s’étend de 476 à 1492, il commence à la chute de l’Empire romain d’Occident. 1492 ou 1453 pour d'autres historiens ;-)

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a écrit : 1492 ou 1453 pour d'autres historiens ;-) chute de Constantinople (un peu tôt), "découverte" du continent américain (plus consensuel), ou bataille de Lépante (un peu tardif)... on a le choix, mais le Moyen-Âge est bien fini,
vivent les temps modernes!

fr.wikipedia.org/wiki/Constantinople#De_l'Empire_latin_de_Constantinople_%C3%A0_la_prise_de_la_ville_par_les_Ottomans_(1453)
fr.wikipedia.org/wiki/Guanahani
fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_L%C3%A9pante

a écrit : Il s'agit de la loi salique. L'argent était versé aux proches de la victime et une partie au "possesseur" de victime en cas de servage. Précision de plus. Le montant à payer pour « rembourser » un homicide s’appelle le Wergeld, néanmoins ceux qui se trouvent dans l’incapacité de régler le Wergeld en monnaie doivent payer en nature, si ce Wergeld est supérieur encore à la réparation en nature (ça peut être du mobilier, des terres etc.), ils paient de leur vie (souvenirs de Licence, ça peut être à nuancer)

a écrit : En comptant l'inflation, et en partant sur une base de l'an 1266 (oui ça n'est pas le début du moyen âge):
30 écus : 25.000 euros
150 écus : 130.000 euros
400 écus : 350.000 euros
En 7 siècles, ça a du évoluer quand même... à mon avis ce n'est pas vraiment comparable

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a écrit : En 7 siècles, ça a du évoluer quand même... à mon avis ce n'est pas vraiment comparable Pas forcement, l'inflation n'était due qu'aux princes qui trichaient sur les quantités de métal contenues dans les pièces
Sous Louis IX, on utilisait encore des pièces de l'Empire Romain dans toute l'Europe, le Moyen Orient et l'Afrique du Nord
fr.wikipedia.org/wiki/Monnaie_romaine

Si c’était encore effectif on ce cotiserait tous pour ce faire le président

a écrit : Pas forcement, l'inflation n'était due qu'aux princes qui trichaient sur les quantités de métal contenues dans les pièces
Sous Louis IX, on utilisait encore des pièces de l'Empire Romain dans toute l'Europe, le Moyen Orient et l'Afrique du Nord
fr.wikipedia.org/wiki/Monnaie_romaine
La valeur d'une monnaie est difficile à quantifier, effectivement il faut avoir les données, par exemple, combien, une journée de travail pour un travailleur non qualifié se paie en gramme d'or à telle où telle époque? Ca change tout le temps, la valeur faciale d'une monnaie n'étant que rarement représentative de sa valeur en gramme (la confiance en la monnaie, quoi) parce que les pièces de 10 balles argent Schtroumpf qu'on voit à la télé, elles valent pas 10 balles en métal-argent je vous le garantis^^

Par contre, un gramme d'or, ca vaut 40€, finalement, pas grand chose à changé, une pièce de 4 ducats pesait 14 grammes d'or à l'époque, de quoi acheter à bouffer pour une année, mais aujourd'hui, 14 g(rammes d'or, c'est un demi-mois de salaire en France, mais ca suffirait en France pour achetter du pain pour une année, où acheter une demi catapulte (merci, seigneur Leodagan^^)mais avec l'âge, les réserves d'or augmentant, sa valeur a baissé par rapport à l'âge du capitaine et...

en fait, la valeur de toute chose évolue en fonction de l'offre et de la demande, le bronze aujourd'hui ne vaut plus rien mais vallait une fortune il y a 200 ans car on en faisait des cloches, qu'on fondait en canons en temps de guerre, pour en refaire des cloches une fois la guerre finie, et tout va dans ce sens, peut être que ma boite de sardines 1er prix qui vaut 40 centimes aujourd'hui vaudra 1 gramme d'or dans 20 ans, qui sait...

J'vais ptêt investir dans les boites de sardines! ^^

a écrit : C'est juste qu'une famille de victime d'un cadre touche plus qu'une famille de victime de chomeur.
Mais c'est injuste de se dire que la vie d'une personne a moins de valeur qu'une autre.

C'est comme ca que j'ai compris ce que nico voulait dire
Vous vous trompez de débat. La question n’est pas de déterminer qu’une vie a plus de valeur qu’une autre, mais de réparer le préjudice causé par la mort. Et le préjudice subi par la famille du défunt n’est évidemment pas le même lorsque le défunt avait une belle situation financière et avec une grande espérance de vie, que si le défunt était une personne très âgée vivant du RSA et atteinte d’un cancer.