Ce n'est pas parce qu'elle est bio que l'agriculture n'utilise pas de pesticides. Elle doit utiliser des pesticides naturels, ce qui ne veut pas forcément dire qu'ils sont sans danger. Le sulfate de cuivre, par exemple, est un fongicide naturel, efficace pour lutter contre les champignons parasites, mais toxique pour les humains et les animaux.
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Par contre :
- le bio utilise des pesticides qui sont en proportion aussi toxiques que les pesticides de synthèse,
- il faut plus de terres cultivables pour le bio que le conventionnel pour avoir la même récolte (qui a dit déforestation ?)
- les tests en aveugle montrent que les consommateurs sont incapables de faire la différence entre bio et non-bio
- on retrouve, comme tu l'as d'ailleurs sous-entendu, autant de pesticides résiduels (en doses bien inférieures aux seuils de toxicité) sur les produits bio et non bio, quand tous les pesticides (bio et non bio) sont testés.
- le mythe du gentil petit agriculteur bio a encore la quote, alors que tous les grands industriels de l'agriculture font du bio et du non bio.
J'arrête la liste ici, mais elle est longue comme le bras.
De toutes façons, même l'eau de pluie contient des pesticides donc quoi que l'on fasse toute culture extérieure est polluée.
Pour manger sain ET responsable il faut manger les produits de saison, de production locale ET bio.
:)
T'as recopie un tract de la FNSEA???
Des rapports, notamment de la FAO, démontent qu'avec l'ensemble des terres cultivables aujourd'hui sur la Terre, si elles étaient cultivées en bio permettraient de nourrir 3 fois la population mondiale, en faisant un effort sur gaspillage hein ;) bref, meme en bio pas besoin de deforester l'Amazonie. Amazonie a qui on ampute tous les jours des centaines d'hectares pour produire du soja essentiellement OGM donc non bio et qui nécessite également de fortes doses d'engrais et pesticides.
Enfin à ma connaissance, je ne crois pas que les constats (je ne parle pas d'études scientifiques biaisées hein ;) ) de hausses de ca verts, troubles neuro, hausses de fausses couches, ... Soient plus présents dans les grandes régions françaises agricoles conventionnelles par hasard (Beauce et vignoble bordelais par exemple).
J'dis ca...
Il faut arrêter de raconter n'importe quoi.
Monsanto, que l'on surnomme Mon Satan est leader mondial des cochonneries toutes plus polluantes les unes que les autres.
Ils ne t'ont quand même pas fait croire que le Rondup est bio, si ?
Quand aux OGM, si tu crois que ça sert à résoudre la faim dans le monde et que ça diminue les traitements polluants, c'est qu'ils t'ont bien lavé le cerveau.
Ton mâle doit être gai.
Bonjour a tous. Travaillant chez un maraîcher bio, vos commentaires me font rire (jaune) et vraiment peur. La méconnaissance du bio est réelle.
Je suis d'accord. Il y a bio et bio.
L'industrie du bio "surf" sur la vague. Un producteur de carotte conventionnelles va se convertir au bio par question de santé ou parce que "c'est la mode" mais ne va pas changer sa méthode de production. Pas de rotation des cultures, pas d'amélioration du sol, voire destruction du sol par ses méthodes de culture... Bref, les grands magasins ont besoin de beaucoup de production, ils en trouvent en se tournant vers les gros producteur. Ceux ci avec le label bio vont un peu moins laisser de traces dans le sol en laissant un peu plus de micro-organismes mais pas au mieu, la dessus je suis d'accord avec certains.
Par contre, si on parle des plus petits producteurs, locaux ou moins (commune, département, région) on est capable de trouver de très bons produits.
Je n'étais pas convaincu par le bio avant d'aller voir moi même pendant un stage et l'entreprise dans laquelle je suis m'a convaincue puisque derrière le label bio elle a poussé la réflexion. Je m'explique.
Pour nous, un bon produit va être cultivé de manière a améliorer le sol ou de ne pas avoir trop d'incidence dessus. Étant donné la taille plutôt importante pour l'exploitation (4,5ha) et la diversité des produits nous utilisons effectivement tracteurs et quad pour le confort, qui alourdi notre impact sur l'environnement et sur le sol. Mais nous y réfléchissons chaque jour pour l'amoindrir le plus possible. LE SOL EST LA BASE DE LA VIE.
Le côté social est un autre aspect du bio. Pour planter, entretenir et récolter, on a besoin de main d'œuvre! On mécanise pour le confort mais un désherbage de carotte se fait toujours a la main, comme la taille des tomates, etc. Le confort de travail et la bonne ambiance sont primordiales chez nous tout comme le rendement forcément. Mais désherber en discutant et rigolant avec les patrons c'est différent que "chacun sa ligne".
Enfin je voulais en revenir aux histoires de serres. En bio, évidemment, on a droit et besoin des serres. Nos serres s'appellent "tunnels". Ils sont en baches plastique, non chauffés et nous cultivons OBLIGATOIREMENT dans le sol. En conventionnel, on trouve des tunnels avec le même principe et des serres en verre ou pour rentabiliser le coût astronomique d'une telle structure, l'exploitant chauffe et cultive bien souvent hors sol. Pour une culture de tomate, le plan va être mis dans un pain de laine de roche et ferti-irrigué de janvier a décembre. Ainsi on obtien des tomates toute l'année, avec un goût exquis (ironie) comme celle que vous trouvez encore dans les grandes surfaces.
Réfléchissez donc avant de consommer. On ne peut pas faire attention à tout et au porte monnaie. Chacun ses idéaux et ses moyens. Que voulez vous laissez derrière vous par contre? Le bio local c'est vraiment pas mal et ça fais vivre les petits producteurs du coin. Allez au marché, demandez a visiter des exploitations. Découvrez ce qui se trouve dans votre assiette et ayez l'esprit ouvert et critique.
On en a d'ailleurs déjà parlé sur le forum SCMB, où je fournis de nombreuses références. Je n'ai de parts ni ne travaille dans aucune industrie alimentaire, je me fie aux données scientifiques uniquement, je suis simplement intéressé par le sujet.
forum.secouchermoinsbete.fr/topic/403-agriculture-biologique-mythes-et-r%C3%A9alit%C3%A9s
Par exemple, sur le fait que le bio nécessite plus de terres agricoles :
web.archive.org/web/20141006154229/http://www.smmi.nu/IS0205_3959_FRP.pdf
Je cite :
"Land use was always higher in organic systems (with lower yields and overheads for fertility building and cover crops), ranging from 65% more for milk and meat to 160% for potatoes and 200% more for bread wheat, but the latter is a special case as only part of a crop meets the specified bread-making protein concentration."
Si tu souhaites montrer en quoi elle est biaisée, ainsi que les autres références que j'ai pu donner, rendez-vous sur le forum, je serai ravi d'en discuter ;).
À petite échelle, le coût de revient est plus élevé et plus incertain.
Si ta récolte de pommes de terre est pourrie une année, tu iras en acheter et ça ne sera pas bien grave puisque ton revenu financier n'en dépend pas.