L'ancêtre du tank n'était pas très pratique

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Conçu en 1914, l'appareil Boirault fut l'ancêtre pataud du tank militaire. Il était entouré d'une espèce d’énorme chenille et pesait 30 tonnes. Malheureusement, il s'avéra impossible à utiliser et fut baptisé Diplodocus militaris.


Commentaires préférés (3)

8 mètres de long, 4 de haut, 3 km/h, jolie cible :D

a écrit : Pas sûr de bien comprendre, c'est le rectangle autour qui porte les chenilles ? Si j ai bien compris, le rectangle autour est la chenille, le module à l intérieur avance sur le rail qui l entoure.

En tout cas, ça illustre bien le principe de la locomotion par chenille qui consiste non pas à rouler sur un chemin mais à créer un chemin pour rouler dessus.
Le char d'assaut roule sur la chenille mais la chenille n'est pas en mouvement par rapport au sol, elle ne fait que se poser dessus.

Ici les pièces articulées de la chenille sont très grandes par rapport à une chenille moderne. L'idée de départ étant certainement de passer "facilement" des ornières de terrain en créant par ces éléments des mini-ponts.


Tous les commentaires (22)

8 mètres de long, 4 de haut, 3 km/h, jolie cible :D

Pas sûr de bien comprendre, c'est le rectangle autour qui porte les chenilles ?

a écrit : Pas sûr de bien comprendre, c'est le rectangle autour qui porte les chenilles ? Si j ai bien compris, le rectangle autour est la chenille, le module à l intérieur avance sur le rail qui l entoure.

En tout cas, ça illustre bien le principe de la locomotion par chenille qui consiste non pas à rouler sur un chemin mais à créer un chemin pour rouler dessus.
Le char d'assaut roule sur la chenille mais la chenille n'est pas en mouvement par rapport au sol, elle ne fait que se poser dessus.

Ici les pièces articulées de la chenille sont très grandes par rapport à une chenille moderne. L'idée de départ étant certainement de passer "facilement" des ornières de terrain en créant par ces éléments des mini-ponts.

C’est marrant l’impression que sa donne en voyants cette image, de se dire que c’est plus logique d’avoir les chenilles plus au niveaux du sol. Mais aurions nous eu la même impression à cette époque-ci sans avoir connu les tanks comme nous les connaissons aujourd’hui ?

Regardez bien la machine, et notamment les schémas et photographies de fonctionnement présents en description...

L'impression que ça me donne, c'est que cette machine n'est pas l'ancêtre du char : elle est l'ancêtre de la chenille elle-même. La machine consiste en une grosse chenille, seule, et automotisée.

Mettez en deux côtes à côte et placez le moteur entre les deux, vous avez un véhicule chenillé...

Un petit complément au sujet des chars : on subit plus de mal à se faire rouler dessus par une voiture que par un char d'assaut parce que la pression (poids de l'engin/surface de contact au sol) exercée sur le corps est beaucoup moins importante (je déconseille toutefois l'expérience dans les deux cas ^^).
Aussi, un engin chenillé passera beaucoup plus facilement un terrain bourbeux qu'un engin à roues grâce à cela.

a écrit : Pas sûr de bien comprendre, c'est le rectangle autour qui porte les chenilles ? Je trouvais également la photo pas très claire. Va voir la 4eme source, elle montre une vidéo qui éclairera ta lanterne...

a écrit : Regardez bien la machine, et notamment les schémas et photographies de fonctionnement présents en description...

L'impression que ça me donne, c'est que cette machine n'est pas l'ancêtre du char : elle est l'ancêtre de la chenille elle-même. La machine consiste en une grosse chen
ille, seule, et automotisée.

Mettez en deux côtes à côte et placez le moteur entre les deux, vous avez un véhicule chenillé...
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La chenille existait déjà depuis 1901 avec le Lombard Steam Log Hauler. On parle également de "piste continue" plutôt que de chenille.

La première chenille pourrait être la roue de cuirassé ou la roue de chemin de fer sans fin inventée par James Boidell en 1846.
cyberneticzoo.com/walking-machines/1846-walking-wheel-james-boydell-british/
Le principe était simple comme les chenilles sauf qu'il s'agissait de bout de rail que l'on mettait sous une roue de chemin de fer qui tourne.

stringfixer.com/fr/Tracked_vehicle

a écrit : La chenille existait déjà depuis 1901 avec le Lombard Steam Log Hauler. On parle également de "piste continue" plutôt que de chenille.

La première chenille pourrait être la roue de cuirassé ou la roue de chemin de fer sans fin inventée par James Boidell en 1846.
cyberneticzoo.com
/walking-machines/1846-walking-wheel-james-boydell-british/
Le principe était simple comme les chenilles sauf qu'il s'agissait de bout de rail que l'on mettait sous une roue de chemin de fer qui tourne.

stringfixer.com/fr/Tracked_vehicle
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J'ai dû relire plusieurs fois ton dernier lien pour comprendre la subtilité des termes.
Pour ceux que ca intéresse :
Voie continue : ensemble du système chenille+roue d'entrainement
Piste continue : chenille

Après, je ne sais pas si cette sémantique est universelle ou pas...

a écrit : Un petit complément au sujet des chars : on subit plus de mal à se faire rouler dessus par une voiture que par un char d'assaut parce que la pression (poids de l'engin/surface de contact au sol) exercée sur le corps est beaucoup moins importante (je déconseille toutefois l'expérience dans les deux cas ^^).
Aussi, un engin chenillé passera beaucoup plus facilement un terrain bourbeux qu'un engin à roues grâce à cela.
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Chouette, je voulais le calculer car je n'y croyais pas.

Sur une voiture, on a environ 0,013 m² de contact par pneu pour une largeur de 20 cm (pneu standard) soit 0,052 m² pour 4 pneus.
Avec une voiture de 1500 kilos (petite citadine), on a donc une pression de 28 846 kg/m²

Un char Leclerc, c'est minimum 55 Tonnes. Les chenilles du Leclerc sont au standard OTAN et font donc 0,635 m de largeur avec 4,318 m de longueur de chenille en contact avec le sol. On a donc 5,484 m² de contact avec le sol pour 2 chenilles.
On obtient une pression de 10 029 kg/m².

C'est donc effectivement plus faible.

Bon c'était la partie théorique, il ne faut pas oublier que le caoutchouc et l'air d'un pneu amortissent énormément la pression exercée au sol. Il ne faut pas oublier non plus qu'une chenille est en métal et n'est pas exactement droite mais se plie pour épouser chaque jeux de roues créant ainsi des pics métalliques de surpression à des endroits localisés (très grosse différence entre la pression moyenne exercée au sol et la pression localisée au niveau des différents patins).

Si on vous roule dessus mais que vous êtes protégés par une planche solide, il faut préférer le char.
Si on vous roule dessus mais que vous êtes tout nu, je conseillerais la voiture.
Pour le terrain boueux où la pression moyenne prend toute son importance, le char est évidemment idéal. Un char peut donc rouler sur la route sans abimer le revêtement mais il risque d'abimer les marquages au sol principalement à cause du contact métallique.

a écrit : Chouette, je voulais le calculer car je n'y croyais pas.

Sur une voiture, on a environ 0,013 m² de contact par pneu pour une largeur de 20 cm (pneu standard) soit 0,052 m² pour 4 pneus.
Avec une voiture de 1500 kilos (petite citadine), on a donc une pression de 28 846 kg/m²

Un cha
r Leclerc, c'est minimum 55 Tonnes. Les chenilles du Leclerc sont au standard OTAN et font donc 0,635 m de largeur avec 4,318 m de longueur de chenille en contact avec le sol. On a donc 5,484 m² de contact avec le sol pour 2 chenilles.
On obtient une pression de 10 029 kg/m².

C'est donc effectivement plus faible.

Bon c'était la partie théorique, il ne faut pas oublier que le caoutchouc et l'air d'un pneu amortissent énormément la pression exercée au sol. Il ne faut pas oublier non plus qu'une chenille est en métal et n'est pas exactement droite mais se plie pour épouser chaque jeux de roues créant ainsi des pics métalliques de surpression à des endroits localisés (très grosse différence entre la pression moyenne exercée au sol et la pression localisée au niveau des différents patins).

Si on vous roule dessus mais que vous êtes protégés par une planche solide, il faut préférer le char.
Si on vous roule dessus mais que vous êtes tout nu, je conseillerais la voiture.
Pour le terrain boueux où la pression moyenne prend toute son importance, le char est évidemment idéal. Un char peut donc rouler sur la route sans abimer le revêtement mais il risque d'abimer les marquages au sol principalement à cause du contact métallique.
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Merci pour les calculs :)
Par contre, pour qu'un char puisse rouler sur une route sans (trop) l'abimer, il faut installer des patins en caoutchouc sous les chenilles, ce n'est pas le poids du char qui endommage le goudron mais le métal.
Bon, certes, en zone de combat, on s'en cogne un peu beaucoup de l'état des routes, c'est sur, mais pour le 14 Juillet, c'est mieux, sinon les parisiens gueuleraient encore plus et on les entends déjà suffisamment. ^^

Sinon, étrange engin, mais visiblement pas destiné au combat mais à écraser les barbelés (ce qui était le but principal des premiers blindés opérationnels), parce que je vois pas vraiment comment on peut tirer à l'avant avec ça, où alors à l'arrêt en formation "Rectangle" ^^

a écrit : Merci pour les calculs :)
Par contre, pour qu'un char puisse rouler sur une route sans (trop) l'abimer, il faut installer des patins en caoutchouc sous les chenilles, ce n'est pas le poids du char qui endommage le goudron mais le métal.
Bon, certes, en zone de combat, on s'en cogne un pe
u beaucoup de l'état des routes, c'est sur, mais pour le 14 Juillet, c'est mieux, sinon les parisiens gueuleraient encore plus et on les entends déjà suffisamment. ^^

Sinon, étrange engin, mais visiblement pas destiné au combat mais à écraser les barbelés (ce qui était le but principal des premiers blindés opérationnels), parce que je vois pas vraiment comment on peut tirer à l'avant avec ça, où alors à l'arrêt en formation "Rectangle" ^^
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Pour armer un char de ce type, jette un œil au Mark 1 anglais de 1916... ;)

a écrit : Si j ai bien compris, le rectangle autour est la chenille, le module à l intérieur avance sur le rail qui l entoure. Le rectangle qu'on voit sur la photo, c'est 6 sections de rails articulées entre elles : une section qui correspond à la hauteur de chaque côté et 2 sections qui se trouvent en position horizontale, en haut et en bas. C'est la chenille elle-même qui est dans cette position : il n'y a pas de cadre fixe en forme de rectangle. La machine en photo dans l'anecdote prend la pose lorsque la chenille forme un rectangle, peut-être parce que le photographe trouvait ça plus joli, mais quand c'est en mouvement, ce c'est tout cet ensemble qui tourne et qui se déforme donc, puisqu'il y a apparemment 6 sections droites séparées par 6 articulations. Et quand la machine s'arrête ce n'est pas forcément quand la chenille forme un rectangle. Dans la première source on voit à la fois la chenille en forme de rectangle et, sur une autre photo, la chenille prise à un autre moment et qui ne ressemble plus à un rectangle. Le principe est donc que la machine dépose une longeur de rail devant elle puis roule dessus et les longueurs utilisées repassent par le dessus pour revenir se poser devant la machine. C'est donc une chenille très rudimentaire car elle n'est vraiment pas souple avec seulement 6 articulations.

a écrit : En tout cas, ça illustre bien le principe de la locomotion par chenille qui consiste non pas à rouler sur un chemin mais à créer un chemin pour rouler dessus.
Le char d'assaut roule sur la chenille mais la chenille n'est pas en mouvement par rapport au sol, elle ne fait que se poser dessus.

> Ici les pièces articulées de la chenille sont très grandes par rapport à une chenille moderne. L'idée de départ étant certainement de passer "facilement" des ornières de terrain en créant par ces éléments des mini-ponts. Afficher tout
C’est effectivement plus facile à visualiser dans le cas d’une chenille, mais les roues d’une voiture sont également statiques par rapport au sol (du moins en supposant qu’il y ait roulement sans glissement, ce qui se rapproche quand même de la réalité).

a écrit : Pour armer un char de ce type, jette un œil au Mark 1 anglais de 1916... ;) Tout le monde où presque le connais, celui la, lui, au moins, il pouvait tirer, et tourner aussi. ;)
Les premiers exemplaires n'étaient vraiment pas fiables, tout se déglinguait, mais bon, les 4 qui ont atteint les lignes ennemies et collé une frousse de tous les diables aux allemands ont dessiné le futur de la guerre.

a écrit : La chenille existait déjà depuis 1901 avec le Lombard Steam Log Hauler. On parle également de "piste continue" plutôt que de chenille.

La première chenille pourrait être la roue de cuirassé ou la roue de chemin de fer sans fin inventée par James Boidell en 1846.
cyberneticzoo.com
/walking-machines/1846-walking-wheel-james-boydell-british/
Le principe était simple comme les chenilles sauf qu'il s'agissait de bout de rail que l'on mettait sous une roue de chemin de fer qui tourne.

stringfixer.com/fr/Tracked_vehicle
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Merci Tybs
Je pensais à la même chose mais sous un autre angle.
Le concept de chenille était de fait opérationnel bien avant la Grande guerre comme tu le fais remarquer fort à propos.
Mais conservatisme des militaires oblige, ça a traîné.
Un tracteur taillé XXL avec une tourelle blindée, pas sorcier.
Et bien non.
Il a fallu attendre septembre 1916 et quelques centaines de milliers de morts.
Avion ? Ouh là ! On va voir.
En reconnaissance peut-être et encore...
Un français eut cependant l'idée d'emmener une carabine à bord.
On connait la suite.
Roland Garros et son système de tir dans le champ de l'hélice, etc.
L'Etat Major a rejeté les pistolets automatiques et a gardé nos vieux revolvers obsolètes Mle 1892 sous puissants - les Allemands avaient dejà du 9mm-, au motif que cela consommait trop de munitions.
Nous achetâmes à l'arrache des automatiques espagnols ds les 20's.
Durant les 80's nous utilisions des Motorola achetés hors dotation.
Eux, au moins, avaient des vraies portées radio de 5 km.
Éternel sujet.

a écrit : Chouette, je voulais le calculer car je n'y croyais pas.

Sur une voiture, on a environ 0,013 m² de contact par pneu pour une largeur de 20 cm (pneu standard) soit 0,052 m² pour 4 pneus.
Avec une voiture de 1500 kilos (petite citadine), on a donc une pression de 28 846 kg/m²

Un cha
r Leclerc, c'est minimum 55 Tonnes. Les chenilles du Leclerc sont au standard OTAN et font donc 0,635 m de largeur avec 4,318 m de longueur de chenille en contact avec le sol. On a donc 5,484 m² de contact avec le sol pour 2 chenilles.
On obtient une pression de 10 029 kg/m².

C'est donc effectivement plus faible.

Bon c'était la partie théorique, il ne faut pas oublier que le caoutchouc et l'air d'un pneu amortissent énormément la pression exercée au sol. Il ne faut pas oublier non plus qu'une chenille est en métal et n'est pas exactement droite mais se plie pour épouser chaque jeux de roues créant ainsi des pics métalliques de surpression à des endroits localisés (très grosse différence entre la pression moyenne exercée au sol et la pression localisée au niveau des différents patins).

Si on vous roule dessus mais que vous êtes protégés par une planche solide, il faut préférer le char.
Si on vous roule dessus mais que vous êtes tout nu, je conseillerais la voiture.
Pour le terrain boueux où la pression moyenne prend toute son importance, le char est évidemment idéal. Un char peut donc rouler sur la route sans abimer le revêtement mais il risque d'abimer les marquages au sol principalement à cause du contact métallique.
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Il y a de l'idée dans votre raisonnement mais vous oubliez quelques paramètres importants. Ça n'est pas la surface des chenilles ou des pneus qui compte mais celle de votre corps qui se fait écraser. Il faut prendre en compte la répartition des masses. Et la souplesse/raideur de l'ensemble suspension/pneu.

Si on se fait rouler sur un 1/2 pied par exemple.. environ 100cm2 de pied. Le pneu d'une voiture va se déformer et diffuser la charge sur presque toute la surface. La suspension va s'enfoncer pour lisser le pic de charge. A supposer que la voiture ait une répartition du poids idéale de 25% par roue on subira dans les 30% de son poids. Soit environ 4.5kg/cm2.

Le tank lui est dépourvu de pneu donc ne repartira pas la pression sur toute la surface du pied. Sa suspension est beaucoup plus raide donc ne s'enfoncera pas pour lisser le pic de pression. La raideur du pied est négligeable à l'echelle d'une suspension de tank. Au moment où il monte sur le pied c'est peut être pas 25% du poids qui arrive.. mais avec ne serait-ce que 5% on est déjà 27.5kg/cm2.

Bref autant on peut se faire écraser par une voiture et en sortir totalement indemne, autant avec un tank on est mort à coup sûr. Il n'y a aucun scenario ou le tank est préférable.

a écrit : Un petit complément au sujet des chars : on subit plus de mal à se faire rouler dessus par une voiture que par un char d'assaut parce que la pression (poids de l'engin/surface de contact au sol) exercée sur le corps est beaucoup moins importante (je déconseille toutefois l'expérience dans les deux cas ^^).
Aussi, un engin chenillé passera beaucoup plus facilement un terrain bourbeux qu'un engin à roues grâce à cela.
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Toujours bon d'avoir de bons conseils.

Hum.... Y a que moi qui me dit qu'il ont oublié la fonction: "tourner". Car là c est bien mais cela ne peut aller que tout droit. Ce qui limite son utilité :-)