L'ancêtre du tank n'était pas très pratique

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Conçu en 1914, l'appareil Boirault fut l'ancêtre pataud du tank militaire. Il était entouré d'une espèce d’énorme chenille et pesait 30 tonnes. Malheureusement, il s'avéra impossible à utiliser et fut baptisé Diplodocus militaris.


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a écrit : Il y a de l'idée dans votre raisonnement mais vous oubliez quelques paramètres importants. Ça n'est pas la surface des chenilles ou des pneus qui compte mais celle de votre corps qui se fait écraser. Il faut prendre en compte la répartition des masses. Et la souplesse/raideur de l'ensemble suspension/pneu.

Si on se fait rouler sur un 1/2 pied par exemple.. environ 100cm2 de pied. Le pneu d'une voiture va se déformer et diffuser la charge sur presque toute la surface. La suspension va s'enfoncer pour lisser le pic de charge. A supposer que la voiture ait une répartition du poids idéale de 25% par roue on subira dans les 30% de son poids. Soit environ 4.5kg/cm2.

Le tank lui est dépourvu de pneu donc ne repartira pas la pression sur toute la surface du pied. Sa suspension est beaucoup plus raide donc ne s'enfoncera pas pour lisser le pic de pression. La raideur du pied est négligeable à l'echelle d'une suspension de tank. Au moment où il monte sur le pied c'est peut être pas 25% du poids qui arrive.. mais avec ne serait-ce que 5% on est déjà 27.5kg/cm2.

Bref autant on peut se faire écraser par une voiture et en sortir totalement indemne, autant avec un tank on est mort à coup sûr. Il n'y a aucun scenario ou le tank est préférable.
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Oui oui je suis tout à fait d'accord, je suis allé vite en besogne dans le deuxième paragraphe. C'était surtout pour répondre au commentaire en disant que oui la pression moyenne d'un char est moins élevé que la pression moyenne d'une voiture. Elle est même moins élevée que quelqu'un qui vous marche sur le pied en étant debout.

Mais effectivement, d'autres paramètres entrent en jeu (pic de pression localisé, surface de contact de la partie du corps écrasé, raideur du corps, etc) et il faut éviter a tout prix de se faire rouler dessus par un char. C'est déjà arrivé sur certaines emprises et certains ont d'ailleurs survécu avec "seulement" une colonne vertébrale fracassée. Le seul endroit où il serait à la limite possible de s'en sortir serait de se trouver dans un terrain très boueux. Vous ne feriez "que vous enfoncer" dans la boue tandis que le poids du char se répartirait sur le reste du terrain.

On pourrait aussi évaluer la situation avec les chenilles caoutchouc ^^ qui prennent les paramètres des deux.

a écrit : Hum.... Y a que moi qui me dit qu'il ont oublié la fonction: "tourner". Car là c est bien mais cela ne peut aller que tout droit. Ce qui limite son utilité :-) Comme je le supposais plus haut, il est clair que cet engin n'avait pour seule fonction d'écraser les barbelés ennemis (de vrais pièges mortels pour faire du tir au troufion à la mitrailleuse) et honnêtement, y'avait de l'idée, vu qu'il ne pouvait pas tourner, techniquement il n'avait même pas besoin de pilote, on positionne la machine dans un sens, on la met en marche et l'infanterie suit.

ca pouvait aussi éventuellement servir de bouclier pour les troufions derrière, y"avait déjà l'idée, mais bon, j'ai le recul qu'eux n'avaient pas à l'époque.

Enfin, moi je l'aurai utilisée comme ça mais je pense que le vrai problème, c'est que le temps de les monter, l'ennemi, un p'tit coup d'artillerie...