Les banques n'ont pas parié sur le renouvelable

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L’institut Rousseau a étudié les actifs des 11 principales banques de la zone euro. Ces dernières cumulent près de 530 milliards d’euros d’actifs liés aux énergies fossiles soit 95 % du total de leurs fonds propres. Une éventuelle transition énergétique menée trop rapidement pourrait ainsi faire effondrer le système bancaire.


Tous les commentaires (85)

Une éventuelle absence de transition énergétique rapide pourrait engendrer l'extinction de la vie telle que nous la connaissons.... la nature se fiche des banquiers et des actionnaires...d'ailleurs un banquier ou un actionnaire ne degage pas d'oxygène! Aller c est pour rire!

a écrit : Une éventuelle absence de transition énergétique rapide pourrait engendrer l'extinction de la vie telle que nous la connaissons.... la nature se fiche des banquiers et des actionnaires...d'ailleurs un banquier ou un actionnaire ne degage pas d'oxygène! Aller c est pour rire! Non c'est faux. Une transition rapide (vers quoi?) créera une crise majeur sans changer le problème de fond. C'est le fait de consommer qui participe au réchauffement. Un changement abrupte et non-maitrisé ne ferait qu'entrainer le chaos.

Désolé du HS mais il serait temps d’arrêter de nous faire déconnecter :) merci

a écrit : L'énergie est la base de toute nos économies (avec le secteur minier et agricole). C'est bien pour ça que c'est si encadré que ça (interdiction de stocker de l'essence en grosse quantité chez soi par exemple), que les groupes liés à l'énergie sont parmi les plus gros, que les produits énergétiques sont parmi les plus imposés et qu'il s'agit des investissements parmi les plus fiables donc privilégiés par les banques. Le plus gros pouvoir qu'on a en tant que citoyen reste notre portefeuille si on ne consomme plus de fossile, les banques n'investiront plus dans le fossile.
De façon naturelle au fur et à mesure que le fossile perdra en importance dans l'économie, sa part dans les actifs des banques diminuera.
D'ailleurs avec la chute de la consommation du pétrole, les Etats vont perdre de gros revenus lié à son imposition et il va falloir imposer ce qui remplacera le fossile. La manière le plus facile sera donc non pas d'imposer la source énergétique (qui sera du renouvelable ou du nucléaire) mais le vecteur d'énergie, l'électricité donc.
Fort heureusement cela ne se traduira pas forcément par une augmentation massive du prix du watt, car plus on avance plus ces moyens de productions sont efficaces, moins c'est cher.
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"Au fur et à mesure que le fossile perdra en importance dans l'économie" ? Déjà il ne me semble pas évident que le fossile perde en importance vu que c'est toujours aussi rentable, et encore moins évident que la transition se fasse progressivement et non pas plutôt comme une succession de plus en plus fréquente de pénuries. En effet il n'y a pas de decarbonation de l'économie en vue. C'est aussi l'autre problème, si on crame tout le pétrole, gaz et charbon alors la planète sera difficilement vivable pour l'humain, au moins +7°C ce qui signifie notemment des températures incompatibles avec votre vie là ou que trouve 75% de l'humanité actuelle.
Bref on ne peut pas attendre que les marchés assurent la transition écologique et énergétique par ses mécanismes habituels, il faut une volonté politique et législative pour orienter la finance afin de tenter d'atteindre les objectifs de Paris.

a écrit : L'énergie est la base de toute nos économies (avec le secteur minier et agricole). C'est bien pour ça que c'est si encadré que ça (interdiction de stocker de l'essence en grosse quantité chez soi par exemple), que les groupes liés à l'énergie sont parmi les plus gros, que les produits énergétiques sont parmi les plus imposés et qu'il s'agit des investissements parmi les plus fiables donc privilégiés par les banques. Le plus gros pouvoir qu'on a en tant que citoyen reste notre portefeuille si on ne consomme plus de fossile, les banques n'investiront plus dans le fossile.
De façon naturelle au fur et à mesure que le fossile perdra en importance dans l'économie, sa part dans les actifs des banques diminuera.
D'ailleurs avec la chute de la consommation du pétrole, les Etats vont perdre de gros revenus lié à son imposition et il va falloir imposer ce qui remplacera le fossile. La manière le plus facile sera donc non pas d'imposer la source énergétique (qui sera du renouvelable ou du nucléaire) mais le vecteur d'énergie, l'électricité donc.
Fort heureusement cela ne se traduira pas forcément par une augmentation massive du prix du watt, car plus on avance plus ces moyens de productions sont efficaces, moins c'est cher.
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Le prix du Watt : "plus on avance (...) moins c'est cher"... Dis-tu.
Dis nous vite quel est ton fournisseur :) je n'ai jamais vu ma facture annuelle baisser ! :)

a écrit : Ce qui explique, certainement et hélas, la frilosité des gouvernements sur les questions d'urgence écologique, et l'image récurrente véhiculée par les grands médias concernant les écologistes, systématiquement présentés comme des terroristes en puissance, ou accomplis. des terroristes non mais des gens sectaires oui ( le sapin de Noël " arbre mort", leurs relations douteuses etc).

a écrit : des terroristes non mais des gens sectaires oui ( le sapin de Noël " arbre mort", leurs relations douteuses etc). Un jour, y'a 20 ans, je me suis fait traiter d'écolo parce que je triais mes ordures...

Pour moi c'était juste de la logique, pour eux, c'était nouveau ^^ ;)

a écrit : Non c'est faux. Une transition rapide (vers quoi?) créera une crise majeur sans changer le problème de fond. C'est le fait de consommer qui participe au réchauffement. Un changement abrupte et non-maitrisé ne ferait qu'entrainer le chaos. On nous fait des promesses de chaos economiques tous les matins...la sortie de l'Europe par l'Angleterre par exemple...le fait de voter pour les uns ou pour les autres...la réalité c est que de ne rien faire est pire...la finance a peur du changement... car elle ne le maîtrise pas...mais ce n'est pas la finance qui doit gouverner à moins d'accepter que les politiques ne servent à rien (c est ce qui se passe aujourd'hui... (le changement mais suivant le rythme des banques et du pognon pour ceux qui en on à revendre?). Les banquiers ont été les principaux artisans des dernières crises économiques...et quand ils se plantent c'est l'argent public qui sert à les relever...quelle belle morale :)

a écrit : Au contraire, et c'est ce qu'explique la première source, le secteur du financement de l'énergie fossile n'est absolument pas réglementé. Rien n'est encadré. C'est même une ineptie totale quand on y pense: comment peut-on vouloir mener une politique de transition énergétique SANS réglementer le financement de la production énergétique ?

Les banques ont beaucoup investi dans l'énergie fossile et surtout, elles CONTINUENT d'acquérir de nouveaux actifs dans ce secteur.

À ce titre, je dirai que l'analyse proposée par l'anecdote est erronée. Ce n'est pas la vitesse de la transition énergétique qui menace les banques, c'est leur refus de l'accepter et de l'accompagner.
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Travaillant dans un groupe bancaire il y a une vrai prise de conscience des impacts climatiques. Les fonctions RSE ont de plus en plus de pouvoir et les investissements sur les énergies fossiles sont soit à l’arrêt soit sur une pente de forte décroissante. Après ce type de transition ne peut pas se faire en 6 mois. Cela prend du temps vu la part des énergies fossiles dans la consommation énergétique.
Faudrait juste que certaines personnes arrêtent de penser qu’ils sont les gentils et les banquiers les méchants.
Pour répondre au commentaire sur la nationalisation, cela ne changerait rien à part que c’est l’état et donc le contribuable qui paierait.

Cette anecdote a été riche en commentaires ! Ça fait plaisir ! Vu que j’avais envie de répondre à quasi tout le monde, je poste à mon tour un gros commentaire ou je cite vos messages pour apporter un petit complément/mon avis. La limite de 5000 caractères m’a forcé à découper ma réponse en trois messages. Désolé pour le(s) pavé(s) ^^

@kepotx "La seule solution [...] c'est entre autres de volontairement laisser du pétrole sous terre"
Je partage ton avis. D'autant plus qu'une fois converti en dioxyde de carbone, on ne pourra plus l'enlever de l'atmosphère.

@ygisme2 "il semble que les seules solutions sur la transition énergétique sont : simplement de dépenser moins d'énergie, ou passer massivement a des énergies type fusion/fission, [...]"
Oui, ces deux premières solutions sont des options pertinentes qu'il faudra adopter de gré ou de force comme le dit @Epoxy (de gré = on laisse du pétrole et du charbon volontairement sous terre ; de force = on brule tout et ensuite on se prend le mur). Les énergies de type fission sont une bonne solution à court terme (pour décarboner l'atmosphère) : bien que l'uranium soit une ressource non-renouvelable : il y en a de bonnes quantités encore, le temps de mettre au point la fusion et les réductions de consommation d'énergie.

@Madbob44 "il me semble bien qu'un gisement de pétrole a été découvert au large de la Guyane française [...]"
J'ai cherché sur Internet, sans trouver de sources qui indiquent ceci. Tu dis "il me semble" : peut-être t'es-tu trompé ? Quand bien même, cela ne résoudrait pas le problème fondamental que pose la combustion du pétrole : le dioxyde de carbone n'a pas de patrie.

@TybsXckZ "Il y a en ce moment 638 milliards de dollars d'actifs pour les projets d'exploitation de charbon dans le monde entier."
Pouaaaah : coup dur ! Non mais bruler du charbon pour générer de l'énergie devrait être interdit de nos jours. Nul doute que cela sera considéré comme un crime contre la vie sur Terre dans un futur lointain.

@Shadx "pour respecter nos engagements de +2 degrés [...] il faut arrêter de rechercher/ouvrir des puits AUJOURD’HUI."
Oui (encore qu'il ne reste pas d'énormes choses à découvrir, qui seront de toutes façons pénibles à exploiter). Il faut aussi réduire nos émissions de dioxyde de carbone de 5 à 6 % par an. Dur dur !

@Zunde "sachez que tout le confort qu'on a [...] existe aussi grâce aux énergies fossiles qui nous fournissent sur demande une énorme quantité d'énergie et qu'aucune autre énergie connue, même nucléaire, ne pourra la substituer."
Je suis d'accord avec toi sur ce point (qui ne fait pas plaisir à entendre). La conclusion est donc simple : il faudra diminuer notre niveau de confort. De toute façon, vivre sur une planète trop chaude est quelque chose de tellement mauvais et inconfortable qu'il vaut mieux faire des sacrifices de notre monde moderne tant qu'il en est encore temps.

@Zunde "Quand je vois qu'une simple proposition de réduction de vitesse à 110 km/h provoque un tollé dans la population, je me dis que c'est perdu d'avance. Ma position est un peu fataliste à ce sujet."
Même désespoir que celui exprimé par @jervas et d'autres personnes ayant bien creusé le sujet. En fait, moi aussi je suis aussi fataliste : mais vu les enjeux, il faut essayer quand même. Tiens par exemple : envoyons les mécontents que tu évoques dans des TGV. Certes : ils n'iront pas partout où ils peuvent aller en voiture, mais ils iront 3 fois plus vite, et avec une empreinte carbone particulièrement faible (vu que notre électricité est issue du nucléaire et des barrages)

@Nicontrarié "On est pas encore sur la pente descendante niveau pétrole car les pays les plus producteurs peuvent faire encore, pour 10 ans au mieux, faire tourner le robinet, et influer sur le prix"
Je pense qu'ouvrir le robinet n'est pas le problème : le problème, c'est que le débit maximum du robinet a diminué, et que le réservoir où puise le robinet se vide et devient de moins en moins qualitatif.

@Nicontrarié "Du carburant fossile, y'en a encore pour 200 ans voire plus, il faudra juste accepter de le payer de plus en plus cher."
Il est délicat de parler en "année". Par ailleurs, tu ajoutes dans ta réponse la dimension du prix. Si l'on s'en tient aux stocks, aux gisements, aux puits (en cours d'exploitation, ou dont l'exploitation est planifiée), aux futures découvertes possibles (oui, on sait faire) : tout porte à croire qu'on a brulé + de pétrole qu'il n'en reste à brûler.

@Nicontrarié "Pour sauver la planète ? Mais tout le monde s'en bat les couilles de la planète, tout ce qui compte c'est la bouffe qu'on a dans le frigo"
L'humain est ainsi fait : une autre manière de le dire, c'est que sauver la planète est en haut de la pyramide de Maslow tandis que mettre de la bouffe au frigo est en bas de la pyramide. Ça ne veut pas pour autant dire qu'on ne va pas parvenir à faire ce qui est en haut de la pyramide : mais ça sera plus facile à faire tant que la base de la pyramide est là. Sinon... Ça sera une crise.

@Epoxy "Il faut faire la part des choses entre ce qui est la transition énergétique à l'échelle de l'Europe... et le reste du monde."
C'est vrai. J'ai d'ailleurs toujours du mal à comprendre comment une transition énergétique pourrait provenir d'un (groupe de) pays uniquement. L'effort doit être collectif & mondial. C'est d'ailleurs la réflexion que développe @jervas.

@Epoxy "Cependant, ceci aura un prix à payer, et c'est le consommateur Lambda (vous, moi, tout le monde...) Qui ne financera, de gré ou de force, de forme directe ou indirecte."
C'est vrai. Mais une fois qu'on a dit ça, on n’a rien dit. Je veux dire par là que tout ce qui coute est in-fine payé par ceux qui vivent. C'est juste indirect-indirect-indirect, mais quand on remonte la chaine c'est toujours l'individu qui paye (en €, en temps, en effort, etc.)

@TybsXckZ "Ou miser sur le nucléaire et avoir une énergie pilotable, très bas carbone et très peu chère pour le prochain millénaire."
Je partage ton avis, même si je mets un bémol pour "le prochain millénaire". Le nucléaire est vraiment une solution assez évidente et déployable dès aujourd'hui pour lutter contre le dérèglement climatique. Attention toutefois : les enjeux de production d'électricité ne sont pas les seuls à avoir en tête pour décarboner l'atmosphère. Il faut avoir en tête les transports, le chauffage, l'agriculture, l'industrie lourde, etc.

@Nicontrarié "ce qui est triste dans tout ça c'est que c'est encore les petites gens qui vont en prendre plein la gueule, les riches pourront encore bruler du kérosène dans leurs hélicoptères et leurs jet privés pour longtemps pendant qu'on sera obligés de pédaler..."
Ce problème d'inégalité (et même de privilèges) est un autre problème : mais c'est vrai que là aussi, y'a du progrès à faire ! Enfin bon : bonne nouvelle : les enfants des riches vivent sur la même planète que les enfants des autres : ils ont donc intérêt à ce que ça aille dans le bon sens.

@jervas "Le système bancaire est un système qui finira par faire faillite tôt ou tard."
Parce qu'il s'inscrit dans l'illusion d'une croissance infinie : mais il doit être possible de changer cet engrenage fondamental du système, pour que le système marche aussi et reste en bonne santé lorsqu'il y a de la décroissance. Ce serait un réel progrès !

@Pacs "Heu d’où tenez-vous vos chiffres ?"
C'est par rapport à mon affirmation "On est sur la pente descendante", que vous me demandez ça ? J'ai maladroitement simplifié en une phrase courte ce que j'ai lu dans la synthèse du rapport du Shift Project, pour la Direction Générale des Relations Internationales et de la Stratégie (DGRIS), et plus particulièrement mon interprétation du graphique situé en page 4. Allez voir : theshiftproject.org/wp-content/uploads/2021/05/Approvisionnement-petrolier-futur-de-lUE_Shift-Project_Mai-2021_SYNTHESE.pdf

@Pacs "effectivement la production 2020 était inférieure à 2019 mais c’était très expressément à cause de la Covid."
C'est vrai oui. Quand je disais que "ce n’est pas la faute du COVID", je voulais dire que COVID ou pas, il y a de moins en moins de pétrole, et surtout on en sortira de moins en moins du sous-sol.

@Pacs "Il est très probable que 2021 soit supérieur à 2020 (reprise)" + "le pic pétrolier [...] a peut-être été atteint en 2019 mais pas sûr"
Je vois ce que vous voulez dire, et je ne peux pas vous donner tort. Il était très maladroit de ma part de dire que "chaque année passée permet de produire moins de pétrole que l'année précédente". Je me suis vraiment emballé suite à la lecture de ce rapport synthétique, qui montre un "pic" en 2019, mais qui table sur un prévisionnel. Votre formulation est plus prudente, plus factuelle.

@Gilgawesh "En résumé ils ont 0 raison d'être honnête et des tas de surestimer le stock en leur possession."
Ça m'intéresserait carrément que tu retrouves l'endroit où tu as lu/entendu cela. Je comprends en tout cas la problématique oui.

@Blacker56 "L’électricité… moins chère. On en reparlera lorsque nous devrons payer la facture du démantèlement de nos vieilles centrales nucléaires."
Tu as raison de vouloir raisonner sur l'entièreté du cycle de vie d'une centrale (construction, exploitation, démantèlement). C'est de cette manière qu'on comprend que les Éoliennes et les panneaux solaires ne sont pas des alternatives viables. Concernant le démantèlement, voici une portion de vidéo de 10 minutes qui parle du démantèlement (par "Le Réveilleur") : www.youtube.com/watch?v=8ef25x7sM-I&t=15m Je n'irais pas jusqu'à dire que les coûts sont maitrisés à 100 %, mais des budgets sont déjà dimensionnés pour les gérer.

@Sleeperstyle "L'enjeu est économique pas écologique. Il faut obliger les gens a consommer ce qui n'a rien d'écolo. La seule alternative écologique serait la décroissance mais personne n'en veut. Ça ne va pas dans le sens du capitalisme ni celui du confort individuel."
Ta conclusion m'a terrassé ! Tu es très très affirmatif : ne crois-tu pas que ça manque un peu de conditionnel de "Il me semble que" et de "Je pense que" ? L'enjeu peut être vu sous l'angle économique et sous l'angle écologique. J'ai tendance à dire que c'est une erreur de ne voir l'enjeu que sous un seul angle. Par ailleurs, le fait que "personne ne veuille" de la décroissance n'empêche pas que, factuellement, cette décroissance va devoir lieu (de par la nature non-renouvelable des ressources dont on parle, qui ne sont pas disponible en quantité infinie). Le choix que nous avons à faire est donc : "on PROVOQUE la transition énergétique ou on SUBIT l'épuisement des stocks". Ça demandera un sacrifice du confort individuel : mais sur le long terme, c'est certainement la meilleure des choses à faire, en l'état actuelle de nos connaissances.

@rem170 "Le prix du Watt : "plus on avance (...) moins c'est cher"... Dis-tu. Dis-nous vite quel est ton fournisseur :) je n'ai jamais vu ma facture annuelle baisser ! :)"
Dans ces propos, @fuust parlait du coût de la production de l'électricité. Pas le prix de vente au consommateur final. D'ailleurs, la diminution des quantités de pétrole devrait représenter un sérieux "manque à gagner" pour l'état (via les taxes qui s'y appliquent), et il n'est pas impossible que ces taxes se "déplacent" sournoisement dans nos factures d'électricité.

@Manu77 "Faudrait juste que certaines personnes arrêtent de penser qu’ils sont les gentils et les banquiers les méchants."
C'est vrai que ce raisonnement est simpliste. Et puis il y a le banquier qu'on voit (conseiller bancaire) et le banquier qu’on ne voit pas (et tous les différents corps de métier qui existent dans le secteur). Mais certaines banques entretiennent un rapport de force avec leurs clients (convention de comptes au CGV impossibles, pratiques des AJO, procédures de prêt et opacité du processus conduisant à un accord / rejet du prêt) ainsi qu'avec le système en général ce qui fait qu'il est difficile d'imaginer les banques exclusivement bienfaisantes. Une banque est là pour générer et engranger de l'argent, parfois au détriment du bon sens : c'est ce que semble montrer cette anecdote.

@Manu77 "Pour répondre au commentaire sur la nationalisation, cela ne changerait rien à part que c’est l’état et donc le contribuable qui paierait."
Oui, mais au moins les marges indécentes de ce milieu, elles, n'existeraient plus : tout comme le gros des dépenses marketing qui ne serait de facto plus nécessaires. Comme @nemophis le disait en substance, c'est l'argent public qui renfloue les banques en faillites. Une nationalisation tout court est peut-être préférable à une "nationalisation quand ça ne va pas & privatisation quand ça va bien". Comme dit Bénabar : "Quand le financier s'enrhume ce sont les ouvriers qui toussent."

Pour faire le lien avec l’anecdote, j’ai retrouvé le lien d’une vidéo YouTube de la chaine « Data Gueule » qui parle du problème (et qui date de 2015), pour ceux que ça intéresse : www.youtube.com/watch?v=aUmJ35kMq1Q

Pour ce qui est de la perte financière que l'état subira avec la diminution de la consommation de carburants fossiles, il la rattrapera en taxant plus l'électricité utilisée par les véhicules électriques. Comment ? Grâce aux compteurs "intelligents" Linky...

a écrit : Le prix du Watt : "plus on avance (...) moins c'est cher"... Dis-tu.
Dis nous vite quel est ton fournisseur :) je n'ai jamais vu ma facture annuelle baisser ! :)
Merci la loi NOME !!!

a écrit : Cette anecdote a été riche en commentaires ! Ça fait plaisir ! Vu que j’avais envie de répondre à quasi tout le monde, je poste à mon tour un gros commentaire ou je cite vos messages pour apporter un petit complément/mon avis. La limite de 5000 caractères m’a forcé à découper ma réponse en trois messages. Désolé pour le(s) pavé(s) ^^

@kepotx "La seule solution [...] c'est entre autres de volontairement laisser du pétrole sous terre"
Je partage ton avis. D'autant plus qu'une fois converti en dioxyde de carbone, on ne pourra plus l'enlever de l'atmosphère.

@ygisme2 "il semble que les seules solutions sur la transition énergétique sont : simplement de dépenser moins d'énergie, ou passer massivement a des énergies type fusion/fission, [...]"
Oui, ces deux premières solutions sont des options pertinentes qu'il faudra adopter de gré ou de force comme le dit @Epoxy (de gré = on laisse du pétrole et du charbon volontairement sous terre ; de force = on brule tout et ensuite on se prend le mur). Les énergies de type fission sont une bonne solution à court terme (pour décarboner l'atmosphère) : bien que l'uranium soit une ressource non-renouvelable : il y en a de bonnes quantités encore, le temps de mettre au point la fusion et les réductions de consommation d'énergie.

@Madbob44 "il me semble bien qu'un gisement de pétrole a été découvert au large de la Guyane française [...]"
J'ai cherché sur Internet, sans trouver de sources qui indiquent ceci. Tu dis "il me semble" : peut-être t'es-tu trompé ? Quand bien même, cela ne résoudrait pas le problème fondamental que pose la combustion du pétrole : le dioxyde de carbone n'a pas de patrie.

@TybsXckZ "Il y a en ce moment 638 milliards de dollars d'actifs pour les projets d'exploitation de charbon dans le monde entier."
Pouaaaah : coup dur ! Non mais bruler du charbon pour générer de l'énergie devrait être interdit de nos jours. Nul doute que cela sera considéré comme un crime contre la vie sur Terre dans un futur lointain.

@Shadx "pour respecter nos engagements de +2 degrés [...] il faut arrêter de rechercher/ouvrir des puits AUJOURD’HUI."
Oui (encore qu'il ne reste pas d'énormes choses à découvrir, qui seront de toutes façons pénibles à exploiter). Il faut aussi réduire nos émissions de dioxyde de carbone de 5 à 6 % par an. Dur dur !

@Zunde "sachez que tout le confort qu'on a [...] existe aussi grâce aux énergies fossiles qui nous fournissent sur demande une énorme quantité d'énergie et qu'aucune autre énergie connue, même nucléaire, ne pourra la substituer."
Je suis d'accord avec toi sur ce point (qui ne fait pas plaisir à entendre). La conclusion est donc simple : il faudra diminuer notre niveau de confort. De toute façon, vivre sur une planète trop chaude est quelque chose de tellement mauvais et inconfortable qu'il vaut mieux faire des sacrifices de notre monde moderne tant qu'il en est encore temps.

@Zunde "Quand je vois qu'une simple proposition de réduction de vitesse à 110 km/h provoque un tollé dans la population, je me dis que c'est perdu d'avance. Ma position est un peu fataliste à ce sujet."
Même désespoir que celui exprimé par @jervas et d'autres personnes ayant bien creusé le sujet. En fait, moi aussi je suis aussi fataliste : mais vu les enjeux, il faut essayer quand même. Tiens par exemple : envoyons les mécontents que tu évoques dans des TGV. Certes : ils n'iront pas partout où ils peuvent aller en voiture, mais ils iront 3 fois plus vite, et avec une empreinte carbone particulièrement faible (vu que notre électricité est issue du nucléaire et des barrages)

@Nicontrarié "On est pas encore sur la pente descendante niveau pétrole car les pays les plus producteurs peuvent faire encore, pour 10 ans au mieux, faire tourner le robinet, et influer sur le prix"
Je pense qu'ouvrir le robinet n'est pas le problème : le problème, c'est que le débit maximum du robinet a diminué, et que le réservoir où puise le robinet se vide et devient de moins en moins qualitatif.

@Nicontrarié "Du carburant fossile, y'en a encore pour 200 ans voire plus, il faudra juste accepter de le payer de plus en plus cher."
Il est délicat de parler en "année". Par ailleurs, tu ajoutes dans ta réponse la dimension du prix. Si l'on s'en tient aux stocks, aux gisements, aux puits (en cours d'exploitation, ou dont l'exploitation est planifiée), aux futures découvertes possibles (oui, on sait faire) : tout porte à croire qu'on a brulé + de pétrole qu'il n'en reste à brûler.
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Le champs pétrolifère supposé a été découvert en 2011, mais il semblerait que la prospection de Total, côté français, ait été arrêtée.
fr.m.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9serves_de_p%C3%A9trole_en_France
Par contre, le voisin Guyana (ou Surinam, ex Guyane Britannique) a eu plus de chance.
la1ere.francetvinfo.fr/noir-au-guyana-pic-pic-milliards-dollars-706415.html
www.google.com/amp/s/www.capital.fr/entreprises-marches/apache-et-total-annoncent-une-decouverte-majeure-1359067%3famp

Je crois que l’humanité ne survivra pas au changement climatique comme la majorité des dinosaures n’ont pas survécu à la crise climatique il y a 66 millions d’années. La seule chose qui me rassure c’est que la vie s’en remettra (au moins quelques centaines d’années) et de nouvelles espèces coloniseront les niches laissées par l’humain. Ensuite la Terre suivra le chemin de Venus et aucune vie ne sera plus jamais possible sur notre bon vieux cailloux.

a écrit : C'est un commentaire, à mon sens, à demi hors-sujet.
Premièrement c'est en réfléchissant ainsi qu'on refuse de réfléchir à sortir de la transformation et consommation d'énergie fossile, et ainsi de découvrir les potentielles vertus des énergies propres, peut-être même plus importantes que cel
les fossiles.
Deuxièmement, c'est justement là l'intérêt de la politique, d'amener un changement de production et de vie d'une population, pour le bien commun, même si ce bien commun semble aller à l'encontre des intérêts particuliers. Cependant cette décision politique ne peut être prise, puisqu'elle est confisquée par l'intérêt des grandes puissances économiques.

Donc 1) on ne critique ni les banques ni les énergies fossiles : on relativise l'apport de ces dernières - ce que ne peuvent se permettre de faire les banques.
2) on regrette justement cette omerta qui pourrait permettre un consensus politique plutôt que des débats caricaturaux sans impact.
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Mon commentaire est certes hors sujet vis à vis de l'anecdote mais est plutôt en réponse à la tendance des commentaires.
Il y a ceux qui ont connaissance de la réalité physique, et ceux qui n'en ont aucune idée.
La source du problème n'est pas économique ni politique, il est physique.
C'est d'abord ça qu'il faudrait que chacun comprennes.
Après on pourra discuter d'une solution politique et économique.

Personne n'a parlé de nationalisation il me semble.
Tybs a mentionné le rachat de ces actifs liés aux énergies fossiles par la BCE, celle qui rachète les actifs financiers pourris depuis la crise des subprimes, comme toutes les grandes banques centrales.

a écrit : @Blacker56 "L’électricité… moins chère. On en reparlera lorsque nous devrons payer la facture du démantèlement de nos vieilles centrales nucléaires."
Tu as raison de vouloir raisonner sur l'entièreté du cycle de vie d'une centrale (construction, exploitation, démantèlement). C'est de cet
te manière qu'on comprend que les Éoliennes et les panneaux solaires ne sont pas des alternatives viables. Concernant le démantèlement, voici une portion de vidéo de 10 minutes qui parle du démantèlement (par "Le Réveilleur") : www.youtube.com/watch?v=8ef25x7sM-I&t=15m Je n'irais pas jusqu'à dire que les coûts sont maitrisés à 100 %, mais des budgets sont déjà dimensionnés pour les gérer.

@Sleeperstyle "L'enjeu est économique pas écologique. Il faut obliger les gens a consommer ce qui n'a rien d'écolo. La seule alternative écologique serait la décroissance mais personne n'en veut. Ça ne va pas dans le sens du capitalisme ni celui du confort individuel."
Ta conclusion m'a terrassé ! Tu es très très affirmatif : ne crois-tu pas que ça manque un peu de conditionnel de "Il me semble que" et de "Je pense que" ? L'enjeu peut être vu sous l'angle économique et sous l'angle écologique. J'ai tendance à dire que c'est une erreur de ne voir l'enjeu que sous un seul angle. Par ailleurs, le fait que "personne ne veuille" de la décroissance n'empêche pas que, factuellement, cette décroissance va devoir lieu (de par la nature non-renouvelable des ressources dont on parle, qui ne sont pas disponible en quantité infinie). Le choix que nous avons à faire est donc : "on PROVOQUE la transition énergétique ou on SUBIT l'épuisement des stocks". Ça demandera un sacrifice du confort individuel : mais sur le long terme, c'est certainement la meilleure des choses à faire, en l'état actuelle de nos connaissances.

@rem170 "Le prix du Watt : "plus on avance (...) moins c'est cher"... Dis-tu. Dis-nous vite quel est ton fournisseur :) je n'ai jamais vu ma facture annuelle baisser ! :)"
Dans ces propos, @fuust parlait du coût de la production de l'électricité. Pas le prix de vente au consommateur final. D'ailleurs, la diminution des quantités de pétrole devrait représenter un sérieux "manque à gagner" pour l'état (via les taxes qui s'y appliquent), et il n'est pas impossible que ces taxes se "déplacent" sournoisement dans nos factures d'électricité.

@Manu77 "Faudrait juste que certaines personnes arrêtent de penser qu’ils sont les gentils et les banquiers les méchants."
C'est vrai que ce raisonnement est simpliste. Et puis il y a le banquier qu'on voit (conseiller bancaire) et le banquier qu’on ne voit pas (et tous les différents corps de métier qui existent dans le secteur). Mais certaines banques entretiennent un rapport de force avec leurs clients (convention de comptes au CGV impossibles, pratiques des AJO, procédures de prêt et opacité du processus conduisant à un accord / rejet du prêt) ainsi qu'avec le système en général ce qui fait qu'il est difficile d'imaginer les banques exclusivement bienfaisantes. Une banque est là pour générer et engranger de l'argent, parfois au détriment du bon sens : c'est ce que semble montrer cette anecdote.

@Manu77 "Pour répondre au commentaire sur la nationalisation, cela ne changerait rien à part que c’est l’état et donc le contribuable qui paierait."
Oui, mais au moins les marges indécentes de ce milieu, elles, n'existeraient plus : tout comme le gros des dépenses marketing qui ne serait de facto plus nécessaires. Comme @nemophis le disait en substance, c'est l'argent public qui renfloue les banques en faillites. Une nationalisation tout court est peut-être préférable à une "nationalisation quand ça ne va pas & privatisation quand ça va bien". Comme dit Bénabar : "Quand le financier s'enrhume ce sont les ouvriers qui toussent."

Pour faire le lien avec l’anecdote, j’ai retrouvé le lien d’une vidéo YouTube de la chaine « Data Gueule » qui parle du problème (et qui date de 2015), pour ceux que ça intéresse : www.youtube.com/watch?v=aUmJ35kMq1Q
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Bah dis donc, quand tu répond, c'est pas à moitié! Respect!

CELA DIT, quand je parlais d'énergie fossile pour encore 200 ans, je pensais évidement au pétrole, mais aussi au gaz et au charbon, lignite incluse...

Ca va chauffer, je le sens! ^^