La bride-bavarde, une muselière pour les femmes

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La bride-bavarde, ou bride-mégère, était un instrument de torture destiné à faire taire les femmes accusées de bavardages, qui devaient défiler dans les rues en portant cette muselière en fer. Elle fut utilisée principalement en Écosse et en Angleterre aux XVIe et XVIIe siècles.

Certaines muselières étaient munies de pics dirigés vers la langue, empêchant physiquement les femmes de parler.


Commentaires préférés (3)

a écrit : Pourquoi un instrument de torture ? Si elle parlait pas, pas de douleur non?
Quelque part ça évitait de trop entendre les femmes et de colporter les ragots, c'était pas plutôt un outils d'utilité publique?
^^(rhooo je plaisante, merci de ne pas entrer dans mon jeu d'avoir un débat sur le féminisme !)
Je suis assez d’accord pour les 2 premières lignes.
Un instrument de torture est destiné spécifiquement à provoquer de vives douleurs physiques.
Alors que là ça empêchait juste de parler mais ça n’était pas destiné à provoquer spécifiquement de la douleur physique.
Même les piques vers la langue, il ne sont pas là pour faire souffrir mais pour dissuader de parler, autrement dit le simple fait de ne pas parler fait échapper à la douleur, ce n’est donc pas de la torture.

C’est comme si on disait que les menottes ou les boulets aux pieds étaient des instruments de torture...


Dédicace à tout ceux qui vont s’offusquer et faire semblant de ne pas comprendre la différence (pourtant réelle) entre ça et un instrument de torture.

A l'époque, les bavardages et les rumeurs étaient le passe-temps de certains, tant dans les villages que dans la haute société avec de graves conséquences parfois.

Le plus connu en France reste l'affaire de Jarnac en 1547
La favorite du Dauphin Henri II, Diane de Poitiers, était en conflit avec la Louise de Pisseleu. Diane pour atteindre sa rivale va s'attaquer à la sœur de Louise en disant qu'elle couche avec son beau-fils Guy de Jarnac et que son mari (le père de Guy) est un cocu idiot. Scandale à la cour, Guy est dans de beau drap alors qu'il n'a rien demandé à personne, son père le menace et tout le monde se fout de lui.
Pour venger son honneur Guy demande un duel, mais on ne peut pas affronter une femme et il ne peut pas non plus affronter le Dauphin. C'est donc le meilleur ami du Dauphin, un vétéran des guerres d'Italie qui se porte volontaire. Seulement François I refuse d'accorder ce duel, car il ne s'agit que de "querelles de bonnes femmes jalouses".
Il faut donc attendre 7 ans et l'accession au trône de Henri II pour que le duel soit accordé. Duel qui devait un peu se passer comme le combat entre Karadoc et le roi Arthur, Guy n'était pas du tout favori et on pensait qu'il allait perdre très vite.
Malheureusement pour l'ami du roi, Guy sort une botte secrète inconnue jusque-là et terrasse son adversaire (cf coup de Jarnac). Henri II est chamboulé par la mort de son ami et interdit les duels judiciaires.

Donc oui les commérages avaient de grosses répercussions et quand on voit les punitions judiciaires très imaginatifs au XVI et XVII, porter un instrument pour avoir créer une rumeurs débouchant sur des morts ou autres graves conséquences... c'est peu cher payer ^^
Bon après je suis sûr que des femmes ont dû porter ça juste parce qu'elle parlait trop fort…

a écrit : Oui, mais non. Du moins en partie non.

Car quelques outils de torture / d'exécution sont justement basés sur ce principe : tant que le supplicié ne bouge pas, rien ne se passe. Mais c'est un supplice mental autant que physique dans ce cas-là, car dès qu'il bouge la douleur ou la mort sont
là.
Je songe à la pendaison avec un pied touchant par terre (l'autre entravé) par exemple.
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J'avais lu un article rédigé par il me semble un bourreau qui avait voyagé pour comparer les différentes méthodes de mise à mort.

Il en ressortait que selon lui la méthode aux USA des injections létales (soit disant civilisées) étaient pour lui loin d'être la meilleure car la préparation était une torture mentale pour le condamné : le temps de sortir, menotter, amener le détenu, le détacher, le sangler, trouver la veine, voir le produit qui arrive et se voir partir petit à petit…
Il préconisait d'utiliser la guillotine mais surtout la pendaison "long drop" qui entre la sortie de cellule et la mort prenait 2 min au maximum.


Tous les commentaires (74)

Je suis toujours impressionné par l'ingéniosité des systèmes de tortures de l'époque. Il faut reconnaître qu'ils n'étaient pas démunis d'originalité et de sens pratique. Tout "vice" (attention, aucun jugement dans mes propos!) avait sa "solution"... Dommage que ce soit dans un but de douleur.
Je me pose sincèrement la question si technologiquement parlant, le secteur de la torture était en avance sur les autres secteurs "industriels". Preneurs d'avis !

Pourquoi un instrument de torture ? Si elle parlait pas, pas de douleur non?
Quelque part ça évitait de trop entendre les femmes et de colporter les ragots, c'était pas plutôt un outils d'utilité publique?
^^(rhooo je plaisante, merci de ne pas entrer dans mon jeu d'avoir un débat sur le féminisme !)

Je trouve ça intéressant qu'à l'époque déjà le fait que les femmes parlent trop était mal vu au point de créer un instrument de torture accompagné d'humiliation.
Ça prouve bien que les stéréotypes datent pas d'hier... Et que ça n'a pas autant changé que ce qu'on pourrait penser (à part la méthode)
Anecdote aussi intéressante que triste je trouve

a écrit : Pourquoi un instrument de torture ? Si elle parlait pas, pas de douleur non?
Quelque part ça évitait de trop entendre les femmes et de colporter les ragots, c'était pas plutôt un outils d'utilité publique?
^^(rhooo je plaisante, merci de ne pas entrer dans mon jeu d'avoir un débat sur le féminisme !)
Je suis assez d’accord pour les 2 premières lignes.
Un instrument de torture est destiné spécifiquement à provoquer de vives douleurs physiques.
Alors que là ça empêchait juste de parler mais ça n’était pas destiné à provoquer spécifiquement de la douleur physique.
Même les piques vers la langue, il ne sont pas là pour faire souffrir mais pour dissuader de parler, autrement dit le simple fait de ne pas parler fait échapper à la douleur, ce n’est donc pas de la torture.

C’est comme si on disait que les menottes ou les boulets aux pieds étaient des instruments de torture...


Dédicace à tout ceux qui vont s’offusquer et faire semblant de ne pas comprendre la différence (pourtant réelle) entre ça et un instrument de torture.

a écrit : Je suis assez d’accord pour les 2 premières lignes.
Un instrument de torture est destiné spécifiquement à provoquer de vives douleurs physiques.
Alors que là ça empêchait juste de parler mais ça n’était pas destiné à provoquer spécifiquement de la douleur physique.
Même les piques vers la langue, il
ne sont pas là pour faire souffrir mais pour dissuader de parler, autrement dit le simple fait de ne pas parler fait échapper à la douleur, ce n’est donc pas de la torture.

C’est comme si on disait que les menottes ou les boulets aux pieds étaient des instruments de torture...


Dédicace à tout ceux qui vont s’offusquer et faire semblant de ne pas comprendre la différence (pourtant réelle) entre ça et un instrument de torture.
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Oui, mais non. Du moins en partie non.

Car quelques outils de torture / d'exécution sont justement basés sur ce principe : tant que le supplicié ne bouge pas, rien ne se passe. Mais c'est un supplice mental autant que physique dans ce cas-là, car dès qu'il bouge la douleur ou la mort sont là.
Je songe à la pendaison avec un pied touchant par terre (l'autre entravé) par exemple.

a écrit : Oui, mais non. Du moins en partie non.

Car quelques outils de torture / d'exécution sont justement basés sur ce principe : tant que le supplicié ne bouge pas, rien ne se passe. Mais c'est un supplice mental autant que physique dans ce cas-là, car dès qu'il bouge la douleur ou la mort sont
là.
Je songe à la pendaison avec un pied touchant par terre (l'autre entravé) par exemple.
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La pendaison que tu décrit aboutissait inévitablement à la mort, ça pouvait prendre des heures jusqu'à ce que le supplicié soit épuisé, ce n'est pas un bon exemple, mais je suis d'accord avec le fait que la torture mentale est aussi une forme de torture.

-Tant que tu ne me dit pas ce que je veux savoir, tu entendra le générique de Boumbo en boucle!!!
^^

A l'époque, les bavardages et les rumeurs étaient le passe-temps de certains, tant dans les villages que dans la haute société avec de graves conséquences parfois.

Le plus connu en France reste l'affaire de Jarnac en 1547
La favorite du Dauphin Henri II, Diane de Poitiers, était en conflit avec la Louise de Pisseleu. Diane pour atteindre sa rivale va s'attaquer à la sœur de Louise en disant qu'elle couche avec son beau-fils Guy de Jarnac et que son mari (le père de Guy) est un cocu idiot. Scandale à la cour, Guy est dans de beau drap alors qu'il n'a rien demandé à personne, son père le menace et tout le monde se fout de lui.
Pour venger son honneur Guy demande un duel, mais on ne peut pas affronter une femme et il ne peut pas non plus affronter le Dauphin. C'est donc le meilleur ami du Dauphin, un vétéran des guerres d'Italie qui se porte volontaire. Seulement François I refuse d'accorder ce duel, car il ne s'agit que de "querelles de bonnes femmes jalouses".
Il faut donc attendre 7 ans et l'accession au trône de Henri II pour que le duel soit accordé. Duel qui devait un peu se passer comme le combat entre Karadoc et le roi Arthur, Guy n'était pas du tout favori et on pensait qu'il allait perdre très vite.
Malheureusement pour l'ami du roi, Guy sort une botte secrète inconnue jusque-là et terrasse son adversaire (cf coup de Jarnac). Henri II est chamboulé par la mort de son ami et interdit les duels judiciaires.

Donc oui les commérages avaient de grosses répercussions et quand on voit les punitions judiciaires très imaginatifs au XVI et XVII, porter un instrument pour avoir créer une rumeurs débouchant sur des morts ou autres graves conséquences... c'est peu cher payer ^^
Bon après je suis sûr que des femmes ont dû porter ça juste parce qu'elle parlait trop fort…

a écrit : Oui, mais non. Du moins en partie non.

Car quelques outils de torture / d'exécution sont justement basés sur ce principe : tant que le supplicié ne bouge pas, rien ne se passe. Mais c'est un supplice mental autant que physique dans ce cas-là, car dès qu'il bouge la douleur ou la mort sont
là.
Je songe à la pendaison avec un pied touchant par terre (l'autre entravé) par exemple.
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Y a une nuance entre ne pas bouger et se taire non? La t 'es en train de dire qu'empecher une femme de parler c'est aller contre sa nature profonde de pipelette!
Tu vas recevoir des pierres !^^
(Svp c était pour faire sourire, pas la peine d en débattre il n'y a aucun "fond")
Plus sérieusement : à mon avis c était pour la "parade" dans la ville non et donc l'humiliation. Je vois pas comment on pourrait manger avec ça, et donc du coup pour sur instrument de torture si on le laisse plus de quelques heures.

a écrit : Oui, mais non. Du moins en partie non.

Car quelques outils de torture / d'exécution sont justement basés sur ce principe : tant que le supplicié ne bouge pas, rien ne se passe. Mais c'est un supplice mental autant que physique dans ce cas-là, car dès qu'il bouge la douleur ou la mort sont
là.
Je songe à la pendaison avec un pied touchant par terre (l'autre entravé) par exemple.
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J'avais lu un article rédigé par il me semble un bourreau qui avait voyagé pour comparer les différentes méthodes de mise à mort.

Il en ressortait que selon lui la méthode aux USA des injections létales (soit disant civilisées) étaient pour lui loin d'être la meilleure car la préparation était une torture mentale pour le condamné : le temps de sortir, menotter, amener le détenu, le détacher, le sangler, trouver la veine, voir le produit qui arrive et se voir partir petit à petit…
Il préconisait d'utiliser la guillotine mais surtout la pendaison "long drop" qui entre la sortie de cellule et la mort prenait 2 min au maximum.

J'ai en tête quelques youtubeurs colporteurs de ragots à qui l'on devrait peut-être mettre cet appareil. Mais avec des lames de rasoir électrifiées.

a écrit : J'avais lu un article rédigé par il me semble un bourreau qui avait voyagé pour comparer les différentes méthodes de mise à mort.

Il en ressortait que selon lui la méthode aux USA des injections létales (soit disant civilisées) étaient pour lui loin d'être la meilleure car la préparation était
une torture mentale pour le condamné : le temps de sortir, menotter, amener le détenu, le détacher, le sangler, trouver la veine, voir le produit qui arrive et se voir partir petit à petit…
Il préconisait d'utiliser la guillotine mais surtout la pendaison "long drop" qui entre la sortie de cellule et la mort prenait 2 min au maximum.
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Alors qu'il suffirait de tirer une balle ou donner un coup de marteau quand le mec passe une porte pour qu'il n'ait même pas une seconde de torture mentale. Juste une violence mentale instantanée^^
Rien ne vaut l'effet de surprise quand on doit faire mal a quelqu'un(pour son bien ou pas d'ailleurs : je pense par ex aux jeunes enfants qui doivent recevoir un vaccin et ont peur de la piqûre...)

a écrit : Je suis toujours impressionné par l'ingéniosité des systèmes de tortures de l'époque. Il faut reconnaître qu'ils n'étaient pas démunis d'originalité et de sens pratique. Tout "vice" (attention, aucun jugement dans mes propos!) avait sa "solution"... Dommage que ce soit dans un but de douleur.
Je me pose sincèrement la question si technologiquement parlant, le secteur de la torture était en avance sur les autres secteurs "industriels". Preneurs d'avis !
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Ca ça a toujours plus ou moins existé.
De temps en temps on tombe sur un farfelu qui croit qu'il a inventé l'eau chaude mais le plus souvent c'est l'adaptation d'un modèle existant.

a écrit : Y a une nuance entre ne pas bouger et se taire non? La t 'es en train de dire qu'empecher une femme de parler c'est aller contre sa nature profonde de pipelette!
Tu vas recevoir des pierres !^^
(Svp c était pour faire sourire, pas la peine d en débattre il n'y a aucun "fond")r /> Plus sérieusement : à mon avis c était pour la "parade" dans la ville non et donc l'humiliation. Je vois pas comment on pourrait manger avec ça, et donc du coup pour sur instrument de torture si on le laisse plus de quelques heures. Afficher tout
Les sources n'en disent pas beaucoup, malheureusement. Évidemment il suffit de se taire, c'est pas compliqué, pour quelques minutes. On ne sait pas combien de temps elles portaient ça. Comme tu l'as dit toi-même déjà ça les empêche de manger, et j'ai de plus tendance à croire qu'on ne laissait pas les femmes qui portaient cet instrument "tranquilles". Ce n'est qu'une supposition bien sûr mais je me dis qu'elles devaient très probablement être raillées, insultes et provoquées, et se taire dans ce cas est très compliqué, ce qui me fait penser qu'elles devaient choisir entre la torture physique qu'est de rétorquer ou la torture psychologique de se taire en endurer les railleries... Mais encore une fois ce ne sont que des suppositions ^^

a écrit : Alors qu'il suffirait de tirer une balle ou donner un coup de marteau quand le mec passe une porte pour qu'il n'ait même pas une seconde de torture mentale. Juste une violence mentale instantanée^^
Rien ne vaut l'effet de surprise quand on doit faire mal a quelqu'un(pour son bien ou pas d
'ailleurs : je pense par ex aux jeunes enfants qui doivent recevoir un vaccin et ont peur de la piqûre...) Afficher tout
Lancer une seringue sur un môme, c'est pas évident non plus...

a écrit : Lancer une seringue sur un môme, c'est pas évident non plus... sauf si tu lui casses les genoux avant. En le surprenant bien sûr, pour qu'il ait moins mal, on n'est pas des monstres.

a écrit : Je suis assez d’accord pour les 2 premières lignes.
Un instrument de torture est destiné spécifiquement à provoquer de vives douleurs physiques.
Alors que là ça empêchait juste de parler mais ça n’était pas destiné à provoquer spécifiquement de la douleur physique.
Même les piques vers la langue, il
ne sont pas là pour faire souffrir mais pour dissuader de parler, autrement dit le simple fait de ne pas parler fait échapper à la douleur, ce n’est donc pas de la torture.

C’est comme si on disait que les menottes ou les boulets aux pieds étaient des instruments de torture...


Dédicace à tout ceux qui vont s’offusquer et faire semblant de ne pas comprendre la différence (pourtant réelle) entre ça et un instrument de torture.
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Mais justement si ! C'est bien de la torture, et meme sans "s'offusquer"... Et la torture mentale ? Certains résidents de Guantanamo doivent s en souvenir encore... Et dans ce cas précis, la peur d avoir mal est bien de la torture...

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a écrit : Ca ça a toujours plus ou moins existé.
De temps en temps on tombe sur un farfelu qui croit qu'il a inventé l'eau chaude mais le plus souvent c'est l'adaptation d'un modèle existant.
Merci Leodagan

a écrit : Mais justement si ! C'est bien de la torture, et meme sans "s'offusquer"... Et la torture mentale ? Certains résidents de Guantanamo doivent s en souvenir encore... Et dans ce cas précis, la peur d avoir mal est bien de la torture... Non toujours pas :ce que tu décris s'appelle l'algophobie(non il n'y a pas que les développeurs informatiques qui peuvent l'avoir un peu comme thevenou^^)
et ça se soigne aux anxio ou avec une therapie!
(Perso je peux rester plusieurs jours sans parler et promis je suis pas masochistes... juste mysanthrope)
;-)