Le chaski était un messager inca endurant, formé aux techniques de course, de lutte et défense. Fonctionnant grâce à un système de relai sur des milliers de kilomètres, un message pouvait voyager très vite d'une région à l'autre. La mort était réservée à quiconque touchait au chaski ou à sa livraison. Les chaskis se relayaient dans des "tambos" - gîtes fournissant des vivres -, mis à leur disposition par l'Empire inca. Le message était livré à un chaski reposé, qui l'amenait au prochain tambo et ainsi de suite.
Ainsi, un chaski quittait très rarement sa région, se limitant à des allers-retours entre deux tambos, ce qui représentait tout de même des dizaines de kilomètres de course avec parfois de forts dénivelés, le réseau routier inca se situant entre 800 et 5000 mètres d'altitude.
Commentaires préférés (3)
D'après la deuxième source, un message pouvait ainsi voyager jusqu'à 320km par jour ! Quand on remet ça dans le contexte montagneux avec le terrain et la difficulté que ça représente, c'est quand même impressionnant.
Je me suis demandé quelle était la fiabilité du message transmis après une course de plusieurs dizaines de km, en sachant que les Incas n'avaient pas d'écriture. (Sinon ça me faisait penser à un gigantesque célèbre jeu auquel nous avons quasi tous joué enfant...). Apparemment ils se servaient des Quipu (cordelettes avec des nœuds, il me semble qu'il y a une anecdote dessus) pour retenir leur message.
Aux États Unis, il y avait, on peut dire, un semblant d équivalent,
Le pony express était un service qui transmettait aussi des messages (et ou objets j ai oublié) durant le XIX, C était un des métiers les plus dangereux car ils traversaient toutes les contrées hostiles, une sorte de go fast mais legal
Ils arrivaient a des points de relait et changeaient de monture après avoir fait sprinter leur cheval au maximum
Idem dans une journée ils pouvaient parcourir ainsi de très longues distances
Dans une des offres d emploi pour travailler au pony express, on demandait des casse cou, de préférences orphelins, en tout cas pas mariés et si possible sans famille..
Ils changeait de monture tous les 15- 20 km, couvraient 3500 km en dix jours (record 7 j et quelques heures) changeaient de cavalier tous les 150 km environ
horse-village.com/le-pony-express/
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Alors qu'en vélo électrique cela aurait plus simple. Pas très fut fut les incas.
D'après la deuxième source, un message pouvait ainsi voyager jusqu'à 320km par jour ! Quand on remet ça dans le contexte montagneux avec le terrain et la difficulté que ça représente, c'est quand même impressionnant.
Je me suis demandé quelle était la fiabilité du message transmis après une course de plusieurs dizaines de km, en sachant que les Incas n'avaient pas d'écriture. (Sinon ça me faisait penser à un gigantesque célèbre jeu auquel nous avons quasi tous joué enfant...). Apparemment ils se servaient des Quipu (cordelettes avec des nœuds, il me semble qu'il y a une anecdote dessus) pour retenir leur message.
Aux États Unis, il y avait, on peut dire, un semblant d équivalent,
Le pony express était un service qui transmettait aussi des messages (et ou objets j ai oublié) durant le XIX, C était un des métiers les plus dangereux car ils traversaient toutes les contrées hostiles, une sorte de go fast mais legal
Ils arrivaient a des points de relait et changeaient de monture après avoir fait sprinter leur cheval au maximum
Idem dans une journée ils pouvaient parcourir ainsi de très longues distances
Dans une des offres d emploi pour travailler au pony express, on demandait des casse cou, de préférences orphelins, en tout cas pas mariés et si possible sans famille..
Ils changeait de monture tous les 15- 20 km, couvraient 3500 km en dix jours (record 7 j et quelques heures) changeaient de cavalier tous les 150 km environ
horse-village.com/le-pony-express/
360 par jour ca paraît bcp : ça ferait 30km/h de moyenne sur 12h(m étonnerait qu ils couraient la nuit ?!).. C est du sprint ça se tient pas sur des km.... Les stations étant espacées de 20/30km... Tu m étonnes que les mecs prenaient de la coke (feuille de coca)
En lisant la page sur le quipu, le message était une sorte de livre de compte. Une hypothèse laisse penser que des messages auraient pu être véhiculés mais sans certitude.
www.newscientist.com/article/mg23931972-600-we-thought-the-incas-couldnt-write-these-knots-change-everything/
Il n y avait pas que des comptes.
Cette anecdote est directement en lien avec celle de 2013 (mot clef chasqui) qui explique la même chose. Cependant les détails sont différents donc il est intéressant d'avoir ces deux anecdotes.
J'imagine:
Tataouine-récolte-Patates-nombre-tomates-nombre etc
Trifouillis-guerre-troupes-nombre-besoin-renfort-nombre
Un peu comme avec le télégraphe, mais je ne fais que supposer vu qu'on est pas encore parvenu à décoder les quipous
Pour le messager, il pouvait aussi courir la nuit, selon la météo, le terrain, l'état du réseau de pistes, le niveau de sécurité, personne ne peut cavaler à 30 kmh pendant 12 heures, c'est plus du footing, mais là encore j'imagine que les 300km/jour décrits étaient plus un record qu'une moyenne, mais encore une fois, suppositions.
Les postes sont espacés de 30 kilomètres, soit le messager courrait à 30 kmh sur 30km pour une activité du réseau uniquement de jour (ce qui me parait totalement impossible), soit de temps en temps, par beau temps et pleine lune, les messagers pouvaient courrir de nuit et de temps en temps, les messages pouvaient parcourir 300km dans la journée, ce qui me parait plus raisonnable.
Cela dit, même courir à 15kmh sur 30 bornes, ca reste une belle prouesse digne d'un marathonien.
Dans tous les cas, j'en suis loin avec mon footing mensuel autour du quartier :D
Plus sérieusement merci pour ton retour/expérience. Ça me paraît aussi carrément surhumain... Mais bon il paraît qu il y a un homme qui peut faire plusieurs marathon de suite..(émission Stan Lee et les super héros;))
22km/h est donc déjà un sacré exploit a plat c est ce que je cherchais à savoir. Merci pour ton retour.
Le "Chemin de l'Inca", (Qhapaq Ñan en Quechua), fut un ensemble de routes impériales qui, à son apogée (début du 16eme siècle), cumulait une longueur d'au moins 23 000 kilomètres. Certains liens estiment que ce cumul pourrait être de 40 000 !
Bref, la circonférence de notre planète Terre.
À l'arrivée des conquistadors, cette "toile" de chemins s'étendait depuis le Sud de l'actuelle Colombie, jusqu'au Sud de Santiago du Chili, tant le long de la côte Pacifique comme dans l'Altiplano, la jungle Péruvienne, le désert Chilien ou encore le Grand Chaco Argentin.
Il est estimé que les premiers tronçons commencèrent à être construits au 4eme siècle avant JC, et que le réseau s'est étendu à mesure des conquêtes territoriales, grâce aux corvées imposées aux populations soumises. Certains villages avaient également l'obligation de construire (ou reconstruire périodiquement), les ponts de cordes destinés à enjamber les cours d'eau trop encaissés.
Le "Chemin de l'Inca" est déclaré Patrimoine de l'humanité depuis 2014, suite à une demande effectuée conjointement par les six pays où elle existe/existait: Colombie, Équateur, Pérou, Bolivie, Argentine et Chili.
Les Chaskis ne couvraient pas une longue distance, durant chaque déplacement : entre 10 et 15 kilomètres. Par contre, non seulement ils devaient être fils de personnes de confiance (les curacas) et démontrer leur allégeance, mais aussi posséder les conditions physiques requises et être excellents nageurs. Sélectionnés dès leur enfance, ils subissaient un entraînement poussé, pour transporter les messages au plus vite.
Transporter un message sur une distance de 320 kilomètres en 24 heures (selon les conditions météorologiques et de la lumière émise par la lune) est tout à fait factible. Dans de bonnes conditions, 25 Chaskis pouvaient se relayer dans ce laps de temps. (25 x 12,5 kms = 312,5 kms).
De plus, chaque Chaski portait sur lui une coquille de mollusque vide (le pututu), lui servant de sifflet, pour annoncer son arrivée. Là, il remettait le message en cordelettes (le quipu) et lui récitait le message oral, effectuant tous les deux un bout de chemin ensemble.
Ce système de "Poste" permettait surtout de faire passer des messages de comptabilité, afin que le Pouvoir central de Cusco puisse gérer les stocks de récoltes et de biens manufacturés, en fonction des besoins de l'ensemble de la population du Royaume.
Par ce réseau, pouvait donc également transiter des caravanes d'alpacas (le lama domestique) chargés de répartir aliments et autres biens, en fonction des disponibilités et nécessités.
Les Gouverneurs et autres fonctionnaires en faisaient également usage.
Le Chemin de l'Inca n'avait donc pas une unique finalité d'information, mais également d'égalité et d'unité des populations, au sein de l'Empire.
Quant au sujet des messages transmis:. Mis à part une finalité comptable qui semble faire consensus dans l'usage, le reste est encore principalement dans le domaine des hypothèses.
fr.m.wikipedia.org/wiki/Quipu#:~:text=Quipu%2C%20quipou%2C%20khipu%20ou%20quipo,la%20soci%C3%A9t%C3%A9%20de%20l'empire.
T es sur pour la distance entre les "stations"? J ai plutôt lu tous les 20/30km jusque là (bah oui enfant j étais fan des cités d or donc j ai bcp lu sur le sujet. )
Le reste ça me rappel mon enfance ;)
Pour le côté hypothèse mon lien (en anglais) indique aussi hypothèses tout en explicant comment ils pouvaient "stocker" des sons. Bref bizarre.
Ensuite pour info (générale) les Mayas avaient une sorte d écriture (logo syllabique) mais ça devait pas être pratique de transporter des pierres sculptées ;)
Les conditions ne sont pas les mêmes, je suis d’accord mais 7km/h c’est assez conséquent surtout sur la distance concernée.
Courir à 15km/h n’est pas exceptionnel pour quelqu’un de sportif sans dénivelé et même sur un semi.
Pour revenir à nos Chasqui, le message pouvait parcourir jusqu’au 320km/j mais on ne connaît pas le trajet. Certains partent du postulat qu’ils ne couraient pas la nuit mais ça on ne le sait pas. Sur 20h cela fait une moyenne de 16km/h ce qui reste une bonne moyenne.
Peut être que le trajet était en descente ce jour-là.
Et surtout, combien de fois l’exploit a-t-il été reproduit ? Si c’est une fois, il faut relativiser si c’est tous les jours cela devient impressionnant.
Sinon je ne remets pas en cause l’exploit de courir en montagne. Cela reste une belle performance sportive.