Le chaski était un messager inca endurant, formé aux techniques de course, de lutte et défense. Fonctionnant grâce à un système de relai sur des milliers de kilomètres, un message pouvait voyager très vite d'une région à l'autre. La mort était réservée à quiconque touchait au chaski ou à sa livraison. Les chaskis se relayaient dans des "tambos" - gîtes fournissant des vivres -, mis à leur disposition par l'Empire inca. Le message était livré à un chaski reposé, qui l'amenait au prochain tambo et ainsi de suite.
Ainsi, un chaski quittait très rarement sa région, se limitant à des allers-retours entre deux tambos, ce qui représentait tout de même des dizaines de kilomètres de course avec parfois de forts dénivelés, le réseau routier inca se situant entre 800 et 5000 mètres d'altitude.
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La deuxieme source est en fait un peu confuse. Sur le schéma, on voit que la distance entre deux stations est de 5km, et qu'ils parcouraient 10km en 50min (cf la photo)... je sais pas pourquoi ils indiquent ça comme ça plutot que le temps entre deux stations ? Ou alors ils en profitaient pour prendre un autre message et repartir d'où ils venaient ? En tout cas, avec 5km ca semble beaucoup plus aisé. Par contre je suis d'accord qu'avec cette vitesse, ca fait des journée de plus de 26h, c'est quand même pas évident même en courant de nuit ! J'imagine donc en effet qu'on parle d'un record, la moyenne doit être pas mal inférieur, quelque chose comme 150km semble plus raisonnable avec ces chiffres.
fr.wikipedia.org/wiki/Record_du_monde_du_marathon) permet de voir que le record mondial est de 20,81 km/h.
Ben non, justement, on parle toujours de la sacro sainte limite des 2h qu'on n'arrive pas à faire tomber (en tout cas dans des conditions normales). Une petite visite sur la page wiki (Le record du semi-marathon, lui, dépasse bien 21km/h (mais pas de beaucoup fr.wikipedia.org/wiki/Record_du_monde_du_semi-marathon).
Bon ça reste impressionnant : visiblement même a l époque ils avaient un traitement spécifique et une éducation également... Ça devait pas être à la portée de tout le monde (physiquement.. mais également en terme de confiance/niveau dans la société)
Ça renforce mon respect pour les civilisations précolombiennes.
La distance entre tambos, pouvait varier entre moins de 10 kilomètres et près de 45.
Cette variabilité est due à plusieurs facteurs:
+orographie du terrain: terrain plat ou a fort dénivelé. (adsence de localisation de tambos en lieux trop accidentés ou de trop forte pente)
+Terrain pas assez stable et/ou ferme ( pas de tambos en zone marécageuse, par exemple)
+Pas de tambos en zones éloignées d'un point ou cours d'eau.
Parfois, le lieu de construction des tambos étaient choisis pour être éloigné d'un lieu de population ( on ignore pourquoi), ...mais parfois était-il fait exprès de le construire proche, ou même, dans un village.
Cependant, la distance de 20 à 30 kilomètres, apparaît aussi cité dans plusieurs liens.
Peut être faut il penser qu'il s'agit d'une moyenne.
De plus, il n'y avait pas un, mais cinq !, types de tambos, dont certains semblaient avoir des usages plurifonctionnels, où tout autant un Chaski comme une caravane d'alpacas auraient pu se reposer.
Certains pouvaient même être relationnés avec un usage d'enmagasinement et/ou distribution locale d'aliments, ou encore de l'approvisionnement des forces militaires.
Il se pense aussi que la distance entre deux tambos, pourrait ne pas reposer sur la distance parcourue par un chasqui, mais par une caravane d'alpacas.
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Au sujet de l'écriture Maya, j'avais publié un commentaire dans cette anecdote.
mobile.secouchermoinsbete.fr/82035-sur-l-ile-de-paques-il-n-y-a-pas-que-les-statues-qui-interrogent
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Au sujet des Khipus (ou Quipus), si tu veux ou peux faire usage d'un traducteur en ligne, le lien Wikipédia est assez complet:
es.m.wikipedia.org/wiki/Quipu
Source: le Net en Espagnol.
Quant à l'animal de charge, il faisaient grandement usage du lama...
(et non de l'alpaca, comme j'ai erronément écrit plus haut, veuillez m'en excuser.)
...qui lui est issu de la domestication du guanaco.
Le lama avait une présence quotidienne dans la vie des Incas. Il avait tout autant l'usage du cheval, du boeuf, de la chèvre et du mouton, en Europe.
Alors que la population Inca était estimée, avant l'arrivée des conquistadors, entre 10 et 12 millions de sujets, celle des lamas était de 35 millions. Une moyenne de trois animaux par personne.
A ma décharge j ai confondu avec les Celtes pour la base 12(comme dit passion enfant ;)
Pour le côté force utile. Idem tu as raison, j ai confondu avec le trait genre "charrue".j ai généralisé trop vite.
Merci !
M.E.R.C.I.
Une petite recherche Internet nous enseigne que le comptage duodécimal est en fait assez étendu, tant dans la géographie comme dans l'Histoire des Hommes.
Il est même encore d'usage dans plusieurs lieux.
Pour le lama, tu as... En fait raison.
Il n'avait pas d'usage en tant qu'animal participant dans les labours et les récoltes. Tous ces travaux se faisaient entièrement à main d'homme.
Bref, ce n'était qu'une "bête de somme", ou de transport.
Pas plus, les Incas consommaient le lait de leurs lamas et alpacas.
J'ai oublié de poster une vidéo expliquant graphiquement comment les Incas construisaient leurs ponts de cordes.
Voici une reconstitution, tout comme il y a plusieurs siècles.
La voix off est en Espagnol, mais les images parlent d'elles mêmes.
youtu.be/qptgIcQebLg
Henrie Guillaumet par exemple contraint d’atterrir dans la cordillère des Andes en plein hiver, il marche et survit pendant cinq jours et quatre nuits sans équipement. Il dira à Saint-Exupéry venu le chercher : "Ce que j’ai fait, je te le jure, jamais aucune bête ne l’aurait fait ".
Mermoz qui après avoir assuré la liaison Casablanca-Dakar, errant également seul dans le désert affrontant le vent des sables, buvant le liquide du radiateur, finalement capturé comme otage par les Maures ; parti également en Amérique du Sud pour ouvrir les voies au dessus des Andes. Contraint de se poser lui aussi en pleine montagne, il renonce après avoir essayé de rejoindre une terre civilisée pour revenir réparer son avion pendant trois jours. N'ayant d'autre choix et d'autres pistes, il l'élance dans un précipice avant de rebondir à deux reprise sur des plateaux inférieurs afin de réussir à garder la vitesse nécessaire au décollage. Il y parviendra, mais l'engin froissé l'obligera à se poser en vol plané avant le relais suivant. Histoire incroyable jusqu'à ce que l'épave soit retrouvée.
Alors bon, le footing dans la jungle... :)
La carte du réseau: upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/2/2d/A%C3%A9ropostale_network_in_1930.png/585px-A%C3%A9ropostale_network_in_1930.png
Je réalise en ce moment que le mot "postes" (Postes et Telecom) vient des stations où les itinéraires des messagers se croisaient. De l'italien "posta" = postazione = Stazione= station. !!
Ce que je veux dire, c'est qu'en parcourant une vingtaine de kilomètres, un homme entraîné et reposé peut tout à fait tenir un rythme de 15 km/h. D'autant que la distance entre les tambos était de 20 km en moyenne, beaucoup étaient même espacés de 10 km seulement. Le plus grand écart mesuré était lui de 45 km environ, mais c'était exceptionnel.
J'ai regardé les temps du semi marathon de Paris. 15 km/h, cela correspond à faire le semi marathon de 21km en 1h24. Sur 33.00 participants (et même s'il doit y avoir un paquet de glandus dans le tas), seuls 500 ont fait ce temps. Je reconnais que le mot professionnel était trop fort, mais c'est pas donné à n'importe quel clampin quand même :)