Les pilotes doivent se méfier de la volonté d'arriver à destination

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Les pilotes d’avions peuvent être victimes d’un syndrome ironiquement désigné “get-there-itis” (traduction libre : arriver-à-destinationite). La détermination d’arriver à destination, qu'elle soit induite par leur agenda, celui de leurs passagers ou la pression de leur compagnie, peut leur faire sous-estimer des situations de vol dégradées qui nécessiteraient un report ou un détour. De nombreux accidents aériens reportent ce facteur comme cause fondamentale.

Une des responsabilités du copilote est justement de signaler au pilote si sa prise de décision de poursuivre son plan de vol est au détriment des conditions raisonnables de sécurité.


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a écrit : Pour se retrouver ensuite avec le crash du vol 9525 de Germanwings ... Malheureusement les 2 risques ne peuvent être totalement évité simultanément. Soit on sécurise le cockpit à mort, mais alors ceux qui sont à l'intérieur sont totalement maître à bord, sans qu'on puisse les arrêter s'ils dégénèrent. Soit on prévoit des procédures de contournement des sécurité mais il y a un risque qu'une personne mal intentionnée puisse découvrir ces procédures et donc réussisse à détourner l'avion.
Malgré la Germanwings, les autorités de l'aviation civile considère que la menace extérieure au cockpit est prioritaire.

a écrit : Malheureusement les 2 risques ne peuvent être totalement évité simultanément. Soit on sécurise le cockpit à mort, mais alors ceux qui sont à l'intérieur sont totalement maître à bord, sans qu'on puisse les arrêter s'ils dégénèrent. Soit on prévoit des procédures de contournement des sécurité mais il y a un risque qu'une personne mal intentionnée puisse découvrir ces procédures et donc réussisse à détourner l'avion.
Malgré la Germanwings, les autorités de l'aviation civile considère que la menace extérieure au cockpit est prioritaire.
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Ce qui semble logique. Et puis dans le cas de la Germanwings il me semble que les dysfonctionnements avaient eu lieu bien plus tôt, laissant un pilote psychologiquement dérangé continuer son taf.

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a écrit : Malheureusement les 2 risques ne peuvent être totalement évité simultanément. Soit on sécurise le cockpit à mort, mais alors ceux qui sont à l'intérieur sont totalement maître à bord, sans qu'on puisse les arrêter s'ils dégénèrent. Soit on prévoit des procédures de contournement des sécurité mais il y a un risque qu'une personne mal intentionnée puisse découvrir ces procédures et donc réussisse à détourner l'avion.
Malgré la Germanwings, les autorités de l'aviation civile considère que la menace extérieure au cockpit est prioritaire.
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Je le sais bien et la politique du moindre risque est bien logique. C'est un peu comme dire que la ceinture est dangereuse car parfois elle tue le passager en l'empêchant de s'échapper d'une voiture qui coule ou en l'étranglant dans une voiture qui fait des tonneaux. C'est oublier le nombre de vies considérables qu'elle a sauvé.

C'était surtout pour montrer que le risque zéro n'existera jamais même avec les systèmes de sécurité les plus performants.

a écrit : Malheureusement les 2 risques ne peuvent être totalement évité simultanément. Soit on sécurise le cockpit à mort, mais alors ceux qui sont à l'intérieur sont totalement maître à bord, sans qu'on puisse les arrêter s'ils dégénèrent. Soit on prévoit des procédures de contournement des sécurité mais il y a un risque qu'une personne mal intentionnée puisse découvrir ces procédures et donc réussisse à détourner l'avion.
Malgré la Germanwings, les autorités de l'aviation civile considère que la menace extérieure au cockpit est prioritaire.
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Des palliatifs ont été mis en place depuis la Germanwing.
Ainsi si un des 2 naviguants s'absente, un pnc prend place dans le cockpit pour ne pas laisser quelqu'un seul aux commandes.

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a écrit : Des palliatifs ont été mis en place depuis la Germanwing.
Ainsi si un des 2 naviguants s'absente, un pnc prend place dans le cockpit pour ne pas laisser quelqu'un seul aux commandes.
Les avionneurs se sont également orientés vers de futurs modèles intégrant des toilettes dans le cockpit. Car c'est un des principaux motifs pour un pilote de sortir

a écrit : Pour se retrouver ensuite avec le crash du vol 9525 de Germanwings ... Quelqu’un pourrait m’expliquer cette histoire ?

a écrit : Quelqu’un pourrait m’expliquer cette histoire ? Le crash de la Germanwing est le crash d'un avion de ligne (affrété par la Germanwing) dans les Alpes Françaises, suite à une manœuvre volontaire du copilote pour provoquer un impact contre le sol. Le copilote était seul dans le cockpit à ce moment et, du fait des nombreuses sécurité anti-intrusions, il a été impossible à l'équipage de pénétrer le cockpit pour le stopper.
L'enquête a rapidement montré qu'il s'agissait d'un meurtre-suicide. Elle a révélé que le copilote était gravement dépressif, sous traitement et qu'il avait été mis en arrêt maladie par un médecin mais ne l'avait pas déclaré à la compagnie.

a écrit : Le crash de la Germanwing est le crash d'un avion de ligne (affrété par la Germanwing) dans les Alpes Françaises, suite à une manœuvre volontaire du copilote pour provoquer un impact contre le sol. Le copilote était seul dans le cockpit à ce moment et, du fait des nombreuses sécurité anti-intrusions, il a été impossible à l'équipage de pénétrer le cockpit pour le stopper.
L'enquête a rapidement montré qu'il s'agissait d'un meurtre-suicide. Elle a révélé que le copilote était gravement dépressif, sous traitement et qu'il avait été mis en arrêt maladie par un médecin mais ne l'avait pas déclaré à la compagnie.
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Ok merci bcp, JMCMB !

Cette affaire à ouvert le débat sur 2 points importants:
1- les mesures à prendre pour éviter qu'un pilote puisse se retrouver seul et prendre le contrôle de l'avion. Comme je l'ai dit l'idée d'instaurer des procédures de contournement des sécurités a été rapidement écartée. On s'oriente plutôt sur empêcher qu'un pilote doive quitter le cockpit.
2- la question du secret professionnel: le BEA a émis dans son rapport une proposition sur une possible dérogation au secret médical dans le cas de pilote souffrant de troubles mentaux et pouvant représenter un danger. Les médecins se sont vivement opposés à cette recommandation. Le risque, selon eux, étant que les pilotes n'évoquent plus du tout leurs souffrances psychiques (dépression, anxiété, etc) auprès des médecins par crainte de perdre leur autorisation de vol, ce qui conduirait à une aggravation paradoxale de la situation.

a écrit : Cette affaire à ouvert le débat sur 2 points importants:
1- les mesures à prendre pour éviter qu'un pilote puisse se retrouver seul et prendre le contrôle de l'avion. Comme je l'ai dit l'idée d'instaurer des procédures de contournement des sécurités a été rapidement écartée. On s'ori
ente plutôt sur empêcher qu'un pilote doive quitter le cockpit.
2- la question du secret professionnel: le BEA a émis dans son rapport une proposition sur une possible dérogation au secret médical dans le cas de pilote souffrant de troubles mentaux et pouvant représenter un danger. Les médecins se sont vivement opposés à cette recommandation. Le risque, selon eux, étant que les pilotes n'évoquent plus du tout leurs souffrances psychiques (dépression, anxiété, etc) auprès des médecins par crainte de perdre leur autorisation de vol, ce qui conduirait à une aggravation paradoxale de la situation.
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C’est exactement ce qui se produit actuellement chez les pompiers. Il existe une omerta sur les problèmes psychologiques.
Un pompier avec des soucis psycho sera forcément écarté des missions dangereuses. Les pompiers travaillent toujours en équipe et si tu sais que ton collègue derrière toi ne peux pas assurer ta sécurité par exemple lors d’un incendie alors tu ne voudras pas travailler avec lui.
Difficile sur de telles professions à responsabilité d’être honnête sur son état psychologique sans mettre en danger sa carrière même si malheureusement cela met en danger autrui.

Pour s'opposer à cette recommandation, les médecins ont mit en avant plusieurs arguments:
- le fait que de manière générale les communications entre le médical et le professionnel sont très régulés. Ainsi le secret partagé ne s'applique pas avec le médecin du travail (un médecin traitant ne peut communiquer avec le médecin du travail sans l'accord du patient, et ceci même dans l'intérêt de ce-dernier), toujours sur la même idée que cela inciterai certains patients à cacher leur état à leur médecin traitant par crainte d'être suspendu à leur travail.
Il n'y a donc pas de raison de créer un régime d'exception propre à une profession.

- le fait qu'il existe déjà des procédures générale pour les patients avec troubles mentaux représentant un danger, c'est l'hospitalisation sous contrainte. Le copilote avait échappé à ces procédures en masquant la gravité de son état et changeant régulièrement de médecin (il avait vu une quarantaine de médecins différents je crois) afin qu'aucun n'est un suivi assez long pour bien le connaître. De fait, il aurait aussi échappé a des procédures spécifiques aux pilotes. En réalité, sur le plan médical, il n'aurait été contré que par des mesures globales type lutte contre le nomadisme médical ou transmission automatique des arrêt de travail.