Certaines sondes spatiales de la NASA embarquent des quantités importantes de matériaux radioactifs dans l'espace. Ils servent à fournir électricité et chaleur à la sonde lorsque celle-ci ne peut pas utiliser de panneaux solaires. Les générateurs à radioisotopes s'imposent par exemple lorsque la sonde s'éloigne trop du Soleil pour que les panneaux solaires soient efficaces. Ainsi, la sonde Cassini envoyée vers Saturne embarquait pas moins de 32 kg de plutonium 238 !
Durant la guerre froide, les engins spatiaux soviétiques utilisaient également des sources radioactives, qui furent d'ailleurs adaptés pour alimenter des phares isolés du réseau électrique russe.
Le Rover martien Curiosity contient également 5 kg de plutonium, les panneaux solaires s'encrassant vite dans l'atmosphère chargée de poussière de Mars.
Cependant, avec les protestations du public et les dangers de contamination radioactive en cas d'échec du lancement, les sondes se passent de plus en plus de radioisotopes. Ainsi, la sonde Juno dirigée vers Jupiter sera alimentée par des panneaux solaires performants, là où Galileo utilisait 18 kg de plutonium.
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Il y a quelques fusées qui ont explosé au décollage ces dernières années. J'espère qu'aucunes d'elles ne contenaient une sonde blindée de plutonium !
Voiture tv frigo machine à laver ordinateur, tout ça peut fonctionner 15 ans avec un peu d'entretien et sans les fonctions gadgets, par contre ils seront rendus obsolètes par les nouveautés et des machines plus perfomantes bien avant...
Beaucoup de personnes privilégient le confort à la fiabilité (sinon on roulerait tous en Logan, ou sans clim ni vitres électriques), donc faire des machines qui durent plus longtemps ne sert à rien, ce ne serait pas un critère d'achat pour les particuliers...
jeunes.edf.com/article/le-nucleaire-en-france,72
Elle date de 2013 donc les chiffres doivent être similaires à l'heure qu'il est !
Et en voila un autre pour la place de la France en Europe : www.touteleurope.eu/actualite/le-nucleaire-en-europe.html
Apres peut être que l'Allemagne a coupé ses réacteurs nucléaires pour se rattacher à des réacteurs à charbon (je sais pas si ça existe, tant pis) comme il y en a pas mal en Russie il semble !
Édit : plus grande réserve de gaz pour la Russie au monde, et deuxieme pour le charbon (fr.m.wikipedia.org/wiki/Énergie_en_Russie)
Est-vraiment si propre ?
Alors prolonger la vie d'un rover 15 ans tu t'étonnes que les mecs foncent.
La technique des radio-isotopes utilise bien du plutonium mais 239, le 238 c'est de l'uranium. Le concept est de récupérer l'énergie de la décomposition ionisante du plutonium pour faire sauter des électrons et les récupérer dans le circuit électrique. Le problème, est que la décomposition va décroissant et que le rayonnement fini par ne plus être assez puissant pour alimenter le la machine. On appelle ça une pile atomique, si jamais
Merci de ne pas confondre ce sujet avec un débat sur les centrales nucléaires ;)
En l'occurence, ces sondes spatiales utilisent l'énergie radioactive, et non l'énergie nucléaire.
(ok, c'est subtile) Concrètement, pour expliquer la différence. L'énergie nucléaire dans les centrales est issue d'une fission contrôlée. (donc grosso modo d'une bombe "amortie" qui explose trèèèès lentement…)
Ce contrôle de l'explosion nucléaire demande des installations extrêmement lourdes. Peu compatible avec la légèreté exigée pour ces sondes.
L'énergie de ces sondes est simplement issue de la différence de chaleur entre les matériaux radioactif et le vide spacial.
La radioactivité naturelle de ces matériaux chauffe très légèrement ces pièces. Donc agitent les électrons. à l'extérieur, dans le vide spacial, il fait extrêmement froid, donc les électrons ne bougent quasiment pas.
Donc grosso modo, les électrons des pièces "chaudes" vont globalement se diriger vers les régions froide. (le chaud réchauffe le froid par une circulation d'électron)
Créant un trèèèès léger courant électrique.
C'est ce courant qui, bien que très faible, sert à faire tourner l'électronique des sondes.
Le matériel radioactif l'étant en général pour plusieurs décennies, voir siècles, on a donc une sorte de petite "pile" de quelques volts (voir mili-volts), mais qui peut durer extrêmement longtemps.
On peut observer le même phénomène scientifique dans l'espace plus proche du soleil. La partie éclairée par le soleil, (par exemple d'une poutrelle métallique), est à plusieurs milliers de degrés, alors que la partie à l'ombre est dans un froid spatial proche du 0 absolu. Il se crée alors un courant électrique parfois très puissant entre le côté chauffée et le côté froid, surtout lorsque la température s'homogénéise.
(Après, il reste un très faible courant, car la partie à l'ombre perd de l'énergie dans le vide, alors que celle au soleil en gagne. Mais c'est considérablement moindre que le courant généré par le choc thermique subit lorsqu'une sonde quitte l'ombre d'une planète. Et se retrouve d'un coup au soleil. Ce courant peut circuler à l'intérieur de la poutrelle, et cramer l'électronique embarquée, même si elle était sensée résister à la température, si elle étaient isolée (seulement) thermiquement ou même climatisée pour rester à température normale. )
Curiosity, arrivé en 2012, est lui alimenté par un générateur thermoélectrique à radioisotopes. Et si tout va bien, il devrait effectivement fonctionner une bonne dizaine d'années...
La fusion nucléaire est l'énergie du futur, dit-on.
Pis le problème des déchets radioactifs a failli se régler avec l'envoi de containers dans l'espace (en direction du soleil, la plus grosse centrale nucléaire du système solaire :P), mais c'est vrai que les risques d'explosion dans l'atmosphère sont beaucoup trop élevés pour pouvoir se risquer à embarquer des tonnes de déchets dangereux. Pis ça coûte hyper cher en pétrole ça. Après on en aurait plus pour en mettre dans les océans (sous forme de plastique) :'c