Dans l'Egypte Antique, les nains étaient haut placés

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Dans l'Egypte Antique, les personnes de petite taille (atteintes de nanismes) jouissaient d'un statut privilégié : on considérait que ces personnes avaient des dons célestes. Leur statut leur garantissait un rang social élevé, et certains furent enterrés près des tombes royales.

Par ailleurs, la grande proportion de personnes atteintes de nanisme dans l'Égypte antique semble indiquer que l'on en faisait venir depuis les contrées voisines.


Tous les commentaires (47)

a écrit : Il est pas né le mec qui me fera appeler une caissière une "hôtesse de caisse", un homme de ménage un "technicien de surface", un employé un "collaborateur", un clochard un "sans domicile fixe", un handicapé une "personne en situation de handicape" ou tout acronyme qui en découle !
La novlangue et la bienpensanse font assez de mal comme ça à la pensée critique.
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Pour le coup, un homme de ménage est appelé agent de service depuis longtemps déjà. Étant dans le métier, je trouve que c’est mieux et plus valorisant. Aujourd’hui, et depuis un moment, cela ne se résume pas qu’au ménage mais bien à un ensemble de service que l’on peut proposer. D’accord avec toi pour la novlangue mais là c’en est pas. C’est aussi l’évolution du métier :-)

a écrit : Un malentendant n'est pas nécessairement sourd à 100 % il à juste une atteinte de l'acuité auditive, idem pour les personnes atteintes aux yeux qui ne sont pas tous aveugles (il y a différents degrés avant de se retrouver dans le noir complet, cécité). Moi même je suis daltonien (dyschromatopsie) et pourtant je ne vois pas la vie en teintes de gris (achromatopsie).
Je suis aussi "myope" et pourtant je vois bien mieux que la plupart des gens (opération au laser prk) là encore on confond la maladie (myopie qui découle d'une myopathie) et ses symptômes terminaux (plus de distinction des contours entre autre).
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C'est ce qui différencie un sourd d'un malentendant. Le sourd n'entend plus rien, le malentendant entend mal. Sous prétexte de ne pas stigmatiser, au lieu de préciser, on ne fait plus la différence entre ces deux handicaps (valable aussi pour malvoyant/aveugle, personne de petite taille/nain,...).

En quoi le terme nain ou handicapé est péjoratif ?

a écrit : Autant je comprends que la novlangue rebute certains (ou du moins ce qu'ils considèrent comme novlangue) autant appeler un SDF un clochard c'est clairement une insulte. Technicien de surface ? Et pourquoi pas ? Il en faut des compétences et de l'expérience pour nettoyer correctement, rien de rabaissant dans homme de ménage, c'est juste que ce n'est pas un métier en fait, la personne est vraiment un technicien de nettoyages des surfaces, comme on dit ouvrier paysagiste et pas jardinier, c'est une classification du monde du travail. Collaborateur pour employé, là c'est belle est bien de la novlangue. Je nuancerai en disant qu'on peut être employé ET collaborateur, comme avec des boîtes de prestation externes, l'un n'exclu pas l'autre. Afficher tout Salut Hellmat, j'ai fais volontairement un message un peu piquant parce que je savais que des défenseurs de la bien-pensance sortiraient du bois, même si c'est un total HS.
Merci a toi d'avoir été moins laconique que d'autres !
Le problème dans cette histoire n'est nullement sur la forme mais bel et bien sur le fond et c'est pourquoi la bataille des mots est cruciale pour une société ! Les linguistes savent depuis longtemps que c'est par les mots que nous pensons et non l'inverse, deux personnes parlant 2 langues différentes penseront différemment, c'est ce qui donne la merveilleuse disparité de la communauté humaine; ainsi il est d'une importance capitale de se battre pour conserver les patois par exemple !
Les mots nous permettent de penser: changer un mot change la façon dont l'on va penser cette notion et lorsque des formules ampoulées remplacent des mots l'on en fini par ne plus pouvoir penser... Je te renvoi justement à l'utilisation de la novlangue que fait le régime autoritaire chez Orwel !
Par exemple "clochard" n'est pas une insulte (parciparla.fr/etymologie-clochard/), par contre SDF est un acronyme abscons, vide de sens ou tellement polysémique qu'il empêche de penser la notion ! Pour ma part, je vis a l'année dans un camion, je suis donc SDF alors que je n'ai rien en commun avec les pauvres personnes qui dorment dans la rue. Idem pour collaborateur, ce mot a un sens précis mais lorsqu'il est utilisé pour qualifier l'ensemble des personnes travaillant dans une boîte, il permet de gommer les hiérarchies et donc de faire croire que le patron et son secrétaire sont sur le même plan alors que l'un est factuellement l'employé de l'autre !
La bien-pensance est une catastrophe pour une société car elle rend autoritaires des personnes défendant souvent des idées progressistes et parfois même clôt définitivement le débat avec des formules du genre "tu ne peux pas dire cela" ce qui en général ferme la discussion puisque la personne contradictoire devra prendre un temps considérable pour se sortir de cet argument d'autorité et les deux parties sortiront de la discussion un peu plus arquebouté sur leur position sans que l'une ou l'autre n'ai appris quoi que se soit.
Un petit lien de François Rollin:
youtu.be/MGaqH50QDsM

a écrit : Salut Hellmat, j'ai fais volontairement un message un peu piquant parce que je savais que des défenseurs de la bien-pensance sortiraient du bois, même si c'est un total HS.
Merci a toi d'avoir été moins laconique que d'autres !
Le problème dans cette histoire n'est nullement sur la
forme mais bel et bien sur le fond et c'est pourquoi la bataille des mots est cruciale pour une société ! Les linguistes savent depuis longtemps que c'est par les mots que nous pensons et non l'inverse, deux personnes parlant 2 langues différentes penseront différemment, c'est ce qui donne la merveilleuse disparité de la communauté humaine; ainsi il est d'une importance capitale de se battre pour conserver les patois par exemple !
Les mots nous permettent de penser: changer un mot change la façon dont l'on va penser cette notion et lorsque des formules ampoulées remplacent des mots l'on en fini par ne plus pouvoir penser... Je te renvoi justement à l'utilisation de la novlangue que fait le régime autoritaire chez Orwel !
Par exemple "clochard" n'est pas une insulte (parciparla.fr/etymologie-clochard/), par contre SDF est un acronyme abscons, vide de sens ou tellement polysémique qu'il empêche de penser la notion ! Pour ma part, je vis a l'année dans un camion, je suis donc SDF alors que je n'ai rien en commun avec les pauvres personnes qui dorment dans la rue. Idem pour collaborateur, ce mot a un sens précis mais lorsqu'il est utilisé pour qualifier l'ensemble des personnes travaillant dans une boîte, il permet de gommer les hiérarchies et donc de faire croire que le patron et son secrétaire sont sur le même plan alors que l'un est factuellement l'employé de l'autre !
La bien-pensance est une catastrophe pour une société car elle rend autoritaires des personnes défendant souvent des idées progressistes et parfois même clôt définitivement le débat avec des formules du genre "tu ne peux pas dire cela" ce qui en général ferme la discussion puisque la personne contradictoire devra prendre un temps considérable pour se sortir de cet argument d'autorité et les deux parties sortiront de la discussion un peu plus arquebouté sur leur position sans que l'une ou l'autre n'ai appris quoi que se soit.
Un petit lien de François Rollin:
youtu.be/MGaqH50QDsM
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Totalement en accord. Chaque mot de la langue à une signification bien précise dans son contexte, mais nous avons tendance à oublier cela, préférant des tournures de phrases fourre-tout mais qui flatte l'ego de l'auditeur/lecteur. Et si tu défends le sens étymologique du terme remplacé par une locution "novlangue", tu passes pour un réac de première irrespectueux... Maîtriser les outils de la pensée (comme les mots), c'est maîtriser ce que pense les gens (principe de la novlangue appliquée par Orwell dans son roman). Novlangue peut s'apparenter aujourd'hui, par certains aspects, au mouvement Woke...

a écrit : Totalement en accord. Chaque mot de la langue à une signification bien précise dans son contexte, mais nous avons tendance à oublier cela, préférant des tournures de phrases fourre-tout mais qui flatte l'ego de l'auditeur/lecteur. Et si tu défends le sens étymologique du terme remplacé par une locution "novlangue", tu passes pour un réac de première irrespectueux... Maîtriser les outils de la pensée (comme les mots), c'est maîtriser ce que pense les gens (principe de la novlangue appliquée par Orwell dans son roman). Novlangue peut s'apparenter aujourd'hui, par certains aspects, au mouvement Woke... Afficher tout Je vous rejoins tout les trois, on peut définir un SDF comme une personne qui vit dans son camion/ camping car par choix et qui peut très bien gagner sa vie, tout comme quelqu'un qui vit dans les hôtels (ca existe) où quelqu'un qui squatte chez les autres^^, par contre, j'ai un ex pote qui vit dans la rue en faisant la manche poliment, il dors dans une tente à l'extérieur de la ville, il se lave, lave ses fringues, a un chien, et l'accord du proprio pour son petit campement tant qu'il dégueulasse pas le coin, donc l'appeler "clochard" me gêne, j'y préfère le mot "vagabond" que je trouve moins péjoratif, dans mon esprit, l'image d'un clochard c'est celle d'un gars qui a abandonné le combat, qui se laisse totalement aller vers le trou noir mais je fais peut être erreur.

et aujourd'hui on les raille en les faisant se ridiculiser dans des jeux télé et on invente des sports débiles dans lesquels il faut les lancer...

a écrit : Un malentendant n'est pas nécessairement sourd à 100 % il à juste une atteinte de l'acuité auditive, idem pour les personnes atteintes aux yeux qui ne sont pas tous aveugles (il y a différents degrés avant de se retrouver dans le noir complet, cécité). Moi même je suis daltonien (dyschromatopsie) et pourtant je ne vois pas la vie en teintes de gris (achromatopsie).
Je suis aussi "myope" et pourtant je vois bien mieux que la plupart des gens (opération au laser prk) là encore on confond la maladie (myopie qui découle d'une myopathie) et ses symptômes terminaux (plus de distinction des contours entre autre).
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Brien sûr, c'est un euphémisme en plus d'être politiquement correct , on préfère dire mal-voyants même pour ceux qui ne voient pas la différence entre le jour et la nuit, alors qu'il y a des gens qui voient des formes et qu'on appelle aussi mal-voyants. C'est comme un mal-comprenant, il y a des choses qu'il comprend et pourtant il ne comprend pas que tout le quartier n'a pas besoin d'être informé qu'il est bourré.

Finalement, et c'est souvent le cas,la moitié des commentaires parlent du sousdebat de forme sur la novelangue.
Je pense qu'on doit pouvoir s'amuser a faire des stat sociologiques passionnantes en classant les débats des différentes anecdotes du forum (et je suis sérieux)

a écrit : Il est pas né le mec qui me fera appeler une caissière une "hôtesse de caisse", un homme de ménage un "technicien de surface", un employé un "collaborateur", un clochard un "sans domicile fixe", un handicapé une "personne en situation de handicape" ou tout acronyme qui en découle !
La novlangue et la bienpensanse font assez de mal comme ça à la pensée critique.
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C'est pas bien grave, c'est même avantageux dans un sens, ça laisse à ces personnes là (et en l'occurence je m'inclus dans les 4 catégories, en temps qu'ancienne "clocharde", ancienne "femme de ménage", fille "d'handicapé " et aujourd'hui "employée" dans une boîte que j'adore et où le boss n'a jamais jamais pris personne de haut comme vous le faîtes.), donc ça NOUS laisse la possibilité d'appeler les gens comme vous des "vieux cons", et c'est vrai que c'est plus fluide à dire que "refractaire inculte hors d'âge ". Moi insultante ? Vous d'abord. Ce que vous appellez aujourd'hui la bienpensance ça s'appelait le respect il y a pas si longtemps, qui est-ce qui fait dans la "novlangue" pour finir? Parce que d'ailleurs du temps de mes études ça s'appelait encore des néologismes. Vous n'êtes pas seul au monde, tous les gens ne vous ressemblent pas, et la bienveillance consiste à ne pas rabaisser gratuitement les gens à des cases trop petites pour y faire entrer la complexité de leur humanité. S'adresser sur un forum public, ou par définition vous ne savez rien de vos interlocuteurs, tel que vous le faîtes, c'est bien l'exemple typique de la bêtise crasse qui nivelle l'humanité par le bas depuis trop longtemps. Voilà peut-être de quoi titiller votre pensée critique.

Voici déjà un peu de vocabulaire :


acronyme
nom masculin Sigle qui se prononce comme un mot ordinaire
Ex: OVNI,

Donc ça ne convient pas à vos exemples. C'est fou ça, a vouloir voir de haut on voit de loin, ça aide pas à la lecture du dico apparemment.

a écrit : C'est pas bien grave, c'est même avantageux dans un sens, ça laisse à ces personnes là (et en l'occurence je m'inclus dans les 4 catégories, en temps qu'ancienne "clocharde", ancienne "femme de ménage", fille "d'handicapé " et aujourd'hui "employée" dans une boîte que j'adore et où le boss n'a jamais jamais pris personne de haut comme vous le faîtes.), donc ça NOUS laisse la possibilité d'appeler les gens comme vous des "vieux cons", et c'est vrai que c'est plus fluide à dire que "refractaire inculte hors d'âge ". Moi insultante ? Vous d'abord. Ce que vous appellez aujourd'hui la bienpensance ça s'appelait le respect il y a pas si longtemps, qui est-ce qui fait dans la "novlangue" pour finir? Parce que d'ailleurs du temps de mes études ça s'appelait encore des néologismes. Vous n'êtes pas seul au monde, tous les gens ne vous ressemblent pas, et la bienveillance consiste à ne pas rabaisser gratuitement les gens à des cases trop petites pour y faire entrer la complexité de leur humanité. S'adresser sur un forum public, ou par définition vous ne savez rien de vos interlocuteurs, tel que vous le faîtes, c'est bien l'exemple typique de la bêtise crasse qui nivelle l'humanité par le bas depuis trop longtemps. Voilà peut-être de quoi titiller votre pensée critique.

Voici déjà un peu de vocabulaire :


acronyme
nom masculin Sigle qui se prononce comme un mot ordinaire
Ex: OVNI,

Donc ça ne convient pas à vos exemples. C'est fou ça, a vouloir voir de haut on voit de loin, ça aide pas à la lecture du dico apparemment.
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J'ai peur de ne pas bien comprendre. Qu'y a-t-il d'irrespectueux à appeler une femme de ménage ou une caissière par ces expressions (valable aussi pour nain, handicapé, aveugle...) ??? Je dois faire partie de ces "vieux cons réfractaires incultes hors d'âge" parce que lorsque je parle de/avec ce type de personne, je ne sais plus qu'elles expressions utiliser... Pour moi, l'irrespect n'est pas dans les mots, mais dans ceux qui les disent mais aussi perçus comme irrespectueux par ceux qui les entendent.
C'est donc à la majorité (qui accorde leur sens initial à l'acception des termes) de se soumettre à la minorité qui y voit un manque de respect...

a écrit : J'ai peur de ne pas bien comprendre. Qu'y a-t-il d'irrespectueux à appeler une femme de ménage ou une caissière par ces expressions (valable aussi pour nain, handicapé, aveugle...) ??? Je dois faire partie de ces "vieux cons réfractaires incultes hors d'âge" parce que lorsque je parle de/avec ce type de personne, je ne sais plus qu'elles expressions utiliser... Pour moi, l'irrespect n'est pas dans les mots, mais dans ceux qui les disent mais aussi perçus comme irrespectueux par ceux qui les entendent.
C'est donc à la majorité (qui accorde leur sens initial à l'acception des termes) de se soumettre à la minorité qui y voit un manque de respect...
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Je suis un peu d’accord.
Je ne trouve pas irrespectueux d’appeler un nain un nain ou un handicapé un handicapé. Ce qui est respectueux, c’est de prendre ces termes et d’en faire des insultes mais ce n’est pas en inventant des expressions consacrées qu’on supprimera ces insultes du vocabulaire de certains.

Et si on considère que nain est irrespectueux pour les nains car cela les rabaisse à leur conditions de nain (idem pour handicapé) alors on peut appliquer ce raisonnement à tous les adjectifs de la langue française. Il faudra trouver irrespectueux d’appeler un diabétique un diabétique car il est autre chose que seulement sa maladie chronique. Il faudra trouver irrespectueux d’appeler un serveur de bar un serveur de bar car il est autre chose que seulement son métier. Ça n’a pas vraiment de sens.

Personne n’est uniquement l’adjectif dont on le qualifie et il va devenir très lourd en français de dire : personne ayant dans ses nombreux attributs variés et sensationnels la qualité d’être serveur.

Puis surtout modifier la langue n’améliore pas la qualité de vie des personnes concernées. On ferait de réfléchir à des rampes d’accès ou des équipements accessibles à toute les tailles et tous les handicaps ou des conditions de travail plus avantageuse pour certains métiers (ceux indispensables par exemple en cas de pandémie et de confinement).

a écrit : Je suis un peu d’accord.
Je ne trouve pas irrespectueux d’appeler un nain un nain ou un handicapé un handicapé. Ce qui est respectueux, c’est de prendre ces termes et d’en faire des insultes mais ce n’est pas en inventant des expressions consacrées qu’on supprimera ces insultes du vocabulaire de certains.

Et si on considère que nain est irrespectueux pour les nains car cela les rabaisse à leur conditions de nain (idem pour handicapé) alors on peut appliquer ce raisonnement à tous les adjectifs de la langue française. Il faudra trouver irrespectueux d’appeler un diabétique un diabétique car il est autre chose que seulement sa maladie chronique. Il faudra trouver irrespectueux d’appeler un serveur de bar un serveur de bar car il est autre chose que seulement son métier. Ça n’a pas vraiment de sens.

Personne n’est uniquement l’adjectif dont on le qualifie et il va devenir très lourd en français de dire : personne ayant dans ses nombreux attributs variés et sensationnels la qualité d’être serveur.

Puis surtout modifier la langue n’améliore pas la qualité de vie des personnes concernées. On ferait de réfléchir à des rampes d’accès ou des équipements accessibles à toute les tailles et tous les handicaps ou des conditions de travail plus avantageuse pour certains métiers (ceux indispensables par exemple en cas de pandémie et de confinement).
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J'imagine que ce souci entre les termes vient pas mal des types de langages (familier/courant et soutenu)?
Technicien de surface: soutenu.
Balayeur: Courant.
Ramasse-merde: heuuu...

-Qu'exercez-vous comme profession?
-Je ramasse les crottes de chien dans la rue.
-Technicien de surface, ok.
-NON je ramasse les crottes de chien dans la rue, vous êtres bouché?
-Mais je ne peux pas écrire ça dans votre dossier, ca fait pas sérieux!
-Quoi, le mot crotte, où le mot chien? ^^

Ce débat ne mènera à rien, mais il est vrai que quand l'on rédige son C.V, savoir y mettre des enluminures par ci par là, ça peut aider. ;)

a écrit : Il est pas né le mec qui me fera appeler une caissière une "hôtesse de caisse", un homme de ménage un "technicien de surface", un employé un "collaborateur", un clochard un "sans domicile fixe", un handicapé une "personne en situation de handicape" ou tout acronyme qui en découle !
La novlangue et la bienpensanse font assez de mal comme ça à la pensée critique.
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Certaines appellations sont plus valorisantes que d'autres. Le fait d'avoir "hôtesse de caisse" ou "technicien de surface" sur une feuille de paie fait se sentir un peu mieux considéré un salarié. Tout n'est pas que négatif.

a écrit : Certaines appellations sont plus valorisantes que d'autres. Le fait d'avoir "hôtesse de caisse" ou "technicien de surface" sur une feuille de paie fait se sentir un peu mieux considéré un salarié. Tout n'est pas que négatif. Ouais, mais on est quand même pas mieux payépour le même boulot.
Avant j'étais chauffeur, maintenant je suis expert en transport privé.
... génial!

J'ai un pote, avant il était maçon, maintenant il est expert en liage de matériaux de construction..., et un autre, après avoir été menuisier, il est ingénieur en assemblage de planche de bois....

On voudrait être considéré en tant que tel... ON EN A GROS!!! ^^

a écrit : Certaines appellations sont plus valorisantes que d'autres. Le fait d'avoir "hôtesse de caisse" ou "technicien de surface" sur une feuille de paie fait se sentir un peu mieux considéré un salarié. Tout n'est pas que négatif. C'est vrai que nommer les employés ainsi, ça les met en valeur, et ça ne coûte rien aux employeurs... Personnellement, je trouve que c'est un peu se foutre de la gueule des personnes qui exercent ces métiers, en y regardant de plus près...

a écrit : Salut Hellmat, j'ai fais volontairement un message un peu piquant parce que je savais que des défenseurs de la bien-pensance sortiraient du bois, même si c'est un total HS.
Merci a toi d'avoir été moins laconique que d'autres !
Le problème dans cette histoire n'est nullement sur la
forme mais bel et bien sur le fond et c'est pourquoi la bataille des mots est cruciale pour une société ! Les linguistes savent depuis longtemps que c'est par les mots que nous pensons et non l'inverse, deux personnes parlant 2 langues différentes penseront différemment, c'est ce qui donne la merveilleuse disparité de la communauté humaine; ainsi il est d'une importance capitale de se battre pour conserver les patois par exemple !
Les mots nous permettent de penser: changer un mot change la façon dont l'on va penser cette notion et lorsque des formules ampoulées remplacent des mots l'on en fini par ne plus pouvoir penser... Je te renvoi justement à l'utilisation de la novlangue que fait le régime autoritaire chez Orwel !
Par exemple "clochard" n'est pas une insulte (parciparla.fr/etymologie-clochard/), par contre SDF est un acronyme abscons, vide de sens ou tellement polysémique qu'il empêche de penser la notion ! Pour ma part, je vis a l'année dans un camion, je suis donc SDF alors que je n'ai rien en commun avec les pauvres personnes qui dorment dans la rue. Idem pour collaborateur, ce mot a un sens précis mais lorsqu'il est utilisé pour qualifier l'ensemble des personnes travaillant dans une boîte, il permet de gommer les hiérarchies et donc de faire croire que le patron et son secrétaire sont sur le même plan alors que l'un est factuellement l'employé de l'autre !
La bien-pensance est une catastrophe pour une société car elle rend autoritaires des personnes défendant souvent des idées progressistes et parfois même clôt définitivement le débat avec des formules du genre "tu ne peux pas dire cela" ce qui en général ferme la discussion puisque la personne contradictoire devra prendre un temps considérable pour se sortir de cet argument d'autorité et les deux parties sortiront de la discussion un peu plus arquebouté sur leur position sans que l'une ou l'autre n'ai appris quoi que se soit.
Un petit lien de François Rollin:
youtu.be/MGaqH50QDsM
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Ce qui est étrange c'est que vous donnez vous même précisément les raisons qui de mon point de vue vous donnent tort. Car oui c est bien par les mots que nous pensons (nous sommes au moins d'accord sur un point) c'est bien pourquoi il est cruciale d'utiliser les bons et savoir quand certains doivent d'être remplacés. Ton utilisation du terme "défenseur de la bien-pensance" pour qualifier des personnes qui divergerait de ton point de vue en dit long par exemple sur ta capacité à fermer dès le départ le débat. La langue francaise s est depuis toujours renouvelée et il apparaît tout a fait normal qu'elle se repense sans cesse comme langue vivante au vu des sujets de sociétés auxquels elles se confrontent. Car si c'est par les mots que nous pensons , peut être penserions nous différemment avec d'autres mots ou expressions. Il suffit de prendre l'ensemble des insultes qui de manières générale s tendent à faire perdre la masculinité de l homme (con , femelette, enculé, pd...) Comme si le rapprochement avec une notion féminine était insultant. Cela ne vous paraît pas bizarre et cela ne mériterait pas selon vous quelques ajustements ??
Je pense donc effectivement que c'est un problème de fond mais contrairement a vous je pense qu'il est a bien des égards justifiés. Alors peut être qu a vous yeux, vous n'êtes qu'un employé de votre patron, mais je pense que pour beaucoup, le fait de parler de collaborateurs permet à chacun de se rappeler la place importante de chacun. Alors ça ne change peut être pas immédiatement le salaire ou la considération mais quelque part ça y contribue largement plus que vos postes. De la même manière parler d'une personne atteinte de trisomie plutôt qu'un trisomique, c'est rappelé avant tout qu'il s agit d'une personne. C est peut être pas grand chose voir inutile pour vous mais pour certains c'est important.
La langue s est construite depuis toujours en rabaissant l ensemble des personnes que vous listez (clochard, femme de ménage, handicapé...) mais qui peuvent aujourd'hui enfin prendre part a la société et notamment par la considération que chacun leur portent a travers la langue française. Et vous trouvez quand même le moyen d être contre juste par ignorance et conservatisme.
Vous faites pensez à ces gens qui ne comprennent pas le féminisme juste parce qu'ils considèrent que autour de lui les femmes sont bien traitées et que merde quoi maintenant on peut plus draguer facilement à la cafet du boulot ...

a écrit : Ce qui est étrange c'est que vous donnez vous même précisément les raisons qui de mon point de vue vous donnent tort. Car oui c est bien par les mots que nous pensons (nous sommes au moins d'accord sur un point) c'est bien pourquoi il est cruciale d'utiliser les bons et savoir quand certains doivent d'être remplacés. Ton utilisation du terme "défenseur de la bien-pensance" pour qualifier des personnes qui divergerait de ton point de vue en dit long par exemple sur ta capacité à fermer dès le départ le débat. La langue francaise s est depuis toujours renouvelée et il apparaît tout a fait normal qu'elle se repense sans cesse comme langue vivante au vu des sujets de sociétés auxquels elles se confrontent. Car si c'est par les mots que nous pensons , peut être penserions nous différemment avec d'autres mots ou expressions. Il suffit de prendre l'ensemble des insultes qui de manières générale s tendent à faire perdre la masculinité de l homme (con , femelette, enculé, pd...) Comme si le rapprochement avec une notion féminine était insultant. Cela ne vous paraît pas bizarre et cela ne mériterait pas selon vous quelques ajustements ??
Je pense donc effectivement que c'est un problème de fond mais contrairement a vous je pense qu'il est a bien des égards justifiés. Alors peut être qu a vous yeux, vous n'êtes qu'un employé de votre patron, mais je pense que pour beaucoup, le fait de parler de collaborateurs permet à chacun de se rappeler la place importante de chacun. Alors ça ne change peut être pas immédiatement le salaire ou la considération mais quelque part ça y contribue largement plus que vos postes. De la même manière parler d'une personne atteinte de trisomie plutôt qu'un trisomique, c'est rappelé avant tout qu'il s agit d'une personne. C est peut être pas grand chose voir inutile pour vous mais pour certains c'est important.
La langue s est construite depuis toujours en rabaissant l ensemble des personnes que vous listez (clochard, femme de ménage, handicapé...) mais qui peuvent aujourd'hui enfin prendre part a la société et notamment par la considération que chacun leur portent a travers la langue française. Et vous trouvez quand même le moyen d être contre juste par ignorance et conservatisme.
Vous faites pensez à ces gens qui ne comprennent pas le féminisme juste parce qu'ils considèrent que autour de lui les femmes sont bien traitées et que merde quoi maintenant on peut plus draguer facilement à la cafet du boulot ...
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Je comprend tout à fait ton discours mais où s’arrête la limite de la remise en question des mots ?
Si je suis petit et qu’on me dit:  « tu es petit ». Si je suis vexé, on doit interdire l’adjectif petit pour les personnes ?

On peut aussi interdire le mot « naze » car il désignait autrefois les personnes atteintes de la siphyllis où le terme « crétin », etc.

A terme on pourrait interdire tous les mots de la langue française car on trouvera toujours quelqu’un qui se sent rabaissé.

a écrit : Je comprend tout à fait ton discours mais où s’arrête la limite de la remise en question des mots ?
Si je suis petit et qu’on me dit:  « tu es petit ». Si je suis vexé, on doit interdire l’adjectif petit pour les personnes ?

On peut aussi interdire le mot « naze » car il désignait autrefois les
personnes atteintes de la siphyllis où le terme « crétin », etc.

A terme on pourrait interdire tous les mots de la langue française car on trouvera toujours quelqu’un qui se sent rabaissé.
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Mais c est justement parceque l on parle d'une langue vivante qu'il n'y a pas de limite. Tout peut être débattu.
La limite est fixée par l intelligence humaine collective. Vous allez peut être rire en arguant quelle intelligence humaine ? Je me dis si l espèce humaine a été capable de définir le cadre de la langue française pourquoi ne peut elle pas le redéfinir sans cesse en s appuyant sur les débats de sociétés.
Le mot handicapé n a a priori que 400ans et n est rentré dans le dictionnaire qu au milieu du dernier siecle. Il ne me semble pas dénué de sens de poser la question si ce n est qu'un adjectif et non un nom commun.
Pour rappel l appellation personne handicapée est tout a fait recommandée par les personnes concernées. L appellation personne en situation de handicap a permis d élargir la notion aux personnes ne souffrant pas d un handicap de manière continue mais bien de personne se retrouvant en situation de handicap face a cette situation régulière (12 millions en France a priori). Cette appellation permet également de faire prendre conscience au gens qu au delà du handicap c est bien souvent les installations humaines qui accentuent le handicap.
Concernant la comparaison , vous prenez vous même l exemple d un mot petit utilisé comme adjectif. Il n y a aucun soucis à caractériser une personne par un adjectif qui fait sens. Le problème est lorsqu'il est cité en tant que nom ("il est où le petit ?" par exemple pour désigner un adulte petit) est souvent fait de manière devalorisante. Heureusement que cette forme de nom n est pas utilisée de manière récurrente ou a l écrit.
Lorsque l on dit a quelqu'un qu'il est petit, il n y a a priori rien de déplacé la dedans. De la même manière que les gens qui me décrivent disent que je suis chauve et il n y a pas de problème. Maintenant ce serait différent si les gens m appelaient le chauve.
Le problème c'est que l appellation les handicapés est devenu le langage courant. Devoir dire les personnes handicapées plutôt que les handicapés me paraît être du bon sens et de la politesse.
Concernant les mots crétins et naze, bien évidemment qu'ils sont a limiter car leur sens premier a été remplacé par leur sens courant.
Encore une fois nous parlons d'une langue vivante qui doit se modeler avec le temps. Si l utilisation courante remplace petit a petit le sens des mots, il paraît normal de reposer leur sens et leur utilisation a chaque époque.