Le droit de cuissage selon lequel un seigneur aurait eu le droit d'avoir des relations sexuelles avec la femme d'un vassal ou d'un serf la première nuit de ses noces est une légende, largement répandue par les Lumières afin de dénigrer la monarchie du Moyen-Age.
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Le droit de cuisage est un mythe créé de toutes pièces, notamment par les esprits libéraux de Voltaire et Michelet, anti-cléricaux
jusqu'auboutistes qui ne sont d'ailleurs plus à un mensonge prêt.
Cette fable a été dénoncée par l'historien Alain Bourreau en 1995 dans son livre Le droit de cuisage. La fabrication d'un mythe, XIIIe-XXe siècle (Albin Michel).
Aussi, il me semble qu'il faudrait retirer l'adverbe "vraiment" du titre.
Même les historiens peuvent se tromper et le débat a ici toute sa place. Un débat un « peu chaud » sur le droit de cuissage me semble tout a fait approprié.
Le droit de cuissage moyen-ageux n'existe pas. Tous les autres abus de position, viol etc ont toujours existé, ça n'a rien à voir avec la figure du seigneur féodal.
En bref, un seigneur au Moyen-Age ne pouvait pas tout se permettre, loin de là. Le souverain absolu, concentrant théoriquement tous les pouvoirs entre ses mains n'apparaîtra que bien plus tard. Oui il y a eu des abus, mais pas institutionnalisés et pas de manière outrancière (même si un abus reste un abus). Les puissants ont certes toujours existé et certains se sont certes servis de leur position à des fins peu louables, mais il faut néanmoins remettre les choses dans leur contexte. On ne pouvait pas se permettre les mêmes choses selon les époques car les sociétés n'inculquaient pas les mêmes valeurs et toléraient des choses différentes.
Du coup, l’histoire du film Braveheart ne tient plus du tout.
Mais, mais, mais... serait-ce de la fiction?
En ce qui concerne le servage, c'est différent. Si certains de ses membres s'y sont opposés l'Eglise ne l'a jamais vraiment condamné parce qu'à la différence de l'esclave, qui appartient à son maître comme un objet, le serf est lié à la terre, et s'il doit travailler pour le seigneur, ce n'est pas parce qu'il est considéré comme une marchandise mais parce que le seigneur est propriétaire de la terre à laquelle il est lié. Il n'y a jamais eu de marché aux serfs comme il a existé des marchés aux esclaves. C'est lors d'une transaction foncière qu'on vend une terre, avec les fermes qui sont dessus et les familles qui vivent dedans...
Une achetée, une offerte.
J'ai appris ce fameux droit par mon prof d'histoire au collège, je suis étonné que ce soit une fausse information...
Les serfs sont plus émancipés que les esclaves.
Ils avaient le droit de posséder de l’argent, des biens, et une maison notamment. Ils vivaient en famille.
Ils n’avaient en revanche pas le droit de choisir leur métier. (Après, à une époque où 90% de la population était paysanne, c’est un droit à relativiser)
Ils n’avaient pas non plus le droit de quitter leur territoire. (Après aussi, à cette époque, les gens voyageaient très peu, c’est donc aussi une contrainte à relativiser)
Ils étaient astreint aux corvées, c’est à dire à la construction de bâtiments publics (route, moulin etc...)
Le château du seigneur étant considéré comme « public ». Toutefois, vu qu’il offrait une protection militaire à une époque très mouvementée, c’est aussi à relativiser.
L’exploitation des gens à cette époque tenait beaucoup plus à la considération raciste de l’ancien empire ( noble / gueux ) et au fait que tout les pouvoirs étaient concentrés dans les mains de leur seigneur. Ce qui fait donc fortement dépendre leur situation de la personnalité du seigneur.
Toutefois, pendant le moyen âge, les seigneurs avaient tendance à prendre soins de leur gens. Car ils savaient bien que c’était leur « patrimoine », et que leur richesse et leur puissance provenait de l’état florissant de leur province.
C’est plus à la renaissance, avec la constitution de cours du type Versailles, que les nobles se sont détachés de leurs terres, et ont cessé de se préoccuper du bien être de leur population, ne cherchant plus qu’à en tirer le maximum pour se faire mousser individuellement à la cours, et se préoccupant plus de leur position sociale que de l’état de leur province.
C’est aussi cette époque qui a vu les pouvoirs des seigneurs fortement délégués à des « geux » (laissés sur place pour administrer les terres) ce qui a fortement contribué à montrer que la populace n’étaient pas tant que ça une race inférieure, incapable de gérer des terres sans les nobles.
C’est à mon avis une des causes primaire de la révolution. Qui devait auparavant passer par cette prise de conscience d’une capacité à se passer des nobles pour pouvoir prendre.
- qu’on jetait de l’huile bouillante par les mâchicoulis au Moyen-Age ?
- Que nos ancêtres étaient de pures gaulois ?
- que Jules César a été tué par son fils ?
Malheureusement, l’éducation nationale et en particulier les cours d’histoire ont bien du mal à se remettre en question et sont souvent les premiers victimes des idées reçues.
L'idéologie de la Renaissance, puis des Lumières s'appuie lourdement sur la décrédibilisation du Moyen-Âge, par la propagation de mensonges et d'idées reçues : "retard technologique", "mauvaise hygiène", "oppression grossière de la part du seigneur"...
Je t'invite à te recultiver sur ce qu'est vraiment le Moyen-Âge, et en particulier le concept de contrat féodal. Si tu abordes le sujet sans a priori ni mauvaise foi, tu pourrais avoir des surprises.