Le massacre du Zong

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En 1781, l'effroyable massacre du "Zong" marqua les esprits. Après plusieurs erreurs de navigation, et estimant qu'ils allaient manquer d'eau, l'équipage de ce négrier anglais prit la décision de jeter par-dessus bord une partie des esclaves, afin de toucher l'argent de l'assurance.

L'assurance ne versait en effet aucun dédommagement pour la perte d'esclaves due à des "causes naturelles", ce qui aurait été le cas s'ils étaient morts de soif à cause du manque de prévoyance de l'équipage. En revanche, elle compensait la perte de "marchandise" au nom de l'avarie commune, lorsqu'une partie de la cargaison est sacrifiée pour sauver le bateau et/ou son équipage. 142 esclaves, dont des femmes et des enfants, périrent noyés, et l'affaire donna lieu à une longue bataille judiciaire.


Commentaires préférés (3)

Ce qui est notable c'est que l'affaire judiciaire n'est pas pour "meurtre", "crime inhumain" ou autre. Non, c'est une bataille juridique entre l'assureur et l'armateur.
On a quand même inscrit au procès verbal du procès en appel :

« N'ayez aucun doute (bien que cela puisse beaucoup choquer) que l'affaire des esclaves est la même que si des chevaux avait été jeté par-dessus bord... La question était, y avait-il absolue nécessité de les jeter par-dessus bord afin de sauver le reste [et] le jury était de l'opinion que c'était le cas... »

A savoir qu'il est pris en compte par les assurances qu'on puisse devoir se départir d'une partie de la "marchandise" d'un navire pour sauver le reste. Le litige est pour savoir si l'équipage a fait des erreurs ou non.

Seulement après, les abolitionnistes se sont emparés de l'affaire pour en faire un symbole. Ce qui a poussé les juristes des assureurs à mettre en avant l'aspect inhumain de l'acte. Mais ça n'a pas eu d'effet sur la décision finale. Les assureurs eurent bien gain de cause, mais parce qu'ils réussirent à montrer que les "pertes de cargaisons" étaient du aux erreurs de l'équipage.
Ce n'est que 10 ans plus tard que le droit britannique changea et qu'il devint interdit de jeter des esclaves par dessus bord grâce aux activistes abolitionnistes.

a écrit : Ce qui est notable c'est que l'affaire judiciaire n'est pas pour "meurtre", "crime inhumain" ou autre. Non, c'est une bataille juridique entre l'assureur et l'armateur.
On a quand même inscrit au procès verbal du procès en appel :

« N'ayez aucu
n doute (bien que cela puisse beaucoup choquer) que l'affaire des esclaves est la même que si des chevaux avait été jeté par-dessus bord... La question était, y avait-il absolue nécessité de les jeter par-dessus bord afin de sauver le reste [et] le jury était de l'opinion que c'était le cas... »

A savoir qu'il est pris en compte par les assurances qu'on puisse devoir se départir d'une partie de la "marchandise" d'un navire pour sauver le reste. Le litige est pour savoir si l'équipage a fait des erreurs ou non.

Seulement après, les abolitionnistes se sont emparés de l'affaire pour en faire un symbole. Ce qui a poussé les juristes des assureurs à mettre en avant l'aspect inhumain de l'acte. Mais ça n'a pas eu d'effet sur la décision finale. Les assureurs eurent bien gain de cause, mais parce qu'ils réussirent à montrer que les "pertes de cargaisons" étaient du aux erreurs de l'équipage.
Ce n'est que 10 ans plus tard que le droit britannique changea et qu'il devint interdit de jeter des esclaves par dessus bord grâce aux activistes abolitionnistes.
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Le fait que les assureurs aient inclus l'argument de l'inhumanité du geste n'est néanmoins pas anodin et, bien que ça n'a pas été un point déterminant du procès, celà a permis d'aboutir à une base juridique concernant les assurances: aucune demande d'assurance ne peut être légale lorsqu'elle résulte d'un acte illégal.

Plus tard, lorsque les mouvements abolitionnistes ont pris de l'ampleur, des amendements ont été votés pour contrôler la traite négrière et rendre illégales certaine phrases des polices d'assurances, promettant par exemple d'asssurer "tous les dangers, pertes et malheurs", phrases sur lesquelles les propriétaires du Zong se sont largement appuyés en procès.

Ceci étant, le commandement de ce navire n'a jamais été inquiété par des accusations de meurtre en effet, le procès portait sur la validité de la demande de remboursement...
Ceci alors qu'ils ont été non seulement inhumains mais tout simplement incompétents, dès leur départ des côtes africaines:

> Le navire était bien trop chargé avec 4 esclaves par tonne contre une moyenne à l'époque de 1.75 - et nul doute que ceci correspondait déjà à des conditions inhumaines.

> Malgré cette surcharge, ils n'ont pas jugé bon de se ravitailler en eau potable une fois arrivés au large des Caraïbes.

> Ils devaient accoster aux Jamaïques mais ont confondu l'île avec une île française et ont donc poursuivi en direction du continent avant de se rendre compte de leur erreur...

> Le manque d'eau a conduit à des massacres réguliers qui se sont pourtant poursuivis après de fortes pluies qui ont permis de réapprovisionner les provisions d'eau douce...

a écrit : une marchandise est une marchandise.
si on a des droits pour l'une, on a les mêmes droits pour l'autre. à l'époque, l'esclavage était un commerce comme les autres.
en ces moments là, ça ne ne dérangeait aucun "blanc"( c'était un business de blancs pour les blancs)
c&
#039;est pas les nègres qui ont fait abolir cette traite. c'est bien des blancs.
il faut leur tirer le chapeau car plusieurs siècles plutart Ils ont eu raison.
ce genre de massacres il y en toujours (combien de morts dans la Méditerranée ? juste des migrants à la recherche d'une meilleure vie qui se retrouvent à la merci des passeurs sans foi ni loi) ça à juste changer de nom et d'auteurs.
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Le business n'était pas que "blancs/blancs"
Quand ils accostaient dans un port africains pour se fournir en esclaves, les marins ne se lançaient pas dans uns grand safari. Ils achetaient aux potentats locaux des prisonniers, attrapés souvent par leurs voisins du village d'à côté, certains ayant déjà parcouru des centaines de km à pieds, à travers jungles et savanes pour arriver à ce marché
Les principaux concurrents des Occidentaux étaient les Arabes, qui maintenaient le prix des esclaves à un côte élevée, car ils étaient à la fois utilisateurs, intermédiaires et pourvoyeurs
De tout temps et sous toutes les civilisations l'esclavage a existé, et même si les "blancs" sont partie prenante dans l'abolition de la traite de humains, ils n'en n'ont pas le monopole
Il y a encore quelques pays où cette activité abjecte se poursuit, mais c'est encore un autre sujet


Tous les commentaires (33)

Ce qui est notable c'est que l'affaire judiciaire n'est pas pour "meurtre", "crime inhumain" ou autre. Non, c'est une bataille juridique entre l'assureur et l'armateur.
On a quand même inscrit au procès verbal du procès en appel :

« N'ayez aucun doute (bien que cela puisse beaucoup choquer) que l'affaire des esclaves est la même que si des chevaux avait été jeté par-dessus bord... La question était, y avait-il absolue nécessité de les jeter par-dessus bord afin de sauver le reste [et] le jury était de l'opinion que c'était le cas... »

A savoir qu'il est pris en compte par les assurances qu'on puisse devoir se départir d'une partie de la "marchandise" d'un navire pour sauver le reste. Le litige est pour savoir si l'équipage a fait des erreurs ou non.

Seulement après, les abolitionnistes se sont emparés de l'affaire pour en faire un symbole. Ce qui a poussé les juristes des assureurs à mettre en avant l'aspect inhumain de l'acte. Mais ça n'a pas eu d'effet sur la décision finale. Les assureurs eurent bien gain de cause, mais parce qu'ils réussirent à montrer que les "pertes de cargaisons" étaient du aux erreurs de l'équipage.
Ce n'est que 10 ans plus tard que le droit britannique changea et qu'il devint interdit de jeter des esclaves par dessus bord grâce aux activistes abolitionnistes.

a écrit : Ce qui est notable c'est que l'affaire judiciaire n'est pas pour "meurtre", "crime inhumain" ou autre. Non, c'est une bataille juridique entre l'assureur et l'armateur.
On a quand même inscrit au procès verbal du procès en appel :

« N'ayez aucu
n doute (bien que cela puisse beaucoup choquer) que l'affaire des esclaves est la même que si des chevaux avait été jeté par-dessus bord... La question était, y avait-il absolue nécessité de les jeter par-dessus bord afin de sauver le reste [et] le jury était de l'opinion que c'était le cas... »

A savoir qu'il est pris en compte par les assurances qu'on puisse devoir se départir d'une partie de la "marchandise" d'un navire pour sauver le reste. Le litige est pour savoir si l'équipage a fait des erreurs ou non.

Seulement après, les abolitionnistes se sont emparés de l'affaire pour en faire un symbole. Ce qui a poussé les juristes des assureurs à mettre en avant l'aspect inhumain de l'acte. Mais ça n'a pas eu d'effet sur la décision finale. Les assureurs eurent bien gain de cause, mais parce qu'ils réussirent à montrer que les "pertes de cargaisons" étaient du aux erreurs de l'équipage.
Ce n'est que 10 ans plus tard que le droit britannique changea et qu'il devint interdit de jeter des esclaves par dessus bord grâce aux activistes abolitionnistes.
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Le fait que les assureurs aient inclus l'argument de l'inhumanité du geste n'est néanmoins pas anodin et, bien que ça n'a pas été un point déterminant du procès, celà a permis d'aboutir à une base juridique concernant les assurances: aucune demande d'assurance ne peut être légale lorsqu'elle résulte d'un acte illégal.

Plus tard, lorsque les mouvements abolitionnistes ont pris de l'ampleur, des amendements ont été votés pour contrôler la traite négrière et rendre illégales certaine phrases des polices d'assurances, promettant par exemple d'asssurer "tous les dangers, pertes et malheurs", phrases sur lesquelles les propriétaires du Zong se sont largement appuyés en procès.

Ceci étant, le commandement de ce navire n'a jamais été inquiété par des accusations de meurtre en effet, le procès portait sur la validité de la demande de remboursement...
Ceci alors qu'ils ont été non seulement inhumains mais tout simplement incompétents, dès leur départ des côtes africaines:

> Le navire était bien trop chargé avec 4 esclaves par tonne contre une moyenne à l'époque de 1.75 - et nul doute que ceci correspondait déjà à des conditions inhumaines.

> Malgré cette surcharge, ils n'ont pas jugé bon de se ravitailler en eau potable une fois arrivés au large des Caraïbes.

> Ils devaient accoster aux Jamaïques mais ont confondu l'île avec une île française et ont donc poursuivi en direction du continent avant de se rendre compte de leur erreur...

> Le manque d'eau a conduit à des massacres réguliers qui se sont pourtant poursuivis après de fortes pluies qui ont permis de réapprovisionner les provisions d'eau douce...

une marchandise est une marchandise.
si on a des droits pour l'une, on a les mêmes droits pour l'autre. à l'époque, l'esclavage était un commerce comme les autres.
en ces moments là, ça ne ne dérangeait aucun "blanc"( c'était un business de blancs pour les blancs)
c'est pas les nègres qui ont fait abolir cette traite. c'est bien des blancs.
il faut leur tirer le chapeau car plusieurs siècles plutart Ils ont eu raison.
ce genre de massacres il y en toujours (combien de morts dans la Méditerranée ? juste des migrants à la recherche d'une meilleure vie qui se retrouvent à la merci des passeurs sans foi ni loi) ça à juste changer de nom et d'auteurs.

a écrit : une marchandise est une marchandise.
si on a des droits pour l'une, on a les mêmes droits pour l'autre. à l'époque, l'esclavage était un commerce comme les autres.
en ces moments là, ça ne ne dérangeait aucun "blanc"( c'était un business de blancs pour les blancs)
c&
#039;est pas les nègres qui ont fait abolir cette traite. c'est bien des blancs.
il faut leur tirer le chapeau car plusieurs siècles plutart Ils ont eu raison.
ce genre de massacres il y en toujours (combien de morts dans la Méditerranée ? juste des migrants à la recherche d'une meilleure vie qui se retrouvent à la merci des passeurs sans foi ni loi) ça à juste changer de nom et d'auteurs.
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Les esclaves ont joué un rôle modeste mais effectivement, tu as tout à fait raison et c'est d'ailleurs logique: il ne s'agit pas juste de s'opposer à l'esclavagisme (anti-) mais de proposer un modèle socio-économique alternatif (abolitionnisme) ce qui n'était pas une mince affaire car le modèle économique en vigueur était en bonne santé.

Et le changement socio-économique devait venir de l'intérieur: de ceux qui exercent un pouvoir juridique ou législatif. Les militants sont des juristes mais aussi des hommes d'affaires voyant des intérêts dans l'aboutissement d'un autre modèle.

a écrit : une marchandise est une marchandise.
si on a des droits pour l'une, on a les mêmes droits pour l'autre. à l'époque, l'esclavage était un commerce comme les autres.
en ces moments là, ça ne ne dérangeait aucun "blanc"( c'était un business de blancs pour les blancs)
c&
#039;est pas les nègres qui ont fait abolir cette traite. c'est bien des blancs.
il faut leur tirer le chapeau car plusieurs siècles plutart Ils ont eu raison.
ce genre de massacres il y en toujours (combien de morts dans la Méditerranée ? juste des migrants à la recherche d'une meilleure vie qui se retrouvent à la merci des passeurs sans foi ni loi) ça à juste changer de nom et d'auteurs.
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Le business n'était pas que "blancs/blancs"
Quand ils accostaient dans un port africains pour se fournir en esclaves, les marins ne se lançaient pas dans uns grand safari. Ils achetaient aux potentats locaux des prisonniers, attrapés souvent par leurs voisins du village d'à côté, certains ayant déjà parcouru des centaines de km à pieds, à travers jungles et savanes pour arriver à ce marché
Les principaux concurrents des Occidentaux étaient les Arabes, qui maintenaient le prix des esclaves à un côte élevée, car ils étaient à la fois utilisateurs, intermédiaires et pourvoyeurs
De tout temps et sous toutes les civilisations l'esclavage a existé, et même si les "blancs" sont partie prenante dans l'abolition de la traite de humains, ils n'en n'ont pas le monopole
Il y a encore quelques pays où cette activité abjecte se poursuit, mais c'est encore un autre sujet

a écrit : Le fait que les assureurs aient inclus l'argument de l'inhumanité du geste n'est néanmoins pas anodin et, bien que ça n'a pas été un point déterminant du procès, celà a permis d'aboutir à une base juridique concernant les assurances: aucune demande d'assurance ne peut être légale lorsqu�39;elle résulte d'un acte illégal.

Plus tard, lorsque les mouvements abolitionnistes ont pris de l'ampleur, des amendements ont été votés pour contrôler la traite négrière et rendre illégales certaine phrases des polices d'assurances, promettant par exemple d'asssurer "tous les dangers, pertes et malheurs", phrases sur lesquelles les propriétaires du Zong se sont largement appuyés en procès.

Ceci étant, le commandement de ce navire n'a jamais été inquiété par des accusations de meurtre en effet, le procès portait sur la validité de la demande de remboursement...
Ceci alors qu'ils ont été non seulement inhumains mais tout simplement incompétents, dès leur départ des côtes africaines:

> Le navire était bien trop chargé avec 4 esclaves par tonne contre une moyenne à l'époque de 1.75 - et nul doute que ceci correspondait déjà à des conditions inhumaines.

> Malgré cette surcharge, ils n'ont pas jugé bon de se ravitailler en eau potable une fois arrivés au large des Caraïbes.

> Ils devaient accoster aux Jamaïques mais ont confondu l'île avec une île française et ont donc poursuivi en direction du continent avant de se rendre compte de leur erreur...

> Le manque d'eau a conduit à des massacres réguliers qui se sont pourtant poursuivis après de fortes pluies qui ont permis de réapprovisionner les provisions d'eau douce...
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C'est un peu faire un raccourci de dire qu'ils ont été incompétents.

Très rapidement le capitaine du navire est gravement malade et ne peut plus diriger le navire, le second est en arrêt et suspendu suite à une dispute, rajoutons à cela la mort de plusieurs marins avant ces événements, bref, on obtient une chaine de commandement complètement HS. C'est ce qui expliquerait ces erreurs.

De même si la source de Wikipédia est très bien, elle ne dit pas tout. Il était d'usage de sous-estimer les réserves d'eau pour ne pas avoir de mauvaise surprise. En suivant cet usage, plus la chaine de commandement fracturée, on obtient cette suite tragique d'événements.

Bref, pourquoi poursuivre un commandant mort au retour et un second qui ne l'a pas été ? Aucun des deux n'a pu prendre de décision lors de ce voyage.

Inhumains, oui totalement, mais selon nos standards actuels et les courants abolitionnistes de l'époque, ils l'ont été. Pour autant le capitaine de l'équipage, chirurgien, était habitué de voir les esclavagistes Africains tuer les "invendus" sous ces yeux (ce qui n'aide pas pour les traiter "humainement"). Sans parler que jeter les esclaves par dessus bord est une pratique commune (uniquement pour sauver le reste de la cargaison, puisque considérer comme un bien, l'équipage du Zong n'a donc pas été plus inhumains que d'autres.
Surtout, le Zong n'est pas le premier à se surcharger, mais est le cas le plus connu où tout ne s'est pas passé comme prévu. Donc, aux yeux de la justice de l'époque, la question du traitement "inhumain" ne se pose pas vraiment.

Imaginer être à la place de ces esclave... Un grand sujet de méditation. Merci du partage.

a écrit : Ce qui est notable c'est que l'affaire judiciaire n'est pas pour "meurtre", "crime inhumain" ou autre. Non, c'est une bataille juridique entre l'assureur et l'armateur.
On a quand même inscrit au procès verbal du procès en appel :

« N'ayez aucu
n doute (bien que cela puisse beaucoup choquer) que l'affaire des esclaves est la même que si des chevaux avait été jeté par-dessus bord... La question était, y avait-il absolue nécessité de les jeter par-dessus bord afin de sauver le reste [et] le jury était de l'opinion que c'était le cas... »

A savoir qu'il est pris en compte par les assurances qu'on puisse devoir se départir d'une partie de la "marchandise" d'un navire pour sauver le reste. Le litige est pour savoir si l'équipage a fait des erreurs ou non.

Seulement après, les abolitionnistes se sont emparés de l'affaire pour en faire un symbole. Ce qui a poussé les juristes des assureurs à mettre en avant l'aspect inhumain de l'acte. Mais ça n'a pas eu d'effet sur la décision finale. Les assureurs eurent bien gain de cause, mais parce qu'ils réussirent à montrer que les "pertes de cargaisons" étaient du aux erreurs de l'équipage.
Ce n'est que 10 ans plus tard que le droit britannique changea et qu'il devint interdit de jeter des esclaves par dessus bord grâce aux activistes abolitionnistes.
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"Ce n'est que 10 ans plus tard que le droit britannique changea et qu'il devint interdit de jeter des esclaves par dessus bord grâce aux activistes abolitionnistes", sacrée avancée ! on peut se faire arracher à sa famille et travailler comme une bête à l'autre bout du monde jusqu'à la fin de sa (courte) vie , mais on ne risque plus de passer par dessus bord ouf ^^
Remarque bien sûr ironique, la fin de l'esclavage a été une longue suite de petites avancées toutes bonnes à prendre, mais c'est juste que la phrase m'a fait sourire

a écrit : Le business n'était pas que "blancs/blancs"
Quand ils accostaient dans un port africains pour se fournir en esclaves, les marins ne se lançaient pas dans uns grand safari. Ils achetaient aux potentats locaux des prisonniers, attrapés souvent par leurs voisins du village d'à côté, certains aya
nt déjà parcouru des centaines de km à pieds, à travers jungles et savanes pour arriver à ce marché
Les principaux concurrents des Occidentaux étaient les Arabes, qui maintenaient le prix des esclaves à un côte élevée, car ils étaient à la fois utilisateurs, intermédiaires et pourvoyeurs
De tout temps et sous toutes les civilisations l'esclavage a existé, et même si les "blancs" sont partie prenante dans l'abolition de la traite de humains, ils n'en n'ont pas le monopole
Il y a encore quelques pays où cette activité abjecte se poursuit, mais c'est encore un autre sujet
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L'esclavage a toujours existé mais a quelle ampleur? J'ai l'impression que le commerce triangulaire a poussé le truc à un niveau quasi industriel jamais vu jusqu'alors. Mais c'est juste un sentiment à confirmer...ou pas

a écrit : une marchandise est une marchandise.
si on a des droits pour l'une, on a les mêmes droits pour l'autre. à l'époque, l'esclavage était un commerce comme les autres.
en ces moments là, ça ne ne dérangeait aucun "blanc"( c'était un business de blancs pour les blancs)
c&
#039;est pas les nègres qui ont fait abolir cette traite. c'est bien des blancs.
il faut leur tirer le chapeau car plusieurs siècles plutart Ils ont eu raison.
ce genre de massacres il y en toujours (combien de morts dans la Méditerranée ? juste des migrants à la recherche d'une meilleure vie qui se retrouvent à la merci des passeurs sans foi ni loi) ça à juste changer de nom et d'auteurs.
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Bonjour, je ne suis pas tout à fait sûr que l'esclavage et la traite Africaine eut été seulement un "business de blanc" ce sont bien les tribus africaine (souvent islamiser) qui capturé les tribus avoisinantes pour le commerce qui duré déjà depuis un millénaire pour approvisionner les pays musulmans du nord (la traite arabo musulmane). Les Européens ce sont "juste" ajouter à ce lucratif commerce. Effectivement ce sont dans les nations et les colonies européen occidentale qui ont connue de grand mouvement abolitionniste et qui ont fini par s'imposer ( ce commerce ne concernait qu'une toute petite partie de la population dans les états du sud lors de la guerre de sécession ( il me semble qu'il y avait moins de 3% de la population qui avait un rapport de près ou de loin avec les esclaves et l'économie qu'ils pouvaient dégager .)

( Pour le passage des migrants je ne suis pas sur que le comparatif de personnes enlever et enchaîné pour passé le reste de le vie ou des années en esclave soit du même acabit que des jeunes hommes ayant payé des réseaux mafieux aidé par des associations pour rejoindre une destination de leurs plein gré.)

a écrit : une marchandise est une marchandise.
si on a des droits pour l'une, on a les mêmes droits pour l'autre. à l'époque, l'esclavage était un commerce comme les autres.
en ces moments là, ça ne ne dérangeait aucun "blanc"( c'était un business de blancs pour les blancs)
c&
#039;est pas les nègres qui ont fait abolir cette traite. c'est bien des blancs.
il faut leur tirer le chapeau car plusieurs siècles plutart Ils ont eu raison.
ce genre de massacres il y en toujours (combien de morts dans la Méditerranée ? juste des migrants à la recherche d'une meilleure vie qui se retrouvent à la merci des passeurs sans foi ni loi) ça à juste changer de nom et d'auteurs.
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La majorité des esclavagistes étaient subsaharien ou du monde arabe.

Image du noir "porteur de démon"... Mise en question de la possession d'une âme des "nègres"... Déclarations intempestives des "influenceurs de l'époque" : "on ne peut pas imaginer que Dieu ait donné une âme à de gens de couleur noire"... L'église de l'époque porte une VRAIE responsabilité dans l'esclavagisme, à partir de la découverte de Christophe Colomb.
Deux siècles ! Et même si certains Papes, durant cette époque (pas tous !) ont essayé de modérer la chose pour les nouveaux noirs baptisés, l'intérêt économique avait fait sa place afin que rien ne bouge...
La religion au service des puissants. Estimera-t-on un jour le nombre de personnes tuées, mises en esclavage, torturées, massacrées, au nom de DIEU ? Quel qu'il soit d'ailleurs...

a écrit : une marchandise est une marchandise.
si on a des droits pour l'une, on a les mêmes droits pour l'autre. à l'époque, l'esclavage était un commerce comme les autres.
en ces moments là, ça ne ne dérangeait aucun "blanc"( c'était un business de blancs pour les blancs)
c&
#039;est pas les nègres qui ont fait abolir cette traite. c'est bien des blancs.
il faut leur tirer le chapeau car plusieurs siècles plutart Ils ont eu raison.
ce genre de massacres il y en toujours (combien de morts dans la Méditerranée ? juste des migrants à la recherche d'une meilleure vie qui se retrouvent à la merci des passeurs sans foi ni loi) ça à juste changer de nom et d'auteurs.
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Je suis pas le seul à te le dire, mais l'esclavage n'est pas l'apanage des Blancs. Il y a eu de l'esclavage avant que les Blancs y ai recours

a écrit : Image du noir "porteur de démon"... Mise en question de la possession d'une âme des "nègres"... Déclarations intempestives des "influenceurs de l'époque" : "on ne peut pas imaginer que Dieu ait donné une âme à de gens de couleur noire"... L'église de l'époque porte une VRAIE responsabilité dans l'esclavagisme, à partir de la découverte de Christophe Colomb.
Deux siècles ! Et même si certains Papes, durant cette époque (pas tous !) ont essayé de modérer la chose pour les nouveaux noirs baptisés, l'intérêt économique avait fait sa place afin que rien ne bouge...
La religion au service des puissants. Estimera-t-on un jour le nombre de personnes tuées, mises en esclavage, torturées, massacrées, au nom de DIEU ? Quel qu'il soit d'ailleurs...
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Alors, je pense que quelques précisions s'imposent (et je n'ai pas vraiment d'affinité avec l'Eglise).
Oui, c'est vrai, l'Eglise porte une responsabilité indéniable sur l'esclavage porté par les catholiques (dont elle a la "responsabilité").
Maintenant, quels auraient été ses moyens d'actions sur les Orthodoxes, les Protestants, les Réformés, etc... ??? Et je doute fortement qu'elle ait pu faire quoi que ce soit, à l'époque, pour l'esclavage dans le monde sub-saharien ou arabe...
----Attention : coup de gu*ule---
Et on ne parle là que de l'esclavage des Africains d'Afrique dite Noire. Quid de l'esclavage en Asie ou dans d'autres parties du Monde ???
C'est bien beau de ressasser le commerce triangulaire européen. Je ne le renié aucunement, mais il y a d'autres urgences actuelles à ce sujet, non ? Quelle légitimité peut revendiquer un blanc occidental pour combattre l'esclavagisme quand on lui serine que ses ancêtres étaient (éventuellement) des esclavagistes ???
J'ai l'impression, à te lire, que seul l'occidental blanc chrétien est responsable de l'esclavage dans le monde. L'esclavage n'est qu'une variable des équations économiques...
----Fin du coup de gu*ule----

a écrit : "Ce n'est que 10 ans plus tard que le droit britannique changea et qu'il devint interdit de jeter des esclaves par dessus bord grâce aux activistes abolitionnistes", sacrée avancée ! on peut se faire arracher à sa famille et travailler comme une bête à l'autre bout du monde jusqu'à la fin de sa (courte) vie , mais on ne risque plus de passer par dessus bord ouf ^^
Remarque bien sûr ironique, la fin de l'esclavage a été une longue suite de petites avancées toutes bonnes à prendre, mais c'est juste que la phrase m'a fait sourire
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J'ai écris cette phrase pour montrer que bien qu'ayant choqué à l'époque, cet évènement a mis 10 ans pour provoquer une petite avancée.
J'avais aussi en tête le code noir de Colbert qui avait déjà une centaine d'année. Celui-ci si on le met en perspective avec son époque était grandement en avance sur son temps : interdiction de torturer (ils pouvaient être battu comme l'était un collégien ou soldat de l'époque, pas plus), violer, tuer ses esclaves. Interdiction de séparer les familles. Obligation de nourrir et vêtir gratuitement ses esclaves ainsi que subvenir à leurs besoin lorsqu'ils sont trop vieux ou invalides. Et le dimanche comme jour de repos.
Mais bon c'était la théorie, les colonies étant très éloignés ces "droits" n'était pas tout le temps respectés par les maitres.

a écrit : Image du noir "porteur de démon"... Mise en question de la possession d'une âme des "nègres"... Déclarations intempestives des "influenceurs de l'époque" : "on ne peut pas imaginer que Dieu ait donné une âme à de gens de couleur noire"... L'église de l'époque porte une VRAIE responsabilité dans l'esclavagisme, à partir de la découverte de Christophe Colomb.
Deux siècles ! Et même si certains Papes, durant cette époque (pas tous !) ont essayé de modérer la chose pour les nouveaux noirs baptisés, l'intérêt économique avait fait sa place afin que rien ne bouge...
La religion au service des puissants. Estimera-t-on un jour le nombre de personnes tuées, mises en esclavage, torturées, massacrées, au nom de DIEU ? Quel qu'il soit d'ailleurs...
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Pour le coup le Royaume de France à travers le code noir est allé à l'encontre de l'Eglise en considérant que l'esclave est un être humain doté d'une âme et qu'il doit par conséquent être traité de façon juste (dans le cadre de l'esclavage donc bon... mais c'est déjà ça de gagné). Ca leur donnait aussi le droit au dimanche pas travaillé.

De la part d'une puissance coloniale de premier plan je ne vois pas trop l'intérêt économique de donner cette considération aux esclaves. Peut être y-avait-il d'autres raisons ? des raisons morales ? Ou alors avait on affaire à des pragmatiques amoraux qui voyait juste le gain économique au fait de pas trop mal traiter des esclaves : moins de chances de révoltes ou perturbations qui sont mauvaises pour le business.

Dans les deux cas il y a de quoi être optimiste ! Soit la morale peut entrer en considération lors des décisions des puissants. Soit la morale et l'utilitarisme se recoupe.

a écrit : Bonjour, je ne suis pas tout à fait sûr que l'esclavage et la traite Africaine eut été seulement un "business de blanc" ce sont bien les tribus africaine (souvent islamiser) qui capturé les tribus avoisinantes pour le commerce qui duré déjà depuis un millénaire pour approvisionner les pays musulmans du nord (la traite arabo musulmane). Les Européens ce sont "juste" ajouter à ce lucratif commerce. Effectivement ce sont dans les nations et les colonies européen occidentale qui ont connue de grand mouvement abolitionniste et qui ont fini par s'imposer ( ce commerce ne concernait qu'une toute petite partie de la population dans les états du sud lors de la guerre de sécession ( il me semble qu'il y avait moins de 3% de la population qui avait un rapport de près ou de loin avec les esclaves et l'économie qu'ils pouvaient dégager .)

( Pour le passage des migrants je ne suis pas sur que le comparatif de personnes enlever et enchaîné pour passé le reste de le vie ou des années en esclave soit du même acabit que des jeunes hommes ayant payé des réseaux mafieux aidé par des associations pour rejoindre une destination de leurs plein gré.)
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Alors tu parles de la guerre de sécession: la révolution industrielle avait alors déjà eu lieu dans les Etats du nord, ce qui n'était pas le cas un siècle plus tôt, à l'époque dont traite l'anecdote.

Entre deux, un changement socio-économique a opéré dans les Empire coloniaux: le Royaume-Uni, la France et les Etats américains du Nord en tête. Les Etats du sud étaient réfractaires, leur économie reposant sur le coton et donc les esclaves, d'où leur ferme opposition à l'abolitionnisme et les événements qui suivirent.

Ce processus a pris du temps et il fût bien un temps où toute l'économie des Empires coloniaux était concernée par l'esclavagisme et où la loi autorisait ces pratiques sans distinction régionale. Par ailleurs, les abolitionnistes étaient pragmatiques et ont procédé par étapes consistant d'abord à réglementer (rendre les conditions des esclaves un minimum vivables...), puis d'interdire la traite et enfin, lorsque l'économie se serait adaptée à la baisse de main-d'œuvre en résultant, d'abolir l'esclavage.

Lorsque tout l'Occident eut enfin aboli l'esclavage, ce dernier a alors effectivement encore persisté dans les parties du monde arable, asiatique, africain, sud-américain dans une moindre mesure et de manière clandestine...

Pfiooouu... les com c'est un festival de Jean-Michel Apeuprès ^^

a écrit : L'esclavage a toujours existé mais a quelle ampleur? J'ai l'impression que le commerce triangulaire a poussé le truc à un niveau quasi industriel jamais vu jusqu'alors. Mais c'est juste un sentiment à confirmer...ou pas 93% de la population dans la république athénienne, pas de recensement précis à Rome, mais il y avait des gens qui bossaient dans les champs - plus de 80% de la population de l’empire - et rien que la défaite de Vercingétorix a amené un million d'esclaves supplémentaire
du début du moyen age jusque vers la renaissance, plus de 90% de la population d’Europe occidentale n'appartenait pas directement aux seigneurs, mais aux territoires appartenant à ceux-ci. Il étaient vendus ou conquis en même temps que les territoires
En Russie le servage a finalement été aboli le 3 mars 1861 par le tsar Alexandre II
Et la plupart de ces gens étaient "blancs"
Je ne connais pas de statistiques historiques non biaisées sur l'esclavage, mais maîtres ou esclaves, tout le monde n'étaient pas que blancs ou que noirs, ce n'a pas commencé avec le commerce triangulaire - historiquement, on est même plus près de la "fin", et ça n'a pas fini avec les abolitions aux Amérique ou aux Antilles

a écrit : Pour le coup le Royaume de France à travers le code noir est allé à l'encontre de l'Eglise en considérant que l'esclave est un être humain doté d'une âme et qu'il doit par conséquent être traité de façon juste (dans le cadre de l'esclavage donc bon... mais c'est déjà ça de gagné). Ca leur donnait aussi le droit au dimanche pas travaillé.

De la part d'une puissance coloniale de premier plan je ne vois pas trop l'intérêt économique de donner cette considération aux esclaves. Peut être y-avait-il d'autres raisons ? des raisons morales ? Ou alors avait on affaire à des pragmatiques amoraux qui voyait juste le gain économique au fait de pas trop mal traiter des esclaves : moins de chances de révoltes ou perturbations qui sont mauvaises pour le business.

Dans les deux cas il y a de quoi être optimiste ! Soit la morale peut entrer en considération lors des décisions des puissants. Soit la morale et l'utilitarisme se recoupe.
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Je te rejoins tout à fait, mais le "Code noir" n'est intervenu que 2 siècles après le début du commerce triangulaire. Il en fallu du temps pour commencer, seulement commencer, à avoir le début de prémices d'états d'âmes ! :)