Le deuil a-t-il vraiment 5 phases ?

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On entend souvent que le deuil se compose de 5 phases (déni, colère, marchandage, dépression, acceptation). Ce modèle, proposé par la psychiatre Élisabeth Kübler-Ross en 1969, est pourtant très critiqué : il n’a pas de fondement scientifique solide et reflète une vision occidentale du deuil.

Par ailleurs, ce modèle décrivait initialement l'expérience vécue par une personne en fin de vie. Il fut par la suite étendu à la gestion du deuil d'autrui, et à d'autres types de "deuil" (relation amoureuse par exemple).


Commentaires préférés (3)

La mort et son acceptation ou son refus quand elle est inéluctable pour l’intéressé ou pour son entourage fera éternellement un débat en particulier chez les soignants et les accompagnants quels qu’ils soient.
Ce débat ne sera jamais concluant de mon point de vue mais il a son utilité pour ne pas masquer et fuir cette fin inéluctable.

Il n'a aucun fondement scientifique, mais jouis d'une grande popularité parce que les gens se reconnaissent dans ce modèle.

Il est communément admis que les étapes ne sont pas linéaires et on en rajoute parfois une ou deux, mais clairement on a toutes et tous déjà traversé ces états lors d'un deuil, que ce soit celui d'une personne, d'une relation ou même d'une étape de vie.

En tout cas dans la culture occidentale.

a écrit : Il n'a aucun fondement scientifique, mais jouis d'une grande popularité parce que les gens se reconnaissent dans ce modèle.

Il est communément admis que les étapes ne sont pas linéaires et on en rajoute parfois une ou deux, mais clairement on a toutes et tous déjà traversé ces états lors d'u
n deuil, que ce soit celui d'une personne, d'une relation ou même d'une étape de vie.

En tout cas dans la culture occidentale.
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C'est le problème de tout modèle provenant d'une culture : est-il un modèle descriptif, ou normatif ?

Le modèle des cinq étapes est-il une description purement scientifique de ce qui se passe, et il est donc normal que j'expérimente ces cinq étapes ?
Ou ce modèle simplement proposé s'est-il tellement imposé dans notre culture que je cherche à lui convenir, même inconsciemment ?


Tous les commentaires (15)

La mort et son acceptation ou son refus quand elle est inéluctable pour l’intéressé ou pour son entourage fera éternellement un débat en particulier chez les soignants et les accompagnants quels qu’ils soient.
Ce débat ne sera jamais concluant de mon point de vue mais il a son utilité pour ne pas masquer et fuir cette fin inéluctable.

Il n'a aucun fondement scientifique, mais jouis d'une grande popularité parce que les gens se reconnaissent dans ce modèle.

Il est communément admis que les étapes ne sont pas linéaires et on en rajoute parfois une ou deux, mais clairement on a toutes et tous déjà traversé ces états lors d'un deuil, que ce soit celui d'une personne, d'une relation ou même d'une étape de vie.

En tout cas dans la culture occidentale.

a écrit : Il n'a aucun fondement scientifique, mais jouis d'une grande popularité parce que les gens se reconnaissent dans ce modèle.

Il est communément admis que les étapes ne sont pas linéaires et on en rajoute parfois une ou deux, mais clairement on a toutes et tous déjà traversé ces états lors d'u
n deuil, que ce soit celui d'une personne, d'une relation ou même d'une étape de vie.

En tout cas dans la culture occidentale.
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C'est le problème de tout modèle provenant d'une culture : est-il un modèle descriptif, ou normatif ?

Le modèle des cinq étapes est-il une description purement scientifique de ce qui se passe, et il est donc normal que j'expérimente ces cinq étapes ?
Ou ce modèle simplement proposé s'est-il tellement imposé dans notre culture que je cherche à lui convenir, même inconsciemment ?

Pour le deuil d’une personne, il peut y avoir le sentiment que la douleur est « normale », ce qui serait rassurant et que ça finira de toute façon.
Pour sa propre mort ou l’accompagnement de quelqu’un en fin de vie, c’est un peu différent et très personnel…
Il y a un autre cas qui est celui des condamnés à mort et de ceux qui les accompagnent : manifestement cela a plutôt traumatisé Robert Badinter qui n’a jamais accepté l’exécution de Roger Bontemps et il en a sorti le meilleur…

Pour le deuil d’une personne, il peut y avoir le sentiment que la douleur est « normale », ce qui serait rassurant et que ça finira de toute façon.
Pour sa propre mort ou l’accompagnement de quelqu’un en fin de vie, c’est un peu différent et très personnel…
Il y a un autre cas qui est celui des condamnés à mort et de ceux qui les accompagnent : manifestement cela a plutôt traumatisé Robert Badinter avec l’exécution de Roger Bontems et il en a sorti le meilleur…

Chez Monk ce processus se réalise en 10s puis boucle à nouveau et ainsi de suite.

En sciences humaines, il est souvent difficile d’utiliser des méthodes de recherche vérifiables par des outils scientifiques (recherche empirique, corrélation statistique, expérience en double aveugle…).
C’est ainsi qu’il n’y a aucune preuve empirique de l’existence du « complexe d’Oedipe ».

fr.wikipedia.org/wiki/Complexe_d%27%C5%92dipe

a écrit : En sciences humaines, il est souvent difficile d’utiliser des méthodes de recherche vérifiables par des outils scientifiques (recherche empirique, corrélation statistique, expérience en double aveugle…).
C’est ainsi qu’il n’y a aucune preuve empirique de l’existence du « complexe d’Oedipe ».

https:
//fr.wikipedia.org/wiki/Complexe_d%27%C5%92dipe Afficher tout
Aucune preuve empirique, aucune preuve tout court, comme un peu la moitié des concepts émanant de la psychanalyse ... L'onglet "Controverses" de ta page wikipedia l'illustre à lui-seul ; la psychologie, l'anthropologie, la sociologie sont des sciences commes les autres qui n'ont pas à systématiquement s'affranchir du concept de preuve (et une bonne part du corpus existant est evidence-based d'ailleurs)

Mais bon, la psychanalyse a tellement droit de cité en France ... (pour ceux que ça intéresse, j'avais lu des minutes détaillées du dernier procès Fourniret/Olivier ou justement les précédentes expertises avaient été menées par des psychologues/psychiatres à l'ancienne et la toute dernière et la dernière par un neuropsychiatre (si je ne me trompe, je raconte tout ça de mémoire) qui avait appliqué les dernières grilles en vigueur et tout le panel d'outils actuellement disponible en neuroscience ... la différence de qualité d'analyse (et de résultat) était édifiante)

a écrit : En sciences humaines, il est souvent difficile d’utiliser des méthodes de recherche vérifiables par des outils scientifiques (recherche empirique, corrélation statistique, expérience en double aveugle…).
C’est ainsi qu’il n’y a aucune preuve empirique de l’existence du « complexe d’Oedipe ».

https:
//fr.wikipedia.org/wiki/Complexe_d%27%C5%92dipe Afficher tout
Et c'est même l'ensemble de la psychanalyse qui est en-dehors du champ de la science.

J'avais pour ma part retenu que cela concernait le changement, et en effet un deuil en est un, mais je l'avais compris dans un sens bien plus large.
Après, la vitesse de ces étapes est TRÈS largement variable, et on peut allègrement en sauter...
De la à dire que finalement cela n'est pas très juste...
Je vous laisse conclure...

a écrit : Il n'a aucun fondement scientifique, mais jouis d'une grande popularité parce que les gens se reconnaissent dans ce modèle.

Il est communément admis que les étapes ne sont pas linéaires et on en rajoute parfois une ou deux, mais clairement on a toutes et tous déjà traversé ces états lors d'u
n deuil, que ce soit celui d'une personne, d'une relation ou même d'une étape de vie.

En tout cas dans la culture occidentale.
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Bah écoute, perso, moi non. J'ai perdu mon père prématurément et mon frere accidentellement, et je dois dire que je ne met suis heureuse reconnu dans ces étapes. Je les comprends en fait pas du tout ... Ça ne fait écho a rien de ce que j'ai non pu ressentir.

J’ai toujours entendu parler de 7 étapes, pas 5 ?

Trouvé sur Google :

1) Le choc. La première émotion lors de la perte d'un être cher est le choc. ...
2) Le Déni. Ce mécanisme de défense est un refus de croire à l'information. ...
3) La colère. ...
4) La dépression et la tristesse. ...
5) La résignation. ...
6) L'acceptation. ...
7) La reconstruction. ...

L'anecdote parle de 5 phases et toi de 7 mais je penses que 7 c'est plutôt dans le cas d'un deuil "affectif" et 5 c'est pour d'autres situations de deuil par exemple professionnelle ou l'on doit accepter un changement de sa situation personnelle.

a écrit : J’ai toujours entendu parler de 7 étapes, pas 5 ?

Trouvé sur Google :

1) Le choc. La première émotion lors de la perte d'un être cher est le choc. ...
2) Le Déni. Ce mécanisme de défense est un refus de croire à l'information. ...
3) La colère. ...
4) La dépression
et la tristesse. ...
5) La résignation. ...
6) L'acceptation. ...
7) La reconstruction. ...
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Le nombre détaillé d’étapes et le déroulement peut être variable selon Kübler-Ross :

Il est important de noter que dans le livre original de Kübler-Ross de 1969, elle a inclus un graphique pleine page montrant clairement plus de cinq étapes. D’autres « étapes » incluses par Kübler-Ross étaient : le choc, le déni partiel, le deuil préparatoire (également connu sous le nom de deuil d’anticipation), l’espoir et le désinvestissement (le processus de désinvestissement de l’énergie mentale ou émotionnelle dans le monde extérieur). En outre, elle a mentionné d’autres « étapes » telles que la culpabilité, l’anxiété et l’engourdissement.
………,,,
Kübler-Ross a également fait valoir que ces étapes ne sont pas nécessairement dans l'ordre indiqué ci-dessus, toutes les étapes ne sont pas non plus vécues par tous les patients, mais chaque victime en vivra toujours au moins deux.

fr.wikipedia.org/wiki/Elisabeth_K%C3%BCbler-Ross

a écrit : Il n'a aucun fondement scientifique, mais jouis d'une grande popularité parce que les gens se reconnaissent dans ce modèle.

Il est communément admis que les étapes ne sont pas linéaires et on en rajoute parfois une ou deux, mais clairement on a toutes et tous déjà traversé ces états lors d'u
n deuil, que ce soit celui d'une personne, d'une relation ou même d'une étape de vie.

En tout cas dans la culture occidentale.
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Sans fondement scientifique, mais populaire car les gens se reconnaissent dedans. Ah, on ne parle pas de l'astrologie ?

Et puis comme une personne l'a dit dans un commentaire, non, on n'a pas tous ressenti ça lors d'un deuil ou d'une étape de vie.

Et enfin, si on peut sauter une étape, en rajouter une, ne pas les faire dans l'ordre, qu'elles n'ont pas un la même durée, à quoi bon vouloir en faire une généralité qui n'est pas du tout générale ?