En 1969, les anciennes halles de Paris abritèrent une piste de ski artificielle. D'autres événements culturels ou sportifs y furent organisés, avant sa démolition.
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En 1969, les anciennes halles de Paris abritèrent une piste de ski artificielle. D'autres événements culturels ou sportifs y furent organisés, avant sa démolition.
Commentaires préférés (3)
Il n'y avait pas de grands axes de communication menant directement aux sites, ni de voie de chemin de fer, et retirer les détritus n'était pas une mince affaire.
Elles étaient devenues trop petites pour le volume de marchandises qui s'y vendaient quotidiennement, conduisant à devoir s'installer aux alentours et rues adjacentes. Certains fournisseurs alimentaires, n'y travaillaient même plus, préférant s'installer en périphérie de la capitale, où même de livrer directement chez le client.
Le bruit nocturne généré par toutes ces activités, était un problème.
Les pavillons en soi, étaient déjà anciens (+ de 100 ans).
La quantité de camions créait des embouteillages.
Mais surtout, il y avait l'insalubrité des lieux, où les déchets alimentaires servaient de pitance à des bataillons de rats...
Le "déménagement du siècle", sur trois jours à la fin février de 1969 vers Rungis, laissa à toute cette faune, sans provisions. Pendant les deux années suivantes, la Municipalité de Paris a dû faire usage de 10 tonnes de raticide, pour en exterminer 20 000, dit-on.
Deux ans plus tard, commencent les travaux, qui vont durer.... 10 ans.
Les pavillons sont progressivement détruits, exceptés celui qui sera démonté et remonté à Nogent-sur-Marne. C'est le Pavillon Baltard. Un autre, sa partie supérieure, prendra la direction... du Japon, où il sera réassemblé à Yokohama.
Viendra le temps du "trou des Halles", qui, pour la petite anecdote, servira même de décor pour le rodage d'un... Western de Marco Ferreri: Touche pas à la femme blanche !, en 1973.
Que le style architectural du quartier actuel ne soit pas de ton goût, ne t'inquiète pas... tu n'es pas le seul. Il y a eu une "Guerre" de projets, controversés, où le choix politique à eu sa grande part décisionnelle.
(Cependant, je me permets une petite remarque : 10 tonnes pour 20.000 rats ça fait 500g par bête, sachant qu’un rat a Paris pèse environ 300 grammes. Y’a un truc qui cloche. Je pencherai plutôt pour 1 tonne pour 200.000 rats, donc 5g de dose létale par tete).
Comme il y a toutes les professions parmi les lecteurs/traces de SCMB, peut-être un dératiseur peut nous éclairer.
Merci des compliments @val78.
Tous les commentaires (9)
Je n'ai toujours pas compris pourquoi il était si important et urgent de les détruire... Quand on voit ce qu'on a fait à leur place !
Il n'y avait pas de grands axes de communication menant directement aux sites, ni de voie de chemin de fer, et retirer les détritus n'était pas une mince affaire.
Elles étaient devenues trop petites pour le volume de marchandises qui s'y vendaient quotidiennement, conduisant à devoir s'installer aux alentours et rues adjacentes. Certains fournisseurs alimentaires, n'y travaillaient même plus, préférant s'installer en périphérie de la capitale, où même de livrer directement chez le client.
Le bruit nocturne généré par toutes ces activités, était un problème.
Les pavillons en soi, étaient déjà anciens (+ de 100 ans).
La quantité de camions créait des embouteillages.
Mais surtout, il y avait l'insalubrité des lieux, où les déchets alimentaires servaient de pitance à des bataillons de rats...
Le "déménagement du siècle", sur trois jours à la fin février de 1969 vers Rungis, laissa à toute cette faune, sans provisions. Pendant les deux années suivantes, la Municipalité de Paris a dû faire usage de 10 tonnes de raticide, pour en exterminer 20 000, dit-on.
Deux ans plus tard, commencent les travaux, qui vont durer.... 10 ans.
Les pavillons sont progressivement détruits, exceptés celui qui sera démonté et remonté à Nogent-sur-Marne. C'est le Pavillon Baltard. Un autre, sa partie supérieure, prendra la direction... du Japon, où il sera réassemblé à Yokohama.
Viendra le temps du "trou des Halles", qui, pour la petite anecdote, servira même de décor pour le rodage d'un... Western de Marco Ferreri: Touche pas à la femme blanche !, en 1973.
Que le style architectural du quartier actuel ne soit pas de ton goût, ne t'inquiète pas... tu n'es pas le seul. Il y a eu une "Guerre" de projets, controversés, où le choix politique à eu sa grande part décisionnelle.
(Cependant, je me permets une petite remarque : 10 tonnes pour 20.000 rats ça fait 500g par bête, sachant qu’un rat a Paris pèse environ 300 grammes. Y’a un truc qui cloche. Je pencherai plutôt pour 1 tonne pour 200.000 rats, donc 5g de dose létale par tete).
Comme il y a toutes les professions parmi les lecteurs/traces de SCMB, peut-être un dératiseur peut nous éclairer.
Merci des compliments @val78.
Peut être au lieu de tout détruire pour faire de la merde re-détruite 40 ans plus tard, d'ailleurs qui sera sûrement redetruite dans 40 ans. Il aurait fallu juste garder ce qui faisait la beauté et l'historique du site, tout en l'adaptant a sa nouvelle fonction de centre commercial.
Vois tous les monuments que François (1er) Mitterand nous a laissé, pour marquer sa postérité.
Il est également vrai que, en 1970, on avait plus une propension à ce qui faisait alors moderne (voir le Centre Pompidou, à "deux pas" des Halles...)
Par contre, si tu vas à Madrid, -mais ceci est beaucoup plus récent- tu trouveras d'anciens marchés de quartier, devenus bien autre.
es.hoteles.com/go/espana/es-mejores-mercados-madrid
Ahhhh la question de l’architecture de sauvegarde ou moderniste, grand débat. Il faut toujours se rappeler que l’on souhaite ne pas détruire ce que l’on trouve beau ou représentatif d’un lieu par rapport à un imaginaire commun. Par exemple ici on peut trouver dommage d’avoir détruit Les Halles mais on ne se posera pas la même question sur les travaux du baron Hausmann qui a littéralement rasé le tout Paris pour créer ce qui aujourd’hui est devenu le vrai Paris historique.
Je suis trop jeune pour l'avoir vraiment connu et parcouru avant les travaux. En train tout cas aujourd'hui, l'église Saint Eustache et l'ancienne bourse du commerce sont bien mises en valeur et quand je vois l'affluence de gens qui y viennent l'été pour s'y poser, ou jouer (pour les enfants) dans les jets d'eau, je me dis que la mission de transformer cet endroit en lieu de vie est plutôt réussie. Quand à la canopée, la structure en bois qui, certe, a souffert de fuites d'eaux dès son ouverture, on y trouve, (en plus d'un centre commercial bondé mais qui parfois est bien pratique) une maison des pratiques artistiques amateures, un conservatoire, une médiathèque etc..
Après c'est aussi un lieu où la pauvreté extrême cotoie des cafés horriblement chers mais ça c'est plus Paris qui se transforme en général..
Par contre j'aurais aimé connaître l'ambiance des halles à l'époque des cabarets où l'on pouvait écouter des chanteurs ou voir des humoristes jusqu'à pas d'heure. Il reste quelques restaurants qui servent toute la nuit mais j'ai bien l'impression que c'est tout.