La bataille de Cannes fut un massacre

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L'une des batailles les plus sanglantes de l'Antiquité est la bataille de Cannes (région des pouilles en Italie) opposant l’armée de Carthage dirigée par Hannibal et l'armée de Rome, en 216 av. J.-C. En un après-midi, Rome enregistra autant de morts que les États-Unis pendant toute la guerre du Vietnam, soit 50 000 soldats.

Cette bataille est considérée comme l'une des plus réussies tactiquement de l'histoire militaire. En effet, Hannibal et ses 50 000 soldats vaincront l’armée de 80 000 Romains avec seulement 6 000 pertes. 8 légions furent anéanties, ainsi que 80 sénateurs et magistrats.


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Il s'agit d'une bataille qui est énormément étudié par les différents stratèges militaires tout au long de l'histoire. Pour résumer grossièrement le déroulé de la bataille :
Les deux blocs d'infanteries se font faces, tandis que les cavaleries sont situés dans les ailes. Hannibal a placé l'infanterie celte et ibère, légère, au centre, tandis qu'il place ses troupes africaines sur les flancs.
Coté infanterie, les carthaginois encaissent les assauts romains, et font une légère retraite contrôlé, aspirant les forces romaines.
Pendant ce temps, la cavalerie carthaginoise prend le dessus sur les romains : La cavalerie celte et ibère prend le dessus sur la cavalerie romaine, et va au secours de la cavalerie numide, luttant contre la cavalerie allié romaine.
Hannibal va alors faire faire des mouvements a ses troupes d'élites pour renforcer l'arc de cercle qui se forme, puis la cavalerie s’abat sur l’arrière de la formation romaine.

D'un point de vue d'un simple soldat, qui n'avait pas une vision d'ensemble du champ de bataille cela devait être terrifiant : Au fur et a mesure, les soldats étaient de plus en plus serrés, au point d'avoir du mal a utiliser leur bouclier correctement. A gauche, et a droite, des bruits de combats, étouffé par le chaos. Mais, avec la poussière soulevé par la bataille, difficile de voir ce qui se passe. Ne serait-ce pas le moment de fuir ? et si la déroute avait déjà commencé ? Je suis protégé de face par mon bouclier, de flancs par mes camarades, mais si quelque chose nous attaque de derrière, c'est la fin... notre cavalerie nous protège elle toujours de la cavalerie adverse ? ou, comme nous, et-elle en mauvaise posture ?

De ce point de vu la, encercler l'ennemi peut être dévastateur. Avec une ligne de front bien droite, on sait qu'on peut fuir a tout moment, et tourner le dos a l'ennemi est dangereux, donc autant continuer a se battre. Mais si on commence a se faire encercler, la fuite est de plus en plus compliquer. des l'instant ou on comprend (ou qu'on croit) que l'ennemi nous encercle, c'est une question de temps avant que la fuite ne devienne impossible. Si, en plus de ca, cela se passe mal au front, le calcul est vite fait : il n'y a plus que deux choix, soit fuir maintenant, tant qu'il est possible, soit continuer a se battre, mais avec un énorme risque de se faire enfermer par l'armée adverse, et devoir se battre jusqu’à la mort ou la capture.Des qu'un mouvement de déroute est lancé, c'est le début de la fin, vu que sans une formation solide, une armée est bien moins efficace, et que l'effet boule de neige va inciter d'autre soldats a fuir. Ajouter cela une cavalerie qui va soit pourchasser les fuyards, soit au contraire enfermer la poche de soldats, et c'est le chaos.

Pour rappel, Hannibal avait déjà détruit deux armées consulaires, et il avait fallu déployer de nouveaux soldats pour la bataille de Cannes, il n'y avait donc pas tant de vétéran que ça, ce qui joue énormément sur le moral et la capacité à empêcher une déroute complète.

On pourrait faire énormément d'anecdotes autours des guerres puniques, que ce soit la bataille du lac Trasimene, de la Trebia, ou encore la bataille du Cap Ecnome qui a vu s'affronter 300.000 hommes... sur mer.

La Reine Didon, appelée également Elissa, fille de Tyr et soeur de Pygmalion, est la reine légendaire qui fonda Carthage.

Bien que très jeune ce fût Pygmalion qui devint roi et Elissa épousa son oncle, Sibarchas.
Après que son frère Pygmalion ait assassiné son époux pour lui voler ses biens, Elissa s'enfuit en compagnie de quelques fidèles en emportant les trésors.
La compagnie fait d'abord escale à Chypre, où ils embarqueront 80  jeunes filles destinées à épouser les membres masculins de l'expédition.

Débarquée sur les côtes de l'actuelle Tunisie, vers 814 av. J.-C., elle choisit un endroit où fonder une nouvelle capitale pour le peuple phénicien : ce sera Byrsa (la peau de boeuf). Elle demande alors une terre d'asile aux autochtones.
Par dérision, ils lui proposèrent "autant de terres qu'elle pourrait en faire tenir dans une peau d'un boeuf".

Elle découpa alors une peau en fines lanières et elle obtint, en les mettant bout à bout, une corde d'une grande longueur. Avec la corde ainsi formée, elle encercla son territoire assez vaste et fonda la ville de Carthage.

a écrit : Il s'agit d'une bataille qui est énormément étudié par les différents stratèges militaires tout au long de l'histoire. Pour résumer grossièrement le déroulé de la bataille :
Les deux blocs d'infanteries se font faces, tandis que les cavaleries sont situés dans les ailes. Hannibal a placé l�
39;infanterie celte et ibère, légère, au centre, tandis qu'il place ses troupes africaines sur les flancs.
Coté infanterie, les carthaginois encaissent les assauts romains, et font une légère retraite contrôlé, aspirant les forces romaines.
Pendant ce temps, la cavalerie carthaginoise prend le dessus sur les romains : La cavalerie celte et ibère prend le dessus sur la cavalerie romaine, et va au secours de la cavalerie numide, luttant contre la cavalerie allié romaine.
Hannibal va alors faire faire des mouvements a ses troupes d'élites pour renforcer l'arc de cercle qui se forme, puis la cavalerie s’abat sur l’arrière de la formation romaine.

D'un point de vue d'un simple soldat, qui n'avait pas une vision d'ensemble du champ de bataille cela devait être terrifiant : Au fur et a mesure, les soldats étaient de plus en plus serrés, au point d'avoir du mal a utiliser leur bouclier correctement. A gauche, et a droite, des bruits de combats, étouffé par le chaos. Mais, avec la poussière soulevé par la bataille, difficile de voir ce qui se passe. Ne serait-ce pas le moment de fuir ? et si la déroute avait déjà commencé ? Je suis protégé de face par mon bouclier, de flancs par mes camarades, mais si quelque chose nous attaque de derrière, c'est la fin... notre cavalerie nous protège elle toujours de la cavalerie adverse ? ou, comme nous, et-elle en mauvaise posture ?

De ce point de vu la, encercler l'ennemi peut être dévastateur. Avec une ligne de front bien droite, on sait qu'on peut fuir a tout moment, et tourner le dos a l'ennemi est dangereux, donc autant continuer a se battre. Mais si on commence a se faire encercler, la fuite est de plus en plus compliquer. des l'instant ou on comprend (ou qu'on croit) que l'ennemi nous encercle, c'est une question de temps avant que la fuite ne devienne impossible. Si, en plus de ca, cela se passe mal au front, le calcul est vite fait : il n'y a plus que deux choix, soit fuir maintenant, tant qu'il est possible, soit continuer a se battre, mais avec un énorme risque de se faire enfermer par l'armée adverse, et devoir se battre jusqu’à la mort ou la capture.Des qu'un mouvement de déroute est lancé, c'est le début de la fin, vu que sans une formation solide, une armée est bien moins efficace, et que l'effet boule de neige va inciter d'autre soldats a fuir. Ajouter cela une cavalerie qui va soit pourchasser les fuyards, soit au contraire enfermer la poche de soldats, et c'est le chaos.

Pour rappel, Hannibal avait déjà détruit deux armées consulaires, et il avait fallu déployer de nouveaux soldats pour la bataille de Cannes, il n'y avait donc pas tant de vétéran que ça, ce qui joue énormément sur le moral et la capacité à empêcher une déroute complète.

On pourrait faire énormément d'anecdotes autours des guerres puniques, que ce soit la bataille du lac Trasimene, de la Trebia, ou encore la bataille du Cap Ecnome qui a vu s'affronter 300.000 hommes... sur mer.
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Merci pour ce commentaire. Je me voyais au cœur de la bataille en le lisant


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Il s'agit d'une bataille qui est énormément étudié par les différents stratèges militaires tout au long de l'histoire. Pour résumer grossièrement le déroulé de la bataille :
Les deux blocs d'infanteries se font faces, tandis que les cavaleries sont situés dans les ailes. Hannibal a placé l'infanterie celte et ibère, légère, au centre, tandis qu'il place ses troupes africaines sur les flancs.
Coté infanterie, les carthaginois encaissent les assauts romains, et font une légère retraite contrôlé, aspirant les forces romaines.
Pendant ce temps, la cavalerie carthaginoise prend le dessus sur les romains : La cavalerie celte et ibère prend le dessus sur la cavalerie romaine, et va au secours de la cavalerie numide, luttant contre la cavalerie allié romaine.
Hannibal va alors faire faire des mouvements a ses troupes d'élites pour renforcer l'arc de cercle qui se forme, puis la cavalerie s’abat sur l’arrière de la formation romaine.

D'un point de vue d'un simple soldat, qui n'avait pas une vision d'ensemble du champ de bataille cela devait être terrifiant : Au fur et a mesure, les soldats étaient de plus en plus serrés, au point d'avoir du mal a utiliser leur bouclier correctement. A gauche, et a droite, des bruits de combats, étouffé par le chaos. Mais, avec la poussière soulevé par la bataille, difficile de voir ce qui se passe. Ne serait-ce pas le moment de fuir ? et si la déroute avait déjà commencé ? Je suis protégé de face par mon bouclier, de flancs par mes camarades, mais si quelque chose nous attaque de derrière, c'est la fin... notre cavalerie nous protège elle toujours de la cavalerie adverse ? ou, comme nous, et-elle en mauvaise posture ?

De ce point de vu la, encercler l'ennemi peut être dévastateur. Avec une ligne de front bien droite, on sait qu'on peut fuir a tout moment, et tourner le dos a l'ennemi est dangereux, donc autant continuer a se battre. Mais si on commence a se faire encercler, la fuite est de plus en plus compliquer. des l'instant ou on comprend (ou qu'on croit) que l'ennemi nous encercle, c'est une question de temps avant que la fuite ne devienne impossible. Si, en plus de ca, cela se passe mal au front, le calcul est vite fait : il n'y a plus que deux choix, soit fuir maintenant, tant qu'il est possible, soit continuer a se battre, mais avec un énorme risque de se faire enfermer par l'armée adverse, et devoir se battre jusqu’à la mort ou la capture.Des qu'un mouvement de déroute est lancé, c'est le début de la fin, vu que sans une formation solide, une armée est bien moins efficace, et que l'effet boule de neige va inciter d'autre soldats a fuir. Ajouter cela une cavalerie qui va soit pourchasser les fuyards, soit au contraire enfermer la poche de soldats, et c'est le chaos.

Pour rappel, Hannibal avait déjà détruit deux armées consulaires, et il avait fallu déployer de nouveaux soldats pour la bataille de Cannes, il n'y avait donc pas tant de vétéran que ça, ce qui joue énormément sur le moral et la capacité à empêcher une déroute complète.

On pourrait faire énormément d'anecdotes autours des guerres puniques, que ce soit la bataille du lac Trasimene, de la Trebia, ou encore la bataille du Cap Ecnome qui a vu s'affronter 300.000 hommes... sur mer.

La Reine Didon, appelée également Elissa, fille de Tyr et soeur de Pygmalion, est la reine légendaire qui fonda Carthage.

Bien que très jeune ce fût Pygmalion qui devint roi et Elissa épousa son oncle, Sibarchas.
Après que son frère Pygmalion ait assassiné son époux pour lui voler ses biens, Elissa s'enfuit en compagnie de quelques fidèles en emportant les trésors.
La compagnie fait d'abord escale à Chypre, où ils embarqueront 80  jeunes filles destinées à épouser les membres masculins de l'expédition.

Débarquée sur les côtes de l'actuelle Tunisie, vers 814 av. J.-C., elle choisit un endroit où fonder une nouvelle capitale pour le peuple phénicien : ce sera Byrsa (la peau de boeuf). Elle demande alors une terre d'asile aux autochtones.
Par dérision, ils lui proposèrent "autant de terres qu'elle pourrait en faire tenir dans une peau d'un boeuf".

Elle découpa alors une peau en fines lanières et elle obtint, en les mettant bout à bout, une corde d'une grande longueur. Avec la corde ainsi formée, elle encercla son territoire assez vaste et fonda la ville de Carthage.

a écrit : Il s'agit d'une bataille qui est énormément étudié par les différents stratèges militaires tout au long de l'histoire. Pour résumer grossièrement le déroulé de la bataille :
Les deux blocs d'infanteries se font faces, tandis que les cavaleries sont situés dans les ailes. Hannibal a placé l�
39;infanterie celte et ibère, légère, au centre, tandis qu'il place ses troupes africaines sur les flancs.
Coté infanterie, les carthaginois encaissent les assauts romains, et font une légère retraite contrôlé, aspirant les forces romaines.
Pendant ce temps, la cavalerie carthaginoise prend le dessus sur les romains : La cavalerie celte et ibère prend le dessus sur la cavalerie romaine, et va au secours de la cavalerie numide, luttant contre la cavalerie allié romaine.
Hannibal va alors faire faire des mouvements a ses troupes d'élites pour renforcer l'arc de cercle qui se forme, puis la cavalerie s’abat sur l’arrière de la formation romaine.

D'un point de vue d'un simple soldat, qui n'avait pas une vision d'ensemble du champ de bataille cela devait être terrifiant : Au fur et a mesure, les soldats étaient de plus en plus serrés, au point d'avoir du mal a utiliser leur bouclier correctement. A gauche, et a droite, des bruits de combats, étouffé par le chaos. Mais, avec la poussière soulevé par la bataille, difficile de voir ce qui se passe. Ne serait-ce pas le moment de fuir ? et si la déroute avait déjà commencé ? Je suis protégé de face par mon bouclier, de flancs par mes camarades, mais si quelque chose nous attaque de derrière, c'est la fin... notre cavalerie nous protège elle toujours de la cavalerie adverse ? ou, comme nous, et-elle en mauvaise posture ?

De ce point de vu la, encercler l'ennemi peut être dévastateur. Avec une ligne de front bien droite, on sait qu'on peut fuir a tout moment, et tourner le dos a l'ennemi est dangereux, donc autant continuer a se battre. Mais si on commence a se faire encercler, la fuite est de plus en plus compliquer. des l'instant ou on comprend (ou qu'on croit) que l'ennemi nous encercle, c'est une question de temps avant que la fuite ne devienne impossible. Si, en plus de ca, cela se passe mal au front, le calcul est vite fait : il n'y a plus que deux choix, soit fuir maintenant, tant qu'il est possible, soit continuer a se battre, mais avec un énorme risque de se faire enfermer par l'armée adverse, et devoir se battre jusqu’à la mort ou la capture.Des qu'un mouvement de déroute est lancé, c'est le début de la fin, vu que sans une formation solide, une armée est bien moins efficace, et que l'effet boule de neige va inciter d'autre soldats a fuir. Ajouter cela une cavalerie qui va soit pourchasser les fuyards, soit au contraire enfermer la poche de soldats, et c'est le chaos.

Pour rappel, Hannibal avait déjà détruit deux armées consulaires, et il avait fallu déployer de nouveaux soldats pour la bataille de Cannes, il n'y avait donc pas tant de vétéran que ça, ce qui joue énormément sur le moral et la capacité à empêcher une déroute complète.

On pourrait faire énormément d'anecdotes autours des guerres puniques, que ce soit la bataille du lac Trasimene, de la Trebia, ou encore la bataille du Cap Ecnome qui a vu s'affronter 300.000 hommes... sur mer.
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a écrit : Il s'agit d'une bataille qui est énormément étudié par les différents stratèges militaires tout au long de l'histoire. Pour résumer grossièrement le déroulé de la bataille :
Les deux blocs d'infanteries se font faces, tandis que les cavaleries sont situés dans les ailes. Hannibal a placé l�
39;infanterie celte et ibère, légère, au centre, tandis qu'il place ses troupes africaines sur les flancs.
Coté infanterie, les carthaginois encaissent les assauts romains, et font une légère retraite contrôlé, aspirant les forces romaines.
Pendant ce temps, la cavalerie carthaginoise prend le dessus sur les romains : La cavalerie celte et ibère prend le dessus sur la cavalerie romaine, et va au secours de la cavalerie numide, luttant contre la cavalerie allié romaine.
Hannibal va alors faire faire des mouvements a ses troupes d'élites pour renforcer l'arc de cercle qui se forme, puis la cavalerie s’abat sur l’arrière de la formation romaine.

D'un point de vue d'un simple soldat, qui n'avait pas une vision d'ensemble du champ de bataille cela devait être terrifiant : Au fur et a mesure, les soldats étaient de plus en plus serrés, au point d'avoir du mal a utiliser leur bouclier correctement. A gauche, et a droite, des bruits de combats, étouffé par le chaos. Mais, avec la poussière soulevé par la bataille, difficile de voir ce qui se passe. Ne serait-ce pas le moment de fuir ? et si la déroute avait déjà commencé ? Je suis protégé de face par mon bouclier, de flancs par mes camarades, mais si quelque chose nous attaque de derrière, c'est la fin... notre cavalerie nous protège elle toujours de la cavalerie adverse ? ou, comme nous, et-elle en mauvaise posture ?

De ce point de vu la, encercler l'ennemi peut être dévastateur. Avec une ligne de front bien droite, on sait qu'on peut fuir a tout moment, et tourner le dos a l'ennemi est dangereux, donc autant continuer a se battre. Mais si on commence a se faire encercler, la fuite est de plus en plus compliquer. des l'instant ou on comprend (ou qu'on croit) que l'ennemi nous encercle, c'est une question de temps avant que la fuite ne devienne impossible. Si, en plus de ca, cela se passe mal au front, le calcul est vite fait : il n'y a plus que deux choix, soit fuir maintenant, tant qu'il est possible, soit continuer a se battre, mais avec un énorme risque de se faire enfermer par l'armée adverse, et devoir se battre jusqu’à la mort ou la capture.Des qu'un mouvement de déroute est lancé, c'est le début de la fin, vu que sans une formation solide, une armée est bien moins efficace, et que l'effet boule de neige va inciter d'autre soldats a fuir. Ajouter cela une cavalerie qui va soit pourchasser les fuyards, soit au contraire enfermer la poche de soldats, et c'est le chaos.

Pour rappel, Hannibal avait déjà détruit deux armées consulaires, et il avait fallu déployer de nouveaux soldats pour la bataille de Cannes, il n'y avait donc pas tant de vétéran que ça, ce qui joue énormément sur le moral et la capacité à empêcher une déroute complète.

On pourrait faire énormément d'anecdotes autours des guerres puniques, que ce soit la bataille du lac Trasimene, de la Trebia, ou encore la bataille du Cap Ecnome qui a vu s'affronter 300.000 hommes... sur mer.
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www.youtube.com/watch?v=PF4LAIADcC0&ab_channel=Carthageforever

Pour illustrer ton excellent commentaire.
Bon aller je réinstalle AOE 4 ce soir !.

a écrit : Il s'agit d'une bataille qui est énormément étudié par les différents stratèges militaires tout au long de l'histoire. Pour résumer grossièrement le déroulé de la bataille :
Les deux blocs d'infanteries se font faces, tandis que les cavaleries sont situés dans les ailes. Hannibal a placé l�
39;infanterie celte et ibère, légère, au centre, tandis qu'il place ses troupes africaines sur les flancs.
Coté infanterie, les carthaginois encaissent les assauts romains, et font une légère retraite contrôlé, aspirant les forces romaines.
Pendant ce temps, la cavalerie carthaginoise prend le dessus sur les romains : La cavalerie celte et ibère prend le dessus sur la cavalerie romaine, et va au secours de la cavalerie numide, luttant contre la cavalerie allié romaine.
Hannibal va alors faire faire des mouvements a ses troupes d'élites pour renforcer l'arc de cercle qui se forme, puis la cavalerie s’abat sur l’arrière de la formation romaine.

D'un point de vue d'un simple soldat, qui n'avait pas une vision d'ensemble du champ de bataille cela devait être terrifiant : Au fur et a mesure, les soldats étaient de plus en plus serrés, au point d'avoir du mal a utiliser leur bouclier correctement. A gauche, et a droite, des bruits de combats, étouffé par le chaos. Mais, avec la poussière soulevé par la bataille, difficile de voir ce qui se passe. Ne serait-ce pas le moment de fuir ? et si la déroute avait déjà commencé ? Je suis protégé de face par mon bouclier, de flancs par mes camarades, mais si quelque chose nous attaque de derrière, c'est la fin... notre cavalerie nous protège elle toujours de la cavalerie adverse ? ou, comme nous, et-elle en mauvaise posture ?

De ce point de vu la, encercler l'ennemi peut être dévastateur. Avec une ligne de front bien droite, on sait qu'on peut fuir a tout moment, et tourner le dos a l'ennemi est dangereux, donc autant continuer a se battre. Mais si on commence a se faire encercler, la fuite est de plus en plus compliquer. des l'instant ou on comprend (ou qu'on croit) que l'ennemi nous encercle, c'est une question de temps avant que la fuite ne devienne impossible. Si, en plus de ca, cela se passe mal au front, le calcul est vite fait : il n'y a plus que deux choix, soit fuir maintenant, tant qu'il est possible, soit continuer a se battre, mais avec un énorme risque de se faire enfermer par l'armée adverse, et devoir se battre jusqu’à la mort ou la capture.Des qu'un mouvement de déroute est lancé, c'est le début de la fin, vu que sans une formation solide, une armée est bien moins efficace, et que l'effet boule de neige va inciter d'autre soldats a fuir. Ajouter cela une cavalerie qui va soit pourchasser les fuyards, soit au contraire enfermer la poche de soldats, et c'est le chaos.

Pour rappel, Hannibal avait déjà détruit deux armées consulaires, et il avait fallu déployer de nouveaux soldats pour la bataille de Cannes, il n'y avait donc pas tant de vétéran que ça, ce qui joue énormément sur le moral et la capacité à empêcher une déroute complète.

On pourrait faire énormément d'anecdotes autours des guerres puniques, que ce soit la bataille du lac Trasimene, de la Trebia, ou encore la bataille du Cap Ecnome qui a vu s'affronter 300.000 hommes... sur mer.
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Super commentaire, comme dit précédemment on s'y croirait, de plus le lien de Tybs complète parfaitement. La stratégie d'Hannibal était absolument parfaite au vu de l'énorme supériorité numérique des Romains, sans cela l'issu de cette bataille était déjà scellé. Les stratégies/tactiques militaires de ces époques sont quand même fascinantes quand on pense qu'ils n'avaient pas nos technologies d'aujourd'hui pour aider au repérages par exemple.

Si seulement Hannibal et son armée ne s'étaient pas endormis sur leur lauriers, et n'avaient pas profiter des délices de Capoue, après la bataille de Cannes, le sort de Rome aurait pu être bien différent... et le destin du monde aurait certainement été bien différent...

a écrit : Si seulement Hannibal et son armée ne s'étaient pas endormis sur leur lauriers, et n'avaient pas profiter des délices de Capoue, après la bataille de Cannes, le sort de Rome aurait pu être bien différent... et le destin du monde aurait certainement été bien différent... Il ne s'est pas reposé sur ses lauriers, loin de la.

Il occupa la péninsule pendant 13 ans, mais faute d'engin de siège et de suffisament de ravitaillement/renforts, il ne pouvait pas marcher sur Rome.

Après la bataille de Cannes, il envoya Mago Barca (son frère, qui durant la bataille de Cannes tenait le centre, soit la position la plus faible) à Carthage, qui présentât au sénat un sac rempli de bagues : ceux récupérés sur les sénateurs et equites preuve de leur victoire éclatante. Cependant, Carthage était avant tout une cité marchande, et ne voulait pas financer indéfiniment une guerre qu'ils voyaient comme un projet émanant des Barcides, se disant que les coûts surpassaient les gains.

De plus, Carthage n'avait pas la possibilité de lever facilement et rapidement une armée, ni même une flotte, contrairement à Rome. Une bonne partie de l'armée de Hannibal était composé de mercenaires, celtes, ibères et numides.

Des renforts furent envoyés en Espagne (passage obligé, les romains ayant la supériorité navale depuis la première guerre punique) rejoindre Hasdrubal (lui aussi frère de Hannibal), mais cette fois les romains ne se sont pas fait surprendre, en faisant tout pour empêcher que Hasdrubal rejoigne Hannibal.

En plus du front Ibère, les romains ont également du ouvrir un front contre les Macédoniens, Hannibal ayant scellé une alliance avec Philippe V, roi de Macédoine.

Bref, coté romains c’était loin d’être calme après la bataille de Cannes, et coté Hannibal, il a fait ce qu'il a pu avec les faible moyens qu'il avait

Les commentaires sont généralement de qualité sur ce site, mais cette fois c'est un feu d'artifice. Merci les gens !!

a écrit : Il ne s'est pas reposé sur ses lauriers, loin de la.

Il occupa la péninsule pendant 13 ans, mais faute d'engin de siège et de suffisament de ravitaillement/renforts, il ne pouvait pas marcher sur Rome.

Après la bataille de Cannes, il envoya Mago Barca (son frère, qui durant la
bataille de Cannes tenait le centre, soit la position la plus faible) à Carthage, qui présentât au sénat un sac rempli de bagues : ceux récupérés sur les sénateurs et equites preuve de leur victoire éclatante. Cependant, Carthage était avant tout une cité marchande, et ne voulait pas financer indéfiniment une guerre qu'ils voyaient comme un projet émanant des Barcides, se disant que les coûts surpassaient les gains.

De plus, Carthage n'avait pas la possibilité de lever facilement et rapidement une armée, ni même une flotte, contrairement à Rome. Une bonne partie de l'armée de Hannibal était composé de mercenaires, celtes, ibères et numides.

Des renforts furent envoyés en Espagne (passage obligé, les romains ayant la supériorité navale depuis la première guerre punique) rejoindre Hasdrubal (lui aussi frère de Hannibal), mais cette fois les romains ne se sont pas fait surprendre, en faisant tout pour empêcher que Hasdrubal rejoigne Hannibal.

En plus du front Ibère, les romains ont également du ouvrir un front contre les Macédoniens, Hannibal ayant scellé une alliance avec Philippe V, roi de Macédoine.

Bref, coté romains c’était loin d’être calme après la bataille de Cannes, et coté Hannibal, il a fait ce qu'il a pu avec les faible moyens qu'il avait
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Manifestement tu connais ton sujet !

a écrit : Les commentaires sont généralement de qualité sur ce site, mais cette fois c'est un feu d'artifice. Merci les gens !! C’est clair, merci Stopi27 pour cette anecdote, elle est vraiment top.
Et merci Tybs et Epoxy pour ces superbes commentaires.
Bonne soirée à tous

a écrit : C’est clair, merci Stopi27 pour cette anecdote, elle est vraiment top.
Et merci Tybs et Epoxy pour ces superbes commentaires.
Bonne soirée à tous
Ça me fait marrer que tout le monde remercient Tybs et Epoxy même lorsqu'ils ne disent rien ^^

Félicitations les gars, beau succès populaire !

a écrit : Ça me fait marrer que tout le monde remercient Tybs et Epoxy même lorsqu'ils ne disent rien ^^

Félicitations les gars, beau succès populaire !
C'est vrai que c'est étonnant de remercier Epoxy qui n'a pas commenté et d'oublier evryday qui a fait l'un des plus beaux commentaires cette semaine !!

D'ailleurs merci à toi evryday pour ce partage d'expérience !

a écrit : Ça me fait marrer que tout le monde remercient Tybs et Epoxy même lorsqu'ils ne disent rien ^^

Félicitations les gars, beau succès populaire !
L’erreur est humaine…
Désolé @Kepotx, ça doit être les 4 lettres communes avec vos pseudos… kEPOtX et EPOXy. Je ne suis pas le premier à les confondre par ailleurs.
Tybs n’a pas dit grand chose mais la vidéo est cool. Simple et efficace pour se faire une vague idée de la stratégie employée.
Bref, super commentaire Kepotx ;-) merci
Bonne soirée à tous

a écrit : Il s'agit d'une bataille qui est énormément étudié par les différents stratèges militaires tout au long de l'histoire. Pour résumer grossièrement le déroulé de la bataille :
Les deux blocs d'infanteries se font faces, tandis que les cavaleries sont situés dans les ailes. Hannibal a placé l�
39;infanterie celte et ibère, légère, au centre, tandis qu'il place ses troupes africaines sur les flancs.
Coté infanterie, les carthaginois encaissent les assauts romains, et font une légère retraite contrôlé, aspirant les forces romaines.
Pendant ce temps, la cavalerie carthaginoise prend le dessus sur les romains : La cavalerie celte et ibère prend le dessus sur la cavalerie romaine, et va au secours de la cavalerie numide, luttant contre la cavalerie allié romaine.
Hannibal va alors faire faire des mouvements a ses troupes d'élites pour renforcer l'arc de cercle qui se forme, puis la cavalerie s’abat sur l’arrière de la formation romaine.

D'un point de vue d'un simple soldat, qui n'avait pas une vision d'ensemble du champ de bataille cela devait être terrifiant : Au fur et a mesure, les soldats étaient de plus en plus serrés, au point d'avoir du mal a utiliser leur bouclier correctement. A gauche, et a droite, des bruits de combats, étouffé par le chaos. Mais, avec la poussière soulevé par la bataille, difficile de voir ce qui se passe. Ne serait-ce pas le moment de fuir ? et si la déroute avait déjà commencé ? Je suis protégé de face par mon bouclier, de flancs par mes camarades, mais si quelque chose nous attaque de derrière, c'est la fin... notre cavalerie nous protège elle toujours de la cavalerie adverse ? ou, comme nous, et-elle en mauvaise posture ?

De ce point de vu la, encercler l'ennemi peut être dévastateur. Avec une ligne de front bien droite, on sait qu'on peut fuir a tout moment, et tourner le dos a l'ennemi est dangereux, donc autant continuer a se battre. Mais si on commence a se faire encercler, la fuite est de plus en plus compliquer. des l'instant ou on comprend (ou qu'on croit) que l'ennemi nous encercle, c'est une question de temps avant que la fuite ne devienne impossible. Si, en plus de ca, cela se passe mal au front, le calcul est vite fait : il n'y a plus que deux choix, soit fuir maintenant, tant qu'il est possible, soit continuer a se battre, mais avec un énorme risque de se faire enfermer par l'armée adverse, et devoir se battre jusqu’à la mort ou la capture.Des qu'un mouvement de déroute est lancé, c'est le début de la fin, vu que sans une formation solide, une armée est bien moins efficace, et que l'effet boule de neige va inciter d'autre soldats a fuir. Ajouter cela une cavalerie qui va soit pourchasser les fuyards, soit au contraire enfermer la poche de soldats, et c'est le chaos.

Pour rappel, Hannibal avait déjà détruit deux armées consulaires, et il avait fallu déployer de nouveaux soldats pour la bataille de Cannes, il n'y avait donc pas tant de vétéran que ça, ce qui joue énormément sur le moral et la capacité à empêcher une déroute complète.

On pourrait faire énormément d'anecdotes autours des guerres puniques, que ce soit la bataille du lac Trasimene, de la Trebia, ou encore la bataille du Cap Ecnome qui a vu s'affronter 300.000 hommes... sur mer.
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Superbe complètement merci pour ça.
Bluffant tout de même de voir la précision sur le déroulement de la bataille que l’on a, 2500 ans après la bataille.

a écrit : C’est clair, merci Stopi27 pour cette anecdote, elle est vraiment top.
Et merci Tybs et Epoxy pour ces superbes commentaires.
Bonne soirée à tous
Ravi d'avoir posté cette anecdote !
Je l'avais proposé il y a 2-3 ans mais elle n'avait pas dû être retenue. J'ai donc rententé ma chance il y a quelques semaines car je trouvais cette anecdote pertinente et intéressante, et effectivement les compléments en commentaires sont un régal d'explication :)

Commentaire supprimé Et tu pourrais nous faire profiter de ce que tu en as retenu ?

a écrit : Il s'agit d'une bataille qui est énormément étudié par les différents stratèges militaires tout au long de l'histoire. Pour résumer grossièrement le déroulé de la bataille :
Les deux blocs d'infanteries se font faces, tandis que les cavaleries sont situés dans les ailes. Hannibal a placé l�
39;infanterie celte et ibère, légère, au centre, tandis qu'il place ses troupes africaines sur les flancs.
Coté infanterie, les carthaginois encaissent les assauts romains, et font une légère retraite contrôlé, aspirant les forces romaines.
Pendant ce temps, la cavalerie carthaginoise prend le dessus sur les romains : La cavalerie celte et ibère prend le dessus sur la cavalerie romaine, et va au secours de la cavalerie numide, luttant contre la cavalerie allié romaine.
Hannibal va alors faire faire des mouvements a ses troupes d'élites pour renforcer l'arc de cercle qui se forme, puis la cavalerie s’abat sur l’arrière de la formation romaine.

D'un point de vue d'un simple soldat, qui n'avait pas une vision d'ensemble du champ de bataille cela devait être terrifiant : Au fur et a mesure, les soldats étaient de plus en plus serrés, au point d'avoir du mal a utiliser leur bouclier correctement. A gauche, et a droite, des bruits de combats, étouffé par le chaos. Mais, avec la poussière soulevé par la bataille, difficile de voir ce qui se passe. Ne serait-ce pas le moment de fuir ? et si la déroute avait déjà commencé ? Je suis protégé de face par mon bouclier, de flancs par mes camarades, mais si quelque chose nous attaque de derrière, c'est la fin... notre cavalerie nous protège elle toujours de la cavalerie adverse ? ou, comme nous, et-elle en mauvaise posture ?

De ce point de vu la, encercler l'ennemi peut être dévastateur. Avec une ligne de front bien droite, on sait qu'on peut fuir a tout moment, et tourner le dos a l'ennemi est dangereux, donc autant continuer a se battre. Mais si on commence a se faire encercler, la fuite est de plus en plus compliquer. des l'instant ou on comprend (ou qu'on croit) que l'ennemi nous encercle, c'est une question de temps avant que la fuite ne devienne impossible. Si, en plus de ca, cela se passe mal au front, le calcul est vite fait : il n'y a plus que deux choix, soit fuir maintenant, tant qu'il est possible, soit continuer a se battre, mais avec un énorme risque de se faire enfermer par l'armée adverse, et devoir se battre jusqu’à la mort ou la capture.Des qu'un mouvement de déroute est lancé, c'est le début de la fin, vu que sans une formation solide, une armée est bien moins efficace, et que l'effet boule de neige va inciter d'autre soldats a fuir. Ajouter cela une cavalerie qui va soit pourchasser les fuyards, soit au contraire enfermer la poche de soldats, et c'est le chaos.

Pour rappel, Hannibal avait déjà détruit deux armées consulaires, et il avait fallu déployer de nouveaux soldats pour la bataille de Cannes, il n'y avait donc pas tant de vétéran que ça, ce qui joue énormément sur le moral et la capacité à empêcher une déroute complète.

On pourrait faire énormément d'anecdotes autours des guerres puniques, que ce soit la bataille du lac Trasimene, de la Trebia, ou encore la bataille du Cap Ecnome qui a vu s'affronter 300.000 hommes... sur mer.
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Votre description fait penser à la fin de la « bataille des bâtards » (série Game of thrones)

Au final que nous reste t-il des carthaginois a l'opposé des Romains ?

Le vieux dicton on a perdu une bataille mais pas la guerre était complètement valable.

J'imagine mal un magistrat partir guerroyer aujourd'hui... Mais sans aucun doute la fonction était tout autre à l'époque.

José-Maria de HEREDIA
1842 - 1905

Après Cannes

Un des consuls tué, l'autre fuit vers Linterne
Ou Venuse. L'Aufide a débordé, trop plein
De morts et d'armes. La foudre au Capitolin
Tombe, le bronze sue et le ciel rouge est terne.

En vain le Grand Pontife a fait un lectisterne
Et consulté deux fois l'oracle sibyllin ;
D'un long sanglot l'aïeul, la veuve, l'orphelin
Emplissent Rome en deuil que la terreur consterne.

Et chaque soir la foule allait aux aqueducs,
Plèbe, esclaves, enfants, femmes, vieillards caducs
Et tout ce que vomit Subure et l'ergastule ;

Tous anxieux de voir surgir, au dos vermeil
Des monts Sabins où luit l'oeil sanglant du soleil,
Le Chef borgne monté sur l'éléphant Gétule.

a écrit : Au final que nous reste t-il des carthaginois a l'opposé des Romains ?

Le vieux dicton on a perdu une bataille mais pas la guerre était complètement valable.

J'imagine mal un magistrat partir guerroyer aujourd'hui... Mais sans aucun doute la fonction était tout autre à l'époque.
Oui, la fonction politique et martiales étaient fortement liés, ce qui n’était pas sans conséquences :
- L'armée était commandé par deux consuls (pour ne pas donner tout les pouvoirs a un seul homme), alors élu pour un an.
- La notion de "Dignitas" est très importante dans la république romaine, créant une forte incitation à toujours être en quête de gloire et de prestige
- Les victoires militaires apportent la gloire et le prestige

On a donc un système ou ceux commandant les armées doivent avoir des victoires militaires, mais on peu de temps pour le faire. Cela incite parfois les consuls à prendre de gros risque, comme préférer un assaut frontal plutôt qu'un long siège, ou livrer bataille alors que ce n'est pas forcement le meilleur moment.

Ce système incite également a la guerre : en temps de paix, pas de victoire militaire possible. Certains consuls vont donc mettre le feu aux poudres, pour pouvoir déclencher des guerres, pour ne pas être inutile. Un exemple classique est le cas de Jules César, se servant habilement d'une crise migratoire chez les helvètes pour faire une expédition militaire en dehors de la gaule narbonaise, ce qui de fil en aiguille va le mener a conquérir la gaule tout entière