Hisashi Ouchi fut un Japonais exposé à la plus haute dose de radiation de l'Histoire. En 1999, un accident dû à) une erreur humaine survint à la centrale de Tokaimura, au Japon, et Ouchi fut exposé à une dose record de 17 sieverts (Sv) de radiation, soit 170 fois la dose considérée comme dangereuse pour la santé. Il eut de graves brûlures, une atteinte sévère à son système immunitaire et mourut quelques mois plus tard.
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Commentaires préférés (3)
Cette anecdote sent fort le débat sur les unités à utiliser ici. ^^
Je pense que la première phrase mériterait un ajout : "plus haute dose déterminée ou calculée" car cela me parait présomptueux de considérer qu'il s'agit de la plus forte exposition de l'Histoire avec un grand H même si la dose reçue dans cet espace confiné reste évidemment énorme. Pour avoir un ordre de grandeur : le syndrome d'irradiation aiguë se produit pour des doses radioactives dépassant le sievert (ou 100 Rad) ou un débit supérieur à 100 mSv/h ou 1 gray en moins de dix heures.
Et si vous souhaitez voir à quoi ressemblait Hisashi Ouchi après l'accident, je met le lien en dessous mais je préviens qu'il est à absolument éviter pour les âmes sensibles (vous êtes prévenu, non vraiment je rigole pas).
mysteriousfacts.com/hisashi-ouchi/
J'ai entendu parler de ça et vu des photos, effectivement âme sensible s'abstenir ne jouer pas les héros
Et d'un autre côté, c'est une façon de montrer à quel point c'est horrible le nucléaire alors sous forme d'arme comme ont en as...
Je crois avoir aussi entendu dans le reportage de l'époque qu'il n'avais pas été consentant pour ce qu'ils ont fait de lui a l'étudier et le maintenir en vie comme ils l'ont fait, ils les a supplier de nombreuses fois d'abréger ses souffrances c'est vraiment insupportable jusqu'au bout cette histoire.
Je me disais la même chose. Je pense que les Japonais au niveau de ground zero a Hiroshima ou Nagasaki on du en prendre pas mal de radiation. Les ouvriers envoyés par l'Union Soviétique autour du pied d'éléphant. Ou les sous-mariniers qui sont allé bricoler un système de refroidissement dans le K-19. Ceux là sont morts dans le mois. D'ailleurs le Lieutenant Boris Korchilov aurait reçu une dose de 54 Sv et mourut dans la semaine. J'emploi le conditionnel car ça reste la période soviétique donc les infos sont à prendre prudemment.
fr.wikipedia.org/wiki/K-19
Sans vouloir être cynique, je pense que la grande longévité de Hisahi Ouchi alors qu'il devait être assez évident pour les médecins qu'il ne survivrait pas, vient de l'objet d'étude qu'il représentait.
Observer les effets des doses importantes de radiation en milieu contrôlé, tester des traitements, voir combien de temps on peut survivre sans chromosome donc virtuellement sans métabolisme, etc. Il a donc reçu un acharnement thérapeutique.
Tous les commentaires (27)
Cette anecdote sent fort le débat sur les unités à utiliser ici. ^^
Je pense que la première phrase mériterait un ajout : "plus haute dose déterminée ou calculée" car cela me parait présomptueux de considérer qu'il s'agit de la plus forte exposition de l'Histoire avec un grand H même si la dose reçue dans cet espace confiné reste évidemment énorme. Pour avoir un ordre de grandeur : le syndrome d'irradiation aiguë se produit pour des doses radioactives dépassant le sievert (ou 100 Rad) ou un débit supérieur à 100 mSv/h ou 1 gray en moins de dix heures.
Et si vous souhaitez voir à quoi ressemblait Hisashi Ouchi après l'accident, je met le lien en dessous mais je préviens qu'il est à absolument éviter pour les âmes sensibles (vous êtes prévenu, non vraiment je rigole pas).
mysteriousfacts.com/hisashi-ouchi/
J'ai entendu parler de ça et vu des photos, effectivement âme sensible s'abstenir ne jouer pas les héros
Et d'un autre côté, c'est une façon de montrer à quel point c'est horrible le nucléaire alors sous forme d'arme comme ont en as...
Je crois avoir aussi entendu dans le reportage de l'époque qu'il n'avais pas été consentant pour ce qu'ils ont fait de lui a l'étudier et le maintenir en vie comme ils l'ont fait, ils les a supplier de nombreuses fois d'abréger ses souffrances c'est vraiment insupportable jusqu'au bout cette histoire.
Effectivement, photos et récits cauchemardesques… On apprend d’ailleurs dans l’article que les médecins ont réussi à le maintenir en vie 80 jours, apparement contre son gré.
Non vraiment, n’allez pas voir l’article si vous êtes sensible.
J'ai mis le lien car ce sont des photos célèbres mais je commence à me demander si c'est une bonne idée.
Je me disais la même chose. Je pense que les Japonais au niveau de ground zero a Hiroshima ou Nagasaki on du en prendre pas mal de radiation. Les ouvriers envoyés par l'Union Soviétique autour du pied d'éléphant. Ou les sous-mariniers qui sont allé bricoler un système de refroidissement dans le K-19. Ceux là sont morts dans le mois. D'ailleurs le Lieutenant Boris Korchilov aurait reçu une dose de 54 Sv et mourut dans la semaine. J'emploi le conditionnel car ça reste la période soviétique donc les infos sont à prendre prudemment.
fr.wikipedia.org/wiki/K-19
Sans vouloir être cynique, je pense que la grande longévité de Hisahi Ouchi alors qu'il devait être assez évident pour les médecins qu'il ne survivrait pas, vient de l'objet d'étude qu'il représentait.
Observer les effets des doses importantes de radiation en milieu contrôlé, tester des traitements, voir combien de temps on peut survivre sans chromosome donc virtuellement sans métabolisme, etc. Il a donc reçu un acharnement thérapeutique.
Je pensais effectivement à ceux du K-19. Pour les explosions nucléaires, les premiers tués le sont par le souffle, puis la chaleur, le retour de souffle et enfin les retombées radioactives mais la zone est tellement grande que je ne suis pas certains qu'on atteigne les doses évoquées dans l'anecdote en espace confiné.
On pourrait citer la toute première lueur qui effectivement est radioactive mais je ne sais pas si c'est vraiment ça qui tue ou le souffle.
la science est parfois cruelle.
pas de peau, pas de globules blancs, même plus de chromosomes, bien qu'il n'y ait plus rien à faire pour lui, les médecins (les meilleurs) l'ont maintenu en vie malgré les supplications du patient 84 jours durant.
d'un point de vue humain, c'est cruel comme acte.
du point de vue scientifique, c'est tout un autre débat.il faut bien un cobaye pour apprendre à sauver des vies en cas d'irradiation. mais là où le bas blesse, il s'agissait d'un homme pas un rat ni une souris. jmcmb!
Ouais, il a bien dû bien morfler pendant 80j... la frontière entre intérêt scientifique et déontologie n'est pas toujours claire à fixer. Même s'il n'était pas volontaire, respect au gars.
Bonjour. Je suis d'accord avec vous. N'ayant pas les conversions adéquates, je me pose la question si les personnes ayant étés exposées au "Demon core"(Le mortel Demon core:
secouchermoinsbete.fr/53983-le-mortel-demon-core via @moinsbete , fr.m.wikipedia.org/wiki/Demon_core), ne l'ont pas été de manière plus importante que la personne citée dans cette anecdote.
Effectivement, en l'état la phrase veut dire qu'une dose plus forte n'existe pas, qu'il s'agit d'un maximum même théorique. Il aurait fallu au mínimum parler d'un max. subi pour un être vivant, pour un être humain, enregistré, sur terre...
Le pire dans cette anecdote n'est pas l'accident, mais le fait de s'être servi de lui comme cobaye, contre son gré, pendant 83 jours de souffrances insoutenables.
Ouchi est généralement désigné par les médias généralistes comme l'homme le plus radioactif de l'histoire. Or, comme nous le savons tous ces médias n'ont absolument jamais rien dramatisé ou exagéré de toute l'histoire, surtout pas en parlant du nucléaire. En tout cas c'est un peu différent de ce que dit l'anecdote, qu'il aurait reçu la plus importante dose de radiation de l'histoire.
L'histoire de Hisachi Ouchi est intéressante surtout du point de vue médical, mais vu que beaucoup ici se posaient la question j'ai été faire quelques recherches pour savoir si il s'agissait effectivement comme le dit l'anecdote de l'homme ayant reçu la plus forte dose de radiation de tous les temps.
Et la réponse est un peut-être mais probablement pas, enfin c'est compliqué ça dépend.
Soit on mesure simplement la dose de radiation reçue et on l'exprime en grays ou en rads, soit on mesure la dose équivalente qui s'exprime en sieverts ou en rem. La dose équivalente correspond à la dose absorbée multipliée par des facteurs qui représentent à la fois la vulnérabilité des organes qui ont reçu la dose et la dangerosité du type de radiation absorbée par ces organes. C'est pour cela que Ouchi a reçu une dose si impressionnante en sieverts, il avait littéralement son torse collé à une source critique de neutrons, il est difficile d'imaginer plus nocif.
Mais je ne trouve nulle part la dose absorbée (en grays) pour Hisashi Ouchi et la dose équivalente (en sieverts) étant plus difficile à calculer elle n'est pas disponible pour de nombreuses victimes de Chernobyl par exemple, donc il est difficile de comparer.
Le demon core était bien méchant aussi mais à priori quand même en dessous.
En conclusion on peut probablement dire que c'est l'homme qui a reçue la dose la plus nocive dans l'histoire, même si c'est dur à vérifier, mais il y a de bonnes chances pour qu'il n'ait pas reçu la plus grande dose de radiation dans l'absolu comme le laisse entendre l'anecdote.
@Seraphyn et autres personnes qui on l'air de toucher un peu : est-ce qu'il y a une notion de temps dans la quantification de la radioactivité reçue ?
Je précise : Ouchi a reçu une très forte dose mais sur un laps de temps assez court. Est-ce qu'on pourrait considérer que quelqu'un ayant bossé avec du matériel peut-être moins dangereux mais pendant beaucoup plus longtemps sans être protégé (par exemple Curie qui a beaucoup côtoyé la radioactivité) aurait reçu au final une dose plus importante ? Bref, est-ce que le sievert (ou autre unité) intègre une notion de durée ? Merci
Les photos sont super impressionnantes!
A ce stade c’est un euphémisme de parler de grave brûlure!
On dirait un lièvre grillé suspendu dans une vitrine de boucherie ! Terrifiant !
Oui il y a une quantification au niveau du temps qui est très importante. Recevoir une forte dose sur 1min ou sur 50 ans n'est pas la même chose pour l'organisme.
Je n'ai pas la motivation pour écrire un roman en décrivant les conséquences au niveau atomique, mais une irradiation c'est une brûlure. Comme un coup de soleil par exemple. Dans un coup de soleil a indice UV égal, si tu restes dessous 10min ou 2h le résultat sera différent.
De même vivre dans une cave bretonne pleine de radon ou y descendre de temps en temps n'aura pas les mêmes conséquences.
Dans les services de médecine nucléaire ou en centrale, on vérifie a l'aide de dosimètres que le personnel n'est pas exposé à de trop forte doses. Et ils sont interprétés en fonction du temps. Il y a une dose a ne pas dépasser sur la semaine, mois, année...
C'est aussi pour ça qu'il y a un nombre de radio/scanner a ne pas dépasser par an.
En radiothérapie on va aussi considérer le temps, la dose et la sensibilité des différents organes, le but étant de déposer un maximum de dose dans la tumeur et un minimum dans les tissus sains, tout en ayant l'effet désiré ... Alors que le rayonnement ionisant a la sortie la source peut ne pas varier beaucoup.
Et les matériaux radioactifs aussi ont une notion de temps. Prends un bout d'uranium aujourd'hui et revient dans 200 ans, il n'aura plus les mêmes propriétés.
Et comme un couillon je suis allé voir… Ca fait froid dans le dos, pauvre homme, quel supplice.
Pour ceux qui seraient tentés mais un peu trop sensibles, passez votre chemin, sérieusement.
En effet, on voit ses fessees sur une des photos, c'est à éviter pour ceux qui sont choqués par la nudité.
Ca depends, si tu prend un bout d’uranium 238, tu peux revenir dans 200 ans, il aura pas bougé ; sa période est en effet de 4.5 milliard d’année.
L’uranium 232 a lui une période de 69 ans.
(Je sais que tu sais, c’est juste pour rajouter un fun fact)
Sauf que du coup l'uranium appauvri (238) il se manipule sans trop de danger .
Même sans être Japonais, si on reçoit une dose au delà se la dose létale, quel que soit la substance, on en meurt. C´est bien triste.