Il y a 200 ans, on faisait de l'agriculture urbaine à Paris

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Du XVIe au XIXe siècle, Paris accueillit en banlieue et en ville de hauts murs en forme de labyrinthe. Il s'agissait de "murs à fruits" permettant par exemple de produire des pêches à Montreuil, à côté de Paris. Ils permettaient de gagner jusqu'à 10°C, bien avant l'invention de la serre. Jusqu'à 17 millions de pêches étaient produites chaque année à Montreuil par exemple.

Ces murs protégeaient les cultures du vent, emmagasinaient la chaleur du soleil dans la journée et la restituaient la nuit. Les murs à fruits tombèrent en désuétude non seulement à cause des serres qui sont apparues en même temps que les progrès dans la fabrication de verre plat mais aussi à cause des progrès des transports et notamment du chemin de fer qui permettait de cultiver les fruits dans le midi et les acheminer rapidement dans la capitale. La pression immobilière leur a donné le coup de grâce.


Commentaires préférés (3)

En ce moment il faut surtout la garder la pêche...

a écrit : Il y a toujours une femme urbaine à Paris : la caverne.co
Ça se trouve dans un parking abandonné, et ils cultivent des légumes qui n'ont pas besoin de beaucoup de lumière, comme des endives ou des champignons.

Il y a aussi un projet de ferme urbaine géante sur le toit d'un centre d'
exposition : www.paris.fr/pages/en-2020-la-plus-grande-ferme-urbaine-au-monde-sera-a-paris-6573 Afficher tout
À mon avis il y en a plus qu’une de « femme urbaine » à Paris. Surtout sur un parking abandonné et donnant lieux à un développement de champignons.

a écrit : J’espère qu’ils prenaient le temps de nettoyer le sol. Parce qu’avec tous les fruits mûrs tombés et la chaleur, ça ne devait pas sentir la pêche. Tu imagines des tas de pêches pourries sur le sol ? Au contraire, il ne devait pas y avoir beaucoup de fruits qui tombaient au sol car ces cultures étaient faites en espalier, c'est une technique qui consiste à tailler l'arbre et attacher les branches à un support pour qu'il ait une forme plate : toutes les branches étaient plaquées contre le mur et régulièrement espacées, pour bénéficier uniformément de la chaleur du mur, et tous les fruits étaient donc bien visibles et accessibles. Alors en y consacrant la main d'oeuvre suffisante les fruits devaient être systématiquement cueillis juste à point et il devait y avoir très peu de perte. D'autant plus après avoir fait l'investissement de consaçrer du terrain en ville pour cet usage, de construire des murs et de tailler et entretenir ces arbres, on n'allait pas négliger de cueillir le moindre fruit !

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Tous les commentaires (18)

En ce moment il faut surtout la garder la pêche...

J’espère qu’ils prenaient le temps de nettoyer le sol. Parce qu’avec tous les fruits mûrs tombés et la chaleur, ça ne devait pas sentir la pêche.

a écrit : Il y a toujours une femme urbaine à Paris : la caverne.co
Ça se trouve dans un parking abandonné, et ils cultivent des légumes qui n'ont pas besoin de beaucoup de lumière, comme des endives ou des champignons.

Il y a aussi un projet de ferme urbaine géante sur le toit d'un centre d'
exposition : www.paris.fr/pages/en-2020-la-plus-grande-ferme-urbaine-au-monde-sera-a-paris-6573 Afficher tout
À mon avis il y en a plus qu’une de « femme urbaine » à Paris. Surtout sur un parking abandonné et donnant lieux à un développement de champignons.

a écrit : J’espère qu’ils prenaient le temps de nettoyer le sol. Parce qu’avec tous les fruits mûrs tombés et la chaleur, ça ne devait pas sentir la pêche. Tu imagines des tas de pêches pourries sur le sol ? Au contraire, il ne devait pas y avoir beaucoup de fruits qui tombaient au sol car ces cultures étaient faites en espalier, c'est une technique qui consiste à tailler l'arbre et attacher les branches à un support pour qu'il ait une forme plate : toutes les branches étaient plaquées contre le mur et régulièrement espacées, pour bénéficier uniformément de la chaleur du mur, et tous les fruits étaient donc bien visibles et accessibles. Alors en y consacrant la main d'oeuvre suffisante les fruits devaient être systématiquement cueillis juste à point et il devait y avoir très peu de perte. D'autant plus après avoir fait l'investissement de consaçrer du terrain en ville pour cet usage, de construire des murs et de tailler et entretenir ces arbres, on n'allait pas négliger de cueillir le moindre fruit !

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a écrit : Il y a toujours une femme urbaine à Paris : la caverne.co
Ça se trouve dans un parking abandonné, et ils cultivent des légumes qui n'ont pas besoin de beaucoup de lumière, comme des endives ou des champignons.

Il y a aussi un projet de ferme urbaine géante sur le toit d'un centre d'
exposition : www.paris.fr/pages/en-2020-la-plus-grande-ferme-urbaine-au-monde-sera-a-paris-6573 Afficher tout
a cette epoque Montreuil cetait la campagne et non une ville

Il y avait encore des murs de pêchers en espalier au jardin école de l'EDHM de montreuil (école départementale d'horticulture de Montreuil). C'etait dans les années 70 lors de mes études d'horticulteur. J'ai même eu l'occasion de faire la taille. C'est maintenant il y a bien longtemps et je ne suis pas sur qu'il y en ait encore.

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a écrit : a cette epoque Montreuil cetait la campagne et non une ville Regarde la photo : c'est pas la campagne qu'on voit juste derrière les murs à fruits. Ces murs avaient été construits en bordure immédiate du gros bourg que Montreuil était à l'époque et on rapidement été entourés par la ville quand elle s'est développée. C'est comme pour les carrières : on ne creusait pas délibérément sous la ville mais à proximité immédiate car on ne se disait pas "on va plutôt bâtir la ville loin des carrières / on va creuser les carrières loin de la ville, et s'embêter à transporter les pierres sur des kilomètres, afin que la ville puisse se développer sans être gênée par les carrières dans quelques siècles !".

J'apprend qu'à l'époque on ne pesait pas les pêches, on les comptait ;-)

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J’ai habité à Montreuil 3 ans et je viens seulement de comprendre pourquoi un quartier s’appelle le mur à pèches

a écrit : À mon avis il y en a plus qu’une de « femme urbaine » à Paris. Surtout sur un parking abandonné et donnant lieux à un développement de champignons. +1. Merci merci merci !!! J'avais vraiment besoin d'un peu d'humour...

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a écrit : À mon avis il y en a plus qu’une de « femme urbaine » à Paris. Surtout sur un parking abandonné et donnant lieux à un développement de champignons. Il y a aussi de petites fermés individuelles dans des apparts, en hydroponique, pour faire pousser des "tomates" (en tout cas le vendeur vous dira que c'est pour les tomates)

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C'est d'ailleurs là que Melies a créé son studio de prise de vues cinématographique "Montreuil les pêches"

a écrit : Il y avait encore des murs de pêchers en espalier au jardin école de l'EDHM de montreuil (école départementale d'horticulture de Montreuil). C'etait dans les années 70 lors de mes études d'horticulteur. J'ai même eu l'occasion de faire la taille. C'est maintenant il y a bien longtemps et je ne suis pas sur qu'il y en ait encore. Afficher tout Et bien si. Il en reste peu mais il en reste dans la rue de mon oncle notamment. Dans la rue de mon père en revanche le dernier a étais détruit par des enfants il y a 6-10 ans

a écrit : Et bien si. Il en reste peu mais il en reste dans la rue de mon oncle notamment. Dans la rue de mon père en revanche le dernier a étais détruit par des enfants il y a 6-10 ans Et c'est où s'ilte plaît ? Qu'on puisse découvrir un truc sympa en se baladant ?
Parce-que la ça fait "je sais où mais je ne vous le direz pas!" ;-)

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a écrit : Et c'est où s'ilte plaît ? Qu'on puisse découvrir un truc sympa en se baladant ?
Parce-que la ça fait "je sais où mais je ne vous le direz pas!" ;-)
C'est forcément dans le quartier des murs à pêches, où ont toujours été ces murs, alors ça doit etre possible de trouver les murs restants simplement en se baladant dans le quartier, et j'ai lu qu'il y a une association qui s'occupe de la préservation de ce patrimoine alors tu peux les contacter si ça t'intéresse poir savoir où ils sont exactement et pour pouvoir accéder aux murs qui seraient sur des propriétés privées.

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Je vais regarder ça quand nous aurons le droit de sortir ;-)

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