La Grande Armée de Napoléon était réputée pour la vitesse de ses déplacements avec souvent plus de 40 km par jour. Mais à la veille de la bataille d'Austerlitz, le IIIe Corps du Maréchal Davout repoussa encore les limites en parcourant 112 km lors d'une marche forcée de 44 heures.
Aussitôt arrivés après cette marche harassante (les hommes n'avaient eu que 8 heures de repos pour 36 heures d'effort), les soldats de Davout plongèrent dans la bataille d'Austerlitz, où ils se firent remarquer par leur combativité.
À titre de comparaison, la vitesse de marche de l'armée française en 1914 oscillait entre 20 et 30 km par jour, alors que les armées napoléoniennes effectuaient souvent des marches de 40, 50, voire 60 km.
Commentaires préférés (3)
Davout, le Maréchal de fer, est le seul général de Napoléon à ne jamais avoir été vaincu sur le champ de bataille. Certains historien le considère comme le meilleur général tactique de Napoléon.
Il était réputé pour être de caractère difficile et exigeant envers ses officiers, il se montrait particulièrement sévère sur l'entraînement et la discipline de ses troupes.
Un autre fait d'armes particulièrement impressionnant est la bataille d'Auerstaedt. Avec 26 000 hommes, Davout défait une armée prussienne de 66 000 hommes. Davout ne comptera que 4350 pertes, contre 13000 pertes pour les Prussiens.
Ce grand fait d'armes aurait probablement rendu Davout plus célèbre, si Napoléon n'avait remporté le même jour la bataille d'Iéna.
Pour honorer ce fait d'armes, le IIIe corps de Davout aura tout de même le privilège d'entrer le premier à Berlin.
Davout est un des plus grands militaires de l'Histoire française, "malheureusement" éclipsé par son contemporain de chef Napoléon qui avait - il faut le dire - le talent de s'entourer des bonnes personnes. Davout, surnommé "Le Maréchal de Fer" par les coalisés comme par ses concitoyens, est ainsi un des rares militaires de toute l'Histoire de l'humanité à n'avoir jamais perdu de bataille.
Chef historique du IIIème Corps dans la Grande Armée, celui-ci était réputé pour être le plus discipliné et le plus entraîné de tous, comportant donc les meilleurs soldats derrière la Garde Impériale. Ses trois divisionnaires historiques (Général de Division, chaque Corps étant alors composé de trois Divisions) Gudin, Friant et Morand étaient copains comme cochons et Napoléon les appelait "le brelan d'As". Aussi, la division Friant était appelée "La Division de Fer" par toute l'armée.
Accessoirement, cette marche évoquée dans l'anecdote permit à Davout d'arriver juste à temps et d'occuper le rôle le plus crucial durant la bataille d'Austerlitz. Il devait tenir l'aile droite/sud à un contre cinq contre les austro-russes pendant que le centre tenu par Soult se ruait à l'assaut du plateau du Pratzen, clé de voute du dispositif coalisé et dont dépendait la victoire.
Tout le plan de Napoléon reposait justement là-dessus, de montrer volontairement une faiblesse au sud pour inciter les coalisés à l'attaquer et donc quitter le Pratzen.
Et c'est donc le IIIème Corps de Davout, après avoir marché 36h sur les 44h précédant la bataille et arrivant littéralement deux heures avant son début, qui tiendra pendant des heures à un contre cinq laissant ainsi le temps à Napoléon d'occuper le Pratzen et rompre le dispositif allié, amenant à la victoire finale et entérinant alors cette bataille comme un modèle du genre encore enseigné par toutes les académies militaires au monde.
Autre fait d'arme occulté par la propagande impériale : la bataille d'Auerstaed, concomitante avec la bataille de Iéna.
Pendant que Napoléon avec les 3/4 de la Grande Armée se tapait 1/4 de l'armée prussienne, Davout avec les 20'000 hommes de son IIIème Corps se tapait le gros de l'armée prussienne composée de 70'000 hommes.
In fine, la réputation de Davout était telle que pendant les dernières années de l'Empire, époque à laquelle les coalisés avaient adopté la stratégie de ne jamais se battre contre Napoléon mais de combattre un à un ses subordonnés (ce qui leur permit d'ailleurs de gagner la 6ème Coalition), Davout était tout aussi craint et évité que Napoléon.
Une belle anecdote le montre : le 1er juillet 1815, donc treize jours après Waterloo et après même l'abdication de l'Empereur, il remporta la dernière bataille de l'épopée impériale (Bataille de Rocquencourt). Filant au sud après celle-ci avec ses 20'000 hommes, suivi donc par l'armée coalisée composée de centaines de milliers d'hommes, il lui suffit de se retourner et de montrer sa volonté de livrer bataille pour que ceux-ci s'enfuirent à toute vitesse dans la direction opposée !
Il faut dire que la guerre était presque finie et l'armistice en passe d'être signé, mais cela montre tout de même la crainte qu'il inspirait !
Quant à "plan stratégique" en parlant d'une bataille ça n'a pas de sens. On parle de tactique ou d'art opératif à la limite.
Et si les batailles n'avaient pas grand chose à voir avec la Première Guerre mondiale (qui elles-même n'avaient pas grand chose à voir avec la Seconde, etc.), la prise de drapeaux n'était pas "capitale pour la victoire", et ne fut jamais un but ultime. Cela était juste un honneur pour l'unité qui le prenait et un sacré boost au moral après la bataille/campagne, et un bel outil de propagande, mais jamais cela n'a eu un impact sur l'issue d'une bataille. A la limite après la bataille c'est un bon indicateur du résultat : beaucoup de drapeaux capturés concordent avec une fuite désordonnée de l'ennemi et donc beaucoup de prisonniers, alors qu'une poignée indique souvent une retraite en bon ordre.
Tous les commentaires (23)
Je trouve l'exploit d'autant plus impressionnant que j'imagine (mais pour le coup, je peux me tromper) que l'équipement des armées napoléoniennes était plus lourd que celui des armées de '14.
Davout, le Maréchal de fer, est le seul général de Napoléon à ne jamais avoir été vaincu sur le champ de bataille. Certains historien le considère comme le meilleur général tactique de Napoléon.
Il était réputé pour être de caractère difficile et exigeant envers ses officiers, il se montrait particulièrement sévère sur l'entraînement et la discipline de ses troupes.
Un autre fait d'armes particulièrement impressionnant est la bataille d'Auerstaedt. Avec 26 000 hommes, Davout défait une armée prussienne de 66 000 hommes. Davout ne comptera que 4350 pertes, contre 13000 pertes pour les Prussiens.
Ce grand fait d'armes aurait probablement rendu Davout plus célèbre, si Napoléon n'avait remporté le même jour la bataille d'Iéna.
Pour honorer ce fait d'armes, le IIIe corps de Davout aura tout de même le privilège d'entrer le premier à Berlin.
Outre l'agressivité des soldats (dont les officiers étaient payés pour chaque blessés ou morts du camp adverse), c'est surtout le plan stratégique de Napoléon qui est extraordinaire. Il réussit à gagner la bataille d'Austerlitz avec 65 000 hommes contre 90 000 Russes et 18 000 autrichiens soit presque la moitié.
Par contre, les batailles étaient bien différentes de celles des premières guerres mondiales. Par exemple, la prise de drapeaux ennemis était d'une importance capitale pour la victoire.
Avant les armées de Napoléon, c'était les legions romaines qui étaient les pros du déplacement rapide. Je cite:
Les légionnaires marchaient par cycles d'une heure, avec 50 minutes d'effort et 10 minutes de récupération. La cadence normale est de 5 kilomètres en 50 minutes. Cette cadence est maintenue pendant 5 à 7 heures de marche par jour. Il existe aussi une cadence accélérée à 7,2 kilomètres en 50 minutes, maintenue parfois pendant plusieurs heures (8 ou 9 exceptionnellement), en cas d’urgence (pour aller porter secours à une autre légion).
Soit de 25 à 65 Km par jour. Il aura fallut plus de 1.000 ans pour que cette efficacité soit atteinte, par les armées napoléoniennes justement. À noter que l'équipement qu'ils portaient pesait jusqu'à 40 kilos.
PS: J'ai utilisé cette anecdote (50 minutes de marche pour 10 minutes de repos) pour justifier à mon employeur mes pauses "trop fréquentes" qui respectait à peu près se partage avec succès.
Source: fr.m.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9gion_romaine section "Déplacement"
Davout est un des plus grands militaires de l'Histoire française, "malheureusement" éclipsé par son contemporain de chef Napoléon qui avait - il faut le dire - le talent de s'entourer des bonnes personnes. Davout, surnommé "Le Maréchal de Fer" par les coalisés comme par ses concitoyens, est ainsi un des rares militaires de toute l'Histoire de l'humanité à n'avoir jamais perdu de bataille.
Chef historique du IIIème Corps dans la Grande Armée, celui-ci était réputé pour être le plus discipliné et le plus entraîné de tous, comportant donc les meilleurs soldats derrière la Garde Impériale. Ses trois divisionnaires historiques (Général de Division, chaque Corps étant alors composé de trois Divisions) Gudin, Friant et Morand étaient copains comme cochons et Napoléon les appelait "le brelan d'As". Aussi, la division Friant était appelée "La Division de Fer" par toute l'armée.
Accessoirement, cette marche évoquée dans l'anecdote permit à Davout d'arriver juste à temps et d'occuper le rôle le plus crucial durant la bataille d'Austerlitz. Il devait tenir l'aile droite/sud à un contre cinq contre les austro-russes pendant que le centre tenu par Soult se ruait à l'assaut du plateau du Pratzen, clé de voute du dispositif coalisé et dont dépendait la victoire.
Tout le plan de Napoléon reposait justement là-dessus, de montrer volontairement une faiblesse au sud pour inciter les coalisés à l'attaquer et donc quitter le Pratzen.
Et c'est donc le IIIème Corps de Davout, après avoir marché 36h sur les 44h précédant la bataille et arrivant littéralement deux heures avant son début, qui tiendra pendant des heures à un contre cinq laissant ainsi le temps à Napoléon d'occuper le Pratzen et rompre le dispositif allié, amenant à la victoire finale et entérinant alors cette bataille comme un modèle du genre encore enseigné par toutes les académies militaires au monde.
Autre fait d'arme occulté par la propagande impériale : la bataille d'Auerstaed, concomitante avec la bataille de Iéna.
Pendant que Napoléon avec les 3/4 de la Grande Armée se tapait 1/4 de l'armée prussienne, Davout avec les 20'000 hommes de son IIIème Corps se tapait le gros de l'armée prussienne composée de 70'000 hommes.
In fine, la réputation de Davout était telle que pendant les dernières années de l'Empire, époque à laquelle les coalisés avaient adopté la stratégie de ne jamais se battre contre Napoléon mais de combattre un à un ses subordonnés (ce qui leur permit d'ailleurs de gagner la 6ème Coalition), Davout était tout aussi craint et évité que Napoléon.
Une belle anecdote le montre : le 1er juillet 1815, donc treize jours après Waterloo et après même l'abdication de l'Empereur, il remporta la dernière bataille de l'épopée impériale (Bataille de Rocquencourt). Filant au sud après celle-ci avec ses 20'000 hommes, suivi donc par l'armée coalisée composée de centaines de milliers d'hommes, il lui suffit de se retourner et de montrer sa volonté de livrer bataille pour que ceux-ci s'enfuirent à toute vitesse dans la direction opposée !
Il faut dire que la guerre était presque finie et l'armistice en passe d'être signé, mais cela montre tout de même la crainte qu'il inspirait !
Quant à "plan stratégique" en parlant d'une bataille ça n'a pas de sens. On parle de tactique ou d'art opératif à la limite.
Et si les batailles n'avaient pas grand chose à voir avec la Première Guerre mondiale (qui elles-même n'avaient pas grand chose à voir avec la Seconde, etc.), la prise de drapeaux n'était pas "capitale pour la victoire", et ne fut jamais un but ultime. Cela était juste un honneur pour l'unité qui le prenait et un sacré boost au moral après la bataille/campagne, et un bel outil de propagande, mais jamais cela n'a eu un impact sur l'issue d'une bataille. A la limite après la bataille c'est un bon indicateur du résultat : beaucoup de drapeaux capturés concordent avec une fuite désordonnée de l'ennemi et donc beaucoup de prisonniers, alors qu'une poignée indique souvent une retraite en bon ordre.
Ils en parlent un peu ici :
www.musee-armee.fr/fileadmin/user_upload/Documents/Support-Visite-Fiches-Presentation/MA_drapeaux-cathedrale-st-Louis.pdf
A l'époque, prendre un drapeau, c'est déshonorer l'ennemi et lui enlever tout moyen de communication. "Importance capitale" est peut-être un peu fort mais cela joue quand même sur le déroulé de la bataille. A contrario, prendre un drapeau en 1914 n'a strictement aucune incidence.
Pour l'histoire d'être payés, c'est également dans ce musée que je l'avais appris mais il s'agit peut-être d'une fausse information. Il s'agissait de motiver les troupes à blesser l'ennemi plus qu'à le tuer. Un soldat blessé sur un champ de bataille c'est un fardeau dont il faut s'occuper. Un mort... bah c'est juste un mort.
J'ai parlé de plan "stratégique" car la bataille d'Austerlitz a été gagné grâce à plusieurs ruses de Napoléon bien avant la dite-bataille en faisant croire à l'ennemi à une retraite française et à une volonté de faire la paix plusieurs jours avant. J'ai pris le mot "stratégie" dans le sens de l'art d'organiser et de conduire un ensemble d'opérations militaires prévisionnelles et de coordonner l'action des forces armées. En gros, une action d'ensemble, planifiée sur du long-terme et permettant la victoire le jour J.
Mais si pour toi "stratégie = gagner la guerre" et "tactique = gagner une bataille" alors il s'agit effectivement d'une tactique.
Davout maréchal d'empire , reçu le titre de prince d'Eckmühl, a la suite d'une bataille remporté dans la ville éponyme, germanique je crois. Ce même eckmhul qu'on retrouve dans la BD lanfeust de troy. Car sa fille pour atténuer toit le sang verse par la guerre fit un don important a la commune de penmarch en Bretagne dans l'unique but d'y construire un phare, qui sauverait des vies. Ainsi on se retrouve avec 2 phares cote a cote
Accessoirement, le commandant de l'armée n'a pas besoin de ces drapeaux (indistinguables) pour savoir qu'il a mis telle unité à telle endroit, il n'y avait pas la radio et le GPS mais les plans d'action et les officiers d'ordonnance étaient là pour ça.
Quant à l'histoire de la paye au blessé, je n'ai jamais vu ça nulle part, et ça ne fait pas trop de sens. Le coup du blessé plus "utile" que le mort pour l'adversaire ça date au bas mot d'un siècle après Napoléon, et l'essor des réflexions actuaires/économiques autour de la guerre.
Merci pour tes précisions sur ce que tu entendais par stratégie ! Mais en effet, cela s'apparente plus à ce qu'on appelle "Grande Tactique" ou "Art Opératif" que de la stratégie :)
Je suis là pour me coucher moins bête et remplacer les infos erronées déjà présentes dans mon cerveau donc merci à toi pour les corrections.
Avez-vous lu les mêmes sources ? :-/
Garde Davout ! Qu'il arrêtait pas de crier
Et tout ça sans pervitine !
Tu connais de Chambure? C'est de l'or ce mec. ^^
Si tu ne connais pas je te conseille vivement la chaine YouTube de ''l'odieux connard'' et la vidéo sur de Chambure et si tu connais déjà I see you're a man of culture