Une panne de courant généralisée qui dura 24 heures en 1977 à New-York est en grande partie à l'origine de l'explosion du mouvement hip-hop. Les nombreux pillages de magasin d'électronique survenus permirent à des centaines de jeunes DJ de se procurer des platines, bien trop chères autrement.
Le mouvement hip-hop (dance, graffitis, mixage, phrasé) était apparu déjà depuis 1973 à New York mais se développait de façon très confidentielle, lors d’événements improvisés en plein air par les MCs (maîtres de cérémonie) dans des terrains vagues, des hangars abandonnés. Le hip-hop se posait en contre-culture du mouvement disco, alors en plein essor, avec ses codes de la rue. Les DJs New-Yorkais reprenaient des samples de soul et de funk et les rappeurs posaient dessus leurs textes.
Ce développement s'est fait très lentement au début car les platines coûtaient bien trop cher pour la grande majorité des jeunes talents en herbe qui venaient des ghettos New-Yorkais (notamment du Bronx). On comptait seulement une poignée de groupes/artistes de Hip Hop dans l'agglomération New-Yorkaise jusqu'à 1977. Les vols de platines lors du blackout de juillet 1977 ont vu le nombre de jeunes DJs exploser, on pouvait ensuite croiser des artistes Hip Hop "à chaque coin de rue", selon Disco Wizz (l'un des tout premiers DJs).
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youtu.be/m7oJ0gWu6w4
Pour ceux que ça intéresse, d'excellents mini reportages sur ARTE qui tracent les origines du rap en France.
Évidemment que dans les conditions du Bronx, de Brooklyn etc c'est très dur de vivre décemment (d'où le fait qu'ils parlent beaucoup du hustling, des drive by et autres), il a juste appelé un chat un chat...
Le Rap/Hip hop a 2 facettes et celle qui fait malheureusement le + parler d'elle, c'est la moins bonne. Je conseille à tous les amateurs d'écouter "Young niggaz" de 2Pac, où il incite les jeunes à devenir avocats plutôt que jouer les gangsters.
Merci beaucoup pour ces précisions. Cela n'est pas la première fois que je prends un réel plaisir à lire vos explications sur le vocabulaire ou la grammaire, d'où ma question, si je peux me permettre : d'où savez-vous toutes ces règles ? Est-ce lié à votre métier ou à votre culture personnelle ?
Cordialement.
Par contre, effectivement, les acronymes lexicalisés (devenu des noms communs en français) prennent bien la marque du pluriel comme laser, radar, sonar, ovni.
On pourrait même ajouter une question subsidiaire : "est-ce le hip-hop qui a créé le pillage ou le pillage qui a généré le hip-hop ?"
(à tous les mal lunés, bien sûr je plaisante...)
Je vous conseille la série : The Getdown qui retrace assez fidèlement la naissance de ce mouvement (:
Facile de dire que les gens sont des voleurs quand ils n'ont rien,facile d'opprimer et de faire culpabiliser.certains coms de certains(oui oui je parle de toi) puent la défaite, l'aigreur et malgré qu'ils écoutent du rail ou je ne sais quoi,ont de sacrés relents racistes...
Heureusement que SCMB est là pour que je puisse parfois les sortir de ma tête. Malheureusement, je le constate tous les jours, il m’est difficile de ne jamais faire de maladresses que ce soit dans mes commentaires ou anecdotes.
Finalement, je trouve que le plus intéressant dans les langues vivantes, c’est l’influence de son usage sur cette dernière. Quand est-ce que l’usage surpasse la règle établie ? Il n’y a presque que le langage pour proposer un tel phénomène. Un exemple pour la route avec la conjugaison particulière du verbe dire (de dicere en latin) et de tous ces dérivés (médire, prédire, interdire, maudire). Pourquoi dit-on « vous dites », « vous redites », mais « vous médisez », « vous prédisez », « vous interdisez », « vous maudissez » ? C’est un excellent exemple de l’influence de l’usage sur la règle établie. La « véritable » conjugaison est celle du verbe dire avec « vous dites ». Ce verbe se conjuguait dicitis au présent de l’indicatif en latin (« vous dites ») et dicite au présent de l’impératif (« dites »). Vers le XIIIe, par analogie avec d’autres verbes en — ire, comme ceux en — lire ou ceux en — uire, elle a été progressivement concurrencée par la forme — disez. C’est pourquoi dans les siècles qui suivent, nous retrouvons simultanément les deux formes dans les écrits. Le verbe « dire » très usité a résisté aux modifications, car contrairement à ce que l’on pourrait penser, plus un mot est utilisé d’une certaine forme et moins il varie dans son usage. Les autres verbes tels que prédire ou interdire ont donc évolué selon l’usage même s’ils ont gardé la forme — îtes au passé simple. Et cela se passe au Moyen-Âge. Un jour, nous écrirons surement « New-York », car cela nous paraitra plus cohérent et cela sera correct.
Je crois d’ailleurs qu’on peut toujours se poser la question si telle ou telle forme est correcte ou incorrecte, mais l’usage gagnera toujours sur la règle. Il existe la formule consacrée d’un tel phénomène : « Ainsi, plait à l’Usage. ». Bref, essayons d’être précis, soyons compréhensibles et restons compréhensifs sur les variations de langage, car elles ne dépendent pas de nous individuellement, mais de la majorité.
Milles excuses pour le petit hors-sujet.
Nous avons tendance à oublier que les élus sont là par la volonté du peuple et qu'un pays appartient avant tout à ses habitants.
Quant au racisme, il n'est pas l'apanage d'un seul peuple ou d'une seule race, il est universel et dans cette période de grand mixage des populations il en est d'autant plus exacerbé.
Mais nul doute que comme les couleurs de peaux, le racisme se dilura avec le temps.