La langue française est née en 842

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Le premier document en français date de 842. Il s’agit des "Serments de Strasbourg" qui marquent l’alliance militaire entre Charles le Chauve et Louis le Germanique, contre Lothaire Ier. Par la même occasion, cet accord constitue « l’acte de naissance de la langue française ». Auparavant, les textes officiels étaient en effet tous rédigés en latin.


Tous les commentaires (31)

J’ai une question que je me pose depuis longtemps. A votre avis ,pour les plus érudits, vers quelle époque pourrions nous remonter et discuter avec quelqu’un en le comprenant.
Xeme ? XIVeme siecle ? Plus tard ?

a écrit : J’ai une question que je me pose depuis longtemps. A votre avis ,pour les plus érudits, vers quelle époque pourrions nous remonter et discuter avec quelqu’un en le comprenant.
Xeme ? XIVeme siecle ? Plus tard ?
J'aurais dit à partir de 1500. Avec l’ordonnance de Villers-Cotter qui impose le français classique pour le droit et l’administration (1539).
Avant, on a du vieux français ou du français moyen et c’est assez difficile à comprendre (a l’écrit du moins) et plusieurs dialectes se parlent sur le territoires. Mais il est impossible de fixer une date précise tellement les langues changent lentement et pas toujours de la même façon partout.

a écrit : J'aurais dit à partir de 1500. Avec l’ordonnance de Villers-Cotter qui impose le français classique pour le droit et l’administration (1539).
Avant, on a du vieux français ou du français moyen et c’est assez difficile à comprendre (a l’écrit du moins) et plusieurs dialectes se parlent sur le territoires. M
ais il est impossible de fixer une date précise tellement les langues changent lentement et pas toujours de la même façon partout. Afficher tout
L'ordonnance de Villers-Cotterets fixe le français comme norme pour les actes (registres paroissiaux, justice, lois...) afin de les rendre compréhensibles pour tous (à la place du latin).
Elle n'empêche donc pas les différents dialectes de perdurer dans la vie quotidienne ; il est donc assez difficile de répondre à la question de Manu77 : notre français actuel descendant en grande partie de celui parlé dans la vallée de la Loire aux XV-XVIe siècles, il est probable que vous pourriez à peu près comprendre un tourangeau du XVe, voire du XIVe. En revanche, un occitan, un breton, un alsacien ou un flamand, vous auriez du mal dans leur langue maternelle (et ce, encore aujourd'hui !).
Tout dépend donc de la région, comme vous l'avez conclu.

Il faut aussi noter que les serments de Strasbourg ont été rédigés dans un français « artificiel », étant donné qu’ils reprenaient des éléments de latin, de dialectes de province et de langue urbaine pour former une même langue française.
Quant au texte, même si je vous conseille de le “lire” pour voir l’évolution de notre langue depuis le IXème siècle, je tiens à rappeler que l’on n’a pas conservé le texte original (uniquement prononcé à l’oral) mais seulement sa retranscription faite par Nithard, un érudit ami de Charles le Chauve, a posteriori. À prendre avec quelques réserves donc !

a écrit : L'ordonnance de Villers-Cotterets fixe le français comme norme pour les actes (registres paroissiaux, justice, lois...) afin de les rendre compréhensibles pour tous (à la place du latin).
Elle n'empêche donc pas les différents dialectes de perdurer dans la vie quotidienne ; il est donc assez difficile
de répondre à la question de Manu77 : notre français actuel descendant en grande partie de celui parlé dans la vallée de la Loire aux XV-XVIe siècles, il est probable que vous pourriez à peu près comprendre un tourangeau du XVe, voire du XIVe. En revanche, un occitan, un breton, un alsacien ou un flamand, vous auriez du mal dans leur langue maternelle (et ce, encore aujourd'hui !).
Tout dépend donc de la région, comme vous l'avez conclu.
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Je ne sais pas pourquoi, la fin du nom de Villers-Cotterets n'est pas passé dans mon commentaire sur mon téléphone. Mille excuses.

La question de Manu77 est d'autant plus difficile qu'il parle de "discuter avec quelqu'un" et non lire. Nous ne pouvons pas exactement savoir si le français écrit était prononcé de la même manière que nous le lisons actuellement. Et il y a de fortes chances que non car de nombreux changements orthographiques ont eu lieu à cause de l'oral justement.

a écrit : Il faut aussi noter que les serments de Strasbourg ont été rédigés dans un français « artificiel », étant donné qu’ils reprenaient des éléments de latin, de dialectes de province et de langue urbaine pour former une même langue française.
Quant au texte, même si je vous conseille de le “lire” pour voir l’évoluti
on de notre langue depuis le IXème siècle, je tiens à rappeler que l’on n’a pas conservé le texte original (uniquement prononcé à l’oral) mais seulement sa retranscription faite par Nithard, un érudit ami de Charles le Chauve, a posteriori. À prendre avec quelques réserves donc ! Afficher tout
Oui l'anecdote est peut-être un peu trop évasive sur le sujet. Il s'agit de "l'acte officiel de naissance de la langue française" mais certainement pas du français que l'on connait qui est une langue relativement jeune finalement.

Merci pour les quelques réponses que j’ai eu. J’avais bien pensé à l’ordonnance de Villers coterets mais je parlais bien d’une discussion hors langue locale évidemment.

a écrit : Merci pour les quelques réponses que j’ai eu. J’avais bien pensé à l’ordonnance de Villers coterets mais je parlais bien d’une discussion hors langue locale évidemment. Dans ce cas, effectivement, je pense qu'un habitant du Val de Loire du XVe, voire du XIVe siècle, et vous, pourriez entretenir une conversation sans trop de difficultés majeures (prononciation certainement différente, changement de sens de certains mots, expressions différentes, mais dans l'ensemble rien de vraiment choquant).
La principale difficulté résiderait certainement dans les différences totalement fondamentales de nos paradigmes : vous n'auriez certainement que peu de sujets de conversation mutuellement motivants.

a écrit : Voilà ! Et bien ça, ça ne veut strictement rien dire mais l'effet reste le même ! On pourrait traduire ça par : le roseau plie mais ne cède qu'en cas de pépins.