Le waterphone est un instrument de musique très utilisé pour faire des musiques de films d’horreur en raison du son produit, qui parait très disgracieux et anxiogène. L'instrument peut prendre différentes formes et est parfois utilisé pour de la musique contemporaine.
Commentaires préférés (3)
La musique contemporaine serait donc une horreur... Ça peut expliquer certaines choses... ;)
Je me permets de faire la pub pour une chaine Youtube plus qu'intéressante sur ce genre d'instrument, inconnue du grand public : L'Instrumentarium de l'Insolite : www.youtube.com/watch?v=fkmvEG1QI90
Un peu de culture, surtout quand c'est dynamique ne fait pas de mal :-)
On ne croirait peut-être pas mais les deux fonctionnent de manière tout à fait différente - bien que l'un soit forcément compris dans l'autre...
Je suis musicien et ai l'occasion de faire beaucoup de musique contemporaine. Généralement, ce sont des concerts avec un public restreint (une cinquantaine de personnes, là où je joue) mais complètement acquis: des personnes passionnées et renseignées, des musiciens amateurs et professionnels, des curieux n'y connaissant pas grand chose qui font des belles et surprenantes découvertes.
La spéculation existe sûrement à un certain niveau, cependant, en musique contemporaine, tu ne payes pas pour un nom.
Tu payes pour un travail de composition aux proportions gigantesques - je parle de semaines de travail en isolement en pensant à un ancien professeur de théorie dont les compositions ont été jouées au festival de Lucerne -, pour des musiciens qui doivent souvent eux-même conduire un travail de recherche pour la pratique instrumentale, pour la régie et les techniciens, etc.
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La musique contemporaine serait donc une horreur... Ça peut expliquer certaines choses... ;)
Je me permets de faire la pub pour une chaine Youtube plus qu'intéressante sur ce genre d'instrument, inconnue du grand public : L'Instrumentarium de l'Insolite : www.youtube.com/watch?v=fkmvEG1QI90
Un peu de culture, surtout quand c'est dynamique ne fait pas de mal :-)
L’angoisse d’avoir cette musique dans la tête après avoir regardé un film d’horreur le soir tout seul chez toi
Plaisanteries à part, je te rejoins complètement et merci pour cette explication sur les spéculations du marché de l'art...
On ne croirait peut-être pas mais les deux fonctionnent de manière tout à fait différente - bien que l'un soit forcément compris dans l'autre...
Je suis musicien et ai l'occasion de faire beaucoup de musique contemporaine. Généralement, ce sont des concerts avec un public restreint (une cinquantaine de personnes, là où je joue) mais complètement acquis: des personnes passionnées et renseignées, des musiciens amateurs et professionnels, des curieux n'y connaissant pas grand chose qui font des belles et surprenantes découvertes.
La spéculation existe sûrement à un certain niveau, cependant, en musique contemporaine, tu ne payes pas pour un nom.
Tu payes pour un travail de composition aux proportions gigantesques - je parle de semaines de travail en isolement en pensant à un ancien professeur de théorie dont les compositions ont été jouées au festival de Lucerne -, pour des musiciens qui doivent souvent eux-même conduire un travail de recherche pour la pratique instrumentale, pour la régie et les techniciens, etc.
Ecoutez "the banshee", écrit par Henry Cowell en 1925, où il utilise non pas les touches du piano, mais directement les cordes, pour produire une effet angoissant.
Et oui, il est fréquent en musique contemporaine pour le piano de travailler directement sur les cordes. C'est facile si tu veux penser que ça l'est, ça l'est beaucoup moins quand il s'agit d'interprétation rigoureuse. Les pianistes appliquent des repères à l'intérieur du piano vu qu'ils n'ont pas le repère du clavier, de plus il peuvent également "préparer" l'instrument, c'est à dire appliquer différents objets entre les cordes pour altérer le son et/ou faire ressortir les sons harmoniques - une feuille de papier, un bout de gomme...
De nouveau, il n'y a pas non plus une seule "musique contemporaine".
En musique spectrale par exemple, on va chercher à travailler de manière détaillée sur le son et l'intonation en prenant le temps d'apprécier le moindre détail apparement insignifiant. Pour ce faire, le compositeur travaille généralement avec un grand effectif afin de bénéficier d'une large palette de couleurs. Voir Atmosphères de György Ligeti qui a directement influencé ce courant.
En musique minimaliste - peut-être une des plus accessibles -, on joue de manière analogue avec le rhytme et la mélodie: des séquences se répètent inlassablement, laissant se glisser quelques variations. Voir Steve Reich, pionnier en la matière.
Beaucoup travaillent aussi avec des concepts larges comme le hasard, le choix et l'interprétation. John Cage, déjà connu sur SCMB, a créé des partitions qui ressemblent davantage à des jeux de plateau - et pour cause! L'interprète dispose de certaines données (les "règles du jeu") et interprète ensuite la pièce en prenant des décisions sur le moment même. On a alors un résultat étonnant: la pièce est reconnaissable, tout comme une partie d'échecs ne sera jamais rien d'autre qu'une partie d'échecs, cependant elle ne peut être jouée deux fois pareillement.
Certains préfèrent le concept de "théatre musical", style fidèle à la "musische" de la Grèce antique où la langue et le récit, la danse et le geste, la musique ne forment qu'un tout hybride. À voir: Sequenze de Berio.
Etc. Il y a autant de styles que de compositeurs et, bien évidement, il y a des compositeurs plus ou moins bons. Chaque époque a connu son lot de génies et de diletante, cependant, le niveau général est aujourd'hui très haut avec un grand nombre de hautes écoles de musique qui ont leur propre classe de composition et des ensembles dédiés à la littérature contemporaine dans presque chaque grande ville d'Europe.
Cependant, en parlant d'art contemporain, on désigne l'immense majorité du temps les arts plastiques et ses éléments les plus caricaturaux comme les monochromes, en soutenant à quel point seul le nom entre en jeu pour déterminer la valeur d'une oeuvre...
D'où la démarcation que j'ai essayé d'établir.
Appeler ça de la musique en utilisant un abat-jour, c’est assez osé…