Le pronom personnel "on" est issu du nom masculin latin "homo" qui signifie "être humain" et qui donna également le mot "homme". C'est pourquoi le verbe s'accorde toujours au singulier lorsqu'il a "on" comme sujet, bien que ce dernier réfère à un nombre pluriel.
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J'ai vérifié sur le site de l'académie française et, quand le "on" désigne un sujet déterminé, il convient alors d'accorder en genre et en nombre :
"Le pronom indéfini on, qui désigne un sujet dont on ignore le sexe ou le nombre, exige, en principe, un attribut ou un participe au genre non marqué, c’est-à-dire au masculin, et au singulier.
On écrira bien, en effet : On est parvenu à réduire le débit du fleuve ; On est fatigué de ce combat ; On n’est pas sûr du résultat.
Il arrive pourtant que on ne désigne pas les hommes en général, des personnes indéterminées, mais telle ou telle personne : dans ce cas, l’accord se fait tout naturellement en genre et en nombre.
C’est le sens qui commande, et le goût. On s’était fâchés ; On s’est séparées à regrets ; On est allés ensemble jusqu’au bout du chemin... ne sont donc pas des tournures fautives."
(Respectivement pays politiquement neutre avec un centre fort et pays ultra-polarisé...)
Et surtout pas avec la traduction utilisant le "on" en lieu et place du "nous".
Des preuves, des démonstrations, des critiques de mes sources?
Dans la phrase: "Si l'on croit sur parole, on risque des déboires.", le L' est-il autre chose qu'euphonique?
Le français a fait un peu pour réduire le hiatus et la cacophonie, mais qui qu'en croit de quiconque les quelconques créances [c'est beau comme le chant mélodieux du corbeau], je préfère de loin l'italien, de ce point de vue.
Précision importante : ceci ne concerne que le verbe, attention. En ce qui concerne les accords divers, l'Académie française a rendu son verdict il y a longtemps sur ce point.
Voici le lien en rapport avec ce sujet (site de l'Académie française) et le texte en copie plus bas. Bonne journée.
www.academie-francaise.fr/questions-de-langue#59_strong-em-on-nous-vous-accord-em-strong
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On, nous, vous (accord)
1. Le pronom indéfini on, qui désigne un sujet dont on ignore le sexe ou le nombre, exige, en principe, un attribut ou un participe au genre non marqué, c’est-à-dire au masculin, et au singulier.
On écrira bien, en effet : On est parvenu à réduire le débit du fleuve ; On est fatigué de ce combat ; On n’est pas sûr du résultat.
Il arrive pourtant que on ne désigne pas les hommes en général, des personnes indéterminées, mais telle ou telle personne : dans ce cas, l’accord se fait tout naturellement en genre et en nombre.
C’est le sens qui commande, et le goût. On s’était fâchés ; On s’est séparées à regrets ; On est allés ensemble jusqu’au bout du chemin... ne sont donc pas des tournures fautives.
Littré relevait déjà chez Corneille, Molière, Racine, La Bruyère, Marivaux ou Rousseau de nombreux exemples de cet accord selon le sens, qui caractérise la syllepse, et se retrouve d’ailleurs dans d’autres tournures telles que La plupart comprennent, Bon nombre sont venus, Quantité ont disparu.
2. Avec les pronoms personnels nous et vous, verbes, participes et adjectifs s’accordent en genre et portent normalement la marque du pluriel : Nous sommes vêtues de belles robes ; Vous êtes vêtus de beaux costumes.
Cependant, si nous est employé comme pluriel de majesté ou de modestie à la place des pronoms je ou moi, ou si vous l'est comme pluriel de politesse en place de tu, le verbe se conjugue normalement avec nous et vous, mais l’accord des éventuels adjectifs et participes se fait toujours au singulier (on fait bien l’accord en genre) : Pour notre part, nous sommes convaincue que notre avis finira par l’emporter (si le locuteur est une femme). Nous, roi de France, sommes attaché à... ; Vous êtes très belle ce matin, Madame.
Il en va de même lorsque nous s’emploie à la place des pronoms personnels tu, il ou elle, pour exprimer la bienveillance, la condescendance ou l’ironie : On lui a souvent fait remarquer qu’elle se trompait, mais nous sommes opiniâtre, nous ne voulons pas nous corriger ; Nous faisons le difficile, maintenant ?
En fait, on a tous les deux raison en un sens : ce " l' " devant le "on" était tout d'abord un déterminant devant "on / om / hom / oms" qui signifiait alors "homme / être humain" (il s'agit ici du même mot selon des orthographes différentes en fonction des différents cas de la déclinaison en ancien français). Par la suite, le " l' " est resté devant le "on" alors que ce dernier avait déjà glissé dans la catégorie des pronoms : on ne peut donc plus vraiment l'analyser comme un article, mais cela n'en fait pas un " l' " euphonique pour autant (en tout cas, pas dans tous ses emplois).
Les consonnes euphonique ne s'emploient que dans des cas très précis ; alors que ce " l' " n'est jamais obligatoire.
(du genre de contrepèterie belge : il faut beau et chaud...)
Hum, dans un premier temps je suis tenté de souligner le fait qu'il ne s'agit en réalité que d'une étymologie potentielle.
Dans un second temps, se référant à l'ensemble (d'où le singulier), le "on" se soumet à la règle du masculin primant (d'où l'accord en genre) et/ou de neutralité (le français appliquant un neutre masculin).
D'ailleurs, l'étymon de "on" est le latin "homo/hominem", qui est passé en ancien français à "hom/huem (cas singulier) ; home (cas régime)", le premier "hom" comportait une nasale [ɔ̃] qui a donné "on", comportant le même phonème et même prononciation. Pour "home", le "e" central final [ə] (le même son que dans "bœuf") s'est ammuï pour donner la prononciation actuelle [ɔm].
Je peux me tromper, mais de mes souvenirs, c'était ça l'évolution phonétique du mot.
A noter qu'en anglais ils ont aussi leur "on" : "One should not talk before thinking" = "On ne devrait pas parler avant de réfléchir" (la phrase est bidon c'est juste pour l'exemple). Donc en français ça veut dire "l'Homme", soit une personne, n'importe qui, et en anglais ça veut dire "un" soit un homme/ une femme