Un peintre qui retouche ses peintures une fois exposées

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a écrit : Si, le peintre a toujours des droits sur son oeuvre même s'il n'en est plus le propriétaire. Le droit d'auteur est inaliénable et n'est pas vendu en même temps que l'oeuvre. Celui qui achète une peinture ne peut donc pas en faire ce qu'il veut, par exemple il ne peut pas la modifier (et encore moins la détruire) ou en faire des copies sans l'accord du peintre. Il ne peut pas non plus l'accrocher n'importe où : le peintre peut s'opposer à ce qu'elle soit utilisée d'une façon qui porterait atteinte à son honneur... Inversement le peintre a le droit de retrait, c'est à dire que s'il regrette ce qu'il a peint, il peut demander à récupérer son oeuvre (en indemnisant le propriétaire). On peut donc imaginer qu'un peintre qui voudrait absolument modifier son oeuvre, après l'avoir vendue, demande au propriétaire soit de lui permettre de la modifier, soit de la lui rendre conformément au droit de retrait, et donc le propriétaire s'il veut garder l'oeuvre n'a pas d'autre choix que de permettre au peintre d'y apporter les modifications que ce dernier souhaite ! Afficher tout Oui, et c'est pareil pour toute œuvre créatrice comme un livre, un air de musique, ou une photo, où même l'angle de prise de vue et l'éclairage sont la propriété intellectuelle du photographe - l'œuvre elle-même fût-elle dans le domaine public comme la Joconde et la Tour Eiffel de jour (la nuit, elle est éclairée de façon originale, propriété de l'éclairagiste).
Les dessins de marques et modèles, commerciaux, sont soumis à un régime différent.
Reste à se dépêtrer dans les droits quand une œuvre originale est éclairée par un spécialiste et photographiée sous un angle particulier par un autre. Il faut bien que les avocats vivent, même si tout le monde n'en voit pas la nécessité.
Klein a bien déposé son bleu ; pourquoi pas tout l'arc-en-ciel? Il n'y aurait plus eu que le noir d'utilisable sans payer de redevance. ;-)

a écrit : Il y a des romands sur SCMB ? (;
Pour moi "bonnard" ca veut dire agréable, ca se dit en Suisse en tous cas.
Exemple "C'est bonnard d'etre assis au coin du feu le soir"
Ouais ça existe aussi en french de France. Mes cousins s appellent bonnard, de plus l expression "c est bonnard ', égale à "ça l fait", "bon plan", à cour bien que pas énormément usité. Je crois, je crois, que ça existe aussi en littérature, "bonnard " equivalant à "débonnaire ".

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a écrit : Quel style de musique? Autant plutôt faire un autre morceau, le considérer comme une suite telle deux page d'un livre que l'on écrit au fur et à mesure, en plus ça permet une diversité plus grande et/ou un regard neuf.

a écrit : Je trouve que c'est impressionnant de voir un peintre qui remet en permanence en question son art alors que pour nous il est parfait, comme quoi l'art n'est jamais figer. Oui. Contrairement à la grammaire... ;)

a écrit : Oui, et c'est pareil pour toute œuvre créatrice comme un livre, un air de musique, ou une photo, où même l'angle de prise de vue et l'éclairage sont la propriété intellectuelle du photographe - l'œuvre elle-même fût-elle dans le domaine public comme la Joconde et la Tour Eiffel de jour (la nuit, elle est éclairée de façon originale, propriété de l'éclairagiste).
Les dessins de marques et modèles, commerciaux, sont soumis à un régime différent.
Reste à se dépêtrer dans les droits quand une œuvre originale est éclairée par un spécialiste et photographiée sous un angle particulier par un autre. Il faut bien que les avocats vivent, même si tout le monde n'en voit pas la nécessité.
Klein a bien déposé son bleu ; pourquoi pas tout l'arc-en-ciel? Il n'y aurait plus eu que le noir d'utilisable sans payer de redevance. ;-)
Afficher tout
C'est peut-être pour cela que les peintures les plus chères sont celles des auteurs disparus. Il y a pas de risque qu'il vienne nous faire chier ......

a écrit : Je trouve que c'est impressionnant de voir un peintre qui remet en permanence en question son art alors que pour nous il est parfait, comme quoi l'art n'est jamais figer. Postimpressionnant même !

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Ça aurait presque pu s’appeler l'effet George Lucas.

a écrit : Il y a des romands sur SCMB ? (;
Pour moi "bonnard" ca veut dire agréable, ca se dit en Suisse en tous cas.
Exemple "C'est bonnard d'etre assis au coin du feu le soir"
Présent!

Cette anecdote me fait rire, le type que j'ai remplacé là où je travaille s'appelle ... Pierre Bonnard! Mais c'est sûrement pas le même ;-)

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a écrit : Quel style de musique? Du rock dans mes tendres années et de la psytrance ensuite ;-)

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a écrit : La propriété matérielle de l'œuvre est maintenant distincte de sa propriété intellectuelle, incessible (c'est-à-dire que l'on ne peut se départir de son droit au remords). Bonnard était moralement justifié et devait bien pressentir les lois futures puisqu'avocat.
Mais comment s'y prendre
discrètement, une fois le tableau verni? Afficher tout
Moi je ne comprends pas. Ce sont ses oeuvres a lui. Pourquoi le faire en cachette ? Pourquoi le lui interdire ? A partir du moment ou il n'en change pas le sens, ou l'idee generale ?

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a écrit : Je trouve que c'est impressionnant de voir un peintre qui remet en permanence en question son art alors que pour nous il est parfait, comme quoi l'art n'est jamais figer. Figé.

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a écrit : Je trouve que c'est impressionnant de voir un peintre qui remet en permanence en question son art alors que pour nous il est parfait, comme quoi l'art n'est jamais figer. Alors que la langue française l'est ... du coup on oublie l'infinitif.
#y'enamarre #cordialement

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a écrit : Le problème de l'achèvement d'une oeuvre est terrible...je compose de la musique depuis 13 ans et j'ai toujours tant de difficultés à me dire "ça y est, le morceau est fini"
L'achèvement est un tourment qui ne cesse jamais...même en sachant que la perfection ne peux exister...comme je comprend cet homme ;-)
Que compose tu ? :D

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J'aimerai faire la même chose sur mes copies une fois rendues aux profs : D

Ce commentaire à été bonnarder une dizaine de fois ... non onze fois maintenant ... :)

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a écrit : Que compose tu ? :D Ca été dit plus haut, du Rock et du psytrance ; )

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a écrit : Il y a des romands sur SCMB ? (;
Pour moi "bonnard" ca veut dire agréable, ca se dit en Suisse en tous cas.
Exemple "C'est bonnard d'etre assis au coin du feu le soir"
Ici !
J'ai tout de suite pensé à ça en lisant l anecdote mais alors la signification qui a l air plus commune là je connaissais vraiment pas du tout..
Et le nom de famille oui il y en a par chez nous en effet..

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a écrit : Moi je ne comprends pas. Ce sont ses oeuvres a lui. Pourquoi le faire en cachette ? Pourquoi le lui interdire ? A partir du moment ou il n'en change pas le sens, ou l'idee generale ? Ce n'était pas assez explicite dans mes commentaires. Mi-XIXème, les protestations devenaient de plus en plus fortes, car il n'y avait alors aucun droit d'auteur. En particulier le compositeur Ernest Bourget a gagné un procès contre le café "les Ambassadeurs" en 1847 (il refusait de payer ses consommations, puisque l'on y jouait de la musique). L'ancêtre de la SACEM a été créé en 1850. La mise en œuvre des dispositions légales fut progressive.
Il faut voir que c'est une notion relativement récente: sous l'Ancien Régime, il n'existait que le privilège du Roy, autorisation d'imprimer. Au Moyen-Age, on n'imaginait même pas de signer ses œuvres. Très longtemps, le plagiaire ne pouvait craindre que la sanction morale d'être déconsidéré s'il était reconnu, mais le siècle des Lumières a été aussi un siècle de pillages impunis.
Bonnard se cachait, soit par espièglerie, soit parce qu'il n'était pas trop sûr de soi, et de fait il portait atteinte à des biens nationaux.
Un bon résumé d'ensemble est :
fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_du_droit_d'auteur

Ça me rappelle Montaigne, il rajoutait ou supprimait des mots et des phrases dans ses essais.

J'en connais des élèves qui cherchent à bonnarder après l'interro.