Le long de l'autoroute 16, surnommée l'autoroute des larmes au Canada, des panneaux incitent les femmes à ne pas faire d'auto-stop. Cette route, longue de 724 km, est bordée de réserves indiennes isolées, et depuis la fin des années 60, au moins une vingtaine de femmes ont été assassinées alors qu'elles avaient emprunté cette route.
L'affaire a éclaté en 2013 après que l'ONG Human Rights watch a révélé l'étendue du phénomène. En mai 2014, la Gendarmerie royale (en charge de la sécurité de ce territoire) a confirmé ces chiffres épouvantables, qui s'expliquent notamment par le fait qu'il aura fallu attendre 2005 pour la création d'une cellule d'enquête. Cela aboutira à la désignation d'un tueur potentiel, Bobby Jack Fowler, déjà mort.
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Je disais simplement qu'il est bien plus dangereux pour une femme seule de vivre dans une ville comme NY, par exemple ; considérablement plus dangereux ! Et pourtant il n'y a pas de panneau...
Si on devait mettre des panneaux à tous les endroits de la planète où il y a un meurtre tous les trois ans... On n'aurait pas fini d'en poser !
En France l'a16 est bordé de clandestins, qui tentent de traverser et se font parfois (souvent) renverser...
Ça ferait un bon pitch pour la saison 3 de True Detective !
Ce qu'il faut pas lire dis donc x)
Il y avait un envoyé spécial sur ça il y'a 2-3 semaines. Les indiens étaient mis dans des pensionnats dans les années 40-50. Il y avait de nombreux cas de pédophilie, viols, etc... La population indienne (d'Amérique) s'est donc retrouvée marginalisé ce qui les a entraînée a s'appauvrir et de nombreuses femmes se sont mis à faire de l'autostop.
Il n'y a pas un rapport avec le film zodiac ?
Les indiens... Qui sont à la base dans leur pays mais se retrouvent dans des réserves....
Pour ceux qui se demandent c'est quoi le lien entre les réserves et cette anecdote, regardez attentivement le panneau : eh oui, les femmes que vous voyez sont des femmes autochtones ! Ne vous en déplaise, au Canada, les Autochtones sont sous tutelle, il s'agit de citoyens de seconde zone qui, du moins pour les Premières Nations vivant sur réserve, ont un statut particulier. De la même façon que les détraqués s'en prennent souvent à des personnes dont la disparition ne fera pas trop de remous, par exemple les prostitués, et bien au Canada, les populations autochtones se profilent en proies faciles. Non seulement la police ne se tue pas à la tâche dans ce genre de cas, mais les journalistes ne prennent pas au sérieux les récits racontés par les proches des victimes. Après tout, si on se fie au discours paternaliste ambiant, c'est un peu de leur faute, « elles devaient être complètement bourrées ».
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