Un arbre a permis à une île de survivre

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Pendant des siècles, la population de l'île d'El Hierro, dans les Canaries, survécut grâce au "Garoé", un arbre-fontaine sacré. L'île étant dépourvue de sources d'eau, les habitants et les animaux dépendaient presque entièrement de l'eau qui se condensait sur son feuillage et ruisselait au sol.

Il est fort probable que ce "Garoé" n'ait pas été le seul arbre servant à récolter l'eau, mais c'est le seul qui fut vénéré par la population : l'Eglise Catholique l'assimila même dans son folklore. Il fut renversé par un ouragan en 1604.


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Et du coup que s’est-il passé après ? Les humains et animaux ont-ils continué à survivre malgré la disparition de leur quasi seule « source » d’eau provenant de cet arbre ?

a écrit : Et du coup que s’est-il passé après ? Les humains et animaux ont-ils continué à survivre malgré la disparition de leur quasi seule « source » d’eau provenant de cet arbre ? Il faut aller à la "source" pour compléter l'histoire de cette île entre le XVIème et le XXème siècle.

(Comprenons bien qu'il faut prendre cette anecdote avec un certain second degré... )

Bien évidemment, la population de l'île de El Hierro (Archipel des Canaries), ne dépendait pas exclusivement de cette source d'eau pour s'abreuver, sinon, elle serait morte de soif, après la chute de cet arbre, provoqué par un ouragan, au début du 17ème siècle.

Même si l'île est connue pour avoir subie des périodes de sécheresses aiguës Historiques et récentes, ayant limitées son Développement agricole et économique, ses quelques milliers d'habitants arrivaient tout de même à s'abreuver grâce à quelques sources naturelles, des puits et des mares, remplies durant la saison des pluies.

Le "Garoé" cité ici dans cette anecdote, n'était que l'un de tous ceux qui ont existé (et existent encore) dans certaines zones de l'île de El Hierro, elles situées sous les vents des alizés. Ce sont ces vents, chargés d'humidité, qui apportent sous forme de brumes, des micro-goutelettes... et qui se fixent sur le feuillage de tout un eventail d'arbres et arbustes. Les aiguilles de pins et les feuilles vernissées des lauriers, sont particulièrement efficaces dans cette tâche. La brume, condensée en gouttes, finissent par glisser le long des branches et du tronc, ou de retomber au pied de l'arbre, lui apportant un surcroît d'eau.

Les guanches -les premiers habitants de l'île- ayant constaté cette particularité de "pluie horizontale"- temporaire, ont donc ingénié le creusement de citernes sommaires, permettant de stocker plusieurs M3 d'eau, celle-ci pouvant être bue durant une période de sécheresse.

Le système du "Garoé", fait depuis quelques décennies, l'objet d'un certain biomimétisme, au travers des filets à brouillard. Cet ingénieux système, consiste à tendre verticalement des filets de polypropylene à maille fine, sur le chemin quotidien des nuages ou brumes maritimes, en zones montagneuses. Par l'intermédiaire de chaque M2 de filet, et selon la saison de l'année, il est possible de collecter jusqu'à plus de 4 litres d'eau potable par jour. Alignez plusieurs milliers de M2 de filets dans un flanc de colline idéalement exposé... et vous pouvez à priori, couvrir tous les besoins en eau d'un village !

L'île de El Hierro, fait l'objet depuis les années 70 du siècle passé, de divers investissements financiers et technologiques, pour assurer continuellement l'approvisionnement en eau. Actuellement, des forages dans la nappe phréatique, assurent 60% de toutes les nécessités pour sa population, Agriculture inclue. Le reste est principalement couvert par trois usines de dessalement d'eau de mer. Des investissements sont également effectués dans le domaine de l'ultrafiltration, afin de pouvoir recycler les eaux usées urbaines. Ces investissements sont actuellement indispensables, car la croissance Démographique de l'île de El Hierro est en constante augmentation. En effet, de nombreux Vénézuéliens qui possèdent la nationalité Espagnole (par naissance ou ascendance), et fuyant la déplorable gestion économique socialiste de Chavez et Maduro, viennent ou reviennent y vivre.


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Et du coup que s’est-il passé après ? Les humains et animaux ont-ils continué à survivre malgré la disparition de leur quasi seule « source » d’eau provenant de cet arbre ?

a écrit : Et du coup que s’est-il passé après ? Les humains et animaux ont-ils continué à survivre malgré la disparition de leur quasi seule « source » d’eau provenant de cet arbre ? Il faut aller à la "source" pour compléter l'histoire de cette île entre le XVIème et le XXème siècle.

(Comprenons bien qu'il faut prendre cette anecdote avec un certain second degré... )

Bien évidemment, la population de l'île de El Hierro (Archipel des Canaries), ne dépendait pas exclusivement de cette source d'eau pour s'abreuver, sinon, elle serait morte de soif, après la chute de cet arbre, provoqué par un ouragan, au début du 17ème siècle.

Même si l'île est connue pour avoir subie des périodes de sécheresses aiguës Historiques et récentes, ayant limitées son Développement agricole et économique, ses quelques milliers d'habitants arrivaient tout de même à s'abreuver grâce à quelques sources naturelles, des puits et des mares, remplies durant la saison des pluies.

Le "Garoé" cité ici dans cette anecdote, n'était que l'un de tous ceux qui ont existé (et existent encore) dans certaines zones de l'île de El Hierro, elles situées sous les vents des alizés. Ce sont ces vents, chargés d'humidité, qui apportent sous forme de brumes, des micro-goutelettes... et qui se fixent sur le feuillage de tout un eventail d'arbres et arbustes. Les aiguilles de pins et les feuilles vernissées des lauriers, sont particulièrement efficaces dans cette tâche. La brume, condensée en gouttes, finissent par glisser le long des branches et du tronc, ou de retomber au pied de l'arbre, lui apportant un surcroît d'eau.

Les guanches -les premiers habitants de l'île- ayant constaté cette particularité de "pluie horizontale"- temporaire, ont donc ingénié le creusement de citernes sommaires, permettant de stocker plusieurs M3 d'eau, celle-ci pouvant être bue durant une période de sécheresse.

Le système du "Garoé", fait depuis quelques décennies, l'objet d'un certain biomimétisme, au travers des filets à brouillard. Cet ingénieux système, consiste à tendre verticalement des filets de polypropylene à maille fine, sur le chemin quotidien des nuages ou brumes maritimes, en zones montagneuses. Par l'intermédiaire de chaque M2 de filet, et selon la saison de l'année, il est possible de collecter jusqu'à plus de 4 litres d'eau potable par jour. Alignez plusieurs milliers de M2 de filets dans un flanc de colline idéalement exposé... et vous pouvez à priori, couvrir tous les besoins en eau d'un village !

L'île de El Hierro, fait l'objet depuis les années 70 du siècle passé, de divers investissements financiers et technologiques, pour assurer continuellement l'approvisionnement en eau. Actuellement, des forages dans la nappe phréatique, assurent 60% de toutes les nécessités pour sa population, Agriculture inclue. Le reste est principalement couvert par trois usines de dessalement d'eau de mer. Des investissements sont également effectués dans le domaine de l'ultrafiltration, afin de pouvoir recycler les eaux usées urbaines. Ces investissements sont actuellement indispensables, car la croissance Démographique de l'île de El Hierro est en constante augmentation. En effet, de nombreux Vénézuéliens qui possèdent la nationalité Espagnole (par naissance ou ascendance), et fuyant la déplorable gestion économique socialiste de Chavez et Maduro, viennent ou reviennent y vivre.