Le slogan à l’entrée d’Auschwitz contient un acte de résistance

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« Arbeit Macht Frei » (le travail rend libre) est le célèbre et sinistre slogan à l’entrée du camp d’Auschwitz, mais il contient un acte de résistance : le B est à l'envers. Il s’agit d’un acte de Jan Liwacz, un ferronnier polonais emprisonné dans le camp. La ville de Berlin lui a d’ailleurs rendu hommage avec une statue d’un B à l’envers.


Commentaires préférés (3)

"Arbeit Macht Frei" est ou était apposée à l'entrée de divers Camps de Concentration, dont à Auschwitz et à Dachau.

Cette phrase n'est pas originale des Nazis, mais issue d'un livre publié en 1873, par le Pangermaniste (Nationaliste) Lorenz Diefenbach.
C'est le Général SS Theodor Eicke, Commandant du tout premier Camp de Concentration (Dachau. 1933), qui eut la "Géniale et Cynique Idée" de la faire inscrire dans le fer forgé...

La structure de l'inscription de Auschwitz, fut volée par un commando nocturne de 5 personnes, en 2009. Assez rapidement retrouvée, il s'avéra que l'auteur était un Néo-Nazi Suédois, du nom de Anders Högström. Il a écopé d'une peine de prison de 2 ans et 8 mois.
Découpé en trois morceaux par les voleurs, l'ensemble à été reconstitué et replacé en 2011.

En 2014, durant le week-end de la Toussaint, c'est la grille du portail de Dachau, portant également cette terrible phrase, qui est elle aussi dérobée. Localisée ultérieurement à Bergen (Norvège), les auteurs n'ont pas été identifiés. Actuellement, l'original est dans un Musée, et la réplique entre-temps fabriquée, laissée à sa place.

Il peut paraître surprenant que de tels vols aient lieu dans ces Lieux préservés en Mémoire et dénonce de la brutalité Nazie. Cependant, le vol d'objets ayant appartenu aux Victimes de l'Holocauste ou à ces lieux mortifères, sont réguliers.

Pour moi, il y a une double lecture à ce slogan : la première, plutôt humaniste, est que le travail libère dans le sens d'émanciper l'être humain, de lui donner le pouvoir d'agir (sur son environnement, sur sa condition, etc.). Ce qui rend le choix de ce slogan particulierement cynique, vu la déshumanisation extrême des camps de travail et d'extermination, et que c'est bien là que meurt la volonté des prisonniers.

La seconde lecture, beaucoup plus sadique, est que le travail est bel et bien le seul moins de s'échapper d'un tel lieu, car en travaillant jusqu'à en mourir, le prisonnier est définitivement libéré de sa condition en ce bas monde. Le trait d'esprit est particulièrement bien trouvé vu à quel point il est à propos.

Cette vision n'est pas issue de recherches mais constitue ma vision personnelle.

a écrit : Mettre une lettre à l'envers ressort plus de la blagounette que l'acte de résistance même pas sûr que ce fut volontaire. Quand ton gamin claque le couvercle de la poubelle car tu l’as obligé à jeter un truc, c’est pas une blaguounette mais un acte de contestation envers ton autorité. Là, c’est pareil. Si pour toi la contestation c’est faire sauter des ponts, n’hésites pas à en parler aux femmes Iraniennes qui, après la mort de Mahsa Amini, ont retiré leur voile.
Un acte de rébellion consiste à faire quelque chose d’interdit pour marquer. 80 ans plus tard, on parle encore de ce B


Tous les commentaires (15)

"Arbeit Macht Frei" est ou était apposée à l'entrée de divers Camps de Concentration, dont à Auschwitz et à Dachau.

Cette phrase n'est pas originale des Nazis, mais issue d'un livre publié en 1873, par le Pangermaniste (Nationaliste) Lorenz Diefenbach.
C'est le Général SS Theodor Eicke, Commandant du tout premier Camp de Concentration (Dachau. 1933), qui eut la "Géniale et Cynique Idée" de la faire inscrire dans le fer forgé...

La structure de l'inscription de Auschwitz, fut volée par un commando nocturne de 5 personnes, en 2009. Assez rapidement retrouvée, il s'avéra que l'auteur était un Néo-Nazi Suédois, du nom de Anders Högström. Il a écopé d'une peine de prison de 2 ans et 8 mois.
Découpé en trois morceaux par les voleurs, l'ensemble à été reconstitué et replacé en 2011.

En 2014, durant le week-end de la Toussaint, c'est la grille du portail de Dachau, portant également cette terrible phrase, qui est elle aussi dérobée. Localisée ultérieurement à Bergen (Norvège), les auteurs n'ont pas été identifiés. Actuellement, l'original est dans un Musée, et la réplique entre-temps fabriquée, laissée à sa place.

Il peut paraître surprenant que de tels vols aient lieu dans ces Lieux préservés en Mémoire et dénonce de la brutalité Nazie. Cependant, le vol d'objets ayant appartenu aux Victimes de l'Holocauste ou à ces lieux mortifères, sont réguliers.

Mettre une lettre à l'envers ressort plus de la blagounette que l'acte de résistance même pas sûr que ce fut volontaire.

Pour moi, il y a une double lecture à ce slogan : la première, plutôt humaniste, est que le travail libère dans le sens d'émanciper l'être humain, de lui donner le pouvoir d'agir (sur son environnement, sur sa condition, etc.). Ce qui rend le choix de ce slogan particulierement cynique, vu la déshumanisation extrême des camps de travail et d'extermination, et que c'est bien là que meurt la volonté des prisonniers.

La seconde lecture, beaucoup plus sadique, est que le travail est bel et bien le seul moins de s'échapper d'un tel lieu, car en travaillant jusqu'à en mourir, le prisonnier est définitivement libéré de sa condition en ce bas monde. Le trait d'esprit est particulièrement bien trouvé vu à quel point il est à propos.

Cette vision n'est pas issue de recherches mais constitue ma vision personnelle.

J’ai vu une vidéo dernièrement sur YouTube, d’une interview très poignante de deux survivante de ce camp, avec photo et illustra d’époque, où il parle justement aussi de cette inscription à l’entrée.

L’une des vidéos qui m’a le plus touché sur ce sujet, je sais pas si c’est le format, les survivantes elles-mêmes ou l’effet de proximité avec YouTube, mais aucun reportage ne m’avait autant impacté.

Je vous recommande d’ailleurs plusieurs vidéo de cette chaîne, qui fait beaucoup d’interview sur des sujets divers et variés.

Le lien de la vidéo : youtu.be/zKk_VPTlWDc?si=zSSqpvRM648DleRa

a écrit : Mettre une lettre à l'envers ressort plus de la blagounette que l'acte de résistance même pas sûr que ce fut volontaire. Quand ton gamin claque le couvercle de la poubelle car tu l’as obligé à jeter un truc, c’est pas une blaguounette mais un acte de contestation envers ton autorité. Là, c’est pareil. Si pour toi la contestation c’est faire sauter des ponts, n’hésites pas à en parler aux femmes Iraniennes qui, après la mort de Mahsa Amini, ont retiré leur voile.
Un acte de rébellion consiste à faire quelque chose d’interdit pour marquer. 80 ans plus tard, on parle encore de ce B

a écrit : Quand ton gamin claque le couvercle de la poubelle car tu l’as obligé à jeter un truc, c’est pas une blaguounette mais un acte de contestation envers ton autorité. Là, c’est pareil. Si pour toi la contestation c’est faire sauter des ponts, n’hésites pas à en parler aux femmes Iraniennes qui, après la mort de Mahsa Amini, ont retiré leur voile.
Un acte de rébellion consiste à faire quelque chose d’interdit pour marquer. 80 ans plus tard, on parle encore de ce B
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Tout est dit, bravo.

a écrit : Mettre une lettre à l'envers ressort plus de la blagounette que l'acte de résistance même pas sûr que ce fut volontaire. Oui c'était clairement une époque ou les prisonniers se fendaient la poire en se faisant des blagounettes. Ils cachaient aussi des rations dans les chambres pour amuser leur coquins de geôliers, aaaaaaah l'insouciance de cette époque

Le terme de "camps" est remis en question pour ce type d'endroit. Notamment parce que la plupart des malheureux qui passaient les portes n'y restaient pas 24 heures...

a écrit : Mettre une lettre à l'envers ressort plus de la blagounette que l'acte de résistance même pas sûr que ce fut volontaire. … dit-il le c.l assis sur son fauteuil. Lorsqu’on risque la mort en faisant des « blagounettes », on peut appeler cela un acte de résistance.

a écrit : "Arbeit Macht Frei" est ou était apposée à l'entrée de divers Camps de Concentration, dont à Auschwitz et à Dachau.

Cette phrase n'est pas originale des Nazis, mais issue d'un livre publié en 1873, par le Pangermaniste (Nationaliste) Lorenz Diefenbach.
C'est le Gén
éral SS Theodor Eicke, Commandant du tout premier Camp de Concentration (Dachau. 1933), qui eut la "Géniale et Cynique Idée" de la faire inscrire dans le fer forgé...

La structure de l'inscription de Auschwitz, fut volée par un commando nocturne de 5 personnes, en 2009. Assez rapidement retrouvée, il s'avéra que l'auteur était un Néo-Nazi Suédois, du nom de Anders Högström. Il a écopé d'une peine de prison de 2 ans et 8 mois.
Découpé en trois morceaux par les voleurs, l'ensemble à été reconstitué et replacé en 2011.

En 2014, durant le week-end de la Toussaint, c'est la grille du portail de Dachau, portant également cette terrible phrase, qui est elle aussi dérobée. Localisée ultérieurement à Bergen (Norvège), les auteurs n'ont pas été identifiés. Actuellement, l'original est dans un Musée, et la réplique entre-temps fabriquée, laissée à sa place.

Il peut paraître surprenant que de tels vols aient lieu dans ces Lieux préservés en Mémoire et dénonce de la brutalité Nazie. Cependant, le vol d'objets ayant appartenu aux Victimes de l'Holocauste ou à ces lieux mortifères, sont réguliers.
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Dans certains pays de l’Est le « culte » de tout ce qui était nazi est encore très vivace.
Voir les drapeaux d’unités militaires ou paramilitaires, la glorification de ceux qui ont activement collaboré avec les allemands (Stephan Bandera notamment).
Si la « Shoah par balles » a été aussi meurtrière c’est parce que des locaux ont activement aidé. À Babi-Yar par exemple, on n’assassine pas 33 000 personnes en 3 jours sans supplétifs locaux.

a écrit : Pour moi, il y a une double lecture à ce slogan : la première, plutôt humaniste, est que le travail libère dans le sens d'émanciper l'être humain, de lui donner le pouvoir d'agir (sur son environnement, sur sa condition, etc.). Ce qui rend le choix de ce slogan particulierement cynique, vu la déshumanisation extrême des camps de travail et d'extermination, et que c'est bien là que meurt la volonté des prisonniers.

La seconde lecture, beaucoup plus sadique, est que le travail est bel et bien le seul moins de s'échapper d'un tel lieu, car en travaillant jusqu'à en mourir, le prisonnier est définitivement libéré de sa condition en ce bas monde. Le trait d'esprit est particulièrement bien trouvé vu à quel point il est à propos.

Cette vision n'est pas issue de recherches mais constitue ma vision personnelle.
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Plus prosaïquement, ce slogan était censé donner un vague espoir aux nouveaux arrivants, confirmant les folles rumeurs qu’ils étaient deportes « pour aller travailler dans l’Est »

On a tous les deux vu la vidéo de legend

D'ailleurs pourquoi mettre le B à l'envers ? Une signification particulière ? Je veux dire, ils auraient pu mettre le E ou le H je sais pas, pourquoi le B ?
Merci,

Parce que le rayon de courbure de l’enseigne est adapté au petit rond bas. Si ça se trouve, ce n’est pas un acte de rébellion mais un ordre Reçu des Allemands de faire ainsi

a écrit : Mettre une lettre à l'envers ressort plus de la blagounette que l'acte de résistance même pas sûr que ce fut volontaire. Allez y alors faites le qua d votre vie est directement menacée