Albert Stevens fut un cobaye humain, connu sous le nom de CAL-1. En 1945, sous prétexte qu'il était atteint d'un cancer incurable, des médecins américains lui injectèrent à plusieurs reprises des doses létales de plutonium, pour étudier son effet sur l'organisme et l'évolution du cancer. On s'aperçut par la suite qu'il n'avait finalement pas de cancer.
Stevens survécut, et devint l'être humain ayant survécu à la plus haute dose de radiations accumulées. Des expériences similaires furent menées sur d'autres patients.
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Ou alors … on peut tirer de tout ça que de fortes doses de plutonium guérissent le cancer …
A méditer …
Il faut ajouter que ces expériences sur des humains ont été fait sans que le patient ne soit au courant et encore moins consentant.
Ce métal est non seulement fissile et radioactif, il est au un métal lourd au même titre que le plomb. Au niveau physico-chimique, laissé à l’air libre, il s’oxyde et prend du volume (jusqu’à 70 % de volume, à cause de l’oxygène qui entre dans le métal). L’oxyde de plutonium ainsi formé est lui pyrophorique : au contact de l’humidité, il réagit et chauffe. Beaucoup. Pouvant produire un incendie.
Un pompier non averti qui enverrait de l’eau dessus augmenterait la pyrophoricité, mais aussi la criticité. Le plutonium a une masse critique d’environ 10 kilos, mais une fois sous l’eau, l’eau étant un modérateur de neutrons, 0,5 kilos suffisent. Et une fois critique, on a grosso-modo un réacteur nucléaire devant soit.
Cette séquence assez improbable que j’appelle du « Rude Goldberg nucléaire » s’est déjà produite et a provoqué des incidents, notamment à Los Allamos dans les années 50 et 60 : web.archive.org/web/20080708220510/http%3A//www.isis-online.org/publications/usfacilities/Rfpbrf.html
Bref, le plutonium est fascinant, mais en tant que tel, probablement d’une des substances les plus terrifiantes qui soient, et capables de vous tuer de plein de façon différentes si on ne fait pas attention. Bon week-end avec ça :D
Vu que la source en français est toute vide, pour ceux qui galèrent en anglais, voilà les faits les plus marquants de la deuxième source:
Les cobayes avaient entre 4ans et une soixantaine d'années. 4ans!!!
Albert n'a jamais été atteint d'un cancer, le pauvre bougre avait juste un méchant ulcère gastrique, d'ailleurs le médecin qui lui a diagnostiqué un "possible cancer" n'était pas sûr et avait demandé des examens plus poussés, qui n'ont pas été réalisés.
Quand les "médecins" qui lui ont fait les injections ont fini par s'en rendre compte, au lieu de lui dire la vérité, ils l'ont opéré de son bête ulcère bénin, et ils ont prétendu que le "protocole expérimental" avait parfaitement fonctionné et qu'il était guéri de son cancer...
Ce pauvre Albert payait les factures de l'hôpital d'ailleurs, et quand il s'est su " guéri" il est rentré chez lui en convalescence pour ne pas continuer à se surendetter.
Ils ont eu peur de perdre leur rat de laboratoire préféré, faut dire c'est a lui qu'ils avaient injecté les plus fortes doses, alors pour le convaincre de rester dans le coin, ils ont prétendu vouloir continuer les analyses du protocole expérimental sur le cas exceptionnel de rémission qu'il était, et lui ont proposé de le rémunérer en échange de ses selles et urines, qu'une infirmière venait récupérer a son domicile toutes les semaines... D'ailleurs sa soeur était elle aussi infirmière et trouvait ça louche.
"Stevens a reçu environ 6400 rem (64 Sv) dans les 20 ans suivant son injection, soit environ 300 rem (3 Sv) par an.[1] La dose annuelle au corps entier actuellement autorisée pour les travailleurs sous rayonnement aux États-Unis est de 5 rem; [12] La dose totale de Steven était d'environ 60 fois cette quantité." (Copié collé, je ne parle pas le rem)
Le plutonium se stock dans les os, il a eu une sévère dégénérescence de la colonne vertébrale et des disques, et est mort en 66, à 79 ans, d'une crise cardiaque. Qui sait? Il aurait peut-être vécu centenaire sans tout ce m€rdier...
A sa mort, le laboratoire a volé les cendres de sa crémation, les a partagé avec d'autres labos impliqués dans ces tests, et ne les a jamais rendu a la famille.
En 75, l'étude continuait, et un petit "lapsus" laisse a penser que certains sujets étaient encore en vie, puisque les scientifiques ont noté que aucune tumeur osseuse n'avait encore été observée. Ce qui suppose que ça peut encore arriver, et donc que tous ne sont pas morts. Faut dire ils ont mis entre 6j et 44ans pour casser leur pipe.
Ce n'est qu'en 93 qu'une journaliste a découvert le pot aux roses, l'a exposé au publique, et lâché la critique sur les scientifiques, qui ont été comparés a ceux de Buchenwald. Elle a d'ailleurs reçu un prix Pulitzer pour son travail en 99.
Jusque là, les proches ne se doutait et de rien, et le fils marquait systématiquement dans ses fiches médicales qu'il y avait des antécédents de cancer dans sa famille via son père, ce qui prouve bien qu'ils n'en ont jamais été informés.
Voilà voilà. Faites confiance à la médecine moderne qu'ils disent...
Tous les commentaires (25)
Ou alors … on peut tirer de tout ça que de fortes doses de plutonium guérissent le cancer …
A méditer …
Il faut ajouter que ces expériences sur des humains ont été fait sans que le patient ne soit au courant et encore moins consentant.
Ce métal est non seulement fissile et radioactif, il est au un métal lourd au même titre que le plomb. Au niveau physico-chimique, laissé à l’air libre, il s’oxyde et prend du volume (jusqu’à 70 % de volume, à cause de l’oxygène qui entre dans le métal). L’oxyde de plutonium ainsi formé est lui pyrophorique : au contact de l’humidité, il réagit et chauffe. Beaucoup. Pouvant produire un incendie.
Un pompier non averti qui enverrait de l’eau dessus augmenterait la pyrophoricité, mais aussi la criticité. Le plutonium a une masse critique d’environ 10 kilos, mais une fois sous l’eau, l’eau étant un modérateur de neutrons, 0,5 kilos suffisent. Et une fois critique, on a grosso-modo un réacteur nucléaire devant soit.
Cette séquence assez improbable que j’appelle du « Rude Goldberg nucléaire » s’est déjà produite et a provoqué des incidents, notamment à Los Allamos dans les années 50 et 60 : web.archive.org/web/20080708220510/http%3A//www.isis-online.org/publications/usfacilities/Rfpbrf.html
Bref, le plutonium est fascinant, mais en tant que tel, probablement d’une des substances les plus terrifiantes qui soient, et capables de vous tuer de plein de façon différentes si on ne fait pas attention. Bon week-end avec ça :D
On pourra quand même remarquer que cette personne, ni aucune autre sur lesquelles ces expérimentations ont été faites, n'est morte des effets du plutonium, d'après ce que dit la source. Certaines ont même vécu des dizaines d'années après l'injection de plutonium, pour finir par mourir d'autre chose après tout ce temps, alors qu'elles avaient été choisies pour participer involontairement à cette expérience car elles étaient supposées avoir une maladie incurable qui les condamnait à brève échéance !
On peut se demander si le plutonium les aurait soignées au contraire pour que la totalité d'un échantillon de personnes condamnées à brève échéance survive très longtemps, ou si les diagnostics étaient tellement mauvais à l'époque que la plupart des personnes condamnées par la médecine survivaient très longtemps, avec ou sans plutonium ?
Cette expérimentation a été un échec sur toute la ligne : en plus de ne pas être éthique (un médecin l'a même comparée à Buchenwald !), on ne sait toujours pas quelle est la dose mortelle, ni comment une limites de sécurité a pu être fixée pour les personnes exposées, puisque personne n'en serait mort au cours de l'expérimentation alors que c'était son objectif...
c'est beau la Science, le Progrès, les blouses blanches, les vivisections, les expérimentations sur du "matériel vivant"...
Vu que la source en français est toute vide, pour ceux qui galèrent en anglais, voilà les faits les plus marquants de la deuxième source:
Les cobayes avaient entre 4ans et une soixantaine d'années. 4ans!!!
Albert n'a jamais été atteint d'un cancer, le pauvre bougre avait juste un méchant ulcère gastrique, d'ailleurs le médecin qui lui a diagnostiqué un "possible cancer" n'était pas sûr et avait demandé des examens plus poussés, qui n'ont pas été réalisés.
Quand les "médecins" qui lui ont fait les injections ont fini par s'en rendre compte, au lieu de lui dire la vérité, ils l'ont opéré de son bête ulcère bénin, et ils ont prétendu que le "protocole expérimental" avait parfaitement fonctionné et qu'il était guéri de son cancer...
Ce pauvre Albert payait les factures de l'hôpital d'ailleurs, et quand il s'est su " guéri" il est rentré chez lui en convalescence pour ne pas continuer à se surendetter.
Ils ont eu peur de perdre leur rat de laboratoire préféré, faut dire c'est a lui qu'ils avaient injecté les plus fortes doses, alors pour le convaincre de rester dans le coin, ils ont prétendu vouloir continuer les analyses du protocole expérimental sur le cas exceptionnel de rémission qu'il était, et lui ont proposé de le rémunérer en échange de ses selles et urines, qu'une infirmière venait récupérer a son domicile toutes les semaines... D'ailleurs sa soeur était elle aussi infirmière et trouvait ça louche.
"Stevens a reçu environ 6400 rem (64 Sv) dans les 20 ans suivant son injection, soit environ 300 rem (3 Sv) par an.[1] La dose annuelle au corps entier actuellement autorisée pour les travailleurs sous rayonnement aux États-Unis est de 5 rem; [12] La dose totale de Steven était d'environ 60 fois cette quantité." (Copié collé, je ne parle pas le rem)
Le plutonium se stock dans les os, il a eu une sévère dégénérescence de la colonne vertébrale et des disques, et est mort en 66, à 79 ans, d'une crise cardiaque. Qui sait? Il aurait peut-être vécu centenaire sans tout ce m€rdier...
A sa mort, le laboratoire a volé les cendres de sa crémation, les a partagé avec d'autres labos impliqués dans ces tests, et ne les a jamais rendu a la famille.
En 75, l'étude continuait, et un petit "lapsus" laisse a penser que certains sujets étaient encore en vie, puisque les scientifiques ont noté que aucune tumeur osseuse n'avait encore été observée. Ce qui suppose que ça peut encore arriver, et donc que tous ne sont pas morts. Faut dire ils ont mis entre 6j et 44ans pour casser leur pipe.
Ce n'est qu'en 93 qu'une journaliste a découvert le pot aux roses, l'a exposé au publique, et lâché la critique sur les scientifiques, qui ont été comparés a ceux de Buchenwald. Elle a d'ailleurs reçu un prix Pulitzer pour son travail en 99.
Jusque là, les proches ne se doutait et de rien, et le fils marquait systématiquement dans ses fiches médicales qu'il y avait des antécédents de cancer dans sa famille via son père, ce qui prouve bien qu'ils n'en ont jamais été informés.
Voilà voilà. Faites confiance à la médecine moderne qu'ils disent...
Un détail, il me semble que la masse critique du plutonium sous l’eau est plutôt de l’ordre de 5 kg que 500 g, ça fait vraiment très très peu. Est-ce que tu pourrais vérifier ?
(C’est peut-être dans ton lien mais je n’ai pas réussi à l’ouvrir sur mobile).
Merci !
oui il faut aller voir plusieurs personnes, pour avoir plusieurs diagnostics
Supertoubib!!!!!
Étrange que l'eau fasse réagir le plutonium car pour s'en protéger c'est bien de l'eau que l'on utilise (rappelez vous les piscines dans les centrales nucléaires).
Et pour stopper (ralentir du moins) la réaction il faut y mettre des barres de graphites (comme dans les mines de vos crayons à papier) entre chaque barre, la hauteur des barres de graphites réglant la puissance du réacteur.
Les barres étaient (je ne sais pas quand) maintenues en l'air par une simple corde pouvant être coupée en cas d'emballement du réacteur, une anecdote parlant d'une hache à cet usage doit traînée dans la coin à ce propos.
La dose mortelle n'est pas définie car comme pour un poison celà dépend de tout un chacun, en revanche il y a bien un taux d'exposition à ne pas dépasser (je ne me souviens plus combien dsl).
Un collègue (militaire) à participer à détecter un élément radioactif dans le métro parisien simplement en passant devant plusieurs fois par jour avec l'enregistreur au tour du coup.
PS: concernant la médecine dans les cas les plus graves il vaut mieux aller en CHU ou centre hospitalier car ils y pratiquent des diagnostics collectifs ce qui permet une marge d'erreur plus faible.
Mais alors qu’avait-il ?
-Je veux bien croire qu'en 1985 on puisse acheter du plutonium dans le premier drugstore du coin, mais en 1955 ca va être difficile à trouver! (une ref?)
P.S C.H.U: Centre Hospitalier Universitaire, il n'y en a pas partout, mais c'est un très bon conseil! :)
Donc l’eau amplifie la réaction, elle ne la ralentit pas (elle sert bien sûr au refroidissement aussi).
* Pour ce qui est de la réf, c’était pas très difficile à trouver Doc.
EDIT : en recherchant une aecdote qui en parlait de mémoire, je suis retombé sur une de tes anciennes anecdotes du dimanche, fort bien détaillée comme toujours ^^
secouchermoinsbete.fr/91249-les-mauvais-tours-du-plutonium
EDIT 2 : désolé pour l'auto-signalement @Philippe, mauvais enchainement de clics un peu trop rapide ^^'
Apparemment ça ne choque plus personne désormais que des expérimentations soient faites sur des humains qui n’ont pas donné leur « consentement libre et éclairé » ?
Et beh…