Le Goncourt créé par des personnes peu recommandables

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Les frères Goncourt sont à l'origine du prix littéraire du même nom, l'académie Goncourt ayant été créée selon le désir testamentaire d'Edmond de Goncourt. Ils étaient des écrivains réactionnaires de premier rang. Antisémites, élitistes et misogynes, ils détestaient la philanthropie et la "bien-pensance" et méprisaient le "peuple". Ils se tenaient toutefois éloignés de la religion.


Commentaires préférés (3)

J'avoue avoir du mal à cerner la logique de toutes ces informations...

"Antisémites, élitistes et misogynes"

Au 19e siècle, cela ne me parait malheureusement pas l'apanage de cas isolés.

Le premier prix Goncourt sera donné en 1903 dans le but de contrer l'hégémonie de l'Académie française sur la littérature. Le jury de ce prix est composé de 10 hommes.
Le Grand prix du roman de l'académie française sera lui créé en 1914. Le jury est composé de douze membres de l'Académie.
Le prix Renaudot est créé en 1928 par 10 journalistes.
Le prix Fémina sera créé en 1904 pour contrer le prix Goncourt jugé misogyne (la première femme récipiendaire du prix Goncourt sera Elsa Triolet, en 1944). Le jury de ce prix est composé de vingt femmes.

Le Goncourt reste aujourd'hui le plus convoité car il permet d'effectuer les meilleures ventes (319 000 ventes moyennes par livre primé contre 194 000 pour le prix Renaudot, 121 000 pour le prix Femina et 56 000 pour le
Grand prix du roman de l'Académie française).

J'aime beaucoup la rédaction de cette anecdote:
Les frères Goncourt sont "mysogynes, antisémites, élitistes", certainement misanthropes mais... "se tiennent TOUTEFOIS éloignés de la religion".
Ben oui, on ne peut pas cumuler toutes les tares à la fois !


Tous les commentaires (22)

J'avoue avoir du mal à cerner la logique de toutes ces informations...

"Antisémites, élitistes et misogynes"

Au 19e siècle, cela ne me parait malheureusement pas l'apanage de cas isolés.

Le premier prix Goncourt sera donné en 1903 dans le but de contrer l'hégémonie de l'Académie française sur la littérature. Le jury de ce prix est composé de 10 hommes.
Le Grand prix du roman de l'académie française sera lui créé en 1914. Le jury est composé de douze membres de l'Académie.
Le prix Renaudot est créé en 1928 par 10 journalistes.
Le prix Fémina sera créé en 1904 pour contrer le prix Goncourt jugé misogyne (la première femme récipiendaire du prix Goncourt sera Elsa Triolet, en 1944). Le jury de ce prix est composé de vingt femmes.

Le Goncourt reste aujourd'hui le plus convoité car il permet d'effectuer les meilleures ventes (319 000 ventes moyennes par livre primé contre 194 000 pour le prix Renaudot, 121 000 pour le prix Femina et 56 000 pour le
Grand prix du roman de l'Académie française).

a écrit : J'avoue avoir du mal à cerner la logique de toutes ces informations... Pour dire que ce prix qui est si prestigieux a été créé par des personnes "peu fréquentables". Je vois déjà venir un commentaire de woke du genre "comme ils étaient antisémites et racistes notoires, il faut supprimer de prix Goncourt !"...

C’est dans les pires bouses que l’on fait pousser les meilleurs légumes

J'aime beaucoup la rédaction de cette anecdote:
Les frères Goncourt sont "mysogynes, antisémites, élitistes", certainement misanthropes mais... "se tiennent TOUTEFOIS éloignés de la religion".
Ben oui, on ne peut pas cumuler toutes les tares à la fois !

Le toutefois suppose qu’il y a normalement un lien entre toutes les tares dont on les accuse et la religion ?

a écrit : Le toutefois suppose qu’il y a normalement un lien entre toutes les tares dont on les accuse et la religion ? Toutes les personnes religieuses ne sont pas des connards, très loin de là. Mais beaucoup de connards misogynes, antisémites, élitistes se revendiquent croyant ou tenant de supposées valeurs religieuses.

"Ils se tenaient toutefois éloignés de la religion". Comme si les précédentes valeurs dans l'anecdote étaient en rapport avec la religion. Ils auraient eu tous les défauts reconnus dans le monde d'aujourd'hui mais il n'était pas religieux, ouf .

a écrit : J'aime beaucoup la rédaction de cette anecdote:
Les frères Goncourt sont "mysogynes, antisémites, élitistes", certainement misanthropes mais... "se tiennent TOUTEFOIS éloignés de la religion".
Ben oui, on ne peut pas cumuler toutes les tares à la fois !
La religion, et notamment la religion catholique n'est pas une tare en soi, elle le devient seulement quand les gens désagréables croient que le temps qu'ils consacrent à la messe et à la prière est une solution alternative pour gagner sa place au paradis sans avoir à faire preuve de gentillesse ou de la bienveillance au cours de leur vie.

a écrit : "Antisémites, élitistes et misogynes"

Au 19e siècle, cela ne me parait malheureusement pas l'apanage de cas isolés.

Le premier prix Goncourt sera donné en 1903 dans le but de contrer l'hégémonie de l'Académie française sur la littérature. Le jury de ce prix est composé
de 10 hommes.
Le Grand prix du roman de l'académie française sera lui créé en 1914. Le jury est composé de douze membres de l'Académie.
Le prix Renaudot est créé en 1928 par 10 journalistes.
Le prix Fémina sera créé en 1904 pour contrer le prix Goncourt jugé misogyne (la première femme récipiendaire du prix Goncourt sera Elsa Triolet, en 1944). Le jury de ce prix est composé de vingt femmes.

Le Goncourt reste aujourd'hui le plus convoité car il permet d'effectuer les meilleures ventes (319 000 ventes moyennes par livre primé contre 194 000 pour le prix Renaudot, 121 000 pour le prix Femina et 56 000 pour le
Grand prix du roman de l'Académie française).
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Quand tu écris "...cela ne me parait malheureusement pas l'apanage de cas isolés..." tu réécris l'Histoire. Je ne veux en aucun cas dire qu'il y a une normalité contemporaine, mais à leur époque, ils ne sortaient pas beaucoup du lot, en dehors du fait qu'ils étaient riches. Le meilleur Encyclopédiste du Siècle de Lumières passerait aujourd'hui pour un vieux réac à la limite fasciste, la "démocratie" athénienne concernait moins de 1% de la population, les femmes, les esclaves, les métèques avaient du mal à saisir le concept. Tu as vu le peu de temps qu’il a fallu pour descendre le souvenir de Napoléon, pour pourrir l'église catholique? - à tort ou à raison, ce n'est pas le propos. Alfred Nobel n'était pas un démocrate de gauche, Coubertin avait du mal à accepter les sportifs 'civils" dans ses jeux, car il pensait que les "bons" sportifs se devaient d'être militaires, alors, les femmes...
Mais ces gens, égoïstes, imbus d'eux-mêmes, racistes, élitistes et misogynes ont su se dépasser pour laisser des héritages qui perdurent sans (trop) transmettre les défauts de leurs concepteurs... Il ne faut pas mesurer l'Histoire avec les instruments d'aujourd'hui, ça serait risquer d'en reproduire toutes les erreurs

a écrit : Pour dire que ce prix qui est si prestigieux a été créé par des personnes "peu fréquentables". Je vois déjà venir un commentaire de woke du genre "comme ils étaient antisémites et racistes notoires, il faut supprimer de prix Goncourt !"... "Peu fréquentables" selon qui? Les frères avaient dans leurs fréquentations des personnalités du monde littéraire comme Tourgueniev, Zola, Flaubert, Daudet, de Maupassant, de Banville ... ( Source : Wiki). On est pas mal niveau fréquentations.

Comme dit dans d'autres commentaires, autre époque, autres valeurs.

a écrit : Quand tu écris "...cela ne me parait malheureusement pas l'apanage de cas isolés..." tu réécris l'Histoire. Je ne veux en aucun cas dire qu'il y a une normalité contemporaine, mais à leur époque, ils ne sortaient pas beaucoup du lot, en dehors du fait qu'ils étaient riches. Le meilleur Encyclopédiste du Siècle de Lumières passerait aujourd'hui pour un vieux réac à la limite fasciste, la "démocratie" athénienne concernait moins de 1% de la population, les femmes, les esclaves, les métèques avaient du mal à saisir le concept. Tu as vu le peu de temps qu’il a fallu pour descendre le souvenir de Napoléon, pour pourrir l'église catholique? - à tort ou à raison, ce n'est pas le propos. Alfred Nobel n'était pas un démocrate de gauche, Coubertin avait du mal à accepter les sportifs 'civils" dans ses jeux, car il pensait que les "bons" sportifs se devaient d'être militaires, alors, les femmes...
Mais ces gens, égoïstes, imbus d'eux-mêmes, racistes, élitistes et misogynes ont su se dépasser pour laisser des héritages qui perdurent sans (trop) transmettre les défauts de leurs concepteurs... Il ne faut pas mesurer l'Histoire avec les instruments d'aujourd'hui, ça serait risquer d'en reproduire toutes les erreurs
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Je ne pense pas dire le contraire. De nombreuses personnalités du passé étaient réputés pour les mêmes défauts mais c'était effectivement le reflet d'une époque. J'avais simplement l'impression à la lecture que c'était "extraordinaire" d'être misogyne et antisémite au 19e siècle. Je ne pense pas.

De toutes manières, on ne peut pas tellement faire grand chose de cette information.

a écrit : "Peu fréquentables" selon qui? Les frères avaient dans leurs fréquentations des personnalités du monde littéraire comme Tourgueniev, Zola, Flaubert, Daudet, de Maupassant, de Banville ... ( Source : Wiki). On est pas mal niveau fréquentations.

Comme dit dans d'autres commentaires, autre époque, autres valeurs.
J'ai justement mis des guillemets. Je ne jugerai pas ces gens avec mes valeurs du XXI e siècle... Par contre cette anecdote met en évidence qu'ils avaient quand même l'air fort peu sympathiques... (un peu comme tout le monde à l'époque...)

a écrit : J'aime beaucoup la rédaction de cette anecdote:
Les frères Goncourt sont "mysogynes, antisémites, élitistes", certainement misanthropes mais... "se tiennent TOUTEFOIS éloignés de la religion".
Ben oui, on ne peut pas cumuler toutes les tares à la fois !
La religion n'est en rien une tare, m'est d'avis que l'on n'a pas besoin d'être croyant pour être étroit d'esprit ou réactionnaire. Ça peut paraître contre-intuitif, mais beaucoup de mouvements sociaux ou progressistes étaient religieux à l'origine, et se sont peu à peu laïcisés.

Il me semble que le mot "Antisémitisme" est mal employé dans la rédaction de cette anecdote.
Personnellement, j'aurai fait le choix d'emploi de "Antijudaïsme", (haine à la Religion Juive), rendant plus compréhensible, l'usage du "toutefois" ultérieur.
La lecture de la page wikipédia au référant, montre bien la subtilité entre les deux termes:
fr.m.wikipedia.org/wiki/Antijuda%C3%AFsme#:~:text=Compte%20tenu%20des%20enseignements%20des,dans%20L'Enseignement%20du%20m%C3%A9pris.
Noter que l'Antijudaïsme n'est pas une exclusivité de la branche Catholique Romaine de la Chrétienté.

Le Christianisme est-il misogyne ?
Pourquoi le nier ou le cacher. Les trois Religions monothéistes sont "Terre promise" de la misogynie.

a écrit : Quand tu écris "...cela ne me parait malheureusement pas l'apanage de cas isolés..." tu réécris l'Histoire. Je ne veux en aucun cas dire qu'il y a une normalité contemporaine, mais à leur époque, ils ne sortaient pas beaucoup du lot, en dehors du fait qu'ils étaient riches. Le meilleur Encyclopédiste du Siècle de Lumières passerait aujourd'hui pour un vieux réac à la limite fasciste, la "démocratie" athénienne concernait moins de 1% de la population, les femmes, les esclaves, les métèques avaient du mal à saisir le concept. Tu as vu le peu de temps qu’il a fallu pour descendre le souvenir de Napoléon, pour pourrir l'église catholique? - à tort ou à raison, ce n'est pas le propos. Alfred Nobel n'était pas un démocrate de gauche, Coubertin avait du mal à accepter les sportifs 'civils" dans ses jeux, car il pensait que les "bons" sportifs se devaient d'être militaires, alors, les femmes...
Mais ces gens, égoïstes, imbus d'eux-mêmes, racistes, élitistes et misogynes ont su se dépasser pour laisser des héritages qui perdurent sans (trop) transmettre les défauts de leurs concepteurs... Il ne faut pas mesurer l'Histoire avec les instruments d'aujourd'hui, ça serait risquer d'en reproduire toutes les erreurs
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C'est bien dit ça. En résumé on a tous sans exception des défauts, et on devrait tous faire en sorte de transmettre ce qu'on a de meilleur et non pas ce qu'on a de pire. Aujourd'hui on se souvient des frères Goncourt surtout pour le prix Goncourt qui leur est associé. Et beaucoup moins pour leur mentalité. Et à en croire cette anecdote c'est plutôt une bonne chose :)

Je ne suis un grand fan d’anecdotes écrits avec pleins d’adjectifs chargés d’opinion. L’histoire humaine n’est pas rectiligne ce que nous acceptons aujourd’hui nous pouvons le rejeter demain et l’embrasser à nouveau après-demain. Le grand mouvement de solidarité d’après-guerre est remplacé par des tensions et des dialogues de sourds dans nos sociétés actuelles. Est-ce un avancée sans doute non mais ce ne sera pas éternel non plus. Et pour en revenir à nos deux frères: dans leur “Journal, Mémoires de la vie litteraire leur dissecation de leur société et ses personages est souvent à mourir de rire même maintenant et des fois ça ressemble à du Oscar Wilde, qui lui n’était sans doute non plus sans fautes.

a écrit : Je ne suis un grand fan d’anecdotes écrits avec pleins d’adjectifs chargés d’opinion. L’histoire humaine n’est pas rectiligne ce que nous acceptons aujourd’hui nous pouvons le rejeter demain et l’embrasser à nouveau après-demain. Le grand mouvement de solidarité d’après-guerre est remplacé par des tensions et des dialogues de sourds dans nos sociétés actuelles. Est-ce un avancée sans doute non mais ce ne sera pas éternel non plus. Et pour en revenir à nos deux frères: dans leur “Journal, Mémoires de la vie litteraire leur dissecation de leur société et ses personages est souvent à mourir de rire même maintenant et des fois ça ressemble à du Oscar Wilde, qui lui n’était sans doute non plus sans fautes. Afficher tout à quelle faute faites-vous allusion, pour Oscar Wilde ?

Commentaire supprimé @monsieur-b
Effectivement on peut l’interpréter ainsi sans aucun fondement. Car le fait d’être idiot et pétri de religion sont deux faits totalement dissociable. Après c’est peut être un « raccourci malheureux » résultant du nombre de caractères limités des anecdotes.

a écrit : à quelle faute faites-vous allusion, pour Oscar Wilde ? À aucune en particulier, j’ajoutais ça pour dire que personne n’est parfait ni moi ni vous, ni Oscar Wilde.