Cymothoa exigua, le parasite qui remplace un organe

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Le pou de langue (Cymothoa exigua) est un crustacé isopode marin, cousin du cloporte. C’est un parasite qui vit dans la bouche de certains poissons, dont il finit par remplacer la langue. Il commence par s’accrocher à la langue, pompe le sang qui l’irrigue, et la langue finit par s’atrophier. Le parasite se fixe alors sur les fibres musculaires restantes, remplaçant tout simplement la langue.


Commentaires préférés (3)

Je connaissais déjà ces bestioles mais je ne savais pas que c'était des parasites.
Quand je pechais plus jeune à la palangrotte, en remontant les poissons, la plupart avaient ces bestioles qui leur ressortaient de la bouche. Je pensais que c'était leur nourriture qui ressortait de leur bouche. Ça veut dire quand même que ce parasite touche énormément de poissons. Parceque c'était très courant.

a écrit : C'est les 2 à la fois ou plutôt à la suite.

Au début c'est un parasite qui handicape son hôte en lui faisant perdre sa langue et en se nourrissant de son sang.
On est bien ici sur une relation parasitaire.

Par la suite, le pou, pour ne pas entrainer la mort de son hôte (ce
qui signifierait sa propre mort), va complètement remplacer la langue du poisson et se nourrir uniquement de l'excès de mucus produit par la bouche.
C'est une symbiose car aucun des deux ne se gênent à ce moment la et ils sont gagnant-gagnant.
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Raspa, je ne suis pas vraiment d'accord. Le fait de ne pas entrainer la mort de l'hôte (cas des parasitoïdes et pas des parasites) n'implique pas forcément une relation symbiotique. Ici, l'hôte ne reçoit aucun bénéfice, c'est donc du parasitisme.

NB : je parle au sens agrologique de terme. Au sens étymologique, on pourrait parler d'une symbiose parasitaire, mais ce n'est pas l'usage.


Tous les commentaires (41)

a écrit : Charmante bestiole. Est-ce que l'hôte peut contrôler une partie (la base) de sa "langue"?

Je connaissais déjà ces bestioles mais je ne savais pas que c'était des parasites.
Quand je pechais plus jeune à la palangrotte, en remontant les poissons, la plupart avaient ces bestioles qui leur ressortaient de la bouche. Je pensais que c'était leur nourriture qui ressortait de leur bouche. Ça veut dire quand même que ce parasite touche énormément de poissons. Parceque c'était très courant.

a écrit : Je connaissais déjà ces bestioles mais je ne savais pas que c'était des parasites.
Quand je pechais plus jeune à la palangrotte, en remontant les poissons, la plupart avaient ces bestioles qui leur ressortaient de la bouche. Je pensais que c'était leur nourriture qui ressortait de leur bouche. Ça veu
t dire quand même que ce parasite touche énormément de poissons. Parceque c'était très courant. Afficher tout
C'est pas étonnant que ça soit répandu, car finalement les deux vivent quasiment en symbiose.

Réponse à Agathe 33

Vivre en symbiose c'est quand les 2 ont à y gagner non?

Car dans ce cas je ne vois pas ce que gagne le poisson, excepté la douleur lente de l'atrophisation de sa langue.

Les sources disent qu'il s'agit de l'unique cas répertorié de parasitisme qui remplace complètement et de manière fonctionnel un organe.

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android

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a écrit : Je connaissais déjà ces bestioles mais je ne savais pas que c'était des parasites.
Quand je pechais plus jeune à la palangrotte, en remontant les poissons, la plupart avaient ces bestioles qui leur ressortaient de la bouche. Je pensais que c'était leur nourriture qui ressortait de leur bouche. Ça veu
t dire quand même que ce parasite touche énormément de poissons. Parceque c'était très courant. Afficher tout
Ce pou n'est pas présent en Europe (cf sources)

Il devait donc s'agir d'autre chose :)

a écrit : Réponse à Agathe 33

Vivre en symbiose c'est quand les 2 ont à y gagner non?

Car dans ce cas je ne vois pas ce que gagne le poisson, excepté la douleur lente de l'atrophisation de sa langue.

Les sources disent qu'il s'agit de l'unique cas répertorié de par
asitisme qui remplace complètement et de manière fonctionnel un organe. Afficher tout
C'est les 2 à la fois ou plutôt à la suite.

Au début c'est un parasite qui handicape son hôte en lui faisant perdre sa langue et en se nourrissant de son sang.
On est bien ici sur une relation parasitaire.

Par la suite, le pou, pour ne pas entrainer la mort de son hôte (ce qui signifierait sa propre mort), va complètement remplacer la langue du poisson et se nourrir uniquement de l'excès de mucus produit par la bouche.
C'est une symbiose car aucun des deux ne se gênent à ce moment la et ils sont gagnant-gagnant.

a écrit : C'est les 2 à la fois ou plutôt à la suite.

Au début c'est un parasite qui handicape son hôte en lui faisant perdre sa langue et en se nourrissant de son sang.
On est bien ici sur une relation parasitaire.

Par la suite, le pou, pour ne pas entrainer la mort de son hôte (ce
qui signifierait sa propre mort), va complètement remplacer la langue du poisson et se nourrir uniquement de l'excès de mucus produit par la bouche.
C'est une symbiose car aucun des deux ne se gênent à ce moment la et ils sont gagnant-gagnant.
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Raspa, je ne suis pas vraiment d'accord. Le fait de ne pas entrainer la mort de l'hôte (cas des parasitoïdes et pas des parasites) n'implique pas forcément une relation symbiotique. Ici, l'hôte ne reçoit aucun bénéfice, c'est donc du parasitisme.

NB : je parle au sens agrologique de terme. Au sens étymologique, on pourrait parler d'une symbiose parasitaire, mais ce n'est pas l'usage.

a écrit : C'est les 2 à la fois ou plutôt à la suite.

Au début c'est un parasite qui handicape son hôte en lui faisant perdre sa langue et en se nourrissant de son sang.
On est bien ici sur une relation parasitaire.

Par la suite, le pou, pour ne pas entrainer la mort de son hôte (ce
qui signifierait sa propre mort), va complètement remplacer la langue du poisson et se nourrir uniquement de l'excès de mucus produit par la bouche.
C'est une symbiose car aucun des deux ne se gênent à ce moment la et ils sont gagnant-gagnant.
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Quelle vie quand même!

a écrit : C'est les 2 à la fois ou plutôt à la suite.

Au début c'est un parasite qui handicape son hôte en lui faisant perdre sa langue et en se nourrissant de son sang.
On est bien ici sur une relation parasitaire.

Par la suite, le pou, pour ne pas entrainer la mort de son hôte (ce
qui signifierait sa propre mort), va complètement remplacer la langue du poisson et se nourrir uniquement de l'excès de mucus produit par la bouche.
C'est une symbiose car aucun des deux ne se gênent à ce moment la et ils sont gagnant-gagnant.
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Je rejoins @LaGlobule. Sans le parasite, le poisson vivait très bien et ne reçoit rien dudit parasite. Il lui prend même du mucus. C'est pas vraiment une relation symbiotique.

a écrit : Réponse à Agathe 33

Vivre en symbiose c'est quand les 2 ont à y gagner non?

Car dans ce cas je ne vois pas ce que gagne le poisson, excepté la douleur lente de l'atrophisation de sa langue.

Les sources disent qu'il s'agit de l'unique cas répertorié de par
asitisme qui remplace complètement et de manière fonctionnel un organe. Afficher tout
Il n'est pas dit que c'est douloureux. Le poisson profite d'une prothèse de langue sur mesure. Les poissons qui avaient des problèmes de langue avant doivent être contents de retrouver une langue parfaitement fonctionnelle !

a écrit : Ce pou n'est pas présent en Europe (cf sources)

Il devait donc s'agir d'autre chose :)
Qui te dit que je pechais en Europe :)
Non, tu as raison, c'était en Méditerranée. C'est vraiment bizarre parce que c'était exactement ça. Peut-être plus blanc, mais ça ressortait de la bouche des poissons. C'était comme des petits cloportes blancs mais plus durs.

a écrit : Raspa, je ne suis pas vraiment d'accord. Le fait de ne pas entrainer la mort de l'hôte (cas des parasitoïdes et pas des parasites) n'implique pas forcément une relation symbiotique. Ici, l'hôte ne reçoit aucun bénéfice, c'est donc du parasitisme.

NB : je parle au sens agrologique d
e terme. Au sens étymologique, on pourrait parler d'une symbiose parasitaire, mais ce n'est pas l'usage. Afficher tout
Au début oui, il n'y a aucun avantage.

Mais une fois la langue "disparu" le parasite devient un avantage : une prothèse.

C'est pour ça que je me permets de dire que c'est les 2 "à la suite."

a écrit : Je rejoins @LaGlobule. Sans le parasite, le poisson vivait très bien et ne reçoit rien dudit parasite. Il lui prend même du mucus. C'est pas vraiment une relation symbiotique. Il prend l'excès de mucus, donc rien d'handicapant.

Et j'ai précisé : "les deux à la suite".

a écrit : Qui te dit que je pechais en Europe :)
Non, tu as raison, c'était en Méditerranée. C'est vraiment bizarre parce que c'était exactement ça. Peut-être plus blanc, mais ça ressortait de la bouche des poissons. C'était comme des petits cloportes blancs mais plus durs.
C'est vrai que si tu étais en Amérique du Nord, oui en effet tu en aurais vu ^^

a écrit : Film d'horreur Plains toi, j'ai vu l'image alors que j'étais en train de bouffer...

a écrit : Au début oui, il n'y a aucun avantage.

Mais une fois la langue "disparu" le parasite devient un avantage : une prothèse.

C'est pour ça que je me permets de dire que c'est les 2 "à la suite."
Une prothèse, tu appelle ça un avantage?

Moi je dirais: au début, il y a de gros inconvénients, et ensuite, il n'y a aucun avantage. Même si ce parasite remplace totalement la langue du poisson, il ne lui apporte strictement rien de bénéfique.
Donc c'est du parasitage. Ce crustacé vit aux dépends de son hôte. Pas besoin de chasser, pas besoin de chercher sa nourriture, et ce n'est pas parce qu'il ne tue pas son hôte pour protéger sa propre vie que ca en fait un organisme symbiotique, bien au contraire.

Après, il y a pire comme parasite, j'en conviens, mais la symbiose, c'est ce qui se passe dans nos intestins, des colonies de microbes qui vivent en nous et qui ont besoin de nous pour vivre et sans qui nous ne pourrions pas vivre.
Si l'un meurt, l'autre aussi.

Conclusion: si les poissons avaient la possibilité de se débarrasser de cette saloperie, je suis certain qu'ils le feraient sans hésiter.