Si de nombreux Français affirment volontiers que le rayonnement culturel de la France ne cesse de décliner, il n'en reste pas moins que le français est la seconde langue la plus apprise dans le monde. On estime ainsi qu'il pourrait y avoir jusqu'à 747 millions de francophones en 2070.
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Sinon, je ne suis pas vraiment d'accord avec toi raean mais c'est effectivement débattable. Déjà, j'aimerai bien des sources pour tes affirmations sur le coup.
Ensuite, je vois plusieurs problèmes :
1) Un problème déontologique. Prescrire un médicament qui ne marche pas (en dehors d'un effet placébo), c'est quand même problématique je trouve. Et ca peut impacter la confiance entre le patient et le médecin si le patient s'en rend compte.
2) Un problème économique. L'homéopathie ça coûte quand même cher, si on est à l'aise avec le point 1, autant créer et produire des placébos à moindre coût.
3) Un problème de croyance en l'homéopathie. Je pense que c'est ce qu'à voulu souligné Sangoky (encore que...) mais ça pousse aussi les gens à vouloir ne se soigner qu'avec de l'homéopathie. Et s'il n'y a pas de problème pour certaines maladies (genre un rhume) c'est beaucoup plus problématique pour d'autre (comme le cancer) et on a déjà vu trop de cas de gens qui sont mort en ne s'étant soigné qu'à l'homéopathie. Ça rejoint donc mon point 2 : autant créer des placébos alternatifs qui ne soient pas attaché à un concept global. Avoir une liste de médicament au nom abscons qui sont tous des petites pilules de sucre, ça évite au gens d'attacher une croyance envers un courant en général.
Sinon, on peut aussi refuser de prescrire des médicaments quand il n'y en a pas besoin.
L'homéopathie coûte cher à rembourser et son efficacité n'est pas prouvée scientifiquement. Ce sont des faits.
Les médicaments que les gens prendraient à la place de l'homéopathie "couterait" plus cher que l'homéopathie elle-même et l'efficacité de l'homéopathie pour certaines pathologies est bien réelle. Ce sont des arguments.
Il s'avère que ces arguments sont selon certaines études faux. La Cnam a conduit une étude sur les prescriptions remboursées entre 2011 et 2012. Elle montre que 55% des médicaments homéopathiques sont prescrits en même temps qu'un médicament classique et ne le remplacent pas. Dérembourser l'homéopathie ne provoquera donc pas un remplacement par des médicaments traditionnels.
En plus de ça, il s'avère que la prise d'homéopathie pour des pathologies graves retardent la prise de traitements efficaces.
Je pense que l'avis de la haute autorité pour la santé est très clair sur le sujet (www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2019-06/homeopathie_pic_avis3_cteval415.pdf) :
"7 CONCLUSIONS DE LA COMMISSION
Considérant l’ensemble de ces informations et après débat et vote:
Compte tenu:
-de l’absence de gravité de certaines affections ou symptômes bénins, spontanément résolutifs pour lesquels il n’existe pas de besoin médical identifié et dont le recours aux médicaments (dont l’homéopathie) n’est pas nécessaire;
-de l’absence de démonstration d’efficacité (en termes de morbidité et/ou de qualité de vie) des médicaments homéopathiques dans les affections/symptômes pour lesquels des données ont été retrouvées dans la littérature (données non significatives et/ou faiblesses méthodologiques ne permettant pas de conclure à la supériorité par rapport au placebo ou à un comparateur actif ou absence de comparaison aux comparateurs cliniquement pertinents) ;
-de l’absence de démonstration de leur intérêt sur la santé publique notamment sur leur intérêt pour réduire la consommation d’autres médicaments;
-de l’absence de place définie dans la stratégie thérapeutique des médicaments homéopathiques dans les affections/symptômes pour lesquels des données ont été retrouvées dans la littérature ;
-de l’absence de données dans les autres affections/symptômes (non retrouvés dans la littérature) pour lesquels l’homéopathie est utilisée en pratique courante et donc de l’absence de place dans ces situations;
et malgré:
-la gravité et/ou l’impact potentiel sur la qualité de vie des patients de certains symptômes/affections étudiés,pour lesquels il existe un besoin médical à disposer d’alternatives thérapeutiques ou de médecines complémentaires;
-la très bonne tolérance et le profil de sécurité des médicaments homéopathiques;
la Commission donne un avis défavorable au maintien de la prise en charge par l’assurance maladie des médicaments homéopathiques relevant ou ayant vocation à relever de la procédure d’enregistrement prévue à l’article L. 5121-13 du Code de la santé publique.
- c'est faux de dire que "il s'avère que la prise d'homéopathie pour des pathologies graves retardent la prise de traitements efficaces" car justement la particularité de l'homéopathie c'est qu'elle est prescrite par des médecins et donc les patients qui auraient ces pathologies graves et qui consultent un médecin homéopathe bénéficient d'un avis médical et c'est l'un des avantages de l'homéopathie car, si on la discrédite, ceux qui sont réticent à prendre des médicaments chimiques vont se tourner vers d'autres alternatives qui ne sont pas pratiquées par de vrais médecins et c'est justement là que les soins alternatifs risque de retarder une prise en charge médicale efficace. A moins que tu penses que c'est l'homéopathie prise en automédication qui risque de retarder la prise de médicaments efficaces, mais dans ce cas le problème c'est l'automédication, pas l'homéopathie, et l'automédication n'est pas le propre de l'homéopathie. Ou peut-être penses-tu que les médecins homéopathes sont moins compétents que les médecins qui n'ont pas cette spécialité et risquent de ne pas savoir diagnostiquer une maladie grave ou de prescrire quand même de l'homéopathie même si la maladie est grave ?
- Ce n'est pas tellement vrai non plus de dire que "L'homéopathie coûte cher à rembourser" car tout est relatif : pour un pays de près de 70 millions de personnes dont la population est relativement âgée, quelques millions qui ne représentent que quelques dixièmes de % des dépenses de santé ce n'est pas cher. Et il ne faut pas comparer seulement au prix des médicaments conventionnels que les patients prendraient s'ils ne prenaient pas de l'homéopathie mais surtout aux effets secondaires et conséquences des surdosages des médicaments conventionnels qui eux sont colossaux : 5% des hospitalisations sont consécutives à un effet indésirable d'un médicament ! Même avec du paracétamol on peut se bousiller le foie et il y a eu des gens qui ont dû subir une greffe de foie suite à la prise de ce médicament (en forte dose pendant un période importante, on ne risque rien avec un comprimé de temps en temps). Et c'est avec ça qu'il faut comparer car avec l'homéopathie il n'y a aucun effet secondaire puisqu'elle n'a aucun effet à part l'effet placebo de toutes façons !
- je crois que la décision de dérembourser était purement politique : on ne savait pas comment justifier cette approche thérapeutique qui ne faisait de mal à personne et on avait peur de ne pas savoir comment refuser d'autres alternatives loufoques mais inoffensives (eau magnétisée, soin par les couleurs ou que sais-je encore) si elles demandaient aussi à être remboursées sans preuve d'efficacité comme l'homéopathie.
Je précise bien que je ne crois pas du tout qu'il y a un principe actif dans les granules, elles sont constituées uniquement de sucre et de quelques impuretés de fabrication, mais je crois aussi qu'il faut être logique et ne pas chercher à détourner les gens d'une approche thérapeutique qui n'a que des avantages et dont le seul inconvénient est de choquer les esprits cartésiens.
Finalement on se fiche un peu que ce soit scientifiquement un placebo si à la fin cela fonctionne et même uniquement pour certaines personnes.
Pour le déremboursement, c'est peut-être une décision politique et même si l'HAS a étudié le sujet, il est bien difficile de connaitre les chiffres de la suppression du remboursement sans l'avoir mis en place. Comme tu le dis, les risques de surdosage ou d'effets indésirables avec les médicaments traditionnels existent bel et bien. De là à affirmer qu'ils couteraient encore plus cher à la sécu après le déremboursement de l'homéopathie, je ne sais pas.
Finalement, ce qui me dérange le plus dans l'homéopathie c'est son remboursement quasi au même titre que la médecine traditionnelle. Il y a là une inégalité avec les autres médecines alternatives et non (encore) prouvée par la science.
Pour des questions d'équités finalement, je trouve que :
- soit on fige les remboursements (et donc la solidarité nationale) sur ce qui est prouvé scientifiquement et donc on vire l'homéopathie.
- soit on fige les remboursements sur ce qui est efficace pour le plus grand nombre et donc on devrait aussi rembourser de façon plus importante l'accupuncture, la sophrologie, la psychologie, l'ostéopathie ou même l'hypnose (il est possible que ce soit déjà remboursé en partie pour certaines pratiques, je ne sais pas en détail).
Je trouve la situation d'entre-deux difficile à justifier socialement parlant.
Sinon je trouve votre analyse intéressante. Mais je pense que ca ne résout pas le problème déontologique (même si ca n'est pas indispensable, ca marche quand même mieux quand on prétend que c'est efficace) qui est pour moi assez important. De plus, ce point en rejoint un autre : la confiance en la médecine. Et justement, je me demande si les croyances en des médecines alternatives ne favorisent pas encore plus "ceux qui ont peur des médicaments chimiques" (d'ailleurs ça veut pas dire grand chose, j'allais dire de remplacer par artificiel mais l'homéopathie aussi est artificielle...). Est ce qu'en laissant toutes ces thérapies alternatives, on ne reconnait pas qu'elles sont au même niveau que la médecine scientifique ? Et le cas échéant, est ce qu'on n'encourage pas les gens à s'en détacher ?
Je crois d'ailleurs qu'il existe une anecdote sur ce site qui explique que savoir qu'on a un médicament anti-douleur à portée de main contribue à atténuer la douleur avant même de se l'administrer.
Pour ne citer que ceux-là, l'opium ou encore le curare sont des substances tout à fait naturelles, utilisées en médecine, et qui demeurent très dangereuses.
Le bâtiment était la personnification de l'entité qui occupait les lieux.
Vous auriez confiance en la loi si l'hémicycle était placé dans des préfabriqués placés en cercle ? Vous auriez peur de la justice si les procès était tenu dans des salles des fêtes ? Il me semble qu'on est presque dans le cas d'un effet placebo.
Et au même titre il est plus judicieux de dépenser de l'argent dans des bâtiments qui en impose que faire l'impasse.
Pour l'homéopathie, on est dans le même cas et c'est problématique. C'est son intégration dans notre médecine avec tous les processus qui vont avec (médecin spécialiste, remboursement, nom de médicament compliqué, posologie, etc.) qui participe à son effet placebo. Du coup, je reviens un peu sur mon commentaire d'avant. Si on dérembourse, cet effet ne fonctionnera plus. Si on rembourse d'autres médecine alternatives, il est également possible que cet effet ne fonctionne plus en accordant moins d'importance à l'homéopathie qu'elle n'en a aujourd'hui.
Bref désolé, ce n'est plus une digression, c'est un grand écart.
Ceci étant dit, rassure toi, je comprend le concept d’un effet placebo. Qui sont d’ailleurs d’avantage des effets contextuels puisqu’il ne s’agit pas uniquement du « médicament » mais bien de l’ensemble des actions (parler au medecin, avoir une prescription, etc etc). D’ailleurs, je me souviens que l’effet placebo peut parfois marcher même quand on est au courant qu’on prend un placebo ! En revanche, je me garderai bien de dire que je l’ai compris (puisque c’est encore un phénomène étudié), mais il a surtout un fort effet psychologique et marche d’avantage sur le ressenti qu’on a d’une maladie (douleur par exemple) que sur cette maladie même, et les guérisons m’ont l’air d’avantage attribué à une régression à la moyenne qu’à une guérison miraculeuse.
Ceci étant dit, je te prie de me relire puisqu’a AUCUN moment je ne prétend ce que tu dis (tiens, c’est ton tour de faire des hommes de pailles ?). Je parle du problème déontologique de la prescription d’un faux médicament (problème dont tu te refuses à parler). Et je parle du problème lié aux croyances envers l’homéopathie. Hors, si on trouve que le problème déontologique n’en est pas un, rien n’empêche de prescrire un autre médicament de catégorie « conventionnelle » (comme toi, je n’aime pas l’utilisation d’allopathie qui donne trop de force à l’homéopathie) qui serait en fait un placebo. C’est d’ailleurs ce dont je parle dans le message que tu cites. Il n’y a pas besoin d’entretenir pour ça un courant médicinal alternatif qui, malheureusement, peu pousser des gens à se méfier de médecines conventionnelles.
Pour le « chimique », on est bien d’accord, il n’y a pas de lien entre chimique et danger, et réciproquement. D’ailleurs, tout est chimique de toute façon.
Le problème déontologique n'est pas lié au fabriquant mais bien au médecin. Prescrire un médicament dont on connait l'inefficacité pour soigner est problématique, et je ne suis pas convaincu que la pirouette du "oui mais il va se sentir mieux" fonctionne pour autant. Si t'as un rhume ou quelque chose comme ça, tu seras malade aussi longtemps avec rien ou avec un placébo, tu te sentiras juste mieux avec le placébo. Si tu dis en revanche que l'effet placébo à un effet clinique (par exemple diminuer une charge virale plus rapidement qu'une absence de traitement, ou quelque chose qui n'est pas juste dû au ressenti du patient), je veux bien tes sources. Alors attention, le ressenti du patient, ça n'est pas négligeable, c'est vrai. Mais il faut quand même mentir au patient en prétendant que ça marche si on veut avoir un effet optimal (même si, à nouveau, ça n'est pas indispensable: l'effet marche même quand on sait que c'est un placébo). Et mentir au patient, même si c'est dans son intérêt, c'est un vrai problème qui devrait être débattu.
Je ne vois pas le rapport avec la religion dans la mesure où les prêtres sont censé, je pense, croire sincèrement en l'existence de Dieu.
Ensuite, si jamais on considère que ça en vaut la peine, pourquoi utilisé de l'homéopathie ? Ce dernier à eu besoin d'une grande publicité et de coût élevé JUSTEMENT parce qu'il ne s'agit pas de médecine. Si on pense que prescrire des placébo en vaut la peine, pas besoin pour autant de prescrire de l'homéopathie. Si c'est un problème de sécu, l'état peut bien produire des granules de sucre à un coût ridicule, leur donner un nom de médicament classique, le faire payer et le faire rembourser par la suite. Nul besoin de prétendre que ca n'est PAS un médicament classique pour que l'effet marche, et prétendre le contraire encourage les gens à se tourner vers des médecines qui ne marchent pas. Pas besoin donc de créer ou de valorisé une médecine alternative si on pense qu'il faut prescrire des placébos.
La seule raison de faire ça serait pour les gens qui se méfient de la médecine "classique", mais faut il vraiment renforcer leurs croyances en leur remboursant des produits inefficaces ? Je pense que ça fait plus de mal que de bien.
Bien sûr, il faudrait coupler ça à une certaine éducation de la santé pour arrêter de "consommer" du médicament et accepter d'être juste un peu malade des fois, mais ça prend beaucoup plus de temps.
Bonne journée !