Le 12 juin 1967, la Cour suprême des États-Unis déclara anticonstitutionnelle la loi de l'État de Virginie qui interdisait les mariages entre Noirs et Blancs. L'arrêt fut nommé ironiquement "Loving vs Virginia", du nom du couple plaignant, Mildred et Richard Loving.
Commentaires préférés (3)
J'avais ajouté en complément de l'anecdote que de telles lois existaient encore dans 16 États des États-Unis en 1967, et qu'en 2000, l'Alabama fut le dernier État à abroger toute loi contre les mariages mixtes.
Les attendus de l'arrêt sont très étranges, hérétiques même: " Dieu Tout-puissant créa les races blanche, noire, jaune, malaise et rouge, et les plaça sur des continents séparés. Le fait qu'il sépara les races montre qu'il n'avait pas pour intention qu'elles se mélangent" (première source).
Moi qui croyais que nous descendions tous d'Adam et Ève, je suis bouleversé. ;)
Ce n'était aucunement interdit, ni dans la Bible, ni par les lois.
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J'avais ajouté en complément de l'anecdote que de telles lois existaient encore dans 16 États des États-Unis en 1967, et qu'en 2000, l'Alabama fut le dernier État à abroger toute loi contre les mariages mixtes.
On remarquera que le slogan touristique de la Virginie est "Virginia is for Lovers" (même si ça n'est à priori pas une référence à cette affaire).
Moi ce que je retiens c'est que c'est l'amour qui est sorti vainqueur, pourquoi empêcher des gens pour des motifs raciaux.
Les attendus de l'arrêt sont très étranges, hérétiques même: " Dieu Tout-puissant créa les races blanche, noire, jaune, malaise et rouge, et les plaça sur des continents séparés. Le fait qu'il sépara les races montre qu'il n'avait pas pour intention qu'elles se mélangent" (première source).
Moi qui croyais que nous descendions tous d'Adam et Ève, je suis bouleversé. ;)
ce genre de loi raciale est tellement symptomatique de l'aliénation humaine provoquée par toute civilisation. Une civilisation émet des règles souvent absurdes ("ne pas manger ceci", "ne pas faire l'amour en dehors de telle situation ou avec telle personne", etc), et ces règles n'ont aucun fondement éthique, elles sont même souvent contraires à l'éthique (mais pas à la morale : morale et éthique sont deux choses différentes), mais si vous ne les suivez pas vous vous mettez presque tout le monde à dos. Pour qu'une civilisation se porte bien, il faut qu'elle pourrisse la vie des gens et leur fasse faire des choses complètement absurdes. Et réciproquement, pour qu'une personne se porte bien, il faut qu'elle transgresse les lois (souvent non écrites) de sa civilisation.
La ségrégation raciale s'est justifiée, dès la fin de la guerre de Sécession, avec les même raisons bibliques que vous invoquez, notamment les lois Jim Crow.
Ces lois prévoyaient le "Separate but equal" (séparés mais égaux) c'est à dire que blancs et noirs étaient officiellement égaux mais n'ayant pas les même privilèges ; blancs et noirs étant séparés absolument partout :
(édit)
" (...) ils ne pouvaient pas partager un taxi avec des Blancs, ou entrer dans un bâtiment par la même porte que les Blancs. Ils étaient enterrés dans des cimetières distincts, et ne pouvaient pas jurer sur la même Bible. Ils étaient aussi exclus des restaurants, des bibliothèques, des jardins publics (...).
Les Noirs devaient systématiquement s'effacer devant les Blancs, en leur cédant le passage dans la rue, et il était interdit à un homme noir de regarder dans les yeux une femme blanche. Selon leur sexe, les Noirs étaient appelés « Tom » ou « Jane », mais jamais Monsieur, Madame ou Mademoiselle. "
Ces lois, instaurée par les Etats sudistes, ont été officieusement autorisées par la Cour Suprême des USA
Source :
fr.m.wikipedia.org/wiki/Ségrégation_raciale_aux_États-Unis
Ce n'était aucunement interdit, ni dans la Bible, ni par les lois.
Ça a notamment faut l'objet d'un film qui de mémoire s'appelle "Loving"
cf. www.ethique.gouv.qc.ca/fr/ethique/quest-ce-que-lethique/quelle-est-la-difference-entre-ethique-et-morale.html
Pour ma part, j'ai de la peine à saisir une différence pratique.
Des liens explicatifs seraient bienvenus. Merci.
L'éthique c'est de ne pas faire à autrui ce qu'on ne voudrait pas qu'autrui nous fasse. La morale vaut des clopinettes, c'est l'ensemble des tabous stupides d'une société. Seule l'éthique est valable.
En tant de guerre, la morale vous autoriserait à tuer l'ennemi, l'éthique vous l'interdirait. Autre exemple : la morale vous interdit de partouzer, l'éthique n'y voit aucun inconvénient du moment que vos partenaires sont consentants
Il faudrait approfondir aussi avec la notion de légalité et d'usages.
Cela peut paraître surprenant, mais dans de nombreux pays occidentaux, aucune loi n'interdit de se promener nu(e) en public.
Mais avaler goulûment des spaghettis et roter après y est mal vu, alors qu'au Japon c'est un signe de satisfaction louable.
Nous voilà un peu hors sujet, mais je retiens l'idée kantienne de ne pas faire du mal à autrui, qui nous ferait à nous-même du mal.
A mon sens l'éhique est plus proche de la déontologie que de la morale... Je prends en exemple de grands dossiers de sociéte comme l'euthanasie, le clonage, la peine de mort... ce sont des dossiers qui touchent l'éthique (ou la déontologie); qui nécessitent des réflexions de masse, des Lois pour les appliquer... mais pas vraiment la "morale", qui a une dimension plus personnelle.
Je dirais que chacun d'entre nous a sa propre "morale" individuelle sur tout un tas de sujets, dont bien sûr ceux dont je parle. Mais que cette morale est, bien sûr aussi, conditionnée par nos éducations, nos sociétés, nos religions... d'où l'écart assez ténu et la difficulté d'expliquer ces différences en quelques lignes.
En tous cas c'est un débat intéressant ;)
Supposons que je sois invité à m'engager contre un "ennemi"; je me déclarerais probablement objecteur de conscience, car tuer quelqu'un, inconnu, qui ne m'a jamais voulu personnellement du mal, sans considérer la détresse de sa famille, ça je ne pourrais pas. Considéré comme un lâche, alors?
Il se trouve que j'ai plusieurs nationalités compatibles, et dans ma famille étendue il y en a bien plus, dans les réunions nous sautons d'une langue à l'autre. Ce qui m'évite tout sentiment cocardier. Mais si deux nations auxquelles j'appartiens se font la guerre, mon devoir serait-il de tuer des compatriotes, selon le côté où je serais embarqué de force?
Un peu loin du sujet, j'espère que Philippe sera assez indulgent pour ne pas supprimer notre discussion, sinon je le zigouille! ;D
Il n'y a que les imbéciles qui ne changent jamais d'avis, et Dieu n'en est pas un.
Tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes (selon une citation de Voltaire, malhonnête à son habitude, déformant un texte de Leibnitz). Transporter des esclaves dans des conditions terribles et massacrer des Indiens faisait partie des intentions divines de faire prospérer des villes honnêtes, en France ou en Grande-Bretagne, où son Nom était révéré, alors que les autres adoraient des idoles.
Les vilains nègres et les vilains rouges n'ont eu que ce qu'ils méritaient devant la supériorité évidente des blancs (j'espère que tous comprendront l'ironie).
Au sujet de l'esclavage, voir Deutérome 15.12, Éphésiens 6.9, Genèse 14.14 & 15.
Dire que la Bible ne légitime pas l'esclavage et la polygamie, il faut oser.
J'ai lu plusieurs fois la Bible, le Coran aussi, ce sont de puissants somnifères qui m'épargnent toute intoxication médicamenteuse quand un problème me turlupine.
Ce n'est pas hors sujet, les attendus du jugement se référant à des textes pseudo-bibliques.
Il faut comprendre qu'aux USA, on rencontre parmi les esprits les plus brillants, mais aussi les plus bornés.
Un excellent film d’Alan Parker, Mississippi Burning, retrace la disparition de 3 jeunes en 1964 et est basé sur des fait réels. Ce métrage policier parle de la ségrégation tardive qu’à connu cet état.
« Par humanisme on peut entendre une théorie qui prend l’homme comme fin et comme valeur supérieure ». Jean-Paul Sartre (1945)