Les plus grands compositeurs de musique classique comme Liszt ou Beethoven ne faisaient pas que jouer leurs partitions durant les concerts. Il était fréquent que le public donne un thème au musicien, qui improvisait alors un morceau au piano. Certains morceaux célèbres sont d'ailleurs des improvisations de concerts, mises par la suite par écrit.
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- les musiciens ne sont pas les seuls à improviser;
- que la musique et les mathématiques sont très liées (ce n'est pas par hasard que tant de mathématiciens sont mélomanes - mais il n'y a pas besoin d'en être un pour apprécier).
Quel que soit son niveau d'instruction (je n'aime pas la notion de quotient intellectuel, Binet lui-même, son inventeur, disait qu'il ne savait pas ce que ça voulait dire), on peut apprécier ou non un ouvrage, mais pas de la même façon. Le Parthénon est trouvé beau par pratiquement qui que ce soit, mais un mathématicien y trouve, en plus, un prodigieux savoir en géométrie. Même en littérature, et cela a fait l'objet de commentaires récents, Alice in Wonderland peut être apprécié d'un enfant, mais un mathématicien y voit en plus des allusions critiques et assez complexes d'un auteur qui n'avait rien compris aux nouvelles conceptions en ce domaine.
Les musiques classiques actuelles ne plaisent qu'à un public assez restreint car trop peu comprennent leur beauté, les autres étant trop habitués aux seuls airs classiques comme Carmen, pour ne donner qu'un exemple. Souvent, on ne les écoute pas, on les entend comme un simple bruit de fond.
Et puis, tout simplement, il est rare de ne pas admirer le ciel étoilé, mais les modèles cosmologiques de l'univers sont très difficiles à comprendre, contradictoires, et en fait personne n'y voit vraiment clair.
Les Quatres Saisons de Vivaldi ne sont pas dissonantes, originellement.
Il n'y a qu'à voir à la naissance de la musique dite contemporaine: en Europe, Schönberg initie la musique sérielle, rigoureuse et obéissant à un schéma imuable tout comme les fugues de Bach - tandis qu'à New York, John Cage part sur le principe opposé, à savoir la libération de la musique de toutes ses contraintes. Son concept musical devient un concept philosophique qui est poussé à son paroxysme avec 4'33'', morceau lors duquel le musicien ne produit aucun son.
Naîtrons par la suite la musique minimaliste, la musique concrète/électronique, la musique spectrale/microtonale.
Dans ces derniers courants, la notation musicale est remise en question, les compositeurs se sentant restreints dans nos portées à cinq lignes. Certaines partitions de John Cage resemblent plus à des jeux de plateau qu'à des partitions. Il donne un cadre, une série d'instructions et laisse le hasard décider du reste. En musique concrète, on privilégie une notation graphique.
Au-delà de la musique écrite, le contexte et la communication sont aujourd'hui des aspects centraux de la profession, par évolution logique mais aussi par nécessité. Le travail du compositeur s'étend ainsi bien au delà du papier.
Là où j'étudie encore, en Suisse, je vois bien plus de musique microtonale que de musique minimaliste p.ex.
Inversement, aux USA ils surfent plutôt sur l'héritage de Cage.
Dans certaines HS en Autriche, ils imposent encore aux compositeurs d'écrire une sonate, un quatuor, etc.