Les plus grands compositeurs de musique classique comme Liszt ou Beethoven ne faisaient pas que jouer leurs partitions durant les concerts. Il était fréquent que le public donne un thème au musicien, qui improvisait alors un morceau au piano. Certains morceaux célèbres sont d'ailleurs des improvisations de concerts, mises par la suite par écrit.
Commentaires préférés (3)
Je me demande comment ces morceaux étaient msi par écrit. Y avait-il un greffier qui écrivaient à tout allure les notes jouées ? Ou bien seul l'air principal était retenu et le musicien faisait des arrangements par la suite ?
En tout cas comme dirait Chaplin "L'esprit d'improvisation est un défi au sens créateur.” On pourrait croire que c'est quelque chose de très intuitif, qui ne tient qu'au talent, mais c'est en fait un art hyper technique et qui se travaille, comme tout oeuvre !
De même, deux représentations d'une oeuvre paraissaient souvent différentes, selon l'humeur et les sentiments du compositeur pendant celles ci, cet effet était particulièrement perceptible chez les compositeurs romantique, pour qui la musique devait transmettre une émotion au publique. (Merci Linksthesun)
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Je me demande comment ces morceaux étaient msi par écrit. Y avait-il un greffier qui écrivaient à tout allure les notes jouées ? Ou bien seul l'air principal était retenu et le musicien faisait des arrangements par la suite ?
En tout cas comme dirait Chaplin "L'esprit d'improvisation est un défi au sens créateur.” On pourrait croire que c'est quelque chose de très intuitif, qui ne tient qu'au talent, mais c'est en fait un art hyper technique et qui se travaille, comme tout oeuvre !
L'analyse moderne de beaucoup de tableaux, dont la Joconde, montre aussi comme le peintre a changé son idée initiale. C'est même vrai en scupture, quand un défaut inattendu est découvert dans le bois ou même le marbre.
Improviser un morceau et celui-ci finit par devenir célèbre. Ils avaient un vrai talent, aucun doute
De même, deux représentations d'une oeuvre paraissaient souvent différentes, selon l'humeur et les sentiments du compositeur pendant celles ci, cet effet était particulièrement perceptible chez les compositeurs romantique, pour qui la musique devait transmettre une émotion au publique. (Merci Linksthesun)
Les musiques de cette époque sont aussi très logique, suivent des règles implicites, ainsi même en ayant mémorisé qu'une portion de la composition, ainsi que certain "éléments caractéristiques" on peut retrouver le reste.
Chose qui n'existe pas ou pratiquement pas avec la musique actuel.
D'ailleurs, pratiquement toutes personnes ayant fait du solfège étant plus jeune (et pas qu'une ou deux années) devrait être choqués des continuités qui sont proposées dans la plupart des musiques actuels (même si parfois, cela peut servir à faire une transition rapide, mais ce point est rarement bien exploité)
L'IRCAM est d'ailleurs plein de matheux et d'informaticiens.
Les compositeurs actuels sont plus difficiles à apprécier, mais l'effort en vaut vraiment la peine, même si c'est moins directement "parlant" qu'une musique d'ascenseur ou de répondeur téléphonique du genre de l'adagio d'Albinoni ou du Printemps de Vivaldi.
Cela dit sans mépris pour ces compositeurs, mais enfin, depuis, on a progressé.
Source: "Théorie de la musique", e-book disponible sur Amazone.
=/=
Musique Moderne (début du XXe s.)
=/=
Musique actuelle
Des expressions comme "temps modernes" désignent des périodes historiques datant de plusieurs siècles; mais s'il est possible d'éclairer ma lanterne sur le sens des différents termes, merci.
Je ne parlais à dessein que de compositeurs déjà anciens, tous décédés, du XXème siècle, sans oser remonter à Berg, Webern, Stravinski, ou autres qui furent d'abord très mal compris, ni parler des jeunes, actuels, dont je ne voulais pas faire ce qui aurait semblé être de la publicité, et que j'apprécie souvent, sauf parfois à cause d'outrances qui ne visent qu'à choquer.
À savoir que le terme de musique "classique" est un abus de langage qui regroupe tous les genres de la musique dite savante, qui s'oppose à la musique populaire. Voici les dates approximatives des courants de la musique savante : baroque 1600-1750 ; classique 1750-1810 ; romantique 1810-1900 ; moderne 1900-1945 et contemporaine 1945 à nos jours.
Et au passage, dans ce même commentaire, tu as parlé de "musique classique moderne", ce qui est de nouveau une confusion des époques, la musique moderne étant celle du début du XXe siècle (Debussy, Ravel... on est encore loin de Xenakis).
Autrement dis, tu répondais Boulez à quelqu'un qui disait Lady Gaga.
En musique, le terme "moderne" désigne la période regroupant les deux Guerres Mondiales et la guerre franco-prusse de 1870.
Ensuite, c'est déjà contemporain.
Je te conseille de visionner la conférence "L'atonalité, et après ?" sur youtube, si tu ne l'as pas déjà fait. Cela pourrait t'intéresser.
Beethoven qui fait des freestyle
Seules remarques mesquines, il n'a pas mentionné Josquin de Prés ni Bieber, ni dit que Bach, oui, Jean-Sébastien, était l'auteur qui avait écrit plus de dissonances, "pire" que Monteverdi.
Pour les distinctions entre moderne, classique, contemporaine, actuelle, etc., j'abandonne la discussion, en fait sans intérêt et que j'ai eu tort d'avoir soulevée, étant trop en relation avec certains compositeurs d'aujourd'hui, donc pas objectif, bien que sans en faire partie. Ce qui est essentiel, c'est que la musique continue à être vivante, donc évolue.
Ce que tu indiques là est une sorte d'élite de la musique, qui heureusement suit toujours certaine règle. Une musique qui ne se contredit par elle même.
Mais la portion de la population qui n'a entendu ne serait-ce qu'un seul morceau cette musique là est vraiment très maigre.
En effet, Bach utilisait beaucoup les dissonances. Certains vont même jusqu'à dire que le plus grand jazzman est Bach. Comme dit dans la vidéo, il utilisait beaucoup le triton, cet intervalle très dissonant, mais qui dans ses compositions à l'orgue rend plutôt épique selon moi. Si l'on veut du baroque sans dissonance on peut s'orienter vers Vivaldi, avec ses quatres saisons.
Justement celui qui fait la conférence soulève le fait que (en musique savante tout du moins) les courants n'existent plus, car après s'être aventurés vers l'atonalisme, nous avons remis en question la notion de musique, ce qui fait beaucoup stagné son évolution en ce moment. Comme on ne sait plus quoi faire, certains préfèrent revenir dans les règles anciennes tandis que d'autres essayent d'inventer la nouvelle musique, sans y parvenir. Aujourd'hui, les courants artistiques n'existent plus, nous pensons avoir tout épuisé, ce qui est peut-être vrai. Soit on mélange des courants artistiques passés, soit on fait des œuvres toutes qualifiées de contemporaines. Après, peut-être que dans 50 ans les œuvres contemporaines auront une étiquette dans le panthéon des courants artistiques.
Ce qui rend intéressant une musique, c’est justement l’utilisation de dissonances. Pas dans les „Quatre saisons” de Vivaldi? Il suffit de l’écouter dans l’interprétation de l’ensemble précisément appelé „les Dissonances”.
www.youtube.com/watch?v=SvQZSfChP4Y
L’ouvrage cité plus haut (Théorie de la Musique) explique bien que justement la gamme occidentale en fait un usage, mesuré sauf comme Heinrich Biber qui voulait des instruments volontairement désaccordés, mais que dans les musiques orientales c’est systématique, et que tout repose sur les lois physiques, physiologiques, et en définitive mathématiques. Nous n’en sommes plus au séculaire solfège de Dannhauser!
Certains renoncent un peu; j’ai eu l’honneur de demander à Krzysztof Penderecki en personne pourquoi, après avoir écrit une œuvre aussi géniale que ‘Tren ofiarom Hiroszimy’ (Threnody to the Victims of Hiroshima ), déchirante, utilisant le quart de ton, il en revenait à une sorte de néo-classicisme, et il a quelque peu éconduit le jeune homme qui osait le questionner.
Mais j’ai aussi pu parler à de nombreux jeunes compositeurs (j’ai mentionné l’IRCAM dont Boulez fut directeur) et peux assurer que les idées bouillonnent, que la musique classique est vivante, explosive même. Elle part un peu dans toutes les directions, mais Monteverdi lui-même a été considéré un moment comme bizarre. Soyons sûrs qu’il y aura beaucoup de déchets, mais aussi beaucoup de progrès, et que les courants, loin d'être épuisés, n'ont jamais été si nombreux.