Pourquoi des pluriels en x ?

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le

Le pluriel en x des mots bijou, caillou, chou, genou, hibou, joujou, pou provient d'une erreur de recopie. Les moines copistes utilisaient l'esperluette pour abréger les lettres "us" à la fin des mots. Cette esperluette fut confondue avec un X. Hibous par exemple est devenu hibo& puis hibox et enfin hiboux.


Commentaires préférés (3)

a écrit : C'est avec ce genre d'exemple que je m'interroge sur la pertinence de l'immobilisme de la langue française ... pourquoi sacraliser une exception, issue d'une erreur, qui n'apporte rien à la langue ?

Je crois que je vais arrêter de mettre un -x au pluriel de ces mots. Et tout
le monde me comprendra tout aussi bien.

Et juste pour agacer les puristes : bijous, caillous, chous, genous, hibous, joujous, pous ;)
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Ouais, bof, c'est facile... Si je te dis : "c'est moi que je suis le professeur de français qu'on vous a dit qu'il allait viendre", tu vas me comprendre aussi... S'il suffisait d'être simplement compris on ferait rapidement n'importe quoi.
La beauté d'une langue c'est aussi sa complexité ;)

a écrit : Ouais, bof, c'est facile... Si je te dis : "c'est moi que je suis le professeur de français qu'on vous a dit qu'il allait viendre", tu vas me comprendre aussi... S'il suffisait d'être simplement compris on ferait rapidement n'importe quoi.
La beauté d'une langue c'est aussi sa complexité ;)
Nina Catach dans un ouvrage intitulé Les Délires de l’orthographe (1989) disait la chose suivante sur le sujet :

« Il y a deux sortes de reliques : les monuments et les grigris. On me dit que l’écriture du français est un monument historique. Je le veux bien. Le Sacré-Cœur, même très laid, est un monument historique. L’x des sept pluriels en -oux (qui sont huit avec chouchoux comme les Trois Mousquetaires étaient quatre) n’est qu’un grigri ridicule, fantaisie abréviative pour -us au Moyen Âge, dont la conservation depuis dix siècles tient du miracle de Lourdes. […] On dresse nos enfants à adorer ces bêtises, au point qu’ils en demeurent tout rassotés comme Thomas Diafoirus. Il est temps, grand temps, de ravaler ces façades, de dégager les lignes élégantes de l’architecture d’ensemble, de rejeter ces superstitions d’un autre âge pour une religion plus raisonnable. »


Tous les commentaires (70)

La seconde source (académie française tout de même) ne valide pas du tout l’anecdote …
Sic : À ces deux noms au pluriel en -x l’usage ajouta, sans véritable raison, bijou, caillou, chou, hibou et joujou.

Y a t'il des linguistes à l'Académie française ? Il me semblait que non.

C'est avec ce genre d'exemple que je m'interroge sur la pertinence de l'immobilisme de la langue française ... pourquoi sacraliser une exception, issue d'une erreur, qui n'apporte rien à la langue ?

Je crois que je vais arrêter de mettre un -x au pluriel de ces mots. Et tout le monde me comprendra tout aussi bien.

Et juste pour agacer les puristes : bijous, caillous, chous, genous, hibous, joujous, pous ;)

a écrit : C'est avec ce genre d'exemple que je m'interroge sur la pertinence de l'immobilisme de la langue française ... pourquoi sacraliser une exception, issue d'une erreur, qui n'apporte rien à la langue ?

Je crois que je vais arrêter de mettre un -x au pluriel de ces mots. Et tout
le monde me comprendra tout aussi bien.

Et juste pour agacer les puristes : bijous, caillous, chous, genous, hibous, joujous, pous ;)
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Ouais, bof, c'est facile... Si je te dis : "c'est moi que je suis le professeur de français qu'on vous a dit qu'il allait viendre", tu vas me comprendre aussi... S'il suffisait d'être simplement compris on ferait rapidement n'importe quoi.
La beauté d'une langue c'est aussi sa complexité ;)

a écrit : C'est avec ce genre d'exemple que je m'interroge sur la pertinence de l'immobilisme de la langue française ... pourquoi sacraliser une exception, issue d'une erreur, qui n'apporte rien à la langue ?

Je crois que je vais arrêter de mettre un -x au pluriel de ces mots. Et tout
le monde me comprendra tout aussi bien.

Et juste pour agacer les puristes : bijous, caillous, chous, genous, hibous, joujous, pous ;)
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€#@%^& !!! ^^

Pour ma part, je n'ai jamais réussi à retenir cette liste parce qu'elle ne m'intéresse pas. Son origine l'est beaucoup plus, surtout si elle est sujet à débat. Et si demain on réformait cette liste, il n'y aurait plus de débat. De quoi parlerons-nius alors ? ^^

a écrit : Ouais, bof, c'est facile... Si je te dis : "c'est moi que je suis le professeur de français qu'on vous a dit qu'il allait viendre", tu vas me comprendre aussi... S'il suffisait d'être simplement compris on ferait rapidement n'importe quoi.
La beauté d'une langue c'est aussi sa complexité ;)
Nina Catach dans un ouvrage intitulé Les Délires de l’orthographe (1989) disait la chose suivante sur le sujet :

« Il y a deux sortes de reliques : les monuments et les grigris. On me dit que l’écriture du français est un monument historique. Je le veux bien. Le Sacré-Cœur, même très laid, est un monument historique. L’x des sept pluriels en -oux (qui sont huit avec chouchoux comme les Trois Mousquetaires étaient quatre) n’est qu’un grigri ridicule, fantaisie abréviative pour -us au Moyen Âge, dont la conservation depuis dix siècles tient du miracle de Lourdes. […] On dresse nos enfants à adorer ces bêtises, au point qu’ils en demeurent tout rassotés comme Thomas Diafoirus. Il est temps, grand temps, de ravaler ces façades, de dégager les lignes élégantes de l’architecture d’ensemble, de rejeter ces superstitions d’un autre âge pour une religion plus raisonnable. »

a écrit : Nina Catach dans un ouvrage intitulé Les Délires de l’orthographe (1989) disait la chose suivante sur le sujet :

« Il y a deux sortes de reliques : les monuments et les grigris. On me dit que l’écriture du français est un monument historique. Je le veux bien. Le Sacré-Cœur, même très laid, est un monume
nt historique. L’x des sept pluriels en -oux (qui sont huit avec chouchoux comme les Trois Mousquetaires étaient quatre) n’est qu’un grigri ridicule, fantaisie abréviative pour -us au Moyen Âge, dont la conservation depuis dix siècles tient du miracle de Lourdes. […] On dresse nos enfants à adorer ces bêtises, au point qu’ils en demeurent tout rassotés comme Thomas Diafoirus. Il est temps, grand temps, de ravaler ces façades, de dégager les lignes élégantes de l’architecture d’ensemble, de rejeter ces superstitions d’un autre âge pour une religion plus raisonnable. » Afficher tout
Oui, très bien, et puis ?.. Nina Catach pouvait bien dire ce qu'elle voulait ; est-ce pour autant qu'on devrait soudainement être illuminés par une "vérité" éclatante ? :)
Des érudits théologiens me disent que l'univers a été créé en 7 jours ; ce n'est pas pour autant que je tombe à GENOUX ;) Plus récemment, une femme politique écologiste et féministe me dit que le barbecue est un acte machiste insupportable ; pour autant je ne me moleste pas en essayant d'expier mon affection pour ce type de repas... Certains architectes de renom international peuvent bien me raconter ce qu'ils veulent sur tel ou tel bâtiment "magnifique" pour eux ; si je les les trouve hideux, ils ne me feront pas changer d'avis... Dolto pouvait bien écrire, etc, etc, etc....
Tout ça pour dire que je pourrais trouver (pas le temps de chercher) une multitude de gens très bien qui pensent le contraire de Nina Catach sur ce sujet ;)
Pour ma part je me fous comme de mon premier barbecue qu'on mette un S ou un X au pluriel de certains mots en "ou"... je dis simplement que la difficulté d'une langue, avec ses extravagances, fait aussi partie de sa beauté.

a écrit : Oui, très bien, et puis ?.. Nina Catach pouvait bien dire ce qu'elle voulait ; est-ce pour autant qu'on devrait soudainement être illuminés par une "vérité" éclatante ? :)
Des érudits théologiens me disent que l'univers a été créé en 7 jours ; ce n'est pas pour autant que je tombe à
GENOUX ;) Plus récemment, une femme politique écologiste et féministe me dit que le barbecue est un acte machiste insupportable ; pour autant je ne me moleste pas en essayant d'expier mon affection pour ce type de repas... Certains architectes de renom international peuvent bien me raconter ce qu'ils veulent sur tel ou tel bâtiment "magnifique" pour eux ; si je les les trouve hideux, ils ne me feront pas changer d'avis... Dolto pouvait bien écrire, etc, etc, etc....
Tout ça pour dire que je pourrais trouver (pas le temps de chercher) une multitude de gens très bien qui pensent le contraire de Nina Catach sur ce sujet ;)
Pour ma part je me fous comme de mon premier barbecue qu'on mette un S ou un X au pluriel de certains mots en "ou"... je dis simplement que la difficulté d'une langue, avec ses extravagances, fait aussi partie de sa beauté.
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Je ne suis pas d'accord avec toi. La beauté d'une langue ne peut résider dans sa complexité issue d'une volonté historique de distinction de classe sociale. Cet aspect discriminant n'est certainement pas un dommage collatéral de l'histoire et de l'évolution de la langue, mais une conséquence tout à fait voulue qui serait considérée comme des plus abjectes si elle était décidée aujourd'hui.
L'orthographe érigée en tant que déesse intouchable et immuable me semble totalement contre-productif dans notre société et nous devons nous affranchir de cette conception élitiste et désuète de la langue.

La beauté d'une langue réside dans sa diffusion au plus grand nombre et sa vivacité, son évolution dans le temps. Je suis d'ailleurs très heureux que les nouvelles générations bousculent les usages et forcent les plus puristes d'entre nous à modifier, bon gré mal gré, leurs habitudes et leurs traditions. Le rouleau compresseur de l'usage écrasera de toute manière les remparts des plus âpres conservateurs.

a écrit : Je ne suis pas d'accord avec toi. La beauté d'une langue ne peut résider dans sa complexité issue d'une volonté historique de distinction de classe sociale. Cet aspect discriminant n'est certainement pas un dommage collatéral de l'histoire et de l'évolution de la langue, mais une conséquence tout à fait voulue qui serait considérée comme des plus abjectes si elle était décidée aujourd'hui.
L'orthographe érigée en tant que déesse intouchable et immuable me semble totalement contre-productif dans notre société et nous devons nous affranchir de cette conception élitiste et désuète de la langue.

La beauté d'une langue réside dans sa diffusion au plus grand nombre et sa vivacité, son évolution dans le temps. Je suis d'ailleurs très heureux que les nouvelles générations bousculent les usages et forcent les plus puristes d'entre nous à modifier, bon gré mal gré, leurs habitudes et leurs traditions. Le rouleau compresseur de l'usage écrasera de toute manière les remparts des plus âpres conservateurs.
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Comme il en a toujours été, la langue évolue, ceux qui sacralisent l'orthographe d'aujourd'hui oublient que le français a beaucoup évolué, il n'y a qu'à voir comment lire un livre en vieux français peut être un exercice difficile quand on n'a pas l'habitude de s'y frotter. Alors oui, parfois, l'orthographe est un témoin historique de l'ancienne façon d'écrire un mot (les accents circonflexes par exemple), mais pour ce qui est des mots sujets de l'anecdote, ça me laisse perplexe sur l'utilité, surtout si avant modification des moines copistes, ces mots s'écrivaient avec des -s.

D'ailleurs, en quoi un & est plus rapide à écrire que -us... Je me pose la question sérieusement car ce n'est pas le cas pour moi...

a écrit : Comme il en a toujours été, la langue évolue, ceux qui sacralisent l'orthographe d'aujourd'hui oublient que le français a beaucoup évolué, il n'y a qu'à voir comment lire un livre en vieux français peut être un exercice difficile quand on n'a pas l'habitude de s'y frotter. Alors oui, parfois, l'orthographe est un témoin historique de l'ancienne façon d'écrire un mot (les accents circonflexes par exemple), mais pour ce qui est des mots sujets de l'anecdote, ça me laisse perplexe sur l'utilité, surtout si avant modification des moines copistes, ces mots s'écrivaient avec des -s.

D'ailleurs, en quoi un & est plus rapide à écrire que -us... Je me pose la question sérieusement car ce n'est pas le cas pour moi...
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Bah t'es pas moine copiste , aussi :)

Bon j'ai écrit un joli pavé en réponse à un commentaire, que le site m'a effacé ahah, donc en substance :
"AF = pas de linguistes = un peu caca"
-> l'explication de l'AF néanmoins est pas mal, mis à part la fin "l’usage ajouta, sans véritable raison" mon dieu quelle horreur, ça coûte rien de dire qu'on a pas encore retrouvé une source (et encore ! )
Si on regarde le cnrtf (meilleur dico), pour "caillou" : www.cnrtl.fr/definition/caillou
les formes anciennes chail (moyen-français) et ses dérivés c(h)aillo(t) et c(h)aillel (qui au moins pour ce dernier tombe complètement dans la définition donnée par l'académie française) se font remplacer par la forme normanno-picarde "caillou" au 14/15e siècle ;
Comme quoi ...
(bijou viendrait lui du breton notamment, les autres j'ai pas regardé, j'ai déjà perdu assez de temps à faire un travail qui n'est pas le mien :D )

a écrit : Je ne suis pas d'accord avec toi. La beauté d'une langue ne peut résider dans sa complexité issue d'une volonté historique de distinction de classe sociale. Cet aspect discriminant n'est certainement pas un dommage collatéral de l'histoire et de l'évolution de la langue, mais une conséquence tout à fait voulue qui serait considérée comme des plus abjectes si elle était décidée aujourd'hui.
L'orthographe érigée en tant que déesse intouchable et immuable me semble totalement contre-productif dans notre société et nous devons nous affranchir de cette conception élitiste et désuète de la langue.

La beauté d'une langue réside dans sa diffusion au plus grand nombre et sa vivacité, son évolution dans le temps. Je suis d'ailleurs très heureux que les nouvelles générations bousculent les usages et forcent les plus puristes d'entre nous à modifier, bon gré mal gré, leurs habitudes et leurs traditions. Le rouleau compresseur de l'usage écrasera de toute manière les remparts des plus âpres conservateurs.
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oui et non.
Certes, je te rejoins sur une simplification qui ne serait pas malvenue au vue de la logique pure. Oui, propos pompeux pour dire qu'on pourrait virer un grand nombre (si ce n'est toutes) des fameuses exceptions de la langue française.

MAIS (et oui, il y a toujours un mais) quelque soit la simplification, on trouvera toujours une quantité de personnes qui ne maitriseront pas la langue et qui la trouveront élitiste. Ce pourcentage réduisant normalement avec le degré de simplification mais sans jamais atteindre 0. Du coup, même si on prône la simplification pour un accès au plus grand nombre, jusqu’où doit-on aller sachant qu'on ne pourra jamais arriver à un système satisfaisant l'ensemble des personnes? Un sacré travail d'équilibriste entre nivellement par le bas et élitisme .

Edit : par "nivellement pas le bas", je ne parle évidement pas des gens mais bien de la langue. Dans le sens où une simplification extrême entraine une perte des subtilités et du sens et donc on appauvrit la langue.

a écrit : oui et non.
Certes, je te rejoins sur une simplification qui ne serait pas malvenue au vue de la logique pure. Oui, propos pompeux pour dire qu'on pourrait virer un grand nombre (si ce n'est toutes) des fameuses exceptions de la langue française.

MAIS (et oui, il y a toujours un mais) quelq
ue soit la simplification, on trouvera toujours une quantité de personnes qui ne maitriseront pas la langue et qui la trouveront élitiste. Ce pourcentage réduisant normalement avec le degré de simplification mais sans jamais atteindre 0. Du coup, même si on prône la simplification pour un accès au plus grand nombre, jusqu’où doit-on aller sachant qu'on ne pourra jamais arriver à un système satisfaisant l'ensemble des personnes? Un sacré travail d'équilibriste entre nivellement par le bas et élitisme .

Edit : par "nivellement pas le bas", je ne parle évidement pas des gens mais bien de la langue. Dans le sens où une simplification extrême entraine une perte des subtilités et du sens et donc on appauvrit la langue.
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Je n'ai jamais compris cet argument de "nivellement par le bas". Simplifier l'orthographe ne veut pas dire supprimer des mots ou perdre des subtilités.

Je ne suis pas du tout contre les règles d'orthographe ou de français en général, ni même contre l'orthographe pouvant paraitre compliquée et ayant une origine historique (comme le ph pour le son f par exemple). Par contre, je trouve qu'on gagnerait à supprimer des exceptions qui ne sont dues qu'à des erreurs du passé (recopie, rajout de lettres), des volontés de complexification inutiles ou ayant des objectifs peu vertueux (distinction de classe ou entre sexe).

Je trouve dommage que le débat soit toujours clos dès le départ avec des arguments conservateurs. Et je connais pas mal de gens conservateurs qui utilisent pourtant régulièrement les mots "très" ou "trop" alors que de nombreux mots existent déjà pour exprimer certains degrés dans toutes les notions.

Mais sinon je suis partisan de ne rien faire et de laisser l'usage simplifier l'orthographe et créer de nouveaux mots.

a écrit : Je n'ai jamais compris cet argument de "nivellement par le bas". Simplifier l'orthographe ne veut pas dire supprimer des mots ou perdre des subtilités.

Je ne suis pas du tout contre les règles d'orthographe ou de français en général, ni même contre l'orthographe pouvant parai
tre compliquée et ayant une origine historique (comme le ph pour le son f par exemple). Par contre, je trouve qu'on gagnerait à supprimer des exceptions qui ne sont dues qu'à des erreurs du passé (recopie, rajout de lettres), des volontés de complexification inutiles ou ayant des objectifs peu vertueux (distinction de classe ou entre sexe).

Je trouve dommage que le débat soit toujours clos dès le départ avec des arguments conservateurs. Et je connais pas mal de gens conservateurs qui utilisent pourtant régulièrement les mots "très" ou "trop" alors que de nombreux mots existent déjà pour exprimer certains degrés dans toutes les notions.

Mais sinon je suis partisan de ne rien faire et de laisser l'usage simplifier l'orthographe et créer de nouveaux mots.
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Par nivellement pas le bas, j'entends une simplification qui va au-delà de virer des exceptions inutiles et illogiques. Bijous / bijoux, franchement, le sens est le même. Dire haricot ou zaricot, c'est une convention mais l'idée est la même.
Mais "là" et "ici" n'ont pas strictement le même sens. On peut les substituer dans 95% des cas, mais parfois, la différence peut être appréciée. L'usage des temps peux aussi avec une importance. Le plus que parfait, le passé simple ou le passé antérieur peuvent sembler proches mais apportent un sens différent à la phrase.
J'ai pas trop d'autres exemples en tête sur l'instant mais tu comprendras l'idée je pense.

Pour reprendre ton exemple de trop ou trés, je fais partie des gens qui utilisent mal certains mots. Ce qui n’empêche pas que je n'ai pas envie qu'on légitime les erreurs que je fais. Je souhaite que des gens qui maitrisent mieux la langue que moi puissent apporter la subtilité dont je suis parfois incapable, quitte à passer pour un pécore.

Idem pour le vocabulaire. Ce n'est pas parce que "rapide" et plus utilisé que "diligent" que je comprendrais qu'on le dégage car employé par un petit pourcentage d'érudits, même s'ils sont guidés par la pédance (et hop un néologisme).

a écrit : Par nivellement pas le bas, j'entends une simplification qui va au-delà de virer des exceptions inutiles et illogiques. Bijous / bijoux, franchement, le sens est le même. Dire haricot ou zaricot, c'est une convention mais l'idée est la même.
Mais "là" et "ici" n'ont pas str
ictement le même sens. On peut les substituer dans 95% des cas, mais parfois, la différence peut être appréciée. L'usage des temps peux aussi avec une importance. Le plus que parfait, le passé simple ou le passé antérieur peuvent sembler proches mais apportent un sens différent à la phrase.
J'ai pas trop d'autres exemples en tête sur l'instant mais tu comprendras l'idée je pense.

Pour reprendre ton exemple de trop ou trés, je fais partie des gens qui utilisent mal certains mots. Ce qui n’empêche pas que je n'ai pas envie qu'on légitime les erreurs que je fais. Je souhaite que des gens qui maitrisent mieux la langue que moi puissent apporter la subtilité dont je suis parfois incapable, quitte à passer pour un pécore.

Idem pour le vocabulaire. Ce n'est pas parce que "rapide" et plus utilisé que "diligent" que je comprendrais qu'on le dégage car employé par un petit pourcentage d'érudits, même s'ils sont guidés par la pédance (et hop un néologisme).
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Je pense qu’on est d’accord sur l’ensemble. Et j’aimerais qu’on passe plus de temps à apprendre aux élèves à lire des livres et acquérir du vocabulaire que les embêter sur les exceptions grammaticales… ;)

a écrit : Je pense qu’on est d’accord sur l’ensemble. Et j’aimerais qu’on passe plus de temps à apprendre aux élèves à lire des livres et acquérir du vocabulaire que les embêter sur les exceptions grammaticales… ;) Wesh, gros, j'te plussoie!

^^

a écrit : La seconde source (académie française tout de même) ne valide pas du tout l’anecdote …
Sic : À ces deux noms au pluriel en -x l’usage ajouta, sans véritable raison, bijou, caillou, chou, hibou et joujou.
Il faut aussi rajouter Boujoux pour la Normandie. Un boujou, des boujoux. Cest directement un dériver de bisou pour ceux qui ne connaissent pas.
Mais pas sur que ce soit reconnu par l'académie français!
Des boujoux à toute la communauté

a écrit : Je pense qu’on est d’accord sur l’ensemble. Et j’aimerais qu’on passe plus de temps à apprendre aux élèves à lire des livres et acquérir du vocabulaire que les embêter sur les exceptions grammaticales… ;) Pour être témoin des conséquences graves du nivellement par le bas au sein de l'Éducation Nationale, je peux te dire que c'est bien mignon d'apprendre à lire des livres aux élèves, et d'accepter n'importe quelle forme de mots écrits en phonétique, mais malheureusement, on arrive à un point où des élèves de 2nde ne savent plus utiliser les connecteurs logiques, les conjonctions de coordination.
J'ai donné un DM avec un texte à trous, dans lequel il fallait mettre des "Si, alors, donc, car" au bon endroit. J'ai eu droit à plusieurs "Donc les droites sont perpendiculaires à une même droite alors elles sont parallèles.". Ce n'est qu'un exemple. J'ai droit à des écrits de pire en pire, avec des "phrases" qui n'ont aucun sens. Je suis témoin de la chose : en 10 ans il y a un déclin du niveau en français qui se répercute sur le niveau plus que médiocre en mathématiques et en physique-chimie.
En ce moment quand je bataille pour que les élèves écrivent un minimum correctement, on me rétorque que je ne suis pas prof de français. Je m'en balance que les élèves ne connaissent pas les exceptions de la langue française, mais maintenant il ne connaissent même plus le béaba. Et pourquoi ? Parce que maintenant quand un prof essaie d'être un peu exigeant en matière d'orthographe ou de grammaire, il se fait traiter de tous les noms. Ce qui fait que l'écart entre les enfants de CSP+ et les enfants de personnes plus modestes se creuse encore davantage chaque année.

Je prône le retour des exigences. Je prône le retour de la rigueur au sein de l'EN, afin que tous les enfants aient au moins les mêmes bases...

a écrit : C'est avec ce genre d'exemple que je m'interroge sur la pertinence de l'immobilisme de la langue française ... pourquoi sacraliser une exception, issue d'une erreur, qui n'apporte rien à la langue ?

Je crois que je vais arrêter de mettre un -x au pluriel de ces mots. Et tout
le monde me comprendra tout aussi bien.

Et juste pour agacer les puristes : bijous, caillous, chous, genous, hibous, joujous, pous ;)
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Tout simplement par élitisme. De nombreuses règles ont été créé pour complexifier l'écriture et éviter aux Gueux d'écrire.
Le pire c'est qu'à chaque fois que l'on tente de réformer la grammaire, on a le droit à une levée de bouclier.