Pourquoi des pluriels en x ?

Proposé par
le

Le pluriel en x des mots bijou, caillou, chou, genou, hibou, joujou, pou provient d'une erreur de recopie. Les moines copistes utilisaient l'esperluette pour abréger les lettres "us" à la fin des mots. Cette esperluette fut confondue avec un X. Hibous par exemple est devenu hibo& puis hibox et enfin hiboux.


Tous les commentaires (70)

a écrit : Le gros "problème" c'est qu'on (il faut identifier le "on") attend de l'EN qu'elle réussisse à être aussi exigeante et à apprendre autant de choses qu'il y a plusieurs décennies...sauf qu'il y a plusieurs décennies, ce n'était pas tout le monde qui allait à l'école.
Aujourd'hui on a tout le monde qui va à l'école, et on n'a pas le droit de faire des classes de niveau. Dans mes classes de 2nde, j'ai des élèves qui ont un niveau très haut mélangé avec des très faibles. Et je devrais faire du "différencié" constamment. Sauf que c'est impossible.
Je connais ta vidéo. Je crois que les profs ont (quasiment) tous conscience que donner des cours "à l'ancienne", pendant 1h durant laquelle tu parles tout seul n'est pas la solution. Tout le monde essaie de bien faire son job, d'innover, de faire à sa sauce pour donner "suffisamment à manger" aux très bons, et être derrière ceux qui sont en difficulté.

Le gros problème reste que les programmes et les exigences sont constamment revus à la baisse et je vais te donner un exemple qui m'a presque fait démissionner instantanément : j'ai eu une formation sur la notation à l'oral, et un inspecteur d'anglais était ravi de présenter la feuille de barème pour les oraux. J'ai donc appris ce jour là que si tu disais une simple phrase avec sujet-verbe et complément, en anglais, tu avais directement au moins 4. Ensuite, si tu avais le niveau A2, c'est-à-dire le niveau COLLÈGE, tu avais 10 sur 20. Cela signifie, en faisant un raisonnement rapide...que si toutes les matières avaient la même grille de notation pour le BACCALAURÉAT, un élève pourrait l'obtenir en ayant le niveau COLLÈGE partout. Et le gars était fier. Je lui ai dit que c'était absolument insupportable. On m'a répondu, mordicus "Mais, les enfants veulent avoir 20, pas 10". Et là, j'ai compris que l'EN (en tout cas les gens perchés qui s'occupent des programmes et des barèmes...)était perdue. Je cherche juste le moment opportun pour quitter le bateau avant qu' il ne m'emporte.
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Y'a le bon prof et le mauvais prof.
Le bon prof, y voit un élève nul, y tire, mais y tire vers le haut, puis y'a le mauvais prof, y voit un élève nul, il se tire ailleurs, comme dans l'infanterie... ^^

Je comprend ton désespoir, c'est un peu partout pareil, on veut faire notre taf, mais y'a toujours un abruti qui n'y connais absolument rien pour t'expliquer comment tu dois le faire, mais dans l'éducation, c'est encore pire! (ma mère était prof)
J'imagine que t'as du en bouffer un sacré paquet, des circulaires et autres débilités pondues par des grandes personnes qui ont fait de grandes études pour faire de grandes conneries...
Pour rejoindre ton commentaire, je m'en suis rendu compte au lycée, j'ai pas noté de différences majeures entre la seconde et la sixième, à part qu'ils ont supprimé les cours de physique que j'adorais pour les remplacer par du dessin industriel (jamais compris pourquoi)
Ca a du être dessiné... décidé, pardon, en haut lieu par des experts, je suppose... ^^

Pour ce qui est d'apprendre à lire et à écrire, c'est quand même vachement important, comment apprendre quoi que ce soit d'autre si on est pas foutu de jacter correc? ,)

a écrit : Y'a le bon prof et le mauvais prof.
Le bon prof, y voit un élève nul, y tire, mais y tire vers le haut, puis y'a le mauvais prof, y voit un élève nul, il se tire ailleurs, comme dans l'infanterie... ^^

Je comprend ton désespoir, c'est un peu partout pareil, on veut faire notre taf
, mais y'a toujours un abruti qui n'y connais absolument rien pour t'expliquer comment tu dois le faire, mais dans l'éducation, c'est encore pire! (ma mère était prof)
J'imagine que t'as du en bouffer un sacré paquet, des circulaires et autres débilités pondues par des grandes personnes qui ont fait de grandes études pour faire de grandes conneries...
Pour rejoindre ton commentaire, je m'en suis rendu compte au lycée, j'ai pas noté de différences majeures entre la seconde et la sixième, à part qu'ils ont supprimé les cours de physique que j'adorais pour les remplacer par du dessin industriel (jamais compris pourquoi)
Ca a du être dessiné... décidé, pardon, en haut lieu par des experts, je suppose... ^^

Pour ce qui est d'apprendre à lire et à écrire, c'est quand même vachement important, comment apprendre quoi que ce soit d'autre si on est pas foutu de jacter correc? ,)
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Ecrivez-nous de quoi vous avez besoin, on vous expliquera comment vous en passer :)

a écrit : J'apprends à mon fils à lire et on oublie vite à quel point le français est compliqué. Rien que le son [a] qui pourtant est un phonème simple peut s'écrire minimum de 8 façons différentes....

Vous ne me croyez pas ? ^^
- a, à, â, at, as, e, ha, hâ.
J'apprends aussi à mon fils aîné à lire (c'est son but dans la vie actuellement...), et pour le son o c'est pas facile non plus !
Ho, o, ô, eau, au, os, aux...
J'avoue que quand je lui apprends les mots en anglais, c'est quand même un peu plus simple.
D'ailleurs, pour revenir au nivellement par le bas, la maîtresse de mon fils de l'an dernier a osé me dire que je n'avais absolument pas le droit de lui apprendre la notion du 0, et encore moins à lire. Elle m'a dit aussi que ce n'était pas normal qu'il connaisse le système solaire, surtout qu'elle ne peut pas vérifier s'il dit les planètes dans le bo' ordre (je vous l'assure, elle a clairement dit qu'elle ne connaissait pas le système solaire. Mais apparemment elle connaît le système scolaire. Enfin, il paraît).

C’est comme l’histoire de l’accent circonflexe, les mots avec un tel accent s’écrivaient à l’origine avec un « s » à la place, mais les moines copistes, pour gagner de la place et ainsi économiser de l’argent (le papier coûtait cher), l’ont fait monter au dessus du mot et c’est devenu un accent !

a écrit : J'apprends aussi à mon fils aîné à lire (c'est son but dans la vie actuellement...), et pour le son o c'est pas facile non plus !
Ho, o, ô, eau, au, os, aux...
J'avoue que quand je lui apprends les mots en anglais, c'est quand même un peu plus simple.
D'ailleurs, pour re
venir au nivellement par le bas, la maîtresse de mon fils de l'an dernier a osé me dire que je n'avais absolument pas le droit de lui apprendre la notion du 0, et encore moins à lire. Elle m'a dit aussi que ce n'était pas normal qu'il connaisse le système solaire, surtout qu'elle ne peut pas vérifier s'il dit les planètes dans le bo' ordre (je vous l'assure, elle a clairement dit qu'elle ne connaissait pas le système solaire. Mais apparemment elle connaît le système scolaire. Enfin, il paraît). Afficher tout
T'as pas le droit d'apprendre des trucs a ton fils... c'est intéressant comme raisonnement, et elle, tu lui demandera de ma part si c'est à l'école qu'on lui a appris à être aussi stupide où si elle vient d'Uranus... Si elle comprend et qu'elle te colle une baffe, son cas n'est peut être pas perdu!^^

Y'en a, quand tu colle ton oreille à la leur, t'entend l'océan... Mais ils sachent! ;)

a écrit : T'as pas le droit d'apprendre des trucs a ton fils... c'est intéressant comme raisonnement, et elle, tu lui demandera de ma part si c'est à l'école qu'on lui a appris à être aussi stupide où si elle vient d'Uranus... Si elle comprend et qu'elle te colle une baffe, son cas n';est peut être pas perdu!^^

Y'en a, quand tu colle ton oreille à la leur, t'entend l'océan... Mais ils sachent! ;)
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T'en fais pas, on a rapidement fait sortir notre fils de cette école, dès la première occasion (et même pas dans le privé. Car pour avoir une place dans le privé, c'est 2 ans de liste d'attente du côté de chez moi. Et puis, fille et sœur de prof, prof moi-même, je reste foncièrement contre le privé. Enfin, jusqu'à ce que je ne trouve plus aucune autre solution...).

N'empêche que c'est terrible de voir à quel point certains profs sont cons. Et je le dis, en étant moi-même prof. Le "pire", c'est qu'elle est plus vieille que moi, elle n'est pas de la génération de la mastérisation des concours.
Le niveau des enseignants baisse aussi, malheureusement. Étant donné que le recrutement est un concours...
En 2010+n (je ne sais plus la valeur de n, mais n est un entier compris entre 0 et 13), le jury de capes de maths a démissionné dans sa totalité. La raison ? Ils devaient pourvoir 1500 postes, mais le niveau était tellement minable qu'ils n'ont pu accepter de recruter que la moitié.

Quand je vois que certains candidats au capes ne savent même pas écrire correctement un raisonnement par récurrence (niveau tle), ou que certains (pour ne pas dire la plupart des) étudiants de classe prépa ne savent pas utiliser les identités remarquables,...je déprime.

M'enfin, tout va très bien dans le meilleur des mondes !

a écrit : Le gros "problème" c'est qu'on (il faut identifier le "on") attend de l'EN qu'elle réussisse à être aussi exigeante et à apprendre autant de choses qu'il y a plusieurs décennies...sauf qu'il y a plusieurs décennies, ce n'était pas tout le monde qui allait à l'école.
Aujourd'hui on a tout le monde qui va à l'école, et on n'a pas le droit de faire des classes de niveau. Dans mes classes de 2nde, j'ai des élèves qui ont un niveau très haut mélangé avec des très faibles. Et je devrais faire du "différencié" constamment. Sauf que c'est impossible.
Je connais ta vidéo. Je crois que les profs ont (quasiment) tous conscience que donner des cours "à l'ancienne", pendant 1h durant laquelle tu parles tout seul n'est pas la solution. Tout le monde essaie de bien faire son job, d'innover, de faire à sa sauce pour donner "suffisamment à manger" aux très bons, et être derrière ceux qui sont en difficulté.

Le gros problème reste que les programmes et les exigences sont constamment revus à la baisse et je vais te donner un exemple qui m'a presque fait démissionner instantanément : j'ai eu une formation sur la notation à l'oral, et un inspecteur d'anglais était ravi de présenter la feuille de barème pour les oraux. J'ai donc appris ce jour là que si tu disais une simple phrase avec sujet-verbe et complément, en anglais, tu avais directement au moins 4. Ensuite, si tu avais le niveau A2, c'est-à-dire le niveau COLLÈGE, tu avais 10 sur 20. Cela signifie, en faisant un raisonnement rapide...que si toutes les matières avaient la même grille de notation pour le BACCALAURÉAT, un élève pourrait l'obtenir en ayant le niveau COLLÈGE partout. Et le gars était fier. Je lui ai dit que c'était absolument insupportable. On m'a répondu, mordicus "Mais, les enfants veulent avoir 20, pas 10". Et là, j'ai compris que l'EN (en tout cas les gens perchés qui s'occupent des programmes et des barèmes...)était perdue. Je cherche juste le moment opportun pour quitter le bateau avant qu' il ne m'emporte.
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Oui tout le monde va à l'école, même des enfants qui n'ont rien à y faire et qui devraient être en établissements spécialisés (et ils sont de plus en plus nombreux).
Pour ma part j'ai surtout des échos du primaire, c'est un peu là que tout se joue. Paris et région parisienne, alors c'est vrai que ce n'est pas partout pareil...pas encore.

Une enseignante me racontait une partie de sa journée de travail il y a quelques semaines. En très résumé... Elle surveillait la récréation quand le ballon de la partie de foot passe par dessus le mur de la cour. Un CM2 grimpe aussitôt sur le toit du (petit) mur pour aller le chercher. Elle se précipite en criant pour le faire descendre. Le gamin la rembarre à coup de "ta gueule connasse" tout en appelant en bas du mur pour qu'on lui renvoie le ballon. S'en suit une ou deux minutes d'échange du même acabit. Elle finit par le faire descendre au moment où une autre enseignante arrive accompagnée d'un gamin en sang. Celui-ci s'était fait punir par le voltigeur peu avant parce qu'il avait eu le malheur de traverser le terrain de foot. Hors d'elle l'enseignante traine le gamin par le bras jusqu'au préau pour le prendre à part et lui dire ses quatre vérités. Celui-ci se justifie par des "allez toutes baiser vos mère vous êtes que des salopes" et autre joyeusetés du même genre. Un peu à cran (elle avait appris la veille que son fils de 3 ans devait se faire opérer) elle s’apprêtait à lui décrocher la mandale qu'il méritait quand une collègue intervient et l'en empêche, prenant le relai pour qu'elle puisse aller se calmer avant d'aller enseigner.

Elle va donc s'isoler dans la salle des maitres, craque un bon coup réalisant se qu'elle s’apprêtait à faire. Et sort 5 min plus tard pour rejoindre sa classe qu'une collègue bienveillante avait fait remonter en salle.
Quand en bas de l'escalier elle tombe sur deux instits en train d'essayer de maitriser une gamine de six ans le visage déformé façon exorciste qui agrippait les cheveux d'une de ses camarades tout en tapant, griffant et criant "je veux du sang". Elle leur a donc prêter main forte en ceinturant la petite pendant que les deux autres adultes forcaient plusieurs minutes sur chaque doigt pour lui ouvrir, au risque de les casser. Celle ci continuait à se déchainer et à hurler jusqu'à ce qu'un des enseignants eu une idée de génie en lui disant "ouste la colère" avec une geste façon jedi hypnotiseur. La gamine bipolaire se clama immédiatement et repris un visage et une voix d'enfant pour dire "oui ouste la colère, s'il vous plait appelez la maman de la colère pour qu'elle ne revienne plus..."

L'enseignante dut donc ensuite appeler la mère de la petite pour qu'elle vienne la chercher. En insistant longuement, en argumentant que si ce n'est pas la mère qui venait la chercher ce serait les pompiers (parce qu'il n'y a personne d'autre). La mère en pleurs bien consciente de la situation mais ayant ses impératifs accepta finalement de faire demi tour sur le chemin de son travail (une fois de plus).
Ensuite l'enseignante remonta en classe pour apprendre à lire, à écrire à sa classe. Tous faisant comme si cette violence, cette agressivité et cette détresse psychologique étaient naturelles.

Des gamins qui se castagnent et qui se rebellent il y en a toujours eu et c'est normal. Mais on est en train d'atteindre des niveaux qui n'ont rien à voir.

L'EN met des formations en place pour les enseignants de primaires. La chose la plus utile qu'elle y a appris récemment (après cette histoire) m'a t'elle dit c'est comment maitriser physiquement un enfant déchainé et pouvoir l'immobiliser pendant 15 ou 20 minutes le temps qu'il se calme. Pour qu'il ne blesse personne lui compris. Tout en limitant les risques d'être accusé de violence physique. Ce que certains de ses collègues ayant des enfants avec pathologie lourde doivent faite quotidiennement, en classe, sur du temps de classe. Après c'est à eux de voir si c'est au détriment du français des maths ou des sciences. Ca peut passer dans le programme apprentissage de la citoyenneté peut être.
Dans cette même école l'année dernière deux cp (6 7 ans) ont envoyé leur enseignante à l’hôpital. Rien de grave juste des vérifications après des chocs à la tête mais quand même.

Ce sont quelques anecdotes parmi des tas, et certainement pas les plus sordides et de loin. Et j'en ai entendu du même genre sur pas mal d'autres écoles. Alors c'est sur que ce n'est pas à Versailles ou Neuilly mais ce n'est pas non plus les coins les plus craignos loin de là, c'est juste dans la moyenne basse de l'Ile de France et déjà ou bientôt dans la majorité des grandes et moyennes villes. Ça fait un moment que je vois comment la gangrène et la contagion avance, faut pas se faire d'illusion.

Tout ça pour dire que je pense que l'EN a d'autres chats à fouetter que la problématique des accent sur les a ou les o, et de leur répercussion sur le niveau des élèves. Quand je lis que les gamins ne sont pas plus débiles ou feignants qu'avant je n'y crois pas une seconde. On peut jouer sur le sens des mots ou des pathologies mais c'est l’intégralité de la société dans sa moyenne qui est plus débile et feignante, parents, profs et gamins compris.

a écrit : Nina Catach dans un ouvrage intitulé Les Délires de l’orthographe (1989) disait la chose suivante sur le sujet :

« Il y a deux sortes de reliques : les monuments et les grigris. On me dit que l’écriture du français est un monument historique. Je le veux bien. Le Sacré-Cœur, même très laid, est un monume
nt historique. L’x des sept pluriels en -oux (qui sont huit avec chouchoux comme les Trois Mousquetaires étaient quatre) n’est qu’un grigri ridicule, fantaisie abréviative pour -us au Moyen Âge, dont la conservation depuis dix siècles tient du miracle de Lourdes. […] On dresse nos enfants à adorer ces bêtises, au point qu’ils en demeurent tout rassotés comme Thomas Diafoirus. Il est temps, grand temps, de ravaler ces façades, de dégager les lignes élégantes de l’architecture d’ensemble, de rejeter ces superstitions d’un autre âge pour une religion plus raisonnable. » Afficher tout
Mouais. Pas sûr d'être d'accord avec une personne qui dit que le sacré cœur est laid...

a écrit : Ce sont quelques anecdotes parmi des tas, et certainement pas les plus sordides et de loin. Et j'en ai entendu du même genre sur pas mal d'autres écoles. Alors c'est sur que ce n'est pas à Versailles ou Neuilly mais ce n'est pas non plus les coins les plus craignos loin de là, c'est juste dans la moyenne basse de l'Ile de France et déjà ou bientôt dans la majorité des grandes et moyennes villes. Ça fait un moment que je vois comment la gangrène et la contagion avance, faut pas se faire d'illusion.

Tout ça pour dire que je pense que l'EN a d'autres chats à fouetter que la problématique des accent sur les a ou les o, et de leur répercussion sur le niveau des élèves. Quand je lis que les gamins ne sont pas plus débiles ou feignants qu'avant je n'y crois pas une seconde. On peut jouer sur le sens des mots ou des pathologies mais c'est l’intégralité de la société dans sa moyenne qui est plus débile et feignante, parents, profs et gamins compris.
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La petite rengaine de « ma génération c’est la meilleure et celle d’après des grosses faignasses violentes ».

Aristote le disait déjà 4 siècles avant JC. C’est peut-être la vieille génération qui ne change jamais finalement et qui est toujours acariâtre ;)

Le manque de moyen et de volonté est à mon avis prépondérant dans les causes d’une situation déplorable à l’école publique. On pourrait même rajouter la volonté de tout privatiser.

a écrit : Oui tout le monde va à l'école, même des enfants qui n'ont rien à y faire et qui devraient être en établissements spécialisés (et ils sont de plus en plus nombreux).
Pour ma part j'ai surtout des échos du primaire, c'est un peu là que tout se joue. Paris et région parisienne, alors c'est
vrai que ce n'est pas partout pareil...pas encore.

Une enseignante me racontait une partie de sa journée de travail il y a quelques semaines. En très résumé... Elle surveillait la récréation quand le ballon de la partie de foot passe par dessus le mur de la cour. Un CM2 grimpe aussitôt sur le toit du (petit) mur pour aller le chercher. Elle se précipite en criant pour le faire descendre. Le gamin la rembarre à coup de "ta gueule connasse" tout en appelant en bas du mur pour qu'on lui renvoie le ballon. S'en suit une ou deux minutes d'échange du même acabit. Elle finit par le faire descendre au moment où une autre enseignante arrive accompagnée d'un gamin en sang. Celui-ci s'était fait punir par le voltigeur peu avant parce qu'il avait eu le malheur de traverser le terrain de foot. Hors d'elle l'enseignante traine le gamin par le bras jusqu'au préau pour le prendre à part et lui dire ses quatre vérités. Celui-ci se justifie par des "allez toutes baiser vos mère vous êtes que des salopes" et autre joyeusetés du même genre. Un peu à cran (elle avait appris la veille que son fils de 3 ans devait se faire opérer) elle s’apprêtait à lui décrocher la mandale qu'il méritait quand une collègue intervient et l'en empêche, prenant le relai pour qu'elle puisse aller se calmer avant d'aller enseigner.

Elle va donc s'isoler dans la salle des maitres, craque un bon coup réalisant se qu'elle s’apprêtait à faire. Et sort 5 min plus tard pour rejoindre sa classe qu'une collègue bienveillante avait fait remonter en salle.
Quand en bas de l'escalier elle tombe sur deux instits en train d'essayer de maitriser une gamine de six ans le visage déformé façon exorciste qui agrippait les cheveux d'une de ses camarades tout en tapant, griffant et criant "je veux du sang". Elle leur a donc prêter main forte en ceinturant la petite pendant que les deux autres adultes forcaient plusieurs minutes sur chaque doigt pour lui ouvrir, au risque de les casser. Celle ci continuait à se déchainer et à hurler jusqu'à ce qu'un des enseignants eu une idée de génie en lui disant "ouste la colère" avec une geste façon jedi hypnotiseur. La gamine bipolaire se clama immédiatement et repris un visage et une voix d'enfant pour dire "oui ouste la colère, s'il vous plait appelez la maman de la colère pour qu'elle ne revienne plus..."

L'enseignante dut donc ensuite appeler la mère de la petite pour qu'elle vienne la chercher. En insistant longuement, en argumentant que si ce n'est pas la mère qui venait la chercher ce serait les pompiers (parce qu'il n'y a personne d'autre). La mère en pleurs bien consciente de la situation mais ayant ses impératifs accepta finalement de faire demi tour sur le chemin de son travail (une fois de plus).
Ensuite l'enseignante remonta en classe pour apprendre à lire, à écrire à sa classe. Tous faisant comme si cette violence, cette agressivité et cette détresse psychologique étaient naturelles.

Des gamins qui se castagnent et qui se rebellent il y en a toujours eu et c'est normal. Mais on est en train d'atteindre des niveaux qui n'ont rien à voir.

L'EN met des formations en place pour les enseignants de primaires. La chose la plus utile qu'elle y a appris récemment (après cette histoire) m'a t'elle dit c'est comment maitriser physiquement un enfant déchainé et pouvoir l'immobiliser pendant 15 ou 20 minutes le temps qu'il se calme. Pour qu'il ne blesse personne lui compris. Tout en limitant les risques d'être accusé de violence physique. Ce que certains de ses collègues ayant des enfants avec pathologie lourde doivent faite quotidiennement, en classe, sur du temps de classe. Après c'est à eux de voir si c'est au détriment du français des maths ou des sciences. Ca peut passer dans le programme apprentissage de la citoyenneté peut être.
Dans cette même école l'année dernière deux cp (6 7 ans) ont envoyé leur enseignante à l’hôpital. Rien de grave juste des vérifications après des chocs à la tête mais quand même.
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« Me raconte » vous n’y étais pas donc qu’est ce qui vous fait croire que tout est vrai? Je vis en île de France ( pas à Versailles ni Neuilly) et votre anecdote est peut être un condensé d’une carrière entière mais certainement pas d’une journée.
C’est insupportable d’entendre des gens raconter et colporter ces inepties qui sont la juste pour rabaisser les banlieues et glorifier les « ancienne générations ».

a écrit : La petite rengaine de « ma génération c’est la meilleure et celle d’après des grosses faignasses violentes ».

Aristote le disait déjà 4 siècles avant JC. C’est peut-être la vieille génération qui ne change jamais finalement et qui est toujours acariâtre ;)

Le manque de moyen et de volonté es
t à mon avis prépondérant dans les causes d’une situation déplorable à l’école publique. On pourrait même rajouter la volonté de tout privatiser. Afficher tout
Qui a parlé de meilleure ? Je m'attendais à la réplique d'Aristote, je pensais aussi avoir celle sur la jeunesse anglaise avant la WW2. Mais le fait que chaque génération sans exception pense et dit ça de la suivante, ne veut pas dire que certaines n'ont pas eu raison. Croire que l'évolution des sociétés et des civilisations est une droite linéaire et croissante vers le bonheur et l'intelligence est naïf.
D'ailleurs ça ne prouve rien mais puisque tu en parles il est intéressant de regarder la liste des philosophes grecs avant et après Aristote. Oui après il y a bien Epicure...
Et je ne suis pas acariâtre je suis concerné et observateur ;)

Et donc pour moi la situation déplorable de l'école n'est que le reflet et l'augure d'une société malade de l'individualisme, de la frénésie matérielle et de l'hypocrisie généralisée, tout cela s'accompagnant et nourrissant une certaine violence physique et morale. Et je pense que les marqueurs de cette situation sont légions.

Après tout n'est pas noir loin de là, mais faut pas non plus fermer les yeux sur cette situation et la direction que ça prend.

a écrit : Qui a parlé de meilleure ? Je m'attendais à la réplique d'Aristote, je pensais aussi avoir celle sur la jeunesse anglaise avant la WW2. Mais le fait que chaque génération sans exception pense et dit ça de la suivante, ne veut pas dire que certaines n'ont pas eu raison. Croire que l'évolution des sociétés et des civilisations est une droite linéaire et croissante vers le bonheur et l'intelligence est naïf.
D'ailleurs ça ne prouve rien mais puisque tu en parles il est intéressant de regarder la liste des philosophes grecs avant et après Aristote. Oui après il y a bien Epicure...
Et je ne suis pas acariâtre je suis concerné et observateur ;)

Et donc pour moi la situation déplorable de l'école n'est que le reflet et l'augure d'une société malade de l'individualisme, de la frénésie matérielle et de l'hypocrisie généralisée, tout cela s'accompagnant et nourrissant une certaine violence physique et morale. Et je pense que les marqueurs de cette situation sont légions.

Après tout n'est pas noir loin de là, mais faut pas non plus fermer les yeux sur cette situation et la direction que ça prend.
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Je préfère ce point de vue la. Accuser les jeunes c’est se déresponsabiliser totalement de la situation.
Un peu comme accuser la Chine pour le dérèglement climatique.

Par contre effectivement la société a de sacrés défauts qu’ils seraient urgents de corriger et dont les jeunes pâtissent lourdement. Avant d’accuser le jeune constamment sur son téléphone il faut accuser le parent qui lui a mis entre les mains.

a écrit : « Me raconte » vous n’y étais pas donc qu’est ce qui vous fait croire que tout est vrai? Je vis en île de France ( pas à Versailles ni Neuilly) et votre anecdote est peut être un condensé d’une carrière entière mais certainement pas d’une journée.
C’est insupportable d’entendre des gens raconter et colporter ces
inepties qui sont la juste pour rabaisser les banlieues et glorifier les « ancienne générations ». Afficher tout
Ce qui me fait croire que c'est vrai c'est entre autres des témoignages de personnes présentes qui se recoupent. Sans ça et d'autre preuves j'avoue que j'aurai été septique.
Je passe sur "glorifier les anciennes génération" sorti de la manche...
Concernant les inepties sur la banlieue ça fait des années que j'y vis où que je la fréquente, et je ne suis pas le dernier à la défendre, non pas la banlieue mais les gens de banlieue. Et c'est justement les défendre que regarder les choses en face.

Franchement c'est facile la rengaine du c'était mieux avant mais quand vous avez des centaines de milliers de gosses de 5 ans éduqué à coup de Hanouna de téléréalité et de vidéos de MMA vous vous attendez à quoi ?

a écrit : Je préfère ce point de vue la. Accuser les jeunes c’est se déresponsabiliser totalement de la situation.
Un peu comme accuser la Chine pour le dérèglement climatique.

Par contre effectivement la société a de sacrés défauts qu’ils seraient urgents de corriger et dont les jeunes pâtissent lourdeme
nt. Avant d’accuser le jeune constamment sur son téléphone il faut accuser le parent qui lui a mis entre les mains. Afficher tout
C'est le même point de vue. Peut être que c'est mal exprimé en effet. Accuser les parents oui, mais les parents sont les jeunes d'hier, et les jeunes d'aujourd'hui les parents de demain. A quelle moment commence la responsabilité individuelle ? Le cm2 en question je ne lui jette pas la pierre plus qu'à d'autres. L'instit en question reçoit les familles comme les confidences des gamins et quand je parle de sordide ce n'est pas à la légère. Les gamins sont avant tout des victimes et des répétiteurs. Mais jusqu'à quand est on une victime, jusqu'à quel âge, jusqu'à quel acte ?
Il ne me semble pas à accuser qui que ce soit. Je relate une réalité que certains vivent quotidiennement.

a écrit : C'est le même point de vue. Peut être que c'est mal exprimé en effet. Accuser les parents oui, mais les parents sont les jeunes d'hier, et les jeunes d'aujourd'hui les parents de demain. A quelle moment commence la responsabilité individuelle ? Le cm2 en question je ne lui jette pas la pierre plus qu'à d'autres. L'instit en question reçoit les familles comme les confidences des gamins et quand je parle de sordide ce n'est pas à la légère. Les gamins sont avant tout des victimes et des répétiteurs. Mais jusqu'à quand est on une victime, jusqu'à quel âge, jusqu'à quel acte ?
Il ne me semble pas à accuser qui que ce soit. Je relate une réalité que certains vivent quotidiennement.
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Moi je te crois, malheureusement. Je vois tous les jours des comportements de plus en plus inappropriés, et je suis au lycée : il y a un peu de "tri" entre le collège et le lycée, donc je ne vois pas certains cas.
Ce que j'ai vu de mes propres yeux... c'est par exemple :
- une jeune fille qui était au collège, et qui offrait ses services dans les toilettes, contre de l'argent. Bien sûr, il y a eu conseil de discipline. Les parents divorcés étaient tous les deux présents. La mère a sorti "Mais elle suce qui elle veut, ma fille, elle est libre !". Le père était totalement désappointé...ne savait pas où se mettre.
- des élèves qui me parlent comme si j'étais une chienne, parce que je suis une femme et que les femmes doivent rester à la maison.
- des élèves qui ne comprennent pas en quoi c'est un problème de se couper les cheveux avec des ciseaux gigantesques, pendant le cours de maths ("Mais, madame, je fais mes pointes !")
- des élèves qui se maquillent en cours.
- un élève qui lance un trognon de pomme sur un autre...et qui me dit "Mais ce n'est qu'une pomme !!!"
- des parents qui te harcèlent pour changer une note...
- ha oui, j'ai aussi eu des parents qui défendaient corps et âme leur fils qui s'était fait choper en train de mettre le feu à une poubelle pendant un blocage du lycée.

Bref, tellement d'incivilités...
L'an dernier j'ai demandé à mon obstétricien de m'arrêter 1 mois avant mon congé maternité, je n'en pouvais plus, je pleurais après chaque cours d'une classe qui était particulièrement difficile. J'ai plusieurs collègues qui partent à la retraite cette année ou dans 2 ans, et ils me disent tous qu'ils sont heureux de partir, et que s'ils devaient débuter leur carrière aujourd'hui, ils n'iraient pas au casse pipe, ils iraient ailleurs. Et sincèrement, je ne comprends pas trop ceux qui veulent devenir prof actuellement. J'ai 3 anciens élèves devenus profs de maths récemment, et j'ai pourtant essayé de le dissuader tous les 3. Ils restent dans leur vocation...j'espère qu'ils ne vont pas perdre leurs illusions pendant leurs 5 premières années...

a écrit : Mais justement ! Si la langue était moins complexe dès le départ, on aurait moins de problèmes et plus de temps pour faire apprendre aux enfants des choses importantes comme l'utilisation des conjonctions de coordination et la logique.

Et je n'ai jamais parlé d'écrire en phonétique.
Euh... J'ose espérer qu'on apprend aux élèves les règles de base avant de leur apprendre les exceptions. Mais même ces règles, permettant de construire des phrases intelligibles (sujet-verbe-complément), sont quelques fois mal appréhendées par les élèves.
L'emploi de conjonction de coordination permet de développer une pensée en précisant le déroulement de celle-ci.
Bref, avant de maîtriser les exceptions de la langue française, il faut déjà en maîtriser les règles de base.
Pour amuser encore la galerie, voici les trois mots de la langue française qui sont masculins au singulier et féminin au pluriel (si, si, ça existe...) :
Amour
Délice
Orgue

www.projet-voltaire.fr/regle-orthographe/regle-accord-amours-delices-orgues-noms-masculin-singulier-feminin-pluriel/

Enf1, fo pa 5iété, le langage SMS va arang& tout sa !!! ;)

a écrit : J'apprends à mon fils à lire et on oublie vite à quel point le français est compliqué. Rien que le son [a] qui pourtant est un phonème simple peut s'écrire minimum de 8 façons différentes....

Vous ne me croyez pas ? ^^
- a, à, â, at, as, e, ha, hâ.
Bin, si tu le prononces correctement, chaque façon de l'écrire aura sa manière de le dire (tu as oublié ah).
A part le "e" solitaire de ta liste... Peut-être veut tu parler du "e" dans les adverbes mal articulés qui doit se prononcer "en" et non "a", comme dans différemment...
Une des premières choses à apprendre aux enfants : si c'est écrit différemment, c'est que ça se prononce différemment. Et encore faut-il savoir bien le dire pour bien l'enseigner...