Pourquoi se dore-t-on la pilule ?

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L'expression "dorer la pilule" n'a pas toujours eu le sens qu'on lui connait aujourd'hui : à l'origine, elle moquait la pratique des pharmaciens, qui, pour rendre les pilules plus attractives, les enrobaient de différentes substances.

"Dorer la pilule" désignait alors une pratique destinée à présenter sous une forme agréable quelque-chose qui ne l'était pas, voire de tromper le consommateur. Ce n'est qu'à partir du milieu du XXe siècle, avec la mode du bronzage, que l'expression devint "se dorer la pilule", synonyme de se prélasser au soleil.


Commentaires préférés (3)

Je crois qu’ici, au Québec, nous n’utilisons cette expression qu’avec le sens « ancien »: dorer la pilule, c’est, pour nous, clairement enrober de positif quelque chose qui est foncièrement négatif, pour que ça passe mieux… Je ne crois pas qu’on y associe le bronzage en aucun cas…

L'expression a sacrément dérivé !
Je pense que ceux qui l'utilisaient au début se disaient "Tiens il va se faire dorer la pillule" pour signifier ironiquement "ce mec essaye de se présenter comme quelqu'un ayant les moyens d'aller en vacances alors qu'au fond du fond on sait que c'est un naze".
Le comble est que ces même personnes ont dû, à force de l'entendre, prendre l'expression au premier degré.

Trouvé sur laculturegenerale.com (qui rejoins la première source):

" ce sens là semble avoir disparu [...] au profit de « se bronzer », sous l’influence de « se dorer au soleil ». L’image de la pilule, petite pastille blanche, a été prise comme métaphore pour le corps de la personne qui n’est pas bronzée."


Tous les commentaires (25)

Je crois qu’ici, au Québec, nous n’utilisons cette expression qu’avec le sens « ancien »: dorer la pilule, c’est, pour nous, clairement enrober de positif quelque chose qui est foncièrement négatif, pour que ça passe mieux… Je ne crois pas qu’on y associe le bronzage en aucun cas…

L'expression a sacrément dérivé !
Je pense que ceux qui l'utilisaient au début se disaient "Tiens il va se faire dorer la pillule" pour signifier ironiquement "ce mec essaye de se présenter comme quelqu'un ayant les moyens d'aller en vacances alors qu'au fond du fond on sait que c'est un naze".
Le comble est que ces même personnes ont dû, à force de l'entendre, prendre l'expression au premier degré.

a écrit : L'expression a sacrément dérivé !
Je pense que ceux qui l'utilisaient au début se disaient "Tiens il va se faire dorer la pillule" pour signifier ironiquement "ce mec essaye de se présenter comme quelqu'un ayant les moyens d'aller en vacances alors qu'au fond du fond on sa
it que c'est un naze".
Le comble est que ces même personnes ont dû, à force de l'entendre, prendre l'expression au premier degré.
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Ton explication me paraît capillo-tractée, je pense plutôt que des gens ont réutilisé l'expression pour l'avoir entendue, mais en en ignorant le sens. Je précise quand même que je n'en sais rien et que je peux me tromper.

un jour, j'ai vu une plaquette de pilules dans la salle de bain. c'est vraiment doré ce truc.je me suis dit, tiens voilà: je comprends enfin pourquoi on dit doré la pilule. personnellement, le premier sens de l'expression me semble plus juste que celui du bronzage. je dis ça, je dis rien !

Je le savais déjà mais avant de l'apprendre j'avais en tête (il y a bien longtemps) une explication beaucoup plus osée faisant référence au bronzage d'un attribut féminin bien particulier mais je dois surement être le seul à avoir imaginer cela.

Trouvé sur laculturegenerale.com (qui rejoins la première source):

" ce sens là semble avoir disparu [...] au profit de « se bronzer », sous l’influence de « se dorer au soleil ». L’image de la pilule, petite pastille blanche, a été prise comme métaphore pour le corps de la personne qui n’est pas bronzée."

a écrit : Ton explication me paraît capillo-tractée, je pense plutôt que des gens ont réutilisé l'expression pour l'avoir entendue, mais en en ignorant le sens. Je précise quand même que je n'en sais rien et que je peux me tromper. Je voulais dire que le sens était plutôt méchant au début et qu'à force d'entendre l'expression a pris une tournure plutôt neutre.
Je n'en sais rien non plus..

a écrit : Je le savais déjà mais avant de l'apprendre j'avais en tête (il y a bien longtemps) une explication beaucoup plus osée faisant référence au bronzage d'un attribut féminin bien particulier mais je dois surement être le seul à avoir imaginer cela. "Se dorer la pilule", est apparu, selon mes souvenirs, à la même époque que, "Se dorer les miches" à la fin des années 70, et début des années 80.

Il y avait également une autre expression, qui à pu inspirer "se dorer la pilule".
C'était " être blanc comme un cachet d'aspirine".

a écrit : Ton explication me paraît capillo-tractée, je pense plutôt que des gens ont réutilisé l'expression pour l'avoir entendue, mais en en ignorant le sens. Je précise quand même que je n'en sais rien et que je peux me tromper. Je suis entièrement d'accord sur l'explication qui consiste à dire que c'est une expression mal comprise qui est passée dans le langage courant. Je connaissais l'expression avec son sens d'origine pour l'avoir lue dans des livres plutôt anciens et j'étais atterré de voir l'usage qui en était fait par des gens qui l'avaient manifestement mal comprise. Ce n'est pas le seul cas d'ailleurs et j'ai l'impression que c'est en train de s'accélérer en même temps que le niveau d'études est en train de s'écrouler dans la population. On ne compte plus les confusions et toutes sortes de dérives de sens ou d'orthographe qui passent dans le langage courant. On pourra toujours objecter que c'est normal qu'une langue évolue mais je pense quand même que c'est désolant quand c'est aussi rapide et que c'est dû à une baisse du niveau d'études dans une société où l'enseignement, la connaissance et la culture est aussi facilement accessibles.

a écrit : L'expression a sacrément dérivé !
Je pense que ceux qui l'utilisaient au début se disaient "Tiens il va se faire dorer la pillule" pour signifier ironiquement "ce mec essaye de se présenter comme quelqu'un ayant les moyens d'aller en vacances alors qu'au fond du fond on sa
it que c'est un naze".
Le comble est que ces même personnes ont dû, à force de l'entendre, prendre l'expression au premier degré.
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Je pense que ça signifie simplement que de la même façon qu'on enjolive quelques choses pas très sexy dans l'expression initiale, on enjolive notre apparence en se faisant bronzer.

"Faire passer la pilule" serait donc l'expression équivalente d'aujourd'hui

a écrit : Je suis entièrement d'accord sur l'explication qui consiste à dire que c'est une expression mal comprise qui est passée dans le langage courant. Je connaissais l'expression avec son sens d'origine pour l'avoir lue dans des livres plutôt anciens et j'étais atterré de voir l'usage qui en était fait par des gens qui l'avaient manifestement mal comprise. Ce n'est pas le seul cas d'ailleurs et j'ai l'impression que c'est en train de s'accélérer en même temps que le niveau d'études est en train de s'écrouler dans la population. On ne compte plus les confusions et toutes sortes de dérives de sens ou d'orthographe qui passent dans le langage courant. On pourra toujours objecter que c'est normal qu'une langue évolue mais je pense quand même que c'est désolant quand c'est aussi rapide et que c'est dû à une baisse du niveau d'études dans une société où l'enseignement, la connaissance et la culture est aussi facilement accessibles. Afficher tout On peut aussi se dire que l'accroissement de la population, des communications, des échanges avec des cultures différentes favorisent l'évolution d'une langue et qu'il n'y a donc aucun rapport avec une baisse supposée du niveau d'étude et rien de désolant là-dedans.

a écrit : Je suis entièrement d'accord sur l'explication qui consiste à dire que c'est une expression mal comprise qui est passée dans le langage courant. Je connaissais l'expression avec son sens d'origine pour l'avoir lue dans des livres plutôt anciens et j'étais atterré de voir l'usage qui en était fait par des gens qui l'avaient manifestement mal comprise. Ce n'est pas le seul cas d'ailleurs et j'ai l'impression que c'est en train de s'accélérer en même temps que le niveau d'études est en train de s'écrouler dans la population. On ne compte plus les confusions et toutes sortes de dérives de sens ou d'orthographe qui passent dans le langage courant. On pourra toujours objecter que c'est normal qu'une langue évolue mais je pense quand même que c'est désolant quand c'est aussi rapide et que c'est dû à une baisse du niveau d'études dans une société où l'enseignement, la connaissance et la culture est aussi facilement accessibles. Afficher tout Cela fait 2000 ans qu'on peut lire dans des écrits que le niveau intellectuel de la génération suivante baisse ^^.

Mais sinon le niveau d'étude augmente depuis plusieurs années :
publication.enseignementsup-recherche.gouv.fr/eesr/8/EESR8_ES_08-les_evolutions_de_l_enseignement_superieur_depuis_50_ans_croissance_et_diversification.php

Le niveau de vocabulaire ou de connaissance de la langue, par contre est apparemment en baisse mais ce n'est pas lié au niveau d'étude.
www.francetvinfo.fr/france/la-langue-francaise-baisse-t-elle-de-niveau_1131595.html

a écrit : Cela fait 2000 ans qu'on peut lire dans des écrits que le niveau intellectuel de la génération suivante baisse ^^.

Mais sinon le niveau d'étude augmente depuis plusieurs années :
publication.enseignementsup-recherche.gouv.fr/eesr/8/EESR8_ES_08-les_evolutions_de_l_enseignement_s
uperieur_depuis_50_ans_croissance_et_diversification.php

Le niveau de vocabulaire ou de connaissance de la langue, par contre est apparemment en baisse mais ce n'est pas lié au niveau d'étude.
www.francetvinfo.fr/france/la-langue-francaise-baisse-t-elle-de-niveau_1131595.html
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En effet, le niveau d'études au sens strict a augmenté au cours des dernières décennies puisque la proportion de la population qui a le baccalauréat, et poursuit ses études au-delà, augmente. Je parlais plutôt du résultat de ces études car il y a de plus en plus de gens qui ne savent pas écrire ou compter correctement malgré leur niveau d'études. Alors il fallait peut-être dire niveau scolaire ? Je ne sais pas quelle est le terme approprié mais toujours est-il que l'ancienne génération qui arrêtait souvent ses études après le certificat d'études ne massacrait pas la langue comme la majorité des gens qui ont un bac+2 actuellement. Mes parents et mes grands parents qui avaient un niveau CAP au maximum écrivaient sans faire de fautes et savaient faire les calculs utiles dans la vie de tous les jours comme calculer une proportion en faisant une règle de trois, et ils savaient employer les expressions correctement sans tout déformer.

Sinon à propos des générations précédentes qui se plaignent des générations suivantes, je pense quand même que c'est comme le changement climatique : effectivement on a toujours dit qu'il n'y a plus de saisons à chaque fois qu'on constatait des petites irrégularités mais il faut bien reconnaître qu'actuellement le climat, comme les connaissances scolaires sont vraiment en train de s'écrouler !

a écrit : L'expression a sacrément dérivé !
Je pense que ceux qui l'utilisaient au début se disaient "Tiens il va se faire dorer la pillule" pour signifier ironiquement "ce mec essaye de se présenter comme quelqu'un ayant les moyens d'aller en vacances alors qu'au fond du fond on sa
it que c'est un naze".
Le comble est que ces même personnes ont dû, à force de l'entendre, prendre l'expression au premier degré.
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Le mot « pilule » ne prend que 2 L, et non… 3 ;-)

a écrit : En effet, le niveau d'études au sens strict a augmenté au cours des dernières décennies puisque la proportion de la population qui a le baccalauréat, et poursuit ses études au-delà, augmente. Je parlais plutôt du résultat de ces études car il y a de plus en plus de gens qui ne savent pas écrire ou compter correctement malgré leur niveau d'études. Alors il fallait peut-être dire niveau scolaire ? Je ne sais pas quelle est le terme approprié mais toujours est-il que l'ancienne génération qui arrêtait souvent ses études après le certificat d'études ne massacrait pas la langue comme la majorité des gens qui ont un bac+2 actuellement. Mes parents et mes grands parents qui avaient un niveau CAP au maximum écrivaient sans faire de fautes et savaient faire les calculs utiles dans la vie de tous les jours comme calculer une proportion en faisant une règle de trois, et ils savaient employer les expressions correctement sans tout déformer.

Sinon à propos des générations précédentes qui se plaignent des générations suivantes, je pense quand même que c'est comme le changement climatique : effectivement on a toujours dit qu'il n'y a plus de saisons à chaque fois qu'on constatait des petites irrégularités mais il faut bien reconnaître qu'actuellement le climat, comme les connaissances scolaires sont vraiment en train de s'écrouler !
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Je soulèverais un autre problème en disant qu'avant le système scolaire mettait une énorme place au français et aux maths.
Aujourd'hui, les élèves ont trop de matières différentes. Ils voient un peu de tout mais rien n'est poussé. Ils ont à peine le temps d'effleurer une notion qu'ils doivent déjà changer de chapitre.
Juste sur les mathématiques, un élève arrive à la fac aujourd'hui en ayant eu autant d'heures qu'un élève de 2nd de 1960 (par contre il aura fait une LV3 chinois).
Et il n'y a plus de redoublement non plus.

a écrit : Le mot « pilule » ne prend que 2 L, et non… 3 ;-) Merci :P

On a vu dans l'anecdote qu'il y avait eu un glissement sémantique.
Un autre glissement sémantique que m'avait fait remarqué ma femme en lisant un bouquin qui datait de quelques années venait de "sans doute".

L'auteur employait "sans doute" dans le sens "à 100% sûr". Pour moi, et je n'arrive pas à expliquer pourquoi, "sans doute" veut dire "probablement" ce qui n'est pas la même chose !
Je dois employer "sans aucun doute" pour dire "sûr à 100%" alors que normalement "sans doute" devrait bien dire "sans aucun doute" puisqu'il n'y a pas de doute XD

Même chose à la télévision quand on me dit "à tout de suite" eux veulent dire "à dans 10 minutes".
Tandis que moi quand je dis "DE SUITE", je veux bien dire "DE SUITE". Je ne veux pas dire "A DANS UNE 1/2 heure" (si vous voyiez ce que je veux dire)

www.youtube.com/watch?v=vpw3HBv1X5g

a écrit : On a vu dans l'anecdote qu'il y avait eu un glissement sémantique.
Un autre glissement sémantique que m'avait fait remarqué ma femme en lisant un bouquin qui datait de quelques années venait de "sans doute".

L'auteur employait "sans doute" dans le sens &qu
ot;à 100% sûr". Pour moi, et je n'arrive pas à expliquer pourquoi, "sans doute" veut dire "probablement" ce qui n'est pas la même chose !
Je dois employer "sans aucun doute" pour dire "sûr à 100%" alors que normalement "sans doute" devrait bien dire "sans aucun doute" puisqu'il n'y a pas de doute XD

Même chose à la télévision quand on me dit "à tout de suite" eux veulent dire "à dans 10 minutes".
Tandis que moi quand je dis "DE SUITE", je veux bien dire "DE SUITE". Je ne veux pas dire "A DANS UNE 1/2 heure" (si vous voyiez ce que je veux dire)

www.youtube.com/watch?v=vpw3HBv1X5g
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C'est juste une histoire de gradation du degré de certitude. La structure de la phrase et le contexte sont importants. Le doute, c'est l'incertitude. "Sans doute" c'est une "absence d'incertitude", une sorte de zone grise entre "incertitude" et "certitude", donc un "peut-être". D'où l'ajout de "nul" ou "aucun" pour appuyer le propos et renvoyer sans équivoque à la notion de certitude.

Pour le "de suite" il n'y a pas d'équivoque, ça veut bien dire ce que ça veut dire. Le terme a juste été perverti par l'ajout de pub (de plus en plus longues) entre 2 prises d'antenne ce qui lui fait perdre du sens.

a écrit : On a vu dans l'anecdote qu'il y avait eu un glissement sémantique.
Un autre glissement sémantique que m'avait fait remarqué ma femme en lisant un bouquin qui datait de quelques années venait de "sans doute".

L'auteur employait "sans doute" dans le sens &qu
ot;à 100% sûr". Pour moi, et je n'arrive pas à expliquer pourquoi, "sans doute" veut dire "probablement" ce qui n'est pas la même chose !
Je dois employer "sans aucun doute" pour dire "sûr à 100%" alors que normalement "sans doute" devrait bien dire "sans aucun doute" puisqu'il n'y a pas de doute XD

Même chose à la télévision quand on me dit "à tout de suite" eux veulent dire "à dans 10 minutes".
Tandis que moi quand je dis "DE SUITE", je veux bien dire "DE SUITE". Je ne veux pas dire "A DANS UNE 1/2 heure" (si vous voyiez ce que je veux dire)

www.youtube.com/watch?v=vpw3HBv1X5g
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"sans doute" et "sans aucun doute" ne sont pas du tout la même expression et je pense que l'auteur se trompe. Comme tu l'évoques :
"sans aucun doute" = 100% sûr
"sans doute" = probablement

Pareil pour "tout de suite" qui veut dire "sur le champ" et effectivement dire "à toute de suite" ne veut pas dire dans 10 minutes. Sur ce point là, il y a même pire quand on entend certains dire : "je reviens de suite" par troncature de "tout de suite". Cela ne veut rien dire du tout car "de suite" veut dire : "l’un après l’autre, sans interruption" comme dans "plusieurs fois de suite". "Je reviens de suite" voudrait donc dire "je reviens l'un après l'autre", ce qui n'a guère de sens concret sauf si on parle de ses pieds.