Le courant continu est mieux sur de longues distances

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Peu utilisé, le courant continu est pourtant plus efficace que le courant alternatif pour transporter de l'énergie sur de très longues distances. Des projets de courant continu à très haute tension (~1 million de volts) voient ainsi le jour pour relier certaines villes chinoises.

Le courant continu à très haute tension permet également de faire transiter de l'énergie par câble sous-marin, ce qui est impossible en courant alternatif à cause de la puissance réactive. Ainsi, un projet de coopération entre le Maroc et l'Angleterre va permettre de poser le plus long câble électrique sous-marin du monde avec une longueur de 3 800 km. Il permettra ainsi d'alimenter l'Angleterre avec l'électricité produite par des panneaux solaires marocains.


Commentaires préférés (3)

Un des problèmes de l'alternatif étant qu'il y a beaucoup de paramètres en jeu : tension mais aussi fréquence et phase. La phase varie en fonction de la charge. Lorsque 2 générateurs sont connectés (2 centrales), il faut que la tension, la phase et la fréquence soit asservies au niveau de la production. Sinon, il y a des échanges d'énergie entre les 2 producteurs, ce qui peut aboutir à un déséquilibre et une coupure électrique. Interconnecter des pays devient donc très compliqué, un déséquilibre pouvant se propager d'un pays à un autre, et déclencher des coupures. Un moyen efficace est donc de transformer l'alternatif en continu. L'asservissement ne prend en compte plus qu'un paramètre, la tension. Ce sont les liaisons HVDC qui permettent de relier 2 réseaux non synchrones. Premier commentaire sur scmb!

a écrit : Un des problèmes de l'alternatif étant qu'il y a beaucoup de paramètres en jeu : tension mais aussi fréquence et phase. La phase varie en fonction de la charge. Lorsque 2 générateurs sont connectés (2 centrales), il faut que la tension, la phase et la fréquence soit asservies au niveau de la production. Sinon, il y a des échanges d'énergie entre les 2 producteurs, ce qui peut aboutir à un déséquilibre et une coupure électrique. Interconnecter des pays devient donc très compliqué, un déséquilibre pouvant se propager d'un pays à un autre, et déclencher des coupures. Un moyen efficace est donc de transformer l'alternatif en continu. L'asservissement ne prend en compte plus qu'un paramètre, la tension. Ce sont les liaisons HVDC qui permettent de relier 2 réseaux non synchrones. Premier commentaire sur scmb! Afficher tout Alors bienvenu au club ! Merci pour ton commentaire qui enrichit l’anecdote. Moi, je ne mets que des blagues pourries.

Je lis dans les sources que l'installation d'un cable en courant continu est rentable en sous-marin à partir de 50-80km et 500km dans un cas classique.
Ca parait très intéressant pour le renouvelable car dans le cas du renouvelable on ne choisit pas tellement où on installe nos sites de production. L'exemple du Maroc et du Royaume-Uni l'illustre bien. Pas de soleil au RU mais du monde, personne dans le désert mais du soleil. Mais ça s'applique aussi parfaitement pour l'éolien Offshore qui sera par définition loin des sites de consommation.

Cette technologie est déjà bien connue (depuis la fin du XIXème siècle) et employée dans le monde. Entre les îles japonaises, entre les pays Européens etc mais elle est en train de reprendre de l'importance à cause des besoins accrues en flexibilité de nos réseaux électriques.


Tous les commentaires (35)

Un des problèmes de l'alternatif étant qu'il y a beaucoup de paramètres en jeu : tension mais aussi fréquence et phase. La phase varie en fonction de la charge. Lorsque 2 générateurs sont connectés (2 centrales), il faut que la tension, la phase et la fréquence soit asservies au niveau de la production. Sinon, il y a des échanges d'énergie entre les 2 producteurs, ce qui peut aboutir à un déséquilibre et une coupure électrique. Interconnecter des pays devient donc très compliqué, un déséquilibre pouvant se propager d'un pays à un autre, et déclencher des coupures. Un moyen efficace est donc de transformer l'alternatif en continu. L'asservissement ne prend en compte plus qu'un paramètre, la tension. Ce sont les liaisons HVDC qui permettent de relier 2 réseaux non synchrones. Premier commentaire sur scmb!

a écrit : Un des problèmes de l'alternatif étant qu'il y a beaucoup de paramètres en jeu : tension mais aussi fréquence et phase. La phase varie en fonction de la charge. Lorsque 2 générateurs sont connectés (2 centrales), il faut que la tension, la phase et la fréquence soit asservies au niveau de la production. Sinon, il y a des échanges d'énergie entre les 2 producteurs, ce qui peut aboutir à un déséquilibre et une coupure électrique. Interconnecter des pays devient donc très compliqué, un déséquilibre pouvant se propager d'un pays à un autre, et déclencher des coupures. Un moyen efficace est donc de transformer l'alternatif en continu. L'asservissement ne prend en compte plus qu'un paramètre, la tension. Ce sont les liaisons HVDC qui permettent de relier 2 réseaux non synchrones. Premier commentaire sur scmb! Afficher tout Alors bienvenu au club ! Merci pour ton commentaire qui enrichit l’anecdote. Moi, je ne mets que des blagues pourries.

Je lis dans les sources que l'installation d'un cable en courant continu est rentable en sous-marin à partir de 50-80km et 500km dans un cas classique.
Ca parait très intéressant pour le renouvelable car dans le cas du renouvelable on ne choisit pas tellement où on installe nos sites de production. L'exemple du Maroc et du Royaume-Uni l'illustre bien. Pas de soleil au RU mais du monde, personne dans le désert mais du soleil. Mais ça s'applique aussi parfaitement pour l'éolien Offshore qui sera par définition loin des sites de consommation.

Cette technologie est déjà bien connue (depuis la fin du XIXème siècle) et employée dans le monde. Entre les îles japonaises, entre les pays Européens etc mais elle est en train de reprendre de l'importance à cause des besoins accrues en flexibilité de nos réseaux électriques.

La puissance réactive provient de la capacité formée par les câbles aller et retour. En continu celle ci se charge et l'état stable est atteint. En alternatif, une partie du courant passe d'une armature à l'autre sans alimenter la charge:c'est le fameux courant réactif.

Le continu est surtout bien mieux adapté à l'électronique et aux batteries qui emplissent de plus en plus nos vies.
Et également à la manière de produire, puisque si je ne dis pas dd bêtises, pour contrôler parfaitement la fréquence en sortie de générateurs, on transforme l'alternatif du générateur en continu, pour l'onduler à la fréquence voulue.

a écrit : La puissance réactive provient de la capacité formée par les câbles aller et retour. En continu celle ci se charge et l'état stable est atteint. En alternatif, une partie du courant passe d'une armature à l'autre sans alimenter la charge:c'est le fameux courant réactif. J'en profite :

Cette puissance réactive, qui n'existe donc qu'en régime alternatif, est provoquée par la présence, sur les lieux de consommation, d'appareils électriques qui contiennent des bobines et des condensateurs.
Auparavant, ces lieux de consommation, c'étaient les usines, avec de nombreux moteurs (et donc bobines). Le problème de cette puissance reactive est qu'elle est produite, mais "avalée " par les bobines et condensateurs sans être restituée (on la consomme mais elle ne sert pas en fait).

De fait, chez les consommateurs qui consommaient trop d'énergie réactive, le fournisseur d'énergie imposait des contre-mesures.
Mais aujourd'hui, avec l'explosion de l'électronique, c'est un peu tout le monde qui est devenu consommateur d'énergie réactive, et donc sur le réseau, beaucoup d'énergie qui était produite, inutilisée, et surtout... Pas facturée !

Ce n'est plus vrai avec le fameux Linky: lui est capable de mesurer votre consommation d'énergie réactive, afin de la comptabiliser.

En revanche, quand j'ai vu, il y a quelques temps, des montages qui expliquaient que le Linky, avec cette énergie réactive, compterait presque le triple de votre consommation , ça m'a fait bondir, car c'est tout bonnement impossible pour des particuliers !

C'était le coup de gueule de l'electro anti-complot-linky.

a écrit : Le continu est surtout bien mieux adapté à l'électronique et aux batteries qui emplissent de plus en plus nos vies.
Et également à la manière de produire, puisque si je ne dis pas dd bêtises, pour contrôler parfaitement la fréquence en sortie de générateurs, on transforme l'alternatif du générateur en c
ontinu, pour l'onduler à la fréquence voulue. Afficher tout
A ma connaissance, à part le photovoltaïque, il n'y a pas de production électrique en tension continu. Tous les autres principes (thermique, nucléaire, hydroélectrique ou éolien) consistent au final à faire tourner une turbine qui entraîne un alternateur. L'alternateur produit alors de la tension alternative à la même fréquence (ou multiple de fréquence) que la rotation de la turbine. Pour produire une fréquence fixe, soit on passe par une conversion indirecte ( alternatif=>continu=>alternatif), soit une conversion directe (alternatif>alternatif avec des cycloconvertisseurs ou des convertisseurs matriciels)

a écrit : Un des problèmes de l'alternatif étant qu'il y a beaucoup de paramètres en jeu : tension mais aussi fréquence et phase. La phase varie en fonction de la charge. Lorsque 2 générateurs sont connectés (2 centrales), il faut que la tension, la phase et la fréquence soit asservies au niveau de la production. Sinon, il y a des échanges d'énergie entre les 2 producteurs, ce qui peut aboutir à un déséquilibre et une coupure électrique. Interconnecter des pays devient donc très compliqué, un déséquilibre pouvant se propager d'un pays à un autre, et déclencher des coupures. Un moyen efficace est donc de transformer l'alternatif en continu. L'asservissement ne prend en compte plus qu'un paramètre, la tension. Ce sont les liaisons HVDC qui permettent de relier 2 réseaux non synchrones. Premier commentaire sur scmb! Afficher tout Donc l'ampérage ne rentre pas en compte dans votre raisonnement ?

a écrit : A ma connaissance, à part le photovoltaïque, il n'y a pas de production électrique en tension continu. Tous les autres principes (thermique, nucléaire, hydroélectrique ou éolien) consistent au final à faire tourner une turbine qui entraîne un alternateur. L'alternateur produit alors de la tension alternative à la même fréquence (ou multiple de fréquence) que la rotation de la turbine. Pour produire une fréquence fixe, soit on passe par une conversion indirecte ( alternatif=>continu=>alternatif), soit une conversion directe (alternatif>alternatif avec des cycloconvertisseurs ou des convertisseurs matriciels) Afficher tout C'était donc de la "conversion indirecte" que je parlais, rester en continu enlève une étape et l'utilisation d'onduleurs de puissance

a écrit : Donc l'ampérage ne rentre pas en compte dans votre raisonnement ? Je me trompe peut être (vieux souvenirs de cours), mais je crois que l'ampérage n'intervient qu'indirectement. L'ampérage traduit la charge demandée. Pour un générateur, s'il n'arrive pas à produire assez de puissance, il peut commencer à se déphaser, la fréquence peut baisser et la tension s'écrouler. Mais si le générateur est raccordé, même s'il ne fournit pas de puissance, il faut qu'il suive le groupe. Un peu comme un cycliste sur un tandem, même s'il ne contribue pas à l'effort, il faut quand même pédaler sinon il fait perdre le rythme au meneur.

a écrit : J'en profite :

Cette puissance réactive, qui n'existe donc qu'en régime alternatif, est provoquée par la présence, sur les lieux de consommation, d'appareils électriques qui contiennent des bobines et des condensateurs.
Auparavant, ces lieux de consommation, c'étaient les usi
nes, avec de nombreux moteurs (et donc bobines). Le problème de cette puissance reactive est qu'elle est produite, mais "avalée " par les bobines et condensateurs sans être restituée (on la consomme mais elle ne sert pas en fait).

De fait, chez les consommateurs qui consommaient trop d'énergie réactive, le fournisseur d'énergie imposait des contre-mesures.
Mais aujourd'hui, avec l'explosion de l'électronique, c'est un peu tout le monde qui est devenu consommateur d'énergie réactive, et donc sur le réseau, beaucoup d'énergie qui était produite, inutilisée, et surtout... Pas facturée !

Ce n'est plus vrai avec le fameux Linky: lui est capable de mesurer votre consommation d'énergie réactive, afin de la comptabiliser.

En revanche, quand j'ai vu, il y a quelques temps, des montages qui expliquaient que le Linky, avec cette énergie réactive, compterait presque le triple de votre consommation , ça m'a fait bondir, car c'est tout bonnement impossible pour des particuliers !

C'était le coup de gueule de l'electro anti-complot-linky.
Afficher tout
La puissance réactive est avalée et restituée par les éléments réactifs (bobine et condensateurs). Ils sont sur une alternance consommateurs puis producteurs d'énergie (restitution de l'énergie consommée moins les pertes). C'est pour cela qu'ils sont utilisés pour lisser la consommation (ex condensateur ou inductance de filtrage sur les alimentations à découpage). Cette puissance réactive perturbe les générateurs car il y a des alternances de pic et de creux de consommation sur une alternance de tension. Cela se traduit par un déphasage entre le courant et la tension.

a écrit : La puissance réactive est avalée et restituée par les éléments réactifs (bobine et condensateurs). Ils sont sur une alternance consommateurs puis producteurs d'énergie (restitution de l'énergie consommée moins les pertes). C'est pour cela qu'ils sont utilisés pour lisser la consommation (ex condensateur ou inductance de filtrage sur les alimentations à découpage). Cette puissance réactive perturbe les générateurs car il y a des alternances de pic et de creux de consommation sur une alternance de tension. Cela se traduit par un déphasage entre le courant et la tension. Afficher tout Maintenant, je sais pourquoi je n'ai pas voulu me lancer dans l'explication : vous le faites bien mieux que moi !
Merci pour les commentaires enrichissants

a écrit : Un des problèmes de l'alternatif étant qu'il y a beaucoup de paramètres en jeu : tension mais aussi fréquence et phase. La phase varie en fonction de la charge. Lorsque 2 générateurs sont connectés (2 centrales), il faut que la tension, la phase et la fréquence soit asservies au niveau de la production. Sinon, il y a des échanges d'énergie entre les 2 producteurs, ce qui peut aboutir à un déséquilibre et une coupure électrique. Interconnecter des pays devient donc très compliqué, un déséquilibre pouvant se propager d'un pays à un autre, et déclencher des coupures. Un moyen efficace est donc de transformer l'alternatif en continu. L'asservissement ne prend en compte plus qu'un paramètre, la tension. Ce sont les liaisons HVDC qui permettent de relier 2 réseaux non synchrones. Premier commentaire sur scmb! Afficher tout La phase n'intervient qu'au moment de coupler un alternateur au réseau, mais ne fluctue pas en fonction de la charge.
Les paramètres qui vont fluctuer sur le réseau en fonction de la charge sont "seulement" la tension et la fréquence.

Si mes cours d'électrotechnique sont toujours d'actualite 40 ans après...l'alternatif c est mieux lors d'une électrocution...du moins ça laisse plus de chance de retirer la main et ça brûle moins alors faudrait comparer à iso énergie mais pour avoir testé les deux je reste sur l'alternative pour le plus de 24volts aller 50 volts mais n'y revenez pas!

a écrit : La phase n'intervient qu'au moment de coupler un alternateur au réseau, mais ne fluctue pas en fonction de la charge.
Les paramètres qui vont fluctuer sur le réseau en fonction de la charge sont "seulement" la tension et la fréquence.
Ça date, je confond peut être 2 choses. Pour le couplage, il me semble que c'est la phase entre la tension du reseau et la tension du générateur qu'il faut minimiser pour que le générateur contribue au réseau. Pour le reste, je parlais de la phase entre la tension et le courant, qui, elle, dépend de la charge (réactive, mais aussi active). Dans tout les cas, la phase est la différence d'angle, l'angle est l'intégrale de la fréquence, donc une différence de fréquence donne une variation de la phase.

a écrit : Si mes cours d'électrotechnique sont toujours d'actualite 40 ans après...l'alternatif c est mieux lors d'une électrocution...du moins ça laisse plus de chance de retirer la main et ça brûle moins alors faudrait comparer à iso énergie mais pour avoir testé les deux je reste sur l'alternative pour le plus de 24volts aller 50 volts mais n'y revenez pas! Afficher tout Il y a eu une 'guerre' des courants entre alternatif avec pour champion westinghouse et continu avec comme champion Edison. Le point culminant étant la fabrication par Edison (qui était contre la peine capitale) d'une chaise électrique en courant alternatif pour prouver sa dangerosité. Allez lire l'article wikipédia fr.m.wikipedia.org/wiki/Guerre_des_courants , cela vaut son pesant de cacahuètes.
Pour la dangerosité, je n'arrive toujours pas a savoir, d'autant plus qu'en alternatif on parle de tension efficace (√2 de la tension crête) alors qu'en continue il n'y a pas cette notion. Donc dur de comparer et de trancher.

a écrit : Ça date, je confond peut être 2 choses. Pour le couplage, il me semble que c'est la phase entre la tension du reseau et la tension du générateur qu'il faut minimiser pour que le générateur contribue au réseau. Pour le reste, je parlais de la phase entre la tension et le courant, qui, elle, dépend de la charge (réactive, mais aussi active). Dans tout les cas, la phase est la différence d'angle, l'angle est l'intégrale de la fréquence, donc une différence de fréquence donne une variation de la phase. Afficher tout Pour un couplage au réseau il faut:
Même tension
Même fréquence
Même ordre de phase
Être en phase
La différence entre la tension et l'intensité c'est du déphasage

a écrit : Pour un couplage au réseau il faut:
Même tension
Même fréquence
Même ordre de phase
Être en phase
La différence entre la tension et l'intensité c'est du déphasage
Autant pour moi, j'utilisais les mauvais termes (phase au lieu de déphasage). Merci pour la correction

L'électricité "verte" dans toute sa splendeur :')