La construction du phare d'Ar Men au large de l'île de Sein en Bretagne a été infernale ; le chantier n'a pu avancer que 8 heures la première année en 1867, 18 heures la suivante et 42 heures la 3e année. En effet, du fait de sa localisation en pleine mer et surtout de la marée (la roche n'est qu'à 4 mètres au-dessus des plus basses eaux), l'accès n'était possible que par grande marée basse et par temps calme sans houle.
Les ouvriers devaient être attachés et couchés pour ne pas se faire emporter par les vagues surveillées par un guetteur. En outre, les tempêtes hivernales détruisaient une partie du travail chaque année.
Commentaires préférés (3)
Je vous conseil vivement de lire la source. Elle est très bien rédigée et documentée.
Un petit aperçu sur la vie des gardiens : " Il fallait supporter les coups sourds et les vibrations causées par chaque lame déferlant sur le phare, sans trop penser à l'éventualité que l'une de ces vagues énormes emportât la tour, comme le craignaient ses architectes."
" Lors des relèves de phare, le cartahu se reliait au bateau par l'intermédiaire d'un hale-à-bord, solide cordage, trop lourd pour être lancé directement. Les gardiens lançaient donc d'abord une touline (cordage léger, lesté à son extrémité) à laquelle le hale à bord était relié par une épissure. C'est à l'aide de ce hale à bord, frappé sur le câble de cartahu, juste au-dessus du croc, que les marins halaient jusqu'au pont de la vedette les charges suspendues au cartahu (gardiens ou matériel) "
Toujours magique le vocabulaire de la marine ^^
Les trois premières années; les ouvriers n'ont pu travailler que 68 heures en tout, la construction a duré 12 années.
C'est allé de plus en plus vite à partir du moment où la base en maçonnerie a été achevée, ce qui a permis aux ouvriers de travailler plus longtemps avec plus de sécurité.
Franchement Raspa a raison, lis le lien wiki, passionnant.
Y'a des documentaires récents aussi que je conseille vivement.
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Je vous conseil vivement de lire la source. Elle est très bien rédigée et documentée.
Un petit aperçu sur la vie des gardiens : " Il fallait supporter les coups sourds et les vibrations causées par chaque lame déferlant sur le phare, sans trop penser à l'éventualité que l'une de ces vagues énormes emportât la tour, comme le craignaient ses architectes."
" Lors des relèves de phare, le cartahu se reliait au bateau par l'intermédiaire d'un hale-à-bord, solide cordage, trop lourd pour être lancé directement. Les gardiens lançaient donc d'abord une touline (cordage léger, lesté à son extrémité) à laquelle le hale à bord était relié par une épissure. C'est à l'aide de ce hale à bord, frappé sur le câble de cartahu, juste au-dessus du croc, que les marins halaient jusqu'au pont de la vedette les charges suspendues au cartahu (gardiens ou matériel) "
Toujours magique le vocabulaire de la marine ^^
Donc la construction du phare a pris 68h ou l’anecdote est incomplète ?
Les trois premières années; les ouvriers n'ont pu travailler que 68 heures en tout, la construction a duré 12 années.
C'est allé de plus en plus vite à partir du moment où la base en maçonnerie a été achevée, ce qui a permis aux ouvriers de travailler plus longtemps avec plus de sécurité.
Franchement Raspa a raison, lis le lien wiki, passionnant.
Y'a des documentaires récents aussi que je conseille vivement.
J'avais lu que ce phare est connu pour le nombre de gardiens qui sont devenus fous a cause de l'isolation et de la houle
Le capitaine, via une embarcation motorisée, devait en permanence anticiper la houle, aujourd'hui on a les "pods", des propulseurs électriques orientables à la demande à 360°, voir automatiquement, on sait faire tourner des navires de croisière sur eux même (ce qu'on ne peut même pas faire avec les automobiles les plus modernes, ca serait vachement pratique pour faire un créneau... ^^) et on peut même garder un navire à la même position par temps fort (navires foreurs par ex), mais avant tout se faisait manuellement, à la barre et en donnant vocalement des ordres aux machinistes...
-RENVERSEZ LA VAPEUR!!! (veut dire: machines arrière TOUTE, comme dans Titanic, de J/C^^ )
Le va-et-viens devant impérativement rester tendu... je vous dis pas les compétences du pilote avec une machine à vapeur comme seul moteur...
www.youtube.com/watch?v=E0UIRj_aZwI
C'est beau la technologie ^^
Chuis scié!!! Vraiment...
Bon après pas sur que ca fonctionne pour le phare d'Ar Men, vu la houle, faudra un système plus costaud, mais la technologie est là, merci pour le lien.
Pour la technologie, j'ai l'impression qu'il y a surtout un calculateur performant qui gère toutes les boucles de retour très rapidement et qui permet d'avoir un système très stable.
-FREIIINNE, PUTAIN DE CAISSE DE MEEEEERDE!!!"" ^^
On a pas besoin de faire une équation en permanence pour voir que tout le bazar est en train de chavirer...
La différence?
Un humain ne tombe jamais en panne (où presque, ca est arrivé j'admet), une machine, soit ca marche, soit ca marche pas. Y'a pas de juste milieu.
En même temps c'est nous qui les fabriquons les machines, on peut pas leur jeter la pierre! ^^
Lisez la bande dessinée « Armen « qui explique très bien les conditions de la construction du phare d’Armen avec les contraintes climatiques, de marée et de technologies ( ciment résistant à l’eau de mer, etc…)
D'ailleurs ar men a été automatisé bien avant d'autres phares justement à cause de la difficulté à le faire garder, a y acceder, et le fait qu'il ne soit pas sur la côte
Il y a une magnifique BD du même nom dessinée et écrite pzr Emmanuel le Page. Qui raconte justement l'histoire de la construction de ce phare. Les dessins colorisés à l'aquarelle sont sublimes.