Une des raisons pour lesquelles les marchés boursiers américains paraissent historiquement toujours plus hauts que les marchés européens vient du fait que les sociétés américaines préfèrent racheter leurs propres actions que de verser des dividendes, ce qui a pour conséquence de gonfler leur cours.
C'est pour cette raison que vous entendez souvent dans les médias que le Dow Jones est à un plus haut historique alors que le CAC40 ne l'est pas. Si les dividendes étaient comptabilisés comme les rachats d'actions, alors le CAC40 aurait également été au "plus haut historique" en fin d'année 2019. Sachant que les rachats d'actions et les dividendes sont les deux manières de rémunérer les actionnaires. Certains indices, comme le DAX en Allemagne, sont calculés dividendes réinvestis.
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D’après ton raisonnement, les actionnaires se retrouvent deux fois plus riches.
Je serais partisan de modifier simplement le système :
Un gars achète 100 euros d'actions. Il va alors toucher des dividendes, proportionnellement à son investissement ( jusqu'ici, de mes maigres connaissances en finance, rien ne change).
Seulement, une fois qu'il aura accumulé des dividendes à même hauteur que son investissement (ici 100 euros), stop ! Pour recommencer à gagner de l'argent, il devra racheter des actions, à lui de décider ou non s'il revent celles d'avant ou pas.
Ça permettrait (selon moi hein...) d'améliorer l'investissement dans les entreprises (puisqu'il faut réinvestir pour continuer à gagner) et de mieux faire circuler les capitaux = égaliser les richesses
Après, je ne suis pas trader, mes connaissances sont plus que limitées !
Mais donc, si une entreprise rachète les actions de ces actionnaires, ils n’en n’ont donc plus?
Ensuite les dividendes ET les programmes de rachat d’actions doivent être acceptés par les actionnaires, donc aucune différence de ce côté là.
A noter que les rachats d’actions passent généralement plus inaperçu aux yeux des « ennemis de la finance »
On entend souvent, la société a payé tant de dividendes alors qu’il est beaucoup plus rare d’entendre parler de rachat d’action alors même que les deux entraînent des gains pour les actionnaires.
Le rachat d’action est selon les pays taxés différemment que les dividendes et il permet à l’actionnaire de mieux gérer son imposition dans le temps.
Un des avantages pour la société est que le rachat d’action est moins systématique que le dividende qui lui même s’il est libre est en général fortement dépendant des dividendes passés.
Je vous recommande l'excellente vidéo de Bird & Fortune "Silly Money - Investment Bankers" (c'est en anglais, désolé pour les non-anglophone), qui explique avec beaucoup d'humour (anglais...) mais de manière très juste un certain nombre de mécanismes financiers, le fonctionnement des banques d'investissement, et la crise de 2008.
Pour les profanes comme les initiés !
Donc tu donnes le plein pouvoir de l’investissement aux Banques ?
Donc comment t’encourage l’innovation et le developpement des entreprises surtout les petites qui n’ont pas la confiance des banques (refus de pret) et qui ne peuvent pas developper leurs projets ?
La prise de participation dans le capital permet d’eviter l’emprunt contre des parts de capital, elle permet donc aux boite de ne pas s’endetter
C'est l'idée oui. En modifiant leur rôle et leur fonctionnement en profondeur au passage, sinon ce n'est effectivement pas viable, et ça ne résoudrait pas grand-chose au problème de la finance (dérégulée, déconnectée, etc.)
Si une banque à des raisons de refuser un prêt parce que trop risqué, je ne vois pas en quoi c'est une bonne chose que ce soit un tiers qui prenne ce risque. Je pense (et j’entends que ce n'est que mon opinion) qu'une entreprise devrait se concentrer sur sa pérennité plutôt que sur sa croissance à tout prix. Si une entreprise est rentable et stable, sans croissance, alors elle joue son rôle de création d'activité et de distribution des richesses (salaires).
J'irais même plus loin (et c'est un autre débat), mais selon moi chaque entreprise devrait se rapprocher du modèle des SCOP : pas de patron avec les pleins pouvoirs, des bénéfices mieux répartis (à priori), des salariés plus impliqués dans leur entreprise (pour ceux qui sont associés au moins), et pour qui les gains, la croissance, etc. ne sont que des paramètres parmi d'autres, selon les valeurs et aspirations des gens qui y travaillent. Sans compter le fait que le pouvoir décisionnel est ainsi indissociable des connaissances & compétences des salariés/associés.
Serait-il possible de m'entretenir de manière privée (pourquoi pas par mail ?) avec vous, je suis étudiant en France, à la frontière de la Suisse. Je suis très intéressé par la finance et souhaite en faire ma profession.
Bien cordialement.
J’ai rien compris mais ça a l’air vachement bien...
Si j'ai bien compris ce sont donc les entreprises qui rachètent sur le marché secondaires leurs propres actions (détenues par d'autres actionnaires) dans le but de purement les supprimer afin de gonfler la valeur des actions restante (toujours détenues par d'autres actionnaires).
C'est donc exactement l'inverse de l'investissement (où là l'entreprise émet des actions sur le marché primaire, acheté par des actionnaires). Alors qu'il nous est présenté comme la principale vertu de la financiarisation de l'économie. Je savais déjà que le marché secondaire (purement spéculatif) était beaucoup beaucoup plus volumineux que le marché primaire (l'investissement), mais je serai curieux de connaître le poids de ces rachats d'actions (pour voir si, cumulées avec les dividendes, elles ne contrebalancent pas le dit investissement).
Quand est-ce que la valeur reviendra à ceux qui la produisent ? (Matériellement et non artificiellement).
[email protected]
Bonjour, oui, tu peux,Mais oui, les programmes de rachat d’actions sont de la trésorerie allouée aux actionnaires plutôt qu’à l’investissement.
Après c’est un équilibre de marché, certaines sociétés ne payent pas de dividendes et ne font aucun programme de rachat, mais c’est extrêmement rare.
Concernant les tailles de rachats d’actions, ça dépend des zone géographiques et des années, mais c’est « relativement » limité comparé à l’investissement. Tu peux trouver les données si tu as accès à des logiciels comme Bloomberg.
L’anecdote parle d’indices que connaissent les gens, dont la presse parle, et qui malheureusement est souvent mal compris ce qui conduit à entendre ce que je décris dans l’anecdote : les indices us au plus haut historique alors que l’Europe est a la traine.
Et par ailleurs, je pense que tu oublies tout ton blabla sur le QE, qui était très mal à propos.
quant au problème d’être pompeux, je me permets juste de te souligner que tu n’es pas le seul à travailler en finance, que c’est un argument d’autorité sans valeur parce que tu peux être initier sans pour autant travailler dans un domaine et je te laisse relire ton premier commentaire « visiblement l’auteur ne connaît pas trop les marchés » pour comprendre pourquoi je me permets de te dire que je m’y connais un peu.
Enfin bref, tu devrais plutôt utiliser tes connaissances pour rédiger dès anecdotes.