Le mot “école”a une étymologie assez paradoxale : il vient du latin schola ("loisir studieux"), qui lui-même est issu du grec ancien σχολή skholế ("arrêt du travail"). Donc étymologiquement, quand on va à l’école, on ne travaille pas, on est en vacances.
Pour les Romains, étudier était synonyme de pouvoir se dédier aux choses que l’on aimait. Seul celui qui pouvait se libérer du travail et des tâches quotidiennes pouvait se dédier aux loisirs.
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« Quand on va à l’école on en travaille pas, on est en vacances... »
J’étais dans le vrai...depuis toujours.
Ce n'est pas si paradoxal que ça si nous partons du principes que beaucoup d'enfants travaillaient pour aider leurs parents à une époque pas si lointaine. S'ils pouvaient se permettre de ne pas travailler et donc d'avoir du temps libre, ce temps était alors consacré à l'école. On est bien loin des vacances.
Voilà qui va à l'encontre de ce que je pensais connaître sur les savants/hommes de lettres/science du passé. J'ai plutôt lu ça et là, qu'ils étaient généralement polymathes, touchant un peu à tout (physique, mathématiques, philosophie, botanique), et qu'ils ne faisaient d'ailleurs pas de distinctions nettes entre ces différentes matières.
Et de ce que j'ai vu ces dernières années, la tendance n'est elle pas plutôt à une spécialisation de plus en plus accrue?
Je veux dire:
Vu l'étendue du savoir humain, il devient impossible de toucher vraiment à tout. Et j'ai jamais vu qu'on manquait de spécialistes.
Ensuite, vous parlez de quel niveau (Études supérieures, Collège, lycée) ? Où donc apprend on aux gens à être doués partout ?
J'ai fait toute ma scolarité dans le système scolaire, largement inspiré (pour ne pas dire pâlement copié) du système français.
Et quand je regarde tout ce qu'on a eu à faire du CP à la Terminale, je ne pense pas avoir perdu mon temps.
Bien-sûr, j'avais mes matières favorites : les maths et le français. Je m'intéressais vraiment à rien d'autre. Et si j'avais eu le choix, je n'aurais fait que ces deux là. Est ce que j'aurais été meilleur dans ces domaines aujourd'hui ? Peut-être.
Toujours est il que tout ce que j'ai pu apprendre avec les autres matières (histoire-géographie, biologie, géologie (je détestais carrément), etc) me sert encore à avoir une vision globale du monde, à comprendre la nature, les enjeux économiques et politiques, à raisonner.
C'était fastidieux de retenir les dates historiques et les noms des capitales, sauf que maintenant, j'ai pas besoin de voir une carte pour me situer à peu près partout dans le monde quand on le donne le nom d'une capitale et j'ai une assez bonne chronologie des grands événements historiques. Et ça c'est "fun" aussi.
Et je ne l'échangerais pas aujourd'hui pour quelque approfondissement mathématique (que je pourrais faire maintenant que je suis en études sup).
L'école ne sert pas qu'à nous préparer à la vie active. Elle sert aussi d'instruction. On ne va pas à l'école pour seulement "réussir dans la vie", slogan très à la mode dans mon pays.
Même si ces connaissances acquises et maîtrisées ne nous serviront jamais directement, elles permettent de modeler notre façon de penser, de nous ouvrir sur diverses réalités, et en cela, je pense que le système est "globalement" bon.
Je ne pense pas qu'on veuille que tout le monde soit bon à tout.
On veut plutôt que tout le monde comprenne un peu tout et puisse choisir plus tard ce dans quoi il est doué ou à l'aise. Que les élèves bons dans toutes les matières ne nous induisent pas dans un faux raisonnement.
De l'autre côté, comment savoir ce que l'elève veut réellement faire quand il ne sait pas tout ce qu'il y a à faire, donc quand il n'a pas fait des matières qu'il aime et d'autres qu'il n'aime pas?
Après, pour ce qu'il en est des rythmes et des différences de niveau entre élèves, c'est une autre histoire.
Aussi, si vous parliez de matières inutiles à l'Université (où l'instruction est finie, et où on est plus axé sur la préparation d'un métier), je serai plutôt d'accord avec vous, mais il faudra présenter quelles sont ces matières et en quoi elles sont inutiles.
Si c'est vraiment le cas, ton école rêvée du passé aurait échouer à enseigner comment enseigner...
L’école gratuite et obligatoire arrivera bieeeeen plus tard avec Ferry.
"Et comment savait-on enseigner dans le passé alors qu'on aurait oublié aujourd'hui ?" Pareil, ça non plus je n'en ai même pas fait mention, mais le fait est que les enseignants dépendants de l'éducation nationale ont un programme à suivre, un programme chargé qui plus est, et ça peut s'apparenter à du bourrage de crâne. Ce n'est pas qu'on a oublié comment enseigner, c'est que ce n'est pas prévu au programme, si je puis dire.
Par ailleurs il faut reconnaître que le système de l'éducation nationale aujourd'hui permet aux élèves d'avoir des bases dans un peu tous les domaines, pour 1) ne pas être purement et simplement bêtes et sous-culturés, et 2) pouvoir se spécialiser plus tard, à un âge où on peut s'intéresser réellement à un domaine sans faire la girouette.
Le mot schola peut aussi vouloir dire groupe. C'est ainsi que les gardes du corps de l'empereur remplaçant les prétoriens ont été appelés scholae palatinae.
Des personnages comme Blaise Pascal, philosophe de génie, théologien et à la fois physicien et mathématicien (un des pères du calcul des probabilités), on en trouve plus aujourd'hui.
J'aurais aussi pu citer Descartes, l'une des plus grandes figures de la philosophie moderne et également expert en optique. Impensable de nos jours.
Pascal et Newton étaient des génies de LEURS temps, et pas du nôtre, ils étaient à la pointe de leurs époques. Je ne crois pas qu'un lycéen attentif et ayant eu son bac, même avec mention, peut être qualifié de génie de notre époque.
De ce que j'en sais le mot école proviendrait du mot School en anglais qui lui même viendrait de l'hébreu yiddish chull ,l'origine étant la venue en Europe de sages et medecin juif ramener par Charlemagne, la condition pour qu'il accepté de venir étant de pouvoir créer des écoles talmudiques ( shull) et pour le faire accepter par des nobles ,Charlemagne eu recours à la création d'école religieuse chrétiennes obligatoire par ces même nobles. Les conquête anglaise et la déformation du mot shull ont fait le reste... Voilà
Et puis être un génie ne s'arrête pas à la connaissance. Le génie ne se contente pas d'apprendre comme le font les lycéens, il crée de la connaissance, il découvre ce que personne ne savait avant lui.
Je crois que tu confonds génie et élite, alors si c'est le cas, oui le savoir n'est plus réservé à l'élite aujourd'hui.
Le mot "shul" yiddish a bien la même origine latine avec schola et du grec skhole auparavant (en accord avec l'anecdote) mais n'est pas a l'origine du mot anglais puis du français