Voltaire et Rousseau, Lumières et ennemis

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Voltaire et Rousseau sont deux philosophes ayant marqué le XVIIIe siècle, siècle des Lumières. Bien que contemporains, ils étaient ennemis et ne se fréquentaient pas. Ils n'ont débattu sur leur façon de penser que par lettres sans jamais se voir, et, comble de l'ironie,  sont morts à deux mois d'intervalle, et leurs dépouilles se font face au Panthéon pour l'éternité.


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a écrit : Et bien justement je ne crois pas à la praxis révolutionnaire, c'est à dire la prise de conscience abstraite mène à l'acte (ce que tu semble évoqué en parlant de l'apport de Voltaire).

Je ne crois pas non plus à ce que l'on appelle l'auto régulation, c'est a dire le fait qu�
39;un système s'auto-régule pour survivre. Si la révolution à eu lieu, c'est que le régime monarchiste méritait de tomber. Il n'était plus légitime et la noblesse était devenu uniquement parasitaire (alors qu'avant elle était la classe des belatores).

Je crois aussi que tu fait une erreur en parlant de révolution sociale. La révolution française a était instigué par la bourgeoisie, la loi le chapelier le prouve.
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Je pense qu'il y a des incohérences dans ton raisonnement. Tu dis être proche des idées marxistes sans croire à la prise de conscience. c'est pourtant la base de la révolution prolétaire selon marx : quand la classe en soi devient une classe pour soi.
Ensuite, tu dis que l'ancien régime est tombé parce qu'il le méritait. Le raccourci est rapide. si chaque régime méritant de tomber entrainait une révolution sans prise de conscience, la quasi totalité des pays seraient en révolution.
Enfin, s'il est vrai que la révolution française a grandement servi la bourgeoisie, on ne peut pas la résumer à une révolution bourgeoise. Les bourgeois l'onten effet récupérer, mais ce sont les Etats généraux qui ont declenché la révolte populaire qui a compris à ce momentfaire partie de quelque chose de plus grand que l'individu : le tiers etat était une classe en soi et est devenue une classe pour soi.

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Même si je m'éloigne de ce houleux et passionné (et passionnant) débat, je tiens à rectifier un point de l'anecdote : dire que Voltaire et Rousseau étaient ennemis n'est pas exact. Si Voltaire n'hésitait pas à afficher ouvertement son mépris pour Rousseau, ce dernier en revanche n'a jamais caché son admiration pour l'auteur de Zadig.

Et pour ceux qui comparent l'influence historique de la pensée des deux hommes, n'oubliez pas que Voltaire n'avait que peu de prétentions en ce domaine. C'est par l'art qu'il espérait marquer l'histoire et l'esprit des hommes. Plus précisément, à travers... ses pièces de théâtre, plus ou moins ignorées, aujourd'hui comme à l'époque. Il se retournerait probablement dans sa tombe s'il apprenait que son nom - de plume - avait traversé les siècles pour être associé à Candide, Zadig et autres historiettes rédigées rapidement pour divertir ses amis..

Quant à la raison de son aversion pour Rousseau - pour l'homme autant que pour son oeuvre - on peut s'interroger sur leur parcours respectif. Deux hommes libres, certes, mais d'origine relativement modeste, du moins non-noble. L'un, perpétuel exilé, revendiquant sa pensée et ses origines ; l'autre obsédé par la noblesse au point de parvenir à presque pouvoir croire en faire partie, extrêmement riche, financier avisé, diplomate, ministre, se voulant raffiné, convaincu qu'il s'agit-là d'un préalable indispensable à sa reconnaissance. Comment pouvait-il réagir, confronté à cet homme du commun que cette noblesse qu'il enviait tant écoutait ?

En outre, et ça n'a aucun rapport, j'ai toujours trouvé amusant que ce soit justement la ville dont Rousseau s'était "enfui" étant enfant qui accueillerait Voltaire bien des années plus tard... Pour un temps, il est vrai. Mais tout de même...

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a écrit : Je pense qu'il y a des incohérences dans ton raisonnement. Tu dis être proche des idées marxistes sans croire à la prise de conscience. c'est pourtant la base de la révolution prolétaire selon marx : quand la classe en soi devient une classe pour soi.
Ensuite, tu dis que l'ancien régime est tombé p
arce qu'il le méritait. Le raccourci est rapide. si chaque régime méritant de tomber entrainait une révolution sans prise de conscience, la quasi totalité des pays seraient en révolution.
Enfin, s'il est vrai que la révolution française a grandement servi la bourgeoisie, on ne peut pas la résumer à une révolution bourgeoise. Les bourgeois l'onten effet récupérer, mais ce sont les Etats généraux qui ont declenché la révolte populaire qui a compris à ce momentfaire partie de quelque chose de plus grand que l'individu : le tiers etat était une classe en soi et est devenue une classe pour soi.
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Je ne crois pas à la prise de conscience abstraite, c'est a dire que si le prolétariat s'est réveillé comme classe à un moment donné, ce n'est pas pour faire une révoution qu'ils avaient appris dans les livres, ils n'en possédaient pas. C'est pour améliorer ses conditions de vie objective que cette classe a lutté, pas pour appliquer le projet révolutionnaire conceptuel de Rosa Luxembourg.

Sur la chute des régimes aux pouvoirs, on s'est mal compris, le mot "meritait" n'était pas approprié. Ce que je veux dire c'est qu'un régime renversé est un régime renversable.

Un régime renversé l'est parce que il n'y a plus la volonté fière des dirigeant d'existé. Quand les élites ne sont plus que purement parasitaire, le régime est par définition renversable car elle n'ont pas la volonté ferme de le faire survivre.

Essaye de faire tomber le régime chinois, corée du nord ou russe...



Tu commet je crois une erreur sur le tiers état: Il n'était pas une classe en soi, et en plus était la caste la plus divisé.

En effet, le tiers états est divisé, depuis l'époque moderne, en deux classes antagoniste: les marchands (bourgeoisie) et le "prolétariat". Les objectifs de l'une étant les craintes de l'autre.



Il ne faut jamais essentialiser les catégories/classes, en les croyant au dessus de leurs ambiguités interne.



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a écrit : Rousseau a écrit, entre autres, deux essais philosophique : le discours sur l'éducation (je ne me souviens plus exactement du titre exacte) et le discours que l'origine et les fondements de l'inégalité parmi le Hommes, dans lesquels il a soutenu la thése que l'origine de cette inégalité est la propriété. L'éducation, selon lui, corromprai les Hommes et serait l'une des causes du désir de propriété de ces derniers. Pour Rousseau, l'état dans lequel l'Homme est heureux, épanouis... est ce qu'il appelle "l'état de nature". En gros, il tenta se remettre au goût du jour le mythe du bon sauvage, comme quoi l'Homme est plus heureux quand il n'est pas soumis aux lois, à la propriété, si c'est un "sauvage" quoi. À l'opposé, Voltaire pense que l'Homme à l'état de nature n'est rien de plus qu'une bête sauvage et que c'est grâce aux lois, à l'éducation... que l'Homme s'améliore, que sa ce s'améliore. Pour faire court : Rousseau pense que le "paradis" est derrière nous et que nous en éloignons de plus en plus, alors que Voltaire pense qu'il est devant nous et que l'Homme s'en rapproche. Cette divergence d'opinion est l'une des bases du fait qu'ils ne s'appréciaient pas, d'autant que Voltaire ne manquait pas de se moquer de la thèse de Rousseau (cf. Candide, chapitre 16). Mais ce n'est pas tout. Voltaire ne considérait pas vraiment Rousseau comme un philosophe, et ce-dernier défendait une thèse allant à l'encontre de quasiment tout les philosophes de l'époque... Afficher tout Emile ou De l'Education!

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En réalité leurs dépouilles ne se font pas face au panthéon. Une anecdote récente montrait le fait que les "tombes" sont en fait des monuments ne comportant aucune dépouille.

a écrit : Rousseau qui a écrit un livre sur l'éducation alors qu'il a abandonné tout ses enfants Quel rapport? Tu peux avoir de bonnes idées sur l'éducation sans pour autant avoir toi-même les moyens de les appliquer.

Que des gens se cultivent un peu ... Voltaire détestait le peuple (cf citations, c'est facile à trouver), alors que Rousseau essayait réellement de le rendre plus libre, un vrai homme de gauche en son sens originel, renseignez vous.

Voltaire était un piètre penseur comparé à Rousseau ( bien que ce dernier soit un des petits fils du communisme et autres pernicieuses idéologies)

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C'etait des hommes disant de ne pas faire ceci ou cela. Mais eux etaient les premiers à le faire(exemple : l'esclavagisme)

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a écrit : Tartuffe = Imposteur . Imposteur n'a pas de féminin . Par ailleurs vous pouvez vérifier mes dires . Une ex - Khâgneuse . Ex-Khâgnieuse peut-être, il n'empêche que cette phrase que tu cite n'est absolument pas de Voltaire. Elle lui a été attribué par une historienne anglaise dans les années 80 si je me souviens bien, mais dans les faits il n'était pas reéllement dans cette optique, quand on sait qu'il a lutté contre certains caricaturistes à Paris ou encore lorsqu'il proposait la mort de Rousseau aux banquiers genévois. Il a peut-être écrit une phrase semblable lors d'une plaidoirie en faveur d'un prêtre, mais elle n'avait certainement pas le sens qu'on lui accorde.
Etant fan de Voltaire je trouve tout de même que certains points importants ne méritent pas d'être assombris.

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a écrit : Rousseau a écrit, entre autres, deux essais philosophique : le discours sur l'éducation (je ne me souviens plus exactement du titre exacte) et le discours que l'origine et les fondements de l'inégalité parmi le Hommes, dans lesquels il a soutenu la thése que l'origine de cette inégalité est la propriété. L'éducation, selon lui, corromprai les Hommes et serait l'une des causes du désir de propriété de ces derniers. Pour Rousseau, l'état dans lequel l'Homme est heureux, épanouis... est ce qu'il appelle "l'état de nature". En gros, il tenta se remettre au goût du jour le mythe du bon sauvage, comme quoi l'Homme est plus heureux quand il n'est pas soumis aux lois, à la propriété, si c'est un "sauvage" quoi. À l'opposé, Voltaire pense que l'Homme à l'état de nature n'est rien de plus qu'une bête sauvage et que c'est grâce aux lois, à l'éducation... que l'Homme s'améliore, que sa ce s'améliore. Pour faire court : Rousseau pense que le "paradis" est derrière nous et que nous en éloignons de plus en plus, alors que Voltaire pense qu'il est devant nous et que l'Homme s'en rapproche. Cette divergence d'opinion est l'une des bases du fait qu'ils ne s'appréciaient pas, d'autant que Voltaire ne manquait pas de se moquer de la thèse de Rousseau (cf. Candide, chapitre 16). Mais ce n'est pas tout. Voltaire ne considérait pas vraiment Rousseau comme un philosophe, et ce-dernier défendait une thèse allant à l'encontre de quasiment tout les philosophes de l'époque... Afficher tout C'est massacrer la pensée de Rousseau là désolé, on est très loin du mythe du bon sauvage du 16 ème siècle tousapoildanslaforet ... comme tu dis un état de nature, la bonté serait inhérente à l'homme, qui devrait suivre ses sentiments au détriment d'une réflexion car en effet "l'Esprit déprave les sens", autrement dit la raison. Tu as raison sur la propriété, mais Rousseau propose tout ça en étant conscient que c'est une utopie et que jamais cela ne se réalisera...enfin même si il est considéré parmi bcp d'autres comme les premiers penseurs d'une idéologie, ma foi, pernicieuse...)

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a écrit : Si je me souviens bien, c'est d'ailleurs Voltaire qui a rendu public le fait que Rousseau avait abandonné tous ses enfants, au moyen de pamphlets a priori "anonymes".
Oui c'est lui

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