Héros de la Seconde Guerre mondiale, Winston Churchill eut aussi des positions polémiques. En 1937, lors de la Commission Peel, il déclara qu'il ne voyait « aucun tort » dans le fait que des peuples autochtones, tels que les Aborigènes ou les Amérindiens, aient été remplacés par une « race plus forte et de meilleure qualité ».
Il refusa d'acheminer les denrées qui auraient permis de prévenir la famine au Bengale. Laisser mourir de faim des Bengalis, « de toute façon mal nourris », lui paraissait d'autant « moins grave » que « les Indiens se reproduisent comme des lapins ».
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Je rajoute qu'en 1920 Churchill affiche sa brutalité envers un autre peuple qui ne relève pas de la << race britannique >> : les Irlandais. Il encourage une milice largement composée de voyous et de malfrats, les Noirs et Fauves (Black and Tans), à déployer les méthodes les plus brutales - tortures, assassinats, pillages, incendies de villages - contre les indépendantistes.
la plupart des historiens en ont fait un héro intouchable en occultant la face sombre et abjecte du personnage. A l'image de Ghandi.
Les livres d'Histoire regorgent de falsifications tant dans la description des événements survenus que des personnes ayant "fait" l'Histoire.
Histoire du point de vue du vainqueur évidemment.
Quand on étudie l'Histoire à l'école (n'essayez pas de le cacher vous n'avez pas ouvert un livre référence en histoire depuis le lycée), on prend des raccourcis. Ce n'est pas parce que ces raccourcis existent qu'on oublie toute l'histoire. Les historiens travaillent sur ces sujets et c'est bien pour ça qu'on a ces informations.
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Je rajoute qu'en 1920 Churchill affiche sa brutalité envers un autre peuple qui ne relève pas de la << race britannique >> : les Irlandais. Il encourage une milice largement composée de voyous et de malfrats, les Noirs et Fauves (Black and Tans), à déployer les méthodes les plus brutales - tortures, assassinats, pillages, incendies de villages - contre les indépendantistes.
la plupart des historiens en ont fait un héro intouchable en occultant la face sombre et abjecte du personnage. A l'image de Ghandi.
Les livres d'Histoire regorgent de falsifications tant dans la description des événements survenus que des personnes ayant "fait" l'Histoire.
Histoire du point de vue du vainqueur évidemment.
L'histoire est toujours une célébration du triomphe des vainqueurs, elle est façonnée pour justifier leurs actes et glorifier leurs valeurs. C'est une version flatteuse du pouvoir en place. Évidemment que pour s'accaparer les richesses des autres il a fallu user de la force mais ca n'est pas très glorieux donc on ne le raconte pas comme ça.
Pour exemple, à l'époque de l'empire britannique au XVIIIeme siècle, l'Inde comptait 25 fois plus d'habitants que le Royaume-Uni. Et aux XIXeme et XXeme c'était au allant tour de 7/8 fois plus. Le Royaume-Uni (et la France) ont pourtant pris le pouvoir sur cet immense territoire grâce a leurs puissances militaires, technologies et administrations. Ça ne s'est pas fait dans la joie et la bonne humeur donc il a bien fallu se raconter une histoire pour justifier ce genre d'actions.
Les relations politico-criminelles avec la bénédiction des plus hautes autorités ont quelques illustrations en France il n’y a pas si longtemps notamment avec le SAC (Service d’Action Civique) dans sa lutte contre l’OAS (Organisation de l’Armée Secrète) sous la présidence du Général de Gaulle, excusez du peu !
books.openedition.org/pur/247331
Quand on étudie l'Histoire à l'école (n'essayez pas de le cacher vous n'avez pas ouvert un livre référence en histoire depuis le lycée), on prend des raccourcis. Ce n'est pas parce que ces raccourcis existent qu'on oublie toute l'histoire. Les historiens travaillent sur ces sujets et c'est bien pour ça qu'on a ces informations.
Sur la position de Winston Churchill en 1937, cela prouve en tout cas, sans l’excuser pour autant, que celle-ci était partagée par une partie non négligeable de l’opinion publique.
En grande partie, les élus suivent les positions de leur électorat, condition sine qua non pour être élu.
Je me souviens ainsi d’une citation mais j’ai oublié de qui : « Je ne crains pas tant Trump que les Trumpistes ».
Selon vos convictions politiques, vous pouvez remplacer les noms par Macron et macronistes, le Pen et lepenistes, Mélenchon et mélenchonistes…
tu pourrais développer?
Je ne suis pas sur que cette vision les rabaissant était partagée par tant d'anglais que ça.
Par exemple dernièrement avec l'abbé Pierre.
Et Gandhi n'échappe pas non plus à cette règle, bien que connu pour prôner la non violence, il était aussi extrêmement raciste.
Il a même osé dire que Gandhi, alors en lutte pour l’indépendance de l’Inde, était « une espèce de fakir à moitié nu »…
Gandhi reste une figure historique essentielle, mais son parcours comporte des zones d’ombre. En Afrique du Sud, il a tenu des propos racistes envers les Africains noirs, qu’il jugeait inférieurs aux Indiens. Plus tard, il a mené des “expériences de chasteté” dérangeantes, dormant nu avec de très jeunes femmes, dont sa nièce, pour “tester sa maîtrise de soi”. Il prônait aussi une morale très stricte envers les femmes et ne remettait pas vraiment en cause le système des castes. Son combat pour l’indépendance et la non-violence reste majeur, mais son héritage moral est aujourd’hui débattu
Je pense que comme preuve d’un soutien populaire, c’est quand même pas mal et ses positions étaient connues, du Roi Georges VI et de la Reine Elisabeth II qui l’ont nommé 1er ministre, des conservateurs qui l’avaient choisi comme chef de leur parti et des électeurs conservateurs qui n’étaient pas tous des aristocrates.
Bien sûr, je sais très bien qu’il faut éviter l’anachronisme de juger le passé avec nos yeux actuels mais le partage de convictions entre un politique important et une frange non négligeable de la population qui l’a porté aux pouvoirs est factuel indépendamment de tout jugement et, quand même avec une relation de cause à effet.