Les "plastivores" sont plus communs qu'on ne le pense. On connaît aujourd'hui des dizaines d'espèces de bactéries ou de champignons capables de métaboliser différentes formes de plastique. Les larves de certains insectes, comme Tenebrio molitor, sont également capables de digérer le plastique.
Certaines sont activement étudiées car elles pourraient constituer une solution écologique au traitement des résidus plastiques.
Commentaires préférés (3)
Je ne sais plus combien de temps cela a pris pour le bois mais au départ celui-ci ne se décomposait pas faute de microorganismes capable de digérer les fibres.
On en est au meme stade aujourd'hui avec le plastique. Mais j'imagine pas l'évolution de la société si demain le plastique se met à moisir partout !
Il y a de fortes chances que les larves plastivores ne digèrent pas directement le plastique, mais qu'elles hébergent des microorganismes capables de le décomposer. Ce phénomène est courant dans la nature : par exemple, certains coléoptères abritent la bactérie Stenotrophomonas maltophilia, qui leur permet de dégrader des composés chimiques produits par les arbres pour se défendre contre eux
D'un côté, chacun pourrait se dire: "superbe ! On va pouvoir donner une sortie aux millions de tonnes de plastique délaissées chaque jour". De l'autre, il y a une question de volumes à traiter... quel est le coût financier de transformation de chaque tonne, des composés que l'on peut en obtenir, s'il sont réutilisables et ont ensuite une valeur marchande, etc... Bref: la Valeur Ajoutée vaut-elle la peine.
Transformer les déchets plastique en énergie ? oui. Il peut être brûlé dans des incinérateurs, où la chaleur a une valeur calorique pouvant servir à la production d'électricité ou de chauffage urbain. Les vapeurs émises nécessitent certes d'être filtrées... et une partie de l'électricité générée, sert à cela. Sinon? Les composés volatils se retrouvent dans l'atmosphère... Pas bon.
Transformer les déchets plastiques en carburant. Oui: ça, on sait également le faire, dont par pyrolyse, par exemple. On obtient alors un précurseur appelé "huile de pyrolyse", qui peut ultérieurement être traitée dans une raffinerie pétrolière, et redevenir...du carburant. Mais encore un fois, il faut que ce soit économiquement rentable.
Recycler le plastique en brut ? Ça aussi on sait le faire, mais il faudrait surtout séparer les déchets à la source, par type de plastique. Certains déchets sont trop petits, d'autres peu courants, etc... Bref, la pratique est plus compliquée que la théorie, et Kamikatsu (Japon), n'est pas la Planète entière..
De plus, les plastiques ne sont pas perpétuellement recyclables. Ils perdent des propriétés mécaniques, par exemple. Bref, même dans un circuit que l'on voudrait être le plus vertueux possible, il faudra toujours rajouter une partie de plastique neuf, (au même titre que ce qui se fait pour le papier), pour améliorer ces dites performances mécaniques.
Réduire l'usage des plastiques dans la vie quotidienne ? Tous les chiffres montrent que la production et consommation mondiales de cette matière première, est en hausse constante...et que ce n'est pas demain la veille, qu'elle va diminuer.
Un solution ? Non. Des solutions ? Oui, peut-être.. Mais... (il y a toujours un "mais").
Tous les commentaires (17)
Je ne sais plus combien de temps cela a pris pour le bois mais au départ celui-ci ne se décomposait pas faute de microorganismes capable de digérer les fibres.
On en est au meme stade aujourd'hui avec le plastique. Mais j'imagine pas l'évolution de la société si demain le plastique se met à moisir partout !
Il y a de fortes chances que les larves plastivores ne digèrent pas directement le plastique, mais qu'elles hébergent des microorganismes capables de le décomposer. Ce phénomène est courant dans la nature : par exemple, certains coléoptères abritent la bactérie Stenotrophomonas maltophilia, qui leur permet de dégrader des composés chimiques produits par les arbres pour se défendre contre eux
D'un côté, chacun pourrait se dire: "superbe ! On va pouvoir donner une sortie aux millions de tonnes de plastique délaissées chaque jour". De l'autre, il y a une question de volumes à traiter... quel est le coût financier de transformation de chaque tonne, des composés que l'on peut en obtenir, s'il sont réutilisables et ont ensuite une valeur marchande, etc... Bref: la Valeur Ajoutée vaut-elle la peine.
Transformer les déchets plastique en énergie ? oui. Il peut être brûlé dans des incinérateurs, où la chaleur a une valeur calorique pouvant servir à la production d'électricité ou de chauffage urbain. Les vapeurs émises nécessitent certes d'être filtrées... et une partie de l'électricité générée, sert à cela. Sinon? Les composés volatils se retrouvent dans l'atmosphère... Pas bon.
Transformer les déchets plastiques en carburant. Oui: ça, on sait également le faire, dont par pyrolyse, par exemple. On obtient alors un précurseur appelé "huile de pyrolyse", qui peut ultérieurement être traitée dans une raffinerie pétrolière, et redevenir...du carburant. Mais encore un fois, il faut que ce soit économiquement rentable.
Recycler le plastique en brut ? Ça aussi on sait le faire, mais il faudrait surtout séparer les déchets à la source, par type de plastique. Certains déchets sont trop petits, d'autres peu courants, etc... Bref, la pratique est plus compliquée que la théorie, et Kamikatsu (Japon), n'est pas la Planète entière..
De plus, les plastiques ne sont pas perpétuellement recyclables. Ils perdent des propriétés mécaniques, par exemple. Bref, même dans un circuit que l'on voudrait être le plus vertueux possible, il faudra toujours rajouter une partie de plastique neuf, (au même titre que ce qui se fait pour le papier), pour améliorer ces dites performances mécaniques.
Réduire l'usage des plastiques dans la vie quotidienne ? Tous les chiffres montrent que la production et consommation mondiales de cette matière première, est en hausse constante...et que ce n'est pas demain la veille, qu'elle va diminuer.
Un solution ? Non. Des solutions ? Oui, peut-être.. Mais... (il y a toujours un "mais").
Le recyclage du plastique est une complète aberration et la seule solution viable reste de le réduire à son usage minimum dans les rares cas où on ne peut faire autrement.
En plus, ce n'est pas l'industrie qui a soit disant culpabilisé les gens (soit disant parce que je ne connais personne qui se sente coupable d'utiliser du plastique, je ne sais pas où vous avez vu ça, ou alors faut vraiment être influençable), ce serait contre productif pour elle. ce serait plutôt des sensibilisations des pouvoirs publics et des asso ou politiques.
Je suis d'accord avec toi sur le dernier point, et autant je comprends que les solutions complexes ou les compromis sont difficiles à mettre en place, autant je ne comprends pas pourquoi ça traîne pour les solutions simples. Par exemple contraindre l'emballage sous vide signifie aussi du gaspillage alimentaire, c'est compliqué. par contre interdire le sur emballage plastique ne semble pas sujet à débat.
En attendant, Nestlé, véolia et autre Unilever ouvrent à tour de bras des usines de recyclages de plastique au lieu de réduire leur utilisation dans les produits vendus. Pendant ce temps là, l'UE et ses centaines de technocrates plus intelligents les uns que les autres interdit les pailles.
Les lobbystes du plastique ont encore de beaux jours devant eux. www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2025/01/16/la-campagne-de-desinformation-du-lobby-du-plastique-pour-defendre-les-pfas_6501134_4355770.html
Bref, tes bouteilles de jus de fruits, de boissons gazeuses, de lait pasteurisé, etc... pourront être la semaine prochaine, la matière première servant à fabriquer de nouveaux containers à poubelle.
Économie circulaire...
www.cjd.net/ressources/entreprises/quand-sulo-france-ex-plastic-omnium-sest-mis-a-leconomie-circulaire/
Pour info par rapport à un précédent commentaire, la question des emballages plastiques sont bien en discussion au niveau européen. Je suis un peu le dossier car on ne sait pas pour quelle raison, ils ont décidé de faire passer cela en priorité sur les fruits et légumes frais plutôt que taper d'abord sur toute l'industrie du transformé.
Comme souvent, la France a décidé d'anticiper avec la loi AGEC. Il a cependant fallu rétropédaler pour différnetes raisons, à commencer que l'UE n'a pas apprécié que la France essaie de dicter sa vision à tout le monde...
Mais bref, on a eu le temps de voir que la "solution" pose de nouvelles problématiques dont je vous en donne 2 pour illustration :
- changer de contenant coute plus cher (quand une alternative au plastique existe, ce qui n'est pas toujours le cas)... jusqu'à 6 fois plus cher selon les solutions possibles. Or, dans un contexte où les gens (et surtout les médias) disent que les fruits et légumes coutent trop chers, une pilule à 10 ou 20 cts du kg supplémentaire peut avoir du mal à passer (la fameuse ambivalence du consomm-acteur)
- Pour beaucoup de produits, la solution aujourd'hui la plus pertinente est le carton. Or, avec le carton, il y a une réelle baisse des ventes car le consommateur veut voir le produit, et se méfie de tomates-cerise ou des champignons dont on ne peut pas vérifier l'état.
Bien sûr, une solution serait d'imposer seulement le vrac, ce qui enlèverait tout contenant. Mais rien ne ressemble plus à une pomme qu'à une autre pomme, ou à une tomate-cerise qu'une autre tomate-cerise. Et si demain, on met un fruit/légume français, sans emballage pour expliquer sa provenance, son cahier des charges ou son engagement sociétal face au même produit venant de l'étranger 30% moins cher... pas besoin de vous faire un dessin sur l'avenir de l'agriculture française.
Bref, comme toujours, une problématique a priori simple est extrêmement complexe à appliquer...
Papy et mamie vont être tristes quand ils vont voir leurs appareils dentaires si onéreux se dissoudre dans la soupe...
L' a r g e n t. J'en suis sûr à 95%...
La plupart des choses folles qui se perpétuent dans nos systèmes humains ont ce mot comme réponse : follow the money.
Tout ce que tu évoques ne sont pas des solutions, ce seraient de mauvais palliatifs pour se donner bonne conscience. Dès que l'homme intervient le bilan s'alourdit. C'est l'activité humaine le problème. Qui dit transformation dit dépenses énergétiques donc bilan négatif.
Pour exemple, on sait faire du carburant avec de l'eau et beaucoup d'énergie. Pourquoi on ne le fait pas ? Parce que les bilans énergétique et environnemental sont catastrophiques.