13 560 km sans escale pour un oiseau

Proposé par
Invité
le
dans

Le record de vol sans escale pour un oiseau migrateur est aujourd'hui détenu par une barge rousse de 5 mois, partie de l'Alaska pour rejoindre la Tasmanie, où elle allait passer l'hiver. L'oiseau a parcouru 13560 km en 11 jours, sans se nourrir ni boire, équipée d'une balise GPS de 5 grammes.


Tous les commentaires (29)

a écrit : Le martinet noir est un bon exemple, puisqu'il passe 10 mois en vol sans se poser, faisant de cet oiseau le détenteur du record du plus long vol. Il peut même atteindre lors de ses piqués la vitesse de 200km/h.
Il est capable de tout faire en vol : manger, s'accoupler et dormir.

Pour le
sommeil en vol, tout n’a pas encore été élucidé par la science. Mais en général, les oiseaux dorment beaucoup moins longtemps et de manière plus fragmentée quand ils volent pendant de longues périodes que lorsqu’ils sont posés. Surtout, ils ont développé d’autres types de repos du cerveau. D’abord le sommeil asymétrique, où l’un des deux hémisphères dort moins profondément. Et le sommeil unihémisphérique, où un hémisphère dort tandis que l’autre reste éveillé.
Lors du sommeil unihémis­phérique, l’œil qui correspond à l’hémisphère actif est ouvert et garantit le contrôle du vol et de l’environnement. Toutes les quelques minutes ou secondes, il alterne la partie au repos, ce qui garantit la restauration de l’ensemble du cerveau.
On retrouve cette capacité chez les dauphins.

Le martinet est incapable de se poser au sol et d'en redécoller : ses ailes sont trop grandes. Ses nids sont donc dans des falaises ou des "simili de falaise" (comme un immeuble). Pour construire son nid, il récupère des matériaux en vol (comme des petites plumes.
Si vous croisez un jeune martinet au sol, prenez le dans vos mains et il devrait repartir tout seul.

Pour la gestion de l'eau, en effet, les oiseaux n'urinent pas. Ils évacuent les liquides et les toxines d’une manière différente. Au lieu d’excréter par deux voies (urine et excréments) dans leur processus d’élimination des toxines - ils ne produisent pas d’urée (comme les mammifères) - ils le font sous forme d’acide urique qui se retrouve dans le cloaque où il se mélange aux excréments et est expulsé en même temps. D'où la fameuse fiente blanchâtre avec du noir.
C'est un système très efficace, car il permet aux oiseaux de conserver l’eau dans leur corps, contrairement aux mammifères qui ont besoin d’évacuer l’urine sous forme liquide. Cela permet donc des vols plus long sans ravitaillement et la facilite la survie dans des milieux arides.

Enfin, oui les oiseaux s'engraissent pour les longs voyages, un peu comme les marmottes avant d'hiberner.
C'est aussi le cas pour les oisillons. Certains jeunes oiseaux pèsent plus lourd lorsqu'ils quittent le nid que lorsqu'ils seront des adultes matures. On retrouve ce mécanisme chez les rapaces par exemple. Le jeune oiseau quitte le nid avec un bon surpoids, ce qui lui permet de trouver un territoire et de se rôder à la chasse sans crainte de manquer trop vite d'énergie.
Afficher tout
Du coup je ne sais plus ce qui est le plus extraordinaire : ne rien faire en volant pendant des mois ou parvenir à tout faire en volant sans se poser pendant des mois

a écrit : Le martinet noir est un bon exemple, puisqu'il passe 10 mois en vol sans se poser, faisant de cet oiseau le détenteur du record du plus long vol. Il peut même atteindre lors de ses piqués la vitesse de 200km/h.
Il est capable de tout faire en vol : manger, s'accoupler et dormir.

Pour le
sommeil en vol, tout n’a pas encore été élucidé par la science. Mais en général, les oiseaux dorment beaucoup moins longtemps et de manière plus fragmentée quand ils volent pendant de longues périodes que lorsqu’ils sont posés. Surtout, ils ont développé d’autres types de repos du cerveau. D’abord le sommeil asymétrique, où l’un des deux hémisphères dort moins profondément. Et le sommeil unihémisphérique, où un hémisphère dort tandis que l’autre reste éveillé.
Lors du sommeil unihémis­phérique, l’œil qui correspond à l’hémisphère actif est ouvert et garantit le contrôle du vol et de l’environnement. Toutes les quelques minutes ou secondes, il alterne la partie au repos, ce qui garantit la restauration de l’ensemble du cerveau.
On retrouve cette capacité chez les dauphins.

Le martinet est incapable de se poser au sol et d'en redécoller : ses ailes sont trop grandes. Ses nids sont donc dans des falaises ou des "simili de falaise" (comme un immeuble). Pour construire son nid, il récupère des matériaux en vol (comme des petites plumes.
Si vous croisez un jeune martinet au sol, prenez le dans vos mains et il devrait repartir tout seul.

Pour la gestion de l'eau, en effet, les oiseaux n'urinent pas. Ils évacuent les liquides et les toxines d’une manière différente. Au lieu d’excréter par deux voies (urine et excréments) dans leur processus d’élimination des toxines - ils ne produisent pas d’urée (comme les mammifères) - ils le font sous forme d’acide urique qui se retrouve dans le cloaque où il se mélange aux excréments et est expulsé en même temps. D'où la fameuse fiente blanchâtre avec du noir.
C'est un système très efficace, car il permet aux oiseaux de conserver l’eau dans leur corps, contrairement aux mammifères qui ont besoin d’évacuer l’urine sous forme liquide. Cela permet donc des vols plus long sans ravitaillement et la facilite la survie dans des milieux arides.

Enfin, oui les oiseaux s'engraissent pour les longs voyages, un peu comme les marmottes avant d'hiberner.
C'est aussi le cas pour les oisillons. Certains jeunes oiseaux pèsent plus lourd lorsqu'ils quittent le nid que lorsqu'ils seront des adultes matures. On retrouve ce mécanisme chez les rapaces par exemple. Le jeune oiseau quitte le nid avec un bon surpoids, ce qui lui permet de trouver un territoire et de se rôder à la chasse sans crainte de manquer trop vite d'énergie.
Afficher tout
Il est incroyable ce martinet. Celui que j'ai connu était moins drôle :/

Merci pour ces explications, contredisant ce que je contredisais ;)

JMCMB

a écrit : Muchas garcias monsieur Epoxy De nada, señor @Roweb. :)

a écrit : Le martinet noir est un bon exemple, puisqu'il passe 10 mois en vol sans se poser, faisant de cet oiseau le détenteur du record du plus long vol. Il peut même atteindre lors de ses piqués la vitesse de 200km/h.
Il est capable de tout faire en vol : manger, s'accoupler et dormir.

Pour le
sommeil en vol, tout n’a pas encore été élucidé par la science. Mais en général, les oiseaux dorment beaucoup moins longtemps et de manière plus fragmentée quand ils volent pendant de longues périodes que lorsqu’ils sont posés. Surtout, ils ont développé d’autres types de repos du cerveau. D’abord le sommeil asymétrique, où l’un des deux hémisphères dort moins profondément. Et le sommeil unihémisphérique, où un hémisphère dort tandis que l’autre reste éveillé.
Lors du sommeil unihémis­phérique, l’œil qui correspond à l’hémisphère actif est ouvert et garantit le contrôle du vol et de l’environnement. Toutes les quelques minutes ou secondes, il alterne la partie au repos, ce qui garantit la restauration de l’ensemble du cerveau.
On retrouve cette capacité chez les dauphins.

Le martinet est incapable de se poser au sol et d'en redécoller : ses ailes sont trop grandes. Ses nids sont donc dans des falaises ou des "simili de falaise" (comme un immeuble). Pour construire son nid, il récupère des matériaux en vol (comme des petites plumes.
Si vous croisez un jeune martinet au sol, prenez le dans vos mains et il devrait repartir tout seul.

Pour la gestion de l'eau, en effet, les oiseaux n'urinent pas. Ils évacuent les liquides et les toxines d’une manière différente. Au lieu d’excréter par deux voies (urine et excréments) dans leur processus d’élimination des toxines - ils ne produisent pas d’urée (comme les mammifères) - ils le font sous forme d’acide urique qui se retrouve dans le cloaque où il se mélange aux excréments et est expulsé en même temps. D'où la fameuse fiente blanchâtre avec du noir.
C'est un système très efficace, car il permet aux oiseaux de conserver l’eau dans leur corps, contrairement aux mammifères qui ont besoin d’évacuer l’urine sous forme liquide. Cela permet donc des vols plus long sans ravitaillement et la facilite la survie dans des milieux arides.

Enfin, oui les oiseaux s'engraissent pour les longs voyages, un peu comme les marmottes avant d'hiberner.
C'est aussi le cas pour les oisillons. Certains jeunes oiseaux pèsent plus lourd lorsqu'ils quittent le nid que lorsqu'ils seront des adultes matures. On retrouve ce mécanisme chez les rapaces par exemple. Le jeune oiseau quitte le nid avec un bon surpoids, ce qui lui permet de trouver un territoire et de se rôder à la chasse sans crainte de manquer trop vite d'énergie.
Afficher tout
Merci @Raspa.

Un commentaire passionnant de ta part, comme à l'habitude.

J'ignorais qu'il était même capable de s'accoupler en vol. Serait-ce de là que vient l'expression "s'envoyer en l'air" ?... :)
...à coup de martinet, qui plus est !

Chacun son truc.

La nature est si bien faite… je suis très souvent ébahi devant sa complexité ou sa simplicité (les deux coexistent) et sa beauté.

a écrit : Merci @Raspa.

Un commentaire passionnant de ta part, comme à l'habitude.

J'ignorais qu'il était même capable de s'accoupler en vol. Serait-ce de là que vient l'expression "s'envoyer en l'air" ?... :)
...à coup de martinet, qui plus est !

Chacun son truc.
Merci Epoxy ;)

Il est même capable de parcourir 500km par jour pour se nourrir.
Un martinet de 18 ans aura parcouru 6 millions de km :)

a écrit : Le martinet noir est un bon exemple, puisqu'il passe 10 mois en vol sans se poser, faisant de cet oiseau le détenteur du record du plus long vol. Il peut même atteindre lors de ses piqués la vitesse de 200km/h.
Il est capable de tout faire en vol : manger, s'accoupler et dormir.

Pour le
sommeil en vol, tout n’a pas encore été élucidé par la science. Mais en général, les oiseaux dorment beaucoup moins longtemps et de manière plus fragmentée quand ils volent pendant de longues périodes que lorsqu’ils sont posés. Surtout, ils ont développé d’autres types de repos du cerveau. D’abord le sommeil asymétrique, où l’un des deux hémisphères dort moins profondément. Et le sommeil unihémisphérique, où un hémisphère dort tandis que l’autre reste éveillé.
Lors du sommeil unihémis­phérique, l’œil qui correspond à l’hémisphère actif est ouvert et garantit le contrôle du vol et de l’environnement. Toutes les quelques minutes ou secondes, il alterne la partie au repos, ce qui garantit la restauration de l’ensemble du cerveau.
On retrouve cette capacité chez les dauphins.

Le martinet est incapable de se poser au sol et d'en redécoller : ses ailes sont trop grandes. Ses nids sont donc dans des falaises ou des "simili de falaise" (comme un immeuble). Pour construire son nid, il récupère des matériaux en vol (comme des petites plumes.
Si vous croisez un jeune martinet au sol, prenez le dans vos mains et il devrait repartir tout seul.

Pour la gestion de l'eau, en effet, les oiseaux n'urinent pas. Ils évacuent les liquides et les toxines d’une manière différente. Au lieu d’excréter par deux voies (urine et excréments) dans leur processus d’élimination des toxines - ils ne produisent pas d’urée (comme les mammifères) - ils le font sous forme d’acide urique qui se retrouve dans le cloaque où il se mélange aux excréments et est expulsé en même temps. D'où la fameuse fiente blanchâtre avec du noir.
C'est un système très efficace, car il permet aux oiseaux de conserver l’eau dans leur corps, contrairement aux mammifères qui ont besoin d’évacuer l’urine sous forme liquide. Cela permet donc des vols plus long sans ravitaillement et la facilite la survie dans des milieux arides.

Enfin, oui les oiseaux s'engraissent pour les longs voyages, un peu comme les marmottes avant d'hiberner.
C'est aussi le cas pour les oisillons. Certains jeunes oiseaux pèsent plus lourd lorsqu'ils quittent le nid que lorsqu'ils seront des adultes matures. On retrouve ce mécanisme chez les rapaces par exemple. Le jeune oiseau quitte le nid avec un bon surpoids, ce qui lui permet de trouver un territoire et de se rôder à la chasse sans crainte de manquer trop vite d'énergie.
Afficher tout
Toujours aussi passionnant ^^ on s’en Laspa

a écrit : Merci Epoxy ;)

Il est même capable de parcourir 500km par jour pour se nourrir.
Un martinet de 18 ans aura parcouru 6 millions de km :)
A noter aussi que le martinet ne se pose pas par besoin de repos mais uniquement pour nicher. Il n'est donc pas impossible que certains individus passent plus de 10 mois en vol !

Très beau limicole que l'on peut rencontrer en bord de mer lors des périodes de migration